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3,73

sur 1167 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais envie de commencer l'année en me plongeant dans une ambiance british, mission accomplie grâce à ce joli roman de Rachel Joyce, paru en France en septembre 2012. le titre atypique – comme je les aime, je pense également au Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et au Goût des pépins de pommes lus il y a quelques années – a achevé de me convaincre.

Un mardi donc, un certain Harold Fry, retraité depuis peu, reçoit une lettre ; elle émane d'une ancienne collègue qu'il n'a pas vue depuis vingt ans ; dans un petit mot très court, elle lui fait savoir qu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale. Harold tente de formuler une réponse, bien qu'il soit difficile de trouver les mots appropriés. Mais au moment de poster la missive, il est pris d'une impulsion soudaine : il va se rendre au chevet de Queenie, à pied, afin de la sauver. Sans chaussures de marche ni aucun équipement, sans même consulter son épouse Maureen, il s'apprête à traverser l'Angleterre du sud au nord, de Kingsbridge à Berwick, dans l'espoir fou de guérir son amie. Commence alors un voyage initiatique aux consonances de pèlerinage, de rédemption, à la découverte du monde, à la rencontre des autres, et surtout à la rencontre de soi.

J'étais impatiente de le lire donc, et pourtant, j'ai mis du temps à entrer dans cet univers feutré, morose, trop lisse. Au bout de quelques chapitres, je craignais de me laisser envahir par la douce monotonie du récit. En effet Harold commence à cheminer et le lecteur découvre essentiellement des considérations d'ordre pragmatique certes justifiées mais un peu lassantes. Heureusement, le rythme s'accélère lorsqu'Harold prend son « destin » en main et laisse tomber les artifices de la vie moderne pour communier avec la nature. Cet homme effacé, terne, fermé comme une huître, devient un héros en quelques semaines.

Peu à peu, je me suis laissé happer par la marche d'Harold et je me suis attachée à ces personnages, frustrés et touchants. Harold Fry fait partie de ces livres qui font du bien, miroirs de nos craintes mais aussi de nos espoirs et de nos petits bonheurs. Sans parler bien évidemment, de l'émotion qui va crescendo, et qui nous fait tourner la dernière page partagé entre larmes et optimisme. Très sensible au thème de la rédemption ou simplement, de la seconde chance, je suis toujours émue par ces récits qui nous dévoilent la possibilité d'un nouveau commencement. Sensible aussi au mélange des tonalités, j'apprécie les oeuvres qui savent allier drame et touches d'humour « so british », bien que l'émotion l'emporte largement sur ces dernières.

Qui plus est, c'est un plaisir de cheminer dans la campagne anglaise, et de saisir au vol quelques éléments typiques :

« A Brampforde Speke, les maisons avaient maintenant des toits de chaume et la brique n'était plus couleur silex, mais d'un rouge chaud. Des branches de spirées ployaient sous les fleurs et des pousses de delphinium pointaient leur nez dans la terre. »

J'aurais même apprécié davantage de descriptions, mais là n'était pas l'objet du récit. On peut cependant suivre avec plaisir l'itinéraire d'Harold en tête d'ouvrage.

Une belle histoire que je vous recommande vivement !
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Harold Fry, retraité du Sud de l'Angleterre reçoit un jour une lettre qui le bouleverse. Lettre d'une amie perdue de vue depuis vingt ans, qui lui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale.
Alors que sa femme s'occupe à l'étage, à faire son éternel ménage, il part à pied jusqu'à la boîte aux lettres la plus proche afin de poster sa réponse. Mais il décide de poursuivre jusqu'à la suivante, et la suivante... C'est là que lui vient l'idée de marcher jusqu'à son amie, qui se trouve dans le nord de l'Angleterre, à plus de 700 km de là ! Mais qu'importe, muni de ses souliers de bateau, il décide d'affronter un par un tous ces kilomètres, laissant son épouse Maureen dans le désarroi le plus total. Il marche alors pour son amie Queenie, auprès de laquelle il a terriblement besoin de se racheter, mais aussi pour son épouse, avec laquelle il ne vit plus désormais qu'une vulgaire relation de colocataires, après plus de quarante ans de mariage. Mais également pour lui, son fils David. Pour nous.

Roman bouleversant plein d'émotion, dans lequel j'aurai ri, pleuré... On découvre un homme très sensible, derrière ce petit vieux un peu ennuyeux. Et plein de regrets: vis à vis de son amie et collègue, vis à vis de sa relation avec sa femme et son fils. Ses parents, son enfance douloureuse.
On vit leurs progressions, leurs introspections... Et on fait un peu la nôtre au final.

Merci Rachel Joyce pour cette histoire pleine d'amour, qui m'a touchée en plein coeur.
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L'histoire est très simple, Harold, la soixantaine, reçoit un matin une lettre d'une vieille amie qui va bientôt mourir à presque 1000 km de chez lui...il décide de lui envoyer une lettre...et finalement il va faire ce long chemin à pied. Il pense que tant qu'il marchera, elle restera en vie.
La route devient alors un long chemin qui le ramène à ses souvenirs, à ses regrets de mari et de père.
Les rencontres qu'il fera lui montreront que le monde et les hommes peuvent encore être source de joie, de compassion, de pardon.
Un livre plein d'optimisme et d'humanité.


