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Le cercle des rebelles tome 1 sur 2

Aline Bureau (Autre)
EAN : 9782092494714
158 pages
Nathan (13/07/2022)
4.07/5   15 notes
Résumé :
Rose, Olivia, et Sybille sont prêtes à tout pour accomplir leurs rêves.

Rose est terrifiée. Cette fille de fermiers vient d'entrer à Linden, un célèbre pensionnat réservé à l'aristocratie anglaise! Comment trouver sa place dans ce monde qui n'est pas le sien?


Heureusement, elle peut compter sur l'amitié d'Olivia et Sybille. Toutes trois ont des ambitions. Et tant pis si ça ne cadre pas avec ce que veut leur imposer la société! ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Le rêve de Rose" est le premier tome d'une série en apparence très axé "filles", dans un cadre peu novateur, mais qui a ses bons côtés. Et à mon sens, il y a trop peu de présence d'éléments policiers pour être un vrai polar, relevant davantage de la tranche-de-vie ou de "L'histoire de filles pour filles".


Rose Lewis est fille d'éleveurs de porcs et lorsque son père sauve la vie d'un lord, ce dernier lui demande comment il peut lui témoigner sa gratitude. le père de Rose demande une place dans une bonne école pour sa fille et c'est ainsi qu'elle se retrouve au pensionnat Linden. On y trouve des filles issues de grandes familles bourgeoises et de la noblesse anglaise. Rose s'y sent aussitôt jugée et si elle fait profil bas, elle est presque instantanément la proie de moqueries et de regards condescendants, surtout de la part d'une demoiselle en particulier, Margaret. Rose se retrouve avec deux partenaires de chambrée, la volcanique Sybille et la tête d'ange Olivia, qui sont plus que ce qu'elles semblent être. La première aspire à devenir couturière, la seconde mécanicienne, même si à l'époque où se déroule cette histoire, fort à parier que ce n'est pas gagné pour elles. Rose, pour sa part, souhaite devenir journaliste. Les trois jeune femmes décident de s'impliquer à faire valoir une plus grande équité pour les femmes. Elles créent donc un club secret à cette fin. Mais lorsque Margaret se fait voler un collier, les soupçons tombent aussitôt sur Rose, ce qui menace son séjour dans l'école.


Le cadre de l'histoire est assez déjà vu: Un pensionnat de filles riches, une boursière, une petite peste insupportable et ses sbires, une directrice froide et sévère au chignon serré et un club secret formé d'atypiques. Au début, je dois dire, je ne voyais là pas grand chose de neuf à me mettre sous la dent. Et nous sommes en Angleterre, encore. Je me demande pourquoi le décor anglais victorien revient si souvent dans la littérature jeunesse, alors qu'il existe plus de 200 pays...Enfin, bref.


Côté scénario, là aussi, on reste dans quelque chose de déjà vu. La nouvelle qui est d'origine modeste, qui va bien sur devenir la cible des plus mesquines entités étudiantes et quand un objet disparait, on l'accuse aussitôt. Pour être honnête, ne vous attendez pas à un "policier" ici, ça n'a pas grand chose d'une investigation très poussé. On peut même deviner qui est le voleur/voleuse assez facilement et peu de réelles investigations seront faites. le roman tient plus de la tranche-de-vie. On aura du quotidien, de l'adaptation dans un monde d'une classe sociale qui a des codes différents et des rêves partagés entre les trois filles.


