Merveilleux récit que celui de Yossef, arabe par son père Azouri, juif par sa mère Hava, Yossef Sherara ou Yossef Rosenzweig suivant les événements. Une double appartenance ethnique très difficile à vivre en Eretz Israël ou en Palestine.
Yoram Kaniuk, maître de la narration au milieu des nombreux protagonistes des deux familles, donne au roman un ton assez désespérant, commençant et se finissant à Paris où Yossef a fuit et se cache après des activités d'espion pour le Mossad.
« Je suis né divisé et je mourrais divisé et tout ce qui subsiste du pont que Hava, ma mère du coté d'Azouri et qu'Azouri, mon père du coté de Hava, avaient essayé de construire n'est qu'une cicatrice laissée dans le coeur de Franz quand il fut crucifié par une meute d'étudiants surexcités, il y a 50 ans à Berlin. »
Roman publié en 1984 : la cicatrice ouverte à Berlin n'a cessé de saigner et de devenir de plus en plus monstrueuse jusqu'aux bombardements actuels à Gaza qui constituent peut-être la phase ultime du nettoyage ethnique sioniste que dénonce
Ilan Pappe et d'autres historiens israéliens récents.