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EAN : 9782874492488
240 pages
Les Impressions nouvelles (06/05/2015)
3/5   3 notes
Résumé :
Écrit à l'envers, Redrum signifie Murder (Meurtre). C'est le signifiant tracé avec du sang par le jeune fils de Jack Torrance dans le film de Stanley Kubrick The Shining, alors que son père est le meurtrier et que la peur est partout dans le grand hôtel.Dans ce livre choral, des écrivains, des philosophes, des poètes et des artistes se proposent de penser ce fait, cette cause et ses conséquences, cette arme chargée à bloc : il y a du fascisme partout. Par les moyens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le fascisme, mot presque galvaudé de nos jours, semble pourtant n'avoir jamais été mieux portant qu'à notre chère époque si moderne et si ouverte au renouveau, si tolérante...
Le fascisme c'est quoi ? Des relents de chemises brunes, un psychopathe en uniforme vert-de-gris, et tout le monde de promettre qu'on ne l'y reprendra plus...?
Voilà pour la morale et la façade de bon aloi.
Mais dans les faits, vous trouvez vraiment qu'on vit dans un état de droits, vous ? Une réelle démocratie ?
Quid du libéralisme à outrance ? Et même sans outrance, il y a outrage généralisé, vous en conviendrez....
Alors que faire quand on sent que la poigne est toujours d'acier malgré le gant en pilou-tout-doux, qui nous tapote la tête avec condescendance avant de nous la matraquer ?
Que faire face à la remontée, acide, insidieuse et détournée de ce spectre protéiforme ?
Pourquoi ne pas commencer par "un état des lieux" de prédilection de la bête ? Pourquoi ne pas rassembler ces idées, ces concepts, ces illustrations, philosophiques, anarchistes, pacifistes, éclairés, énervés, spirituels, poétiques, artistiques, pessimistes mais réalistes, qui tous tendent à dénoncer l'ampleur des dégâts et à mesurer l'intensité de l'infection, et accessoirement à remotiver ceux qui auraient conscience de la contamination mais qui se sentent bien seuls... ? Car nous sommes nombreux, foule anonyme, certains Anonymous, à avoir constater que la bête loin d'être morte comme on voudrait nous le faire croire, a revêtu d'autres oripeaux afin de poursuivre sa propagande en pleine lumière.
Alors ils l'ont fait, ils ont pris leurs plumes et leurs claviers, et se sont rassemblés en collectif pour créer ce livre : Redrum, à la lettre contre le fascisme.
De fait, c'est inégal, et chaque écrivain à jeter sa vindicte, à sa façon, à son rythme, avec poésie ou réalisme. On retrouve dans cet ouvrage hétéroclite des écrits de Jean-Luc Moreau, Jean-Paul Curnier, Gérard Mordillat, Véronique Bergen, Frank Smith et bien d'autres, ainsi que quelques illustrations de Kiki Picasso, Rémi Verbraeken, Jean-Christophe Menu, Nathanaël.
29 écrivains, philosophes, poètes, essayistes, et 7 illustrateurs ont collaboré à la création de cet ouvrage d'un genre différent et malheureusement tombé en désuétude, LE PAMPHLET !
Je remercie l'opération Masse Critique de Babelio, et Les Impressions Nouvelles pour cet ouvrage hors-norme.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Impressions nouvelles pour ce livre reçu par l'opération Masse Critique.

Commençons par l'extérieur du livre. Un beau visuel, un titre intriguant imprimé en relief et une quatrième de couverture attirante, bref, tout pour plaire!!

Pour ce qui est du contenu du livre (et oui, il n'y a pas que l'aspect qui compte), on y retrouve un groupements de différents type de textes, allant du plaidoyer aux réflexions philosophiques ou encore à la poésie. Les auteurs sont tout aussi variés que les textes. Se glissent également entre deux textes, des images.
Les textes et les réflexions qu'ils rapportent sont parfois très poussés et assez pointus qu'ils en deviennent difficiles à comprendre, mais pas moins intéressants, il faut juste relire plusieurs fois certains passages.
Les images sont très métaphoriques, et illustrent les propos développés dans les textes.

