[Lu en anglais, où le titre "Unlikely pilgrimage of Harold Fry" est nettement moins lourd que cette nouvelle mode française des titres plus longs que le synopsis]
Le livre parle d’Harold, qui se lance dans un improbable voyage à pied à travers l’Angleterre des campagnes pour retrouver l’auteure d’une lettre à laquelle il ne sait pas comment répondre.
A travers le confort de petit retraité qu’il quitte, à travers la petite vie toute tranquille qu’il semble avoir mené, Harold représente ce que beaucoup ne souhaiteraient probablement pas se voir devenir en vieillissant. Inutiles, insignifiants, n’ayant rien vécu, rien accompli. D’une certaine manière, ça le rend extrêmement attachant, Harold : on a envie de le voir réussir au moins une fois dans sa vie, on a envie de le voir arriver à destination, auprès de Queenie, on a envie qu’il trouve enfin un peu de sens à sa vie, un peu de bonheur.
Puis on se rend compte que, dans le fond, Harold, c’est un peu nous. On a tous un peu de Harold en nous. On a tous un côté un peu faible, lâche, vain, qu’on n’ose pas vraiment s’avouer. C’est peut-être pour ça qu’on finit vraiment par s’attacher à lui. Pour que sa réussite soit aussi un peu la nôtre. Pour que sa décision de tout plaquer, sans réfléchir, de partir marcher jusqu’à l’autre bout de l’Angleterre sans se demander si c’est vraiment faisable, pour que cette décision-là soit aussi un peu la nôtre, celle que nous n’osons pas prendre dans la vraie vie.
Et finalement, à travers son voyage et ses souvenirs, Harold nous amène à nous interroger sur une large palette de thèmes personnels assez universels : l’amour, la mort, la paternité, l’amitié, … Il nous pousse à réfléchir sur le sens de nos vies. Il nous fait passer du sourire aux larmes comme seuls les gens qui ont bien vécu savent le faire.
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