Une sacrée histoire qui m'a tenu en haleine jusque tard dans la nuit. L'intrigue est bien pensée et originale avec notamment la collaboration entre la juge d'instruction et la police, la plongée dans la communauté polonaise de Paris, et le final à Cracovie puis à Birkenau. C'est d'ailleurs là, à la toute fin, que le titre «
Les Orpailleurs » prend enfin sens. Et bien sûr que tout nous est expliqué. C'est bien simple, j'ai lu les 20 dernières pages en apnée.
D'habitude dans un polar, le ressort, le grain de sel qui te fait tourner les pages avec avidité, c'est la question éternelle : qui est l'assassin ? Ici, une lecture attentive te permet de le savoir assez vite. Jonquet nous laisse au moins deux indices tellement décisifs que j'ai longtemps cru que c'étaient de fausses pistes pour induire le lecteur en erreur (surtout que pour nous « présenter » le personnage qui se révélera être le tueur, l'auteur est contraint de recourir à une coïncidence invraisemblable). du coup, la vraie question devient plutôt de comprendre pourquoi l'assassin assassine et comment le duo juge/flic va le démasquer. Ils vont devoir se déjouer des fausses pistes, des hiérarchies pesantes, des (graves) problèmes personnels, autant d'éléments qui donnent une vraie chair au roman. le tout raconté avec l'immense talent de
Thierry Jonquet. Jouissif.