AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 624 notes
5
22 avis
4
28 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
2 avis
Dans un immeuble délabré, voué à la démolition, un corps a été retrouvé. Les inspecteurs Rovère et Dimiglio se rendent aussitôt sur les lieux. À en juger par la silhouette, il s'agirait d'une jeune femme. Plutôt bien habillée. Non identifiable de par l'état de décomposition avancé. Selon le médecin légiste, Pluvinage, cela doit faire au moins trois semaines qu'elle est là. Ce dernier, examinant plus attentivement le corps, se rend compte que la main droite a été coupée. Aussitôt, le locataire du troisième étage apparaît comme un suspect. En effet, il n'a pas donné signe de vie depuis trois mois. Un autre détail chiffonne les inspecteurs : les marches conduisant au palier supérieur ont toutes été sciées. Une sombre histoire de squatters que le propriétaire de l'immeuble cherche à déloger. Mais deux pistes bien vite abandonnées dès lors qu'un deuxième cadavre, une femme avec une main coupée, est découvert...

Deux jeunes femmes retrouvées assassinées, à quelques jours d'intervalle. Presque rien d'anormal pour la police si ce n'est que toutes les deux ont un macabre point commun, celui d'avoir la main tranchée. Paris abriterait-t-elle un tueur en série ? L'inspecteur divisionnaire Rovère et son équipe, dont le bloc de granit Dimiglio, vont devoir se retrousser les manches, d'autant que l'enquête s'avère bien plus compliquée qu'elle ne semble l'être. Outre cette enquête passionnante qui nous emmène de Paris à la Pologne, Thierry Jonquet dépeint une galerie de personnages charismatiques et vraiment attachants, tous plus ou moins malmenés par la vie. Que ce soit Rovère, très inquiet pour son unique enfant, Nadia, la juge d'instruction qui a quitté Tours pour faire table rase du passé ou encore Izy Szalcman, le voisin de cette dernière qui semble cacher un lourd secret. Des personnages ciselés à merveille qui apportent matière et profondeur à ce roman policier tortueux, habilement mené et au dénouement surprenant.
Commenter  J’apprécie          760
Pas tout à fait la pépite que j'espérais mais ce premier contact avec la plume de Thierry Jonquet appelle à explorer un peu plus le filon de son oeuvre.

La forêt de protagonistes m'a un peu dérouté, moi qui peine à retenir les noms et aime suivre les enquêtes campé sur l'épaule du héro. Certains personnages n'avaient pas le caractère assez gros pour le tamis de mon imagination.

Quant à l'intrigue elle est riche, mais cette richesse dessert une résolution qui m'est apparue brouillonne.

Il n'en reste pas moins une écriture alerte, quelques personnages forts, une ambiance, une promesse.
Commenter  J’apprécie          514
Le saigneur de l'anneau.
A laisser au masculin et au singulier ? Vous verrez.

Des mains de femmes coupées, et comme fil rouge : une bague de la même couleur.
Une enquête entre Paris et la Pologne, entre les années 90 et la seconde Guerre mondiale - pendant et juste après.
Plein de prénoms féminins en -a (Nadia, Martha, Helena, Aïcha, Olga, Jadwiga) et de noms polonais. Trop.
Trop de pistes aussi, surtout quand on connaît la fin, la toute fin (dévoilée dans un autre livre de cet auteur, lu récemment), et qu'on a horreur des spoils.

Cette histoire basée sur des faits tristement réels nous parle de misère, de marginaux, de victimes, de cupidité - images des laideurs de notre société, de notre Histoire. Thierry Jonquet en connaît un rayon, et ne lésine pas sur les détails.
On retrouve son excellent style, qui fait passer tant d'horreurs presque en douceur - acuité, cynisme et humour.