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J'ai beaucoup aimé ce livre, ce n'est pas l'action qui en fait sa richesse mais les sentiments qu'il en dégage.
Harold part retrouver une ancienne amie atteinte d'un cancer ; pendant ce voyage, il va faire des rencontres interessantes, il va connaitre des souffrances, il va repenser à son passé et ses tourments présents.
Peu à peu, nous suivons ce voyage physique et et morale, nous découvrons le pourquoi de ce voyage qui semble au départ insensé, mais qui cache une enorme souffrance ; je ne veux rien dévoiler, cela serait dommage et enlèverait toute la richesse de cette lecture.
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C'est beau comme histoire...mais c'est triste aussi.
C'est beau et triste comme "il faudrait changer l'eau des fleurs" ou encore comme "beignets de tomates vertes".
C'est émouvant de lire les péripéties d'Harold ainsi que ses réflexions.
On se demande souvent s'il va y arriver et qu'est ce qui l'anime.
C'est la vie en fait qui est raconté dans ce roman.
Avec ses bons et ses moins bons moments. Avec ses belles rencontres. Avec ses souvenirs.
C'est rafraichissant et triste à la fois.
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Et en effet, il va être boulversé le destin de ce monsieur Fry! Par une matinée de printemps dans le Sud de l'Angleterre Harrold et Maureen Fry déjeunent; le couple bat de l'aile, ceux qui pourraient être de paisibles retraités n'ont plus grand chose à se dire et ce qu'il pourrait encore se dire, pensent-ils, il vaut mieux le passer sous silence. Une lettre arrive , adressée à Harrold par une ancienne collègue: Queenie; elle est en phase terminale d'un cancer, mourante et a tenu à lui dire adieu. Harrold répond et part poster sa lettre sans son téléphone et chaussé de ses chaussures de bateau... de fil en aiguille, sa lettre lui semble insuffisante et ayant discuté avec la serveuse d'une pompe à essence, Harrold décide de partir, à pied, rendre visite à Queenie dans son centre de soins en Ecosse... à 800 kilomètres de là! Au fil des hasards et des rencontres notre sympathique anglais poursuit sa route vers le Nord, voyage à travers l'Angleterre mais aussi à travers sa mémoire car s'il marche pour que Queenie vive, Harrold marche aussi pour être pardonné... Maureen de son côté, bien que restée à la maison, va aussi voyager dans sa mémoire pour trouver la force de pardonner, de se pardonner et de continuer à vivre... Une bien jolie histoire même si comme la vie, elle nous réserve autant de larmes que de rires....

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Pour les randonneurs, les marcheurs, ou les contempleurs de la nature, ce livre est fait pour vous.
Harold reçoit une lettre d'une ancienne collègue qu'il a perdu de vue depuis plus de 20 ans. Il vient d'avoir 60 ans et au lieu de poster une lettre de bon rétablissement, il décide sur un coup de tête de marcher jusqu'à elle afin que le cancer ne l'emporte pas.
Cette marche sera une grande introspection pour lui, sa femme mais aussi les personnes qu'il va rencontrer sur son long trajet de plus de 1000km.
C'est magnifique, c'est un bel hymne à la vie, l'amour et aux relations personnelles qui peuvent être extrêmement fortes même si on ne se voit pas.
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Harold Fry a une vie rangée avec une retraite propre, un maison propre, une femme propre, un gazon propre. Mais Harold Fry est-il lui, propre ?
Un jour, il reçoit une lettre qui va le bouleverser. Il va répondre à cette lettre mais alors qu'il était bien décidé à envoyer une réponse par courrier, ne voilà-t-il pas qu'il commence à marcher, marcher, marcher.... Il marche vers la personne qui lui a envoyé ce courrier et voilà que commence son périple, voilà que sa vie propre s'envole et qu'il rencontre tout un tas de personnes qu'il n'aurait pas rencontré autrement.
Comment vous dire que j'ai ADORE ce roman ! C'est tout simplement magnifique dans tous les sens !!!! Il faut lire ce livre ! Il faut lire ce livre ! Merci à la personne qui a mis en place l'item "un jour de semaine dans le titre de ce roman" car j'ai pu faire une époustouflante découverte !
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Un très beau livre sur la découverte de soi, l'interrogation sur les besoins humains et la marche, sous tous ses aspects : ce qui pousse à marcher, vers quoi l'on marche, ce qui se passe en nous quand on marche, les aspects pratiques (sensations, équipement, trajets, organisation, endurance...) et la connexion qu'elle procure entre soi-même et le monde (la nature mais aussi les individus rencontrés), comme elle nous met en contact avec nous-même.
Mais la marche n'est que le premier thème de ce roman qui en cache un autre : que s'est-il passé entre Harold et Maureen pour en arriver là ? Est-ce trop tard pour se retrouver ?
Comment la marche d'Harold va-t-elle le changer et changer ceux qui l'entourent ?
Qu'est-ce que des gens "moyens" , ordinaires ? Qu'est-ce qui nous rend extraordinaire ?
La langue est simple mais précise, la narration originale.
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Eh bien oui, cette lettre que reçoit Harold Fry un mardi matin, que de choses elle va entraîner, pour lui mais aussi pour les lecteurs que nous sommes… L'auteur de la lettre est Queenie, une femme qui était son amie vingt ans auparavant, et qui, lui apprend-elle dans la lettre, est atteinte d'un cancer incurable. En réponse à cette lettre, Harold va se lancer dans un périple insensé. Sur les routes d'Angleterre mais également sur ses routes intérieures, il va reparcourir ses souvenirs, son passé fait de bonnes et moins bonnes expériences. Et le lecteur ne peut pas rester insensible à toutes ces émotions qui l'étreignent en même temps qu'elles étreignent Harold, sur son chemin de prise de conscience, de pardon et de rédemption. Une lecture tout simplement extraordinaire, qui donne presque envie de se lancer soi aussi sur les routes pour en apprendre plus sur soi-même.
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