Puisque je traite des codes sociaux, autant aborder le côté "historique". Il n'est pas très fouillé. On a peu des codes sociaux , justement. On ne sent pas vraiment la différence de classes sociales dans les comportements, les pensées et la routine scolaire. Il n'y a pas de différences notables sur le langage non plus, entre les personnages ouvriers et les plus nantis. On ne sait pas en quelle année nous sommes, on sait seulement qu'il semble exister une effervescence féministe. Comme elle est relativement étendue dans le temps, on pourrait être fin 19e ou début 20e. Dire que ce roman est historique serait donc abusif, disons qu'il est légèrement "rétro". le volet que l'on va davantage couvrir est celui du féminisme effervescent évoqué plus tôt. On notera l'absence des femmes des manuels d'Histoire, la difficulté d'accès de certains milieux de travail, le rôle d'épouse idéalisé et certains domaines peu enseignés comme les sciences naturelles. Sur cette dernière question, il est à noté que dans l'histoire, l'école a été pourvu d'un laboratoire a été ouvert, selon le désir de la directrice ( un élément qui laisse croire que l'austère Madame Crowley est peut-être moins conservatrice qu'elle le laisse penser).


"Le cercle des rebelles", dans son traitement, me semble manquer de finesse. On a deux catégories de personnages très distincts: les trois "rebelles" , qui veulent une carrière dans un domaine typiquement "mâle, la gentille cuisinière et le gentil fils de la directrice, et qui sont nos "gentills", et les rabats-joie méchants: Matt, qui joue le garçon bagarreur, Margaret, la petite garce par excellence d'une grande condescendance ( oh que cet archétype féminin est impossible à fuir dans les histoires d'écoles destinées au filles!) et la directrice sévère. Les personnages manquent de relief: ils ont des qualificatif clairs et ils s'y tiennent. Sybille a un tempérament bouillant, de la répartie et est ouvertement opposante. Olivia est la petite fille parfaite, diplomate un brin manipulatrice qui sait se servir des mots. Rose est effacée, soumise, suiveuse et se sent inférieure. Je dois dire que ça colle pas très bien avec son envie de devenir journaliste. À mes yeux, le tout manque donc de nuances.


[Parenthèse facultative] Je remarque souvent que le "féminisme" est souvent relayé aux métiers masculins en littérature jeunesse. Ça où porter des pantalons et se bagarrer. Trois éléments qu'on retrouve ici. Je voudrais simplement observer le fait que par "Égalité des sexes", la définition même du féminisme, on tend, me semble-il, un peu trop à envoyer les personnages féminins faire "des trucs de gars" comme se bagarrer, porter des pantalons et avoir un métier de gars. Mais, il me semble que ça n'aborde que des éléments pratiques, alors qu'on semble oublier les éléments intrinsèques, comme le fait que les gars aussi ont des iniquités, que les femmes ont le droit d'exprimer des opinions, avoir un avis politique et faire des choix quand elles sont concernées. Surtout, qu'elles prennent conscience de leur valeur en tant que personne. Je me dis qu'on pourrait tabler plus sur les moeurs et les valeurs conservatrices qui créer l'état d'asservissement des femmes, qui même en pantalon, dans un métier d'homme et bagarreuses, ne sont guère plus libres si la société ne les reconnait ou tolère pas. Un peu comme les premières avocates américaines, dûment formées, mais jamais engagée dans les cabinets d'avocat malgré leur formation. Aussi on court le risque de donner beaucoup de lourdeur aux filles en mettant la pression que des éléments comme les vêtements, le comportement et le métier. du genre "Une vraie féministe travaille", ou "une vraie féministe porte des pantalons". Alors qu'on peut être féministe en étant coquette, femme au foyer et dans un métier traditionnellement féminin. le féminisme, c'est me semble-il, plus un changement de "Mentalité" que simplement une femme qui se comporte en homme, comme j'en vois un peu trop ces temps-ci dans les romans jeunesse. Néanmoins, un élément que j'apprécie dans ce roman-ci: le changement de mentalité commence invariablement par l'éducation et la prise de conscience.