Mais cent pages de trop, sans doute, comme tous les romans que je lis depuis trois semaines.
Lecture gâchée par le contexte, assurément.
Commenter  J’apprécie          480
Excellent !!!!!
Thierry Jonquet est un auteur génial, et son décès n'y change rien : son oeuvre doit absolument être connue.
Je lis parfois : attention, âme sensible ! La mienne ne doit pas l'être, je n'ai pas trouvé que la découverte du cadavre ou les détails qui sont donnés ensuite étaient insurmontables. Même les autopsies restent sobres, sans complaisance et Pluvinage est un légiste haut en couleur. Ce qui était particulièrement poignant était les origines de ce crime, et le dénouement, bouleversant.
Bien sûr, les personnages ont donné naissance à la série Boulevard du palais, mais ils n'ont pas dans la série la complexité que Thierry Jonquet leur a donné initialement, dans ce tome ou dans Moloch, un des tout premiers livres que j'ai chroniqué sur le forum Partage-Lecture. Rovère est loin de ces policiers-qui-cachent-une-blessure-secrète. La plaie béante à son côté, tous la connaissent, certains tolèrent donc beaucoup à cause d'elle, parce qu'il est un enquêteur hors pair, parce que son insolence n'est pas gratuite mais va contre un chef prompt à joindre les sentiers battus, parce que chaque flic a droit à une vie privée, même si elle est privée de tout. Diméglio, Dansel, et même le petit Choukroun, un bleu, tous suivent ses ordres aveuglément.
Les rapports avec le Palais sont plutôt froid, jusqu'à ce qu'une nouvelle juge soit chargée de l'affaire. Elle s'appelle Nadia Lintz, vient tout juste d'être mutée à Paris après avoir été juge pour enfant à Tours pendant plusieurs années. Elle a choisi cette affectation pour tirer un trait sur son passé - tout son passé - et cette décision marque son courage et sa tenacité. Ses deux qualités lui permettent de tenir face aux pressions qui pèseront sur elle tout au long de l'enquête, et des autres affaires. En effet, la vie d'un juge n'est pas limité à un seul dossier, ce serait trop beau. Les meurtres se suivent, le sordide semble ne pas avoir de limite, l'inespoir non plus. Nous ne sommes plus dans les enquêtes d'Agatha Christie, où la société est foncièrement bonne, et le meurtrier foncièrement mauvais. Nous sommes dans une société où rien ne va (plus), où la famille n'est pas en mesure de protéger les siens. Les orpailleurs sont aussi une histoire d'enfants perdus.
Les enfants grandissent, et deviennent des vieillards qui n'ont pas fondé de famille à leur tour. Ici, un frère et une soeur s'accrochent l'un à l'autre, se détestent, se querellent, et ne peuvent à l'heure de la retraite et de la maladie, vivre l'un sans l'autre. Là, un médecin sexagénaire tarde à prendre sa retraite, parce qu'il aime se dévouer aux autres, dans ce quartier à deux doigts de la démolition. Puis, il y a Izy. le moindre commentaire sur lui me paraît réducteur. Il a traversé tant d'événements que la sobriété est de rigueur pour parler de ce sexagénaire charismatique. Son parcours même à travers ce roman est exemplaire, et donne véritablement son sens au mot amitié, même s'il doit refaire un chemin qu'il s'était juré de ne plus jamais parcourir, même s'il ne pensait pas revenir là. Arbeit macht frei.
Les orpailleurs est un de mes coups de coeur du mois de juin.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
Commenter  J’apprécie          360
Avec Les Orpailleurs, j'ai retrouvé la brigade criminelle découverte dans Moloch, lu précédemment. D'une facture plus classique que Mygale ou La Bête et la Belle, ce roman n'en possède pas moins de grandes qualités.

Déjà, il nous permet de découvrir le quotidien et les procédures des rouages de la justice, des inspecteurs au juges d'instruction en passant par les procureurs. C'est un univers qui semble familier à force de lire des romans policiers mais Thierry Jonquet y a mis beaucoup de détails qui rendent plus vrais ses intrigues. Sans compter que ses personnages, qu'il s'agisse de Rovère ou de la jeune magistrate Nadia fraîchement débarquée de Bourges, occupent pleinement l'espace qui leur est dévolu, avec leurs blessures passées ou présentes.

Quant à l'enquête proprement dite, tout débute avec le cadavre peu ragoûtant après trois semaines au soin des seuls insectes nécrophages d'une jeune femme stylée à qui l'on a coupé une main dans un squat des plus sordides. Pas banale comme exécution que de laisser sa victime se vider de son sang après une découpe fine et précise de ladite main.

Encore moins banal quand d'autres corps suivent, selon le même schéma. Un tueur en série dans Paris? La brigade mène l'enquête. Celle-ci n'ira pas sans surprises de taille et motivations inattendues.

Le roman se lit avec délectation. Des suspects entrent en scène dans l'esprit du lecteur grâce à des chapitres où l'auteur se place du point de vue du tueur. Outre maintenir le suspense et les velléités d'enquêtrice qui se cachent au fond de moi, ces chapitres offrent une approche différente du meurtrier et il est difficile de ne pas éprouver une certaine compassion pour lui.

