1ère critique en mai 2013---complété en décembre 2020
Surpris en flagrant délit de sabotage, un vieil ouvrier vient d'être licencié. La direction de l'usine, les cadres, les syndicats, l'unanimité du personnel, et même les voisins approuvent la sanction. Pourtant, qu'est ce qui pousse un homme si proche de la retraite à se séparer de tous, à casser, un beau jour, son existence ?
"J'ai passé plus de quarante ans dans cette usine, je ne suis pas encore parti que j'ai déjà le sentiment de ne plus exister pour personne. Alors le chef, sa bouteille de mousseux et son discours, il pourra se les carrer dans le cul, je n'irai pas l'écouter (p.80)
Quand même, on pourrait venir un peu me causer, quand je suis sur le départ après quarante ans. je suis tout seul, tout seul, tout seul (p.81)"
****[le 30 décembre 2020 ] Un livre m'ayant déjà marqué il y a des années lors de ma première lecture... qui reste d'une terrifiante vérité ! Une relecture à envisager !!
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Une usine papetière, comme il y en a tant eu, assure la relative prospérité d une vallée comme il y en a tant.
Dans cette usine que pas grand chose différencie des autres, plusieurs centaines d ouvriers s activent, comme il y en a tant eu.
Et puis, l un d entre eux "pète les plombs" et provoque des arrêts machine.
Il y a deux histoiresen une.
La première, bien sûr, c est celle de Serge Gabouray, l ouvrier en question. Que fait-il? Pourquoi le fait-il?
La seconde, c est celle de l usine, depuis sa fondation par un patron paternaliste comme il y en a tant eu, jusqu à sa mort, pudique car cachée bien qu on la sente arriver.
Le personnage principal, est justement l usine. l'histoire de Gabouray est un pretexte. l'usine que les ouvriers, tels les organes d un grand corps, font vivre.
Une plongée dans le monde industriel que j ai beaucoup apprécié, à l exception des "anamorphoses" dont je n ai saisi ni le sens, ni l intérêt.
Une histoire attachante, je trouve.
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J'ai passé plus de quarante ans dans cette usine, je ne suis pas encore parti que j'ai déjà le sentiment de ne plus exister pour personne.Alors le chef, sa bouteille de mousseux et son discours, il pourra se les carrer dans le cul, je n'irai pas l'écouter (p.80)
Quand même, on pourrait venir un peu me causer, quand je suis sur le départ après quarante ans. je suis tout seul, tout seul, tout seul (p.81)
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