En résumé: un livre un peu compliqué mais intéressant pas la diversité du contenu et des réflexions qu'il présente. A lire, mais pas pour de la détente. Je le recommande aux gens qui aiment se triturer les neurones en lisant :)
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Avant la lecture : Gagné dans le cadre de Masse Critique (merci!) j'ai choisi ce livre car fan de Stephen King le titre m'a interpellé.

Le livre en lui même : une belle édition brochée des Impressions Nouvelles. Une couverture souple et douce. Le tire et le dessin arrière en laqué. Vraiment très réussie. La typo est un peu petite. Les pages blanches agréables au toucher.

Pendant la lecture : ...Dur...très dur... La lecture des premiers textes est harassante. Les essais, récits et mêmes images sont compliqués. Je m'accroche et continue, je finie par lire quelques (trois!!) textes abordables et compréhensibles. Vraiment j'ai ramé!!

Après la lecture : ultra politique (en même temps c'est le thème du livre!) je n'ai pas apprécié ce collectif qui pourtant apporte un panel de support très impressionnant. Mais que ce soit la poésie, les dessins ou les essais je n'ai presque rien saisi ou alors dans les grandes largeurs. Trop compliqué pour moi.

Les + : la diversité des intervenants

les - : la difficulté de l’oeuvre.

juin 2015
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai vu un cinéma américain
et la naissance littéraire du fascisme
dans le Shining
qui est par ailleurs un film de Stanley Kubrick
c'est Jack Torrance la vedette et le Père
Jack le Père ou le meurtre de l'enfant lumière
Jack le Père et la mort dans le jardin blanc de l'Occident
(occident : vient du verbe occire et de dent dure)
Jack est le Père dans le Shining
le Shining est la lumière portée par l'enfant du Père
le Shining c'est ce que ne possède pas le Père
le Shining est le monde vrai et le milieu de vie
dans le film : l'hôtel Overlook est la mort en hiver
(le vent d'hiver : autre nom du fascisme)
dans le shining et dans le film il y a le père la mère et l'enfant
au début du film il n'y a pas encore l'esprit
qui vient à la fin
pour tuer
[...]
- Alain Jugnon : Redrum, refroidir Jack Torrance, ne pas mourir dans The Shining.
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Dans cette tourmente à vitesse ralentie, on ne saurait se prononcer sur le fait de savoir s'il faut ou non restaurer l'espoir et l'illusion, la réalité et le simulacre ou leurs contraire. L'urgence serait plutôt d'éviter de s'enfoncer plus avant dans le dégoût et la rancune qui déjà s'imposent comme seuls modes de défense face à ce qui ressemble de plus en plus à une humiliante pantomime.
Sil y a quelque chose à faire face à cet assentiment indolent dont l'atroce bêtise qui le gouverne semble devoir tout emporter, ce n'est certainement pas sous la forme d'une protestation.
Alors sans doute faut-il encore écrire, parler, décrire, encore décrire, donner un nom, un concept à ce qui se défile sous les yeux et échappe à la saisie de l'intellect, pour échapper à l'étourdissement morbide, à la langueur perverse. Cela contre la tentation, toujours plus forte chaque jour, de se taire et de tout laisser à l'abandon, de ne plus rien vouloir sauver de ce navire fantôme. Et ce n'est pas rien que de surmonter ce découragement. [...]
Il faut faire le travail des idées, de la fabrication des idées et de leur mise à l'épreuve. Parce que ce travail est un acte souverain qui, lui, est exactement ce qui par nature s'oppose à l'assentiment aveugle, envers tout ce qui exténue la vie, la pensée et la force vitale nécessaire pour rejeter ce qui doit l'être. Certes, il reste impérieusement requis que ce monde aille à sa perte, et le plus vite possible. Mais pas avec lui le meilleur de ce qui s'y oppose. Tout est là. [...]
- Jean-Paul Curnier - Nommer, décrire, décrire encore... pages 35&36
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En 2013, Zoo Project part aux Etats Unis, dans la ville de Détroit, pour peindre encore, des animaux sur les murs, des êtres vivants dans une ville tuée par le capitalisme. en mars 2014, son corps est identifié à la morgue de Détroit.
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