Oh! petit truc cocasse concernant les illustrations: "LAME" ne veut pas dire "Lame" en français. "Lame" en anglais, signifie "boiteux", dans le sens propre comme le figuré. "That movie was lame" comme dans "ce film était boiteux". le bon terme est "blade", dans le sens de la lame d'une arme blanche ou d'un couteau. Mais à la page 159, on a illustré le journal avec "Feminism: The Lame" en voulant parler de "La Lame", le personnage mystérieux qui défend les droits des femmes. Et à la page 118, Matt souffre d'un sévère strabisme, qui n'est jamais mentionné dans le texte.


Dans les éléments que j'ai apprécié: la directrice! Hein? Ne viens-je pas de dire qu'elle est austère et sévère? Elle l'est. Mais je devine plus chez ce personnage. Je pense qu'elle aussi a une pensée plus avant-gardiste qu'on veut le croire. Elle a instauré le laboratoire, déjà quelque chose de notable pour une école d'élite censé produire de belles petites épouses disposant d'un minimum de savoir, et certainement pas en "sciences naturelles"! de plus, elle a aussi donné le bénéfice du doute à Rose, concernant le vol. Ce qui dénote un minimum de bon sens. Elle me donne l'impression de faire discrètement des changements via son école, dans l'éducation donnée aux filles. On peut imaginer qu'elle ne prendra pas officiellement position, elle risquerait de passer pour une "progressiste". Enfin, elle n'a pas de parti prit pour sa nièce ( évidement, la mesquine Margaret est de la famille, ça aussi ce n'est guère nouveau pour cet archétype; combien de petites pestes d'école ai-je vue qui était fille de directeur/directrice...)Bref, je le sens bien ce personnage intriguant qu'est madame Crowley!


Aussi, j'apprécie que la jalousie soit traité comme un sentiment malsain et négatif, parce qu'il l'est. On a tendance, je trouve, et spécialement envers le lectorat des fille et femmes, de banaliser la jalousie ou pire, l'associer au sentiment amoureux. Or, c'est "l'envie" qui est positive, car elle mobilise à travailler pour avoir l'objet envié et constitue une émotion liée au désir. Désir, oui, mais un désir tourné vers soi, qui implique que la motivation vienne donc de soi pour soi. La jalousie, au contraire, est tournée vers les autres et déresponsabilise la personne, elle rend mauvais.e, mesquin.e et pousse à nuire aux autres. Merci de l'avoir présenté exactement comme cela!


Dans l'ensemble, je dirais que sans révolutionner ou innover, ça reste un roman léger qui devrait plaire à mes jeunes lectrices en librairie qui veulent "des romans d'histoires de filles". C'est une histoire d'amitié dans laquelle les filles se soutiennent pour "survivre" à cette école, Sybille et Olivia parce qu'elles ne souhaitaient pas y être, Rose parce qu'elle veut y rester ( ironique, quand même), avec une écriture assez facile, avec peu de descriptions. Ce sont d'ailleurs les illustrations qui nous donnent une idée du physique des filles. Il y en a quelques unes dans le roman lui-même.


Pour un lectorat à partir du second cycle primaire, 8-9 ans.
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Rose Lewis, fille d'éleveurs de porcs, entre en 1905 au pensionnat Linden dans la banlieue de Londres grâce à l'intervention de Lord Cunningham qui souhaite remercier le père de Rose de lui avoir sauvé la vie. Rose rêve de devenir journaliste. Au pensionnat, elle se retrouve dans la chambre de Sybille Troughton et Olivia Winfield, Sibylle est une féministe d'avant-garde et elle rêve de changer le monde tandis que Olivia est davantage réformiste. Leur grande ennemie au pensionnat est Margaret Holcroft, la nièce de la directrice, Elisabeth Crowley, et aussi les deux complices de Margaret, Susan et Lucy.


