"on me demande pourquoi j'habite la verte montagne.Souriant je me tais,le coeur en repos.Quand les fleurs tombent,quand l'eau passe,mon univers n'est plus celui des hommes"
Li Po(701-762,Chine)
Ce n'est pas l'autarcie que nous pronons,mais un art de vivre,un plaisir de vivre face à la mécanisation totale (et nuisible) de la vie et du travail,qui relègue la vraie dans des loisirs dégénérés.
Je crois que ,cuisant notre pain,faisant notre fromage,récoltant nos plantes médicinales,vivant en partie de cueillettes,cultivant nos légumes,faisant les foins,tout en écrivant des poèmes et des articles,lisant des livres,méditant et marchant dans la montagne,notre vie est l'illustration du fait que,comme l'exprime si bien notre ami Gary Snyder,"Il n'y a pas de contradictions entre une vie matérielle extérieure dépouillée et un très haut degré de culture"...
"la maison sur la montagne" c'est surtout pour nous une façon d'habiter poétiquement la terre sans le souci du fonctionnel et l'obsession du rentable,car le plus important c'est de vivre.
Comme le dit Holderlin,et notre société l'a oublié:"C'est poétiquement pourtant que l'homme habite sur cette terre"
Le modèle occidental est contagieux et se répand dans le monde un peu comme une épidémie:"c'est en effet une des caractéristiques de la sociéié de consommation d'anesthésier la conscience et de faire en sorte que la majorité n'éprouve plus de malaises meme en vivant mal"(Mongeau,La simplicité volontaire)