Une maîtresse dont on peine à se défaire, une femme que l'on aime et que l'on s'apprête à épouser, une carrière qui stagne au sein de l'entreprise France Air-Pur, l'avenir de Gilbert Vandoeuvre s'annonce difficile.
Ce ne sont pas des lendemains qui chantent qui s'annoncent mais des lendemains de vaches maigres et de frustrations. Heureusement, la littérature et le cinéma nous font parfois entrevoir de nouvelles perspectives et Gilbert réalise un jour que pour grimper les échelons alors que l'ascenseur social stagne désespérément , le plus simple est l'élimination d'un supérieur hiérarchique. L'effet domino fera le reste.
C'est toujours un plaisir de lire un roman de
Fred Kassak, de se délecter de son humour, de son mauvais esprit, de sa manière bien à lui de plonger des personnages falots dans d'inextricables situations, et de son art de la chute. N'ayant pas vu la médiocre adaptation du roman, j'ai pu savourer l'intrigue, apprécier le petit cours impertinent sur la sociologie du crime, et la description acide du monde merveilleux de l'entreprise. C'est
le Couperet de
Westlake avant l'heure, qui nous rappelle aussi l'excellent Noblesse oblige de Robert Hamer, dans lequel
Alec Guiness éliminait successivement des prétendants au titre afin d'atteindre le Graal. Un plaisir même pas coupable.