Catherine Kalengula est née en 1972. Après avoir vécu quelques années à Londres, elle est revenue en France pour se consacrer à sa passion de l'écriture et vit désormais à St Lo. Fascinée par la littérature anglo-saxonne, elle aime s'en inspirer pour ses histoires (...). Elle est l'auteur de nombreux albums pour les petits et des romans pour les ados, dont Chante ! chez Hachette jeunesse, mais aussi les séries Ma vie, mes copines ou Miraculous à la Bibliothèque Rose mais aussi des séries Enchantimals et Lol, London Fashion chez Hachette Romans et Les Enquêtes de Clem au Père Castor - source livres.ados.fr. Elle a aussi écrit des Ratus poche avec la série Francette top secrète.


Ce petit roman historique se déroule dans l'Angleterre du début du XXème siècle au moment du mouvement des suffragettes. Simple dans sa forme - c'est un roman court, la police est aérée et chaque chapitre est illustré -, ce roman ne cherche pas tant la véracité des faits historiques que l'illustration des revendications féministes. Les actions militantes de la bande des trois jeunes filles héroïnes du roman peuvent sembler quelque décalées du contexte historique et des réalités sociales de l'époque et le propos peut sembler parfois didactique. Il y a néanmoins une petite enquête policière autour de la disparition d'un collier appartenant évidemment à la jeune bourgeoise pédante et insupportable. Les codes du genre sont respectés.
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Le début pose rapidement et efficacement les bases de l'histoire.
Nous sommes dans un pensionnat de jeunes filles issues des plus riches familles d'Angleterre.
Nous sommes en 1905.
À quel avenir ces filles, forgées à une instruction solide de culture, pourront-elles être promise, pourrait-on se demander?

Rose n'a rien à faire ici. Et pourtant pour récompense de services rendus à un Lord, son père, éleveur de porcs, lui aura obtenu une bourse pour des études parmi ces filles privilégiée de la haute société.
C'est entre autres choses le sujet, l'incursion de ce personnage d'un milieu agricole dans l'école des lords.
Mais pas que, c'est aussi la rencontre de trois jeunes filles qui souhaiteront marquer l'histoire ou vivre de leur passion, malgré leur statut de riche, de pauvre et de femme.
Ça ne sera pas simple puisqu'il faudra se montrer un peu sûre de soi et défier la société de l'époque à tous les étages.

Rose rêverait d'être une femme journaliste et le livre nous rappellera que nous sommes en 1905.
Les fans de la série anglaise à succès "Dontown Abbey", se situant vers cette époque, se rappelleront qu'il est vulgaire pour une femme bien placée dans la société de travailler, donc pour Olivia dont les parents sont apparentés avec la royauté, c'est un peu mal parti.
Alors à quel avenir peuvent bien rêver ses nouvelles camarades de chambrée Sybille et Olivia.
Elles ne rêve pas que de beaux mariages en se présentant à ces filières d'études pour les jeunes demoiselles?
Probablement que non, d'où le titre?
Olivia est passionnée de mécanique, Sybille est douée pour créer et coudre des vêtements.
Mais connait-on des couturières dans les familles bien placées?

C'est le premier tome d'une amitié assez rafraichissante imaginée par Catherine Kalengula et les filles devraient amuser les lectrices en se comportant aussi malicieusement que des garçons, avec des sorties nocturnes hors des dortoirs par exemple.
Rose en aura déja plein le dos avec un groupe de filles qui souhaiteront la dissuader d'obtenir un diplôme par ici, alors si jamais elles se font attraper, adieu la bourse?

Cela se lit facilement et avec intérêt.
Même situé à une autre époque, et c'est peut-être le fait des couvertures d'Aline Bureau, cette série nous rappellera un peu la raison des " Colombes du Roi Soleil" d'Anne-Marie Desplat-Duc chez Flammarion jeunesse.
C'est à conseiller à la même cible de jeunes lectrices.
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Rose rêve de devenir journaliste. Un rêve difficile à atteindre quand vous êtes fille d'agriculteur et fille en 1905. Mais elle y croit et la chance lui sourit lorsqu'elle intègre Linden, une illustre école réservée normalement aux filles de l'aristocratie anglaise. Mais rien n'est simple. Comment réaliser ses rêves quand la société s'y oppose ?

J'ai adoré cette aventure auprès de Rose, Olivia et Sybille que j'ai dévoré d'une traite. A travers nos trois héroïnes nous découvrons la place des femmes dans la société au début du XXème siècle et l'importance de la place sociale. Chacune des trois filles rêvent d'un métier qui leur sera refusé. Elles décident de taper du poing sur la table et ouvrir “le cercle des rebelles” : celles qui n'acceptent pas ce que la société attend d'elles : rester une fille d'agriculteurs, se marier avec un bon parti et faire des enfants. le tout avec une enquête pour découvrir qui cherche à renvoyer Rose ?

Apprendre à rester à sa place
C'est ce que certaines jeunes filles de l'école aimeraient apprendre à Rose. Cette jeune fille ne vient pas de leur monde. Elle peut être parmi elles uniquement parce qu'elle a obtenu une bourse suite à une bonne action de son père. Elle n'a rien à faire là ! Et ce qui est intéressant c'est de découvrir quels personnages le pensent farouchement.
Rose doit donc lutter contre la jalousie et le mépris des autres filles. Elle n'a pas les codes de leur monde, ce qui n'est pas toujours simple. Mais elle n'est pas la seule qui doit apprendre à rester à sa place, elle la fille de “fermiers” qui cherche à devenir journaliste. Car ses deux nouvelles amies, Olivia et Sybille, ont elles aussi des ambitions qui ne sont pas conformes à leur rang social : devenir styliste et mécanicienne.
C'est comme ça que la question de la condition des femmes arrive car c'est aussi parce qu'elles sont des femmes que des métiers leur sont fermés. Elles devront apprendre à tenir une maison, loin du monde professionnel réservé aux hommes. Même les livres d'histoire oublient les femmes qui l'ont pourtant marquée. Une militante féministe fait parler d'elle ! de quoi donner des idées à nos héroïnes : et si, elles aussi, elles luttaient à leur échelle ?

Des personnages
J'ai beaucoup aimé la proposition faite avec ces personnages. Nous avons Rose dont le parcours est intéressant. L'autrice ne l'a pas faite avec un caractère trempé et une envie de conquérir le monde en s'imposant. Elle essaie de trouver sa place dans cet établissement, sans bousculer, intimidée par l'environnement et les personnes (les autres filles, la directrice etc.) Elle n'est pas téméraire car elle sait qu'elle peut tout perdre en un instant. C'est un personnage attachant, victime de harcèlement, courageuse sans avoir à montrer les poings.
Olivia et Sybille sont intéressante aussi mais on va sans doute développer leur personnage dans les autres tomes (qui portent leur nom.) Elles ont l'air de tout avoir : de l'argent, de l'influence, de la confiance en soi, de la grâce pour l'autre et un caractère affirmé pour l'autre. Mais comme Rose elles sont coincées dans un rôle qu'on veut leur donner et elles ne l'acceptent pas. Comme elles sont dans leur environnement dans cette école ce sont elles qui impulsent les escapades et l'idée du cercle des rebelles (elles n'ont pas grand chose à perdre comparé à Rose.)
Ce trio forme une belle amitié qu'il me tarde de découvrir dans les prochains tomes. J'ai envie de voir vers où l'autrice va avec la thématique du combat féministe.

Le conseil de la bibliothécaire : “Le rêve de Rose” s'adresse aux enfants dès 9 ans. Une manière agréable d'évoquer le féminisme et le combat pour devenir qui on souhaite devenir. Une première approche de ces questions qui peut aussi être lue au premier degré. Autre roman pour cette tranche d'âge qui évoque la condition de la femme et les contraintes des conditions sociales et qui ravira les jeunes lecteurs (j'espère !) : Les enquêtes de Jane Austen. A suivre avec le tome 2.
Lien : https://journaldunebibliothe..
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Le rêve de Rose est le premier roman d'une série pour « filles » édité aux éditions Nathan signé Catherine Kalengula et illustré par Aline Bureau. J'étais curieuse de voir ce que proposait les éditeurs pour les lecteurs et les lectrices qui sont en fin de primaire. A mon époque, c'est à dire au siècle dernier quand les dinosaures régnaient encore sur la terre 🤭, j'ai été biberonné par la bibliothèque rose ainsi que la verte (je piquais les livres de ma soeur) et même par la collection Rouge et Or de ma mère grâce à laquelle j'ai pu lire Petite Princesse de Frances Burnett. Ici, l'action se déroule dans un pensionnat pour jeunes filles appartenant à la haute société et pour donner un peu plus d'ambiance, une petite enquête va poindre le bout de son nez mais qui est bien trop superficielle pour être vraiment intéressante.

Ce premier roman de la série qui devrait en toute logique en compter trois, comme le nombre de membres de Cercle des rebelles, est axé sur Rose Lewis dont le père est éleveur de porcs et qui par un heureux concours de circonstances va pouvoir étudier au pensionnat Linden, où elle croisera des filles qui ne sont pas du même milieu qu'elle et qui lui feront rapidement comprendre le fossé qui les séparent même si elle sont dans la même école. Rose est sujette à moqueries et à la condescendance, j'ai bien eu envie de mettre des claques à l'insupportable Margaret, le jugement de ses camarades ressenti par Rose est violent et elle ne voit qu'une seule solution, celle de ne pas se faire remarquer mais c'est souvent un échec. Au milieu de ce nid de vipères, elle va rapidement se lier d'amitié avec ses camarades de chambre, Sybille et Olivia, qui ont des rêves et qui vont tout faire pour les réaliser et pour cela elles vont créer un club dont le QG est dans une grotte… Why not 🤷‍♀️

Le cadre choisi par l'autrice pour situer son histoire a un petit air de déjà-vu avec le pensionnat de filles, la directrice sévère, la peste et sa clique de pestes et l'héroïne qui débarque de sa campagne, le tout en Angleterre… Rien de très original tout ça. de même le scénario n'est pas très original, avec la pauvre Rose qui est prise en grippe par Margaret, alors oui, l'autrice saupoudre une petite enquête mais qui ne demande pas vraiment de grandes réflexions quant à sa résolution. J'ai trouvé l'ensemble des personnages plutôt plats et rapidement enfermés dans les qualificatifs choisis par l'autrice, peu d'évolutions sur ce premier tome et c'est vraiment dommage. Tout cela est quelque peu manichéen et sans subtilité. Ce n'est pas parce que c'est un livre jeunesse qu'il ne faut pas être subtil dans la construction des personnages et de l'intrigue.

J'ai apprécié le côté féministe du roman à une époque où les filles « étudiaient » pour devenir une épouse et pour tenir une maison. le rôle des femmes est minimisé jusque dans les livres d'histoire, j'ai aimé que Rose et ses amies redonnent leur lettre de noblesse à ces femmes oubliées. J'ai aussi beaucoup aimé la directrice qui est finalement plus progressistes qu'attendu puisqu'elle permet à ses élèves d'avoir un enseignement en science. Une bonne surprise de ce côté-là.

Pour moi, le gros point noir du roman est l'écriture… L'éditeur vante une « écriture élégante et moderne », je suis désolée mais j'ai trouvé l'ensemble grammaticalement bancal avec de mauvaises tournures de phrases qui rendent la lecture poussive.

Un roman jeunesse qui ne révolutionne pas vraiment le genre. C'est léger, peut-être un peu trop et la plume de l'autrice n'est pas des plus agréables. Je tenterai peut-être le tome 2 si je le trouve à la médiathèque, le roman se lit vite. Pour le public visé, je conseillerai plus Les Enquêtes de Jane Austen qui sont bien plus poussées niveau intrigue et écriture.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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