Après une lecture hermétique et devenant de plus en plus pesante au fil des pages, au bout d'une quarantaine de celles ci, je me dis, allons chercher un peu plus de renseignements sur ce
Jonas Karlsson afin éventuellement selon ce que je trouverai, d'y voir un peu plus clair.Bien m'en prit.
Jonas Karlsson se définit comme étant un écrivain de l'absurde.
La facture, un quidam reçoit une note salée de la part de l'état, c'est la contribution de celui ci ( l'état ) pour le bonheur de celui là ( le quidam ). Autre absurdité,
la pièce, un collègue de travail on ne peut plus antipathique se ressource en énergie que je suppose malfaisante, dans une pièce près de son bureau, qu'il est seul à connaître et qui de fait n'existe pas.Ici, la narrateur est à la recherche de son ami Magnus. Ensemble ils étaient allés assister à un spectacle de cirque. Choisi pour un numéro de magie de disparition, Magnus disparaît effectivement.
Cela évoque illico presto Kafka, exemple le procès, absurdité de base, je ne sais plus qui n'a rien fait mais il est tout de même arrêté et la machine judiciaire se met implacablement en route. Idem la métamorphose, postulat de base, mutation génétique ( je plaisante ), et la suite très logique. Ps, il s'agit d'une illustration du raisonnement paranoïaque, raisonnement juste mais partant d'une base fausse. le résultat sera donc faux.
Karlsson, aura t il le même talent rouleau compresseur de Kafka, et que veut il montrer via cette absurdité ?Page 56. Après avoir inséré Lotte Lenya et
Ute Lemper à côté de Kurt Weil, je suis resté planté là, un vieux Madness dans une main et un single de Starsailor de 2003 dans l'autre. Toujours pas de solution pour les Sex Pistols et Andy Hull.
Et ainsi de suite.
Le cirque est truffé de références musicales de ce type, c'est que le narrateur est fan, passe son temps à écouter des auteurs que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam sauf deux trois noms et à ranger ses cd ou vinyles en les déplaçant afin de regrouper au mieux tel un autiste je ne sais qui avec quoi.
Hic, si cela plaira aux amateurs éclairés, les ignares éteints ne pourront prendre leur mal qu'en patience.
Le cirque, une histoire loufoque dont la fin se devine aisément si l'on veut bien ramasser les petits cailloux que sème Magnus dans la deuxième moitié du livre..
Le rouleau compresseur kafkaïen manque de poids mais on s'aplatit quand même face à un écrivain qui sort de l'ordinaire littéraire. Excusez moi pour cette phrase qui ne mène pas loin.
Pesante au début, une fois compris le comment du pourquoi, la lecture s'allège, devient prenante et la subtilité se substitue à l'hermétisme initial.Y a t il un sens à tout cela. Cela me rappelle le discours des psy face aux premiers walkmans, disant que cela allait couper du monde leurs adeptes. Prolongations actuelles lorsque je vois des smartphonaddicts venir en face de moi sur le même trottoir me demandant s'ils vont me percuter ou ces couples dans un café chacun rivé à son écran plutôt que de se parler, bref ne se parler qu'à soi même, est ce une bonne chose ?Est ce cela, Karlsson, dénoncer un danger d'enfermement au dépend des échanges qui font exister l'autre ?Aimant bien à les citer, quand à la dernière phrase du cirque, je préfère ne pas vous l'écrire, elle n'en vaut pas la peine. Quand au titre,
le cirque, je me dis, encore un qui a une piètre image du monde.