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Quