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3,8

sur 591 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Emmanuel Macron se rendra le jeudi 26 août en Irlande, l'un des derniers pays de l'Union européenne qu'il n'a pas visités depuis le début de son quinquennat, a annoncé l'Elysée.
A Dublin, le chef de l'État sera reçu par son homologue Michael Higgins, homme politique et poète qui préside l'Irlande depuis 2011. Des échanges avec des écrivains auront certainement lieu et James Joyce sera sans doute à l'honneur.
J'ai donc tenté de lire Ulysse. Autant je me réjouis d'ouvrir L'Odyssée et de relire quelques aventures du mythique héros grec, son long périple autour de la Méditerranée, de partager avec lui les mille obstacles et de comprendre à travers ses aventures le vrai visage de cette civilisation, autant les héros de James Joyce m'ont ennuyée et j'ai eu énormément de mal à mener cette lecture jusqu'à sa dernière page.
La préface de Valérie Larbaud ," même si elle peut paraître aujourd'hui quelque peu simpliste voire naïve" d'après les notes de l'éditeur m'a beaucoup aidée à décrypter ce roman .
En suivant les pérégrinations de Léopold Bloom (Ulysse) et de Stephen Dedalus (Télémaque), pas à pas, au cours d'un banal jeudi à Dublin on revit symboliquement , avec eux , les aventures d'Ulysse et de son fils , mais il faut certainement consacrer beaucoup de temps à cette lecture, beaucoup plus que ces heures dédiées à ce roman survolé pour en mieux décrypter les mythes, sa complexité , le style , la syntaxe… Je suis passée certainement loin d'un chef-d'oeuvre reconnu comme l'un "des monuments littéraire du XXe siècle", il fut, pour moi, un" pensum " .
Peut être plus tard, je le découvrirai , à sa juste valeur ?
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Je reste perplexe suite à cette lecture... je n'ai jamais vraiment réussi à adhérer au récit et à entrer dans le livre. D'ailleurs, j'ai aussi noté que pour certains passages dont je connaissais avec l'ancienne traduction, j'ai eu comme l'impression d'avoir perdu quelque chose avec cette nouvelle traduction.

Du coup, je suis bien incapable de dire ce qui, dans ce livre, m'a empêché d'y adhérer comme la qualité supposé de cette oeuvre le supposait : manque de culture de ma part ? Nouvelle traduction un poil trop pompeuse et qui perd de l'artistique du roman d'origine ? Surestimation d'une oeuvre au final pas si indispensable ? Attente trop forte de ma part vu les dithyrambes qui fleurissent çà et là sur ce roman ?

Je suis bien en peine de déterminer quel fut l'élément primordial de mon ressenti ; une seule chose est sûre, ce roman m'a déçu.
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Ce livre est un véritable OVNI littéraire, extrêmement difficile à lire (je l'ai lu en VO et j'imagine comment les traducteurs doivent s'arracher les cheveux sur un tel ouvrage). Chacun des 18 chapitres est écrit dans un style différent renvoyant à des milliers de références. A chacun donc de fournir sa propre interprétation en fonction de sa culture et de ses expériences. J'ai trouvé les passages pornographiques vraiment longuets et répétitifs. Certains chapitres sont pourtant très philosophiques, intéressants et bien écrits. Les formes d'écritures très variées passent sans transition du pénible, voire incompréhensible, au drôle ou au subtil. L'auteur était sans aucun doute très érudit et cultivé. Il nous éclaire notamment sur les problèmes politiques de son pays, l'Irlande. L'antisémitisme est également traité. le thème du voyage physique ou spirituel (avec de nombreux renvois masqués à l'Ulysse original) est aussi abordé. Il y a des passages de génie et aussi de nombreux passages totalement absconds qui poussent à abandonner la lecture. Il faut s'accrocher car ce livre touffu et ardu s'avère également d'une grande richesse. On m'avait prévenu: "ce livre on l'adore ou on le déteste". Ben moi je me situe au milieu. Je suis conscient d'être passé à côté de pas mal de choses (et je n'aurai jamais le courage de relire ce pavé de 933 pages) mais j'en ai tout de même retiré quelques bons moments.
Avec le recul, ce livre est comme une auberge espagnole: chacun va y retrouver ce qu'il y apporte. C'est peut-être en cela que réside sa véritable force.
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Il y a une grande dimension du mythe et du langage qui se dégage dans ce livre.
A travers le quotidien banal de deux personnages principaux, James Joyce utilise, dans cette oeuvre, le procédé du monologue intérieur (les évènements se déroulent à travers les pensées et les perceptions des personnages) pour mettre en exergue des concepts tels que l'art, la mort, la religion ou encore la vie, elle-même.

Il ne se passe que fort peu d'évènements dans ce roman qui relate la journée du 16 juin 1904 à Dublin, à travers le personnage de Léopold Bloom, courtier en publicité.
Dans cet ensemble, quatre chapitres ont un statut particulier, les trois premiers qui se penchent sur Stephan Dedalus, un petit professeur poète à ses heures, et le dernier tout empli d'un long monologue de la femme de Bloom, Molly qui, dans un état de demi-assoupissement, prononce huit interminables phrases, matière de quelque quarante-cinq-pages.
L'action est en fait dans le langage (Si dans son roman « Dedalus », publié en 1916, où il convient, pour se réaliser, de ne pas céder aux conventions, d'opposer la résistance à la tentation de la soumission par le langage. Dans Ulysse, cette dimension est davantage affirmée).
Le chapitre XIV est particulièrement significatif à cet égard : il accumule une série de pastiches des grands écrivains anglais depuis le Moyen Âge.
Et le chapitre XV offre un exemple très intéressant de la technique de Joyce : se présentant comme une pièce de théâtre, il mêle indications scéniques et dialogues qui, en interférant, font se combiner désirs et réalités, personnages vrais et rôles imaginés. Dans cette perspective, le titre Ulysse se justifie parfaitement.

On peut voir dans cette oeuvre universelle, riche de thèmes (chaque chapitre traite un concept différent tels que la théologie, l'histoire, la philologie, et bien évidemment la mythologie.) et de significations, la volonté de James Joyce d'introduire la pluralité de sens et la potentialité des interprétations.
Le recours au mythe a pour fonction de redonner une unité au monde moderne marqué par la fragmentation et d'intégrer ainsi des données nouvelles ou renouvelées : la psychologie, la psychanalyse, ou encore la linguistique.
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Ulysse se compose de trois parties. Les deux premières parties furent passionnantes jusqu'à l'avant-dernier chapitre, notamment à l'aide de l'article wikipédia qui m'aidait beaucoup à voir ce qui m'échappait par manque de connaissances. Plusieurs chapitres furent de vrais délices : Protée (III), Hadés (VI), Les Rochers Errants (X).

Le chapitre final de la deuxième partie me fut incompréhensible et me provoqua une répulsion frustratoire. Dans ce chapitre Circé (XV) alternant entre rêve et réalité, il me fut impossible de comprendre qui parle et ce qui se passe, visuellement je n'arrivais même pas à en dresser un tableau. Avec le recul, du fait de mon environnement et de mon état d'esprit d'alors, ce n'était tout simplement pas la bonne période pour lire ce chapitre (que je sauta) ou les chapitre suivants (la troisième partie) qui me firent le même effet d'incompréhension.me conduisant à abandonner le livre.

Ulysse est un livre où l'on doit se concentrer à chaque phrase, être attentif à ce qu'on lit. Ce n'est pas un fleuve (à la Hugo ou Proust) nous portant sans effort mais des rapides où à la fin de chaque phrase se trouve un rocher pouvant nous fracasser si l'on s'est endormi.

Il y aura une seconde lecture pour tenter de comprendre cette troisième partie qui me fut si obscure ; ce sera après la lecture du livre de Philippe Forest qui remet en perspective la comparaison entre Ulysse et l'Odyssée (et la vie de James Joyce) : Beaucoup de jours d'après Ulysse de James Joyce .

À suivre…
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"L'Odyssée" d'Homère est ici parodiée par Joyce ,qui voyait en Ulysse un homme complet! Au travers d'un monologue intérieur,exercice littéraire relativement complexe, hum ...je vous laisse découvrir cette entreprise littéraire ....A lire impérativement!Bravo mister Joyce!
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Lecture en cours depuis...20 ans peut-être? Commencé, abandonné en cours de route, repris, relu, re-abandonné...
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