Décidément, quelque soit l'angle qu'il choisit pour construire ses récits, le regretté Thierry Jonquet frappe toujours juste et capte l'attention jusqu'à la toute dernière page. Que je referme en sachant que l'histoire ne s'arrête pas vraiment là et qu'elle continuera à me trotter dans la tête un bon moment, au vue des thèmes abordés dans la dernière partie.
Commenter  J’apprécie          300
Vous n'oseriez pas imaginer
une seconde qui sont ces orpailleurs.
Jonquet nous a quittés trop tôt ,
nous laissant de véritables tresors.
Ce récit est un chef d'oeuvre
qui nous balade tout du long.
Nous croyons trouver des pistes,
qui ne sont que des leurres.
Le scénario est ciselé,
les personnages captivants
leurs histoires envoûtantes..
Pourquoi n'iront-ils pas à l'enterrement
des leurs, père ou fils??
On ne lâche pas ce roman
qui nous hameçonne jusqu'à la dernière ligne.
Commenter  J’apprécie          292
Je suis une inconditionnelle de Thierry Jonquet, il était donc impossible de mettre moins de quatre étoiles car j'aime tellement son écriture et ses idées. Mais j'avoue qu'avec Les orpailleurs j'ai été un chouia déçue, non dans le plaisir de la lecture qui est toujours présent avec cet auteur, mais dans l'attente d'une trame qui allait me surprendre et c'est là que j'ai trouvé ce roman un peu faible. Mais pas grave, je continue toujours avec lui !
Commenter  J’apprécie          291
Et ben voilà voilà... Il y a encore des auteurs français géniaux que je ne connaissois point.
Découverte totale, et enthousiasme garanti (bon, il faut aimer le glauque, quand même, parce qu'il y a des descriptions pas piquées des hannetons (ou peut-être que si, justement, ok je sors !) !).

C'est très bien écrit, et on colle à ces personnages ultra-réalistes, tour à tour, dans leur vie de tous les jours d'un côté, et dans leur enquête de l'autre côté ! Ils côtoient le crime sous toutes ses formes au quotidien, et on s'y croirait.
Tous les personnages sont très bien caractérisés, on sait "où" et qui ils sont en quelques phrases, ils sont très cohérents, c'est un vrai plaisir de "cohésion" globale, ce bouquin, dans les comportements de tout le monde.

On a également par moments le point de vue de l'assassin, sans qu'il nous donne jamais son mobile. On se doute assez vite de qui il est, cet assassin, mais on suit quand même les fausses pistes et les démêlés des uns et des autres, que ce soit avec leurs proches ou des voisins, ou entre enquêteurs, c'est absolument passionnant, et très difficile à lâcher.

Et je sais pas si les histoires de barbaque sont vraies, mais ça fait très très froid dans le dos.
Bref, si, comme moi, vous ne le connaissez pas, il est à découvrir ! (mais il faut aimer les polars).
Commenter  J’apprécie          280
Diantre, je n'avais pas fait ma critique Babelio des Orpailleurs! Ma distraction me fait peur...

Mon Thierry Jonquet préféré avec Mygale. Et avec Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte, aussi. J'avais lu Moloch avant, et même si j'avais beaucoup aimé, certains points me faisaient grimacer, et j'ai eu la joie de découvrir Les Orpailleurs, meilleur à tous points de vue, peut-être moins sombre et plus classique, mais la claque est assurée.

Un tueur en série sévit dans Paris, assassinant de jeunes femmes qu'il laisse avec une main coupée. En même temps, on apprend à connaître les personnages, dont Nadia, qui se lie avec certains anciens déportés juifs... On se doute que l'enquête va nous amener sur ce terrain mais sans doute pas de sa conclusion (avec une fausse piste assez bien vue, là où Moloch était prévisible) grandiose, qui nous exile de Paris pour Birkenau lui-même. Un roman policier savoureux, en même temps témoignage très réussi sur la Shoah, avec un tueur pathétique à souhait. Lisez-le!!
Commenter  J’apprécie          202
Je viens de découvrir Thierry Jonquet avec les Orpailleurs et je ne compte pas m'arrêter là! C'est un véritable coup de coeur pour ce superbe polar à la française, une sombre histoire de victimes retrouvées la main tranchée, mêlant faits historiques, intrigue et personnages attachants avec Rovère et Nadia... J'enchaîne avec Moloch...
Commenter  J’apprécie          191




Lecteurs (1911) Voir plus



Quiz Voir plus

Thierry Jonquet (facile pour les fans)

Connaissez-vous vraiment Thierry Jonquet ? Il est célèbre pour...

ses BD historiques sur la Renaissance
ses documentaires animaliers
ses carnets de voyage
ses romans noirs

12 questions
93 lecteurs ont répondu
Thème : Thierry JonquetCréer un quiz sur ce livre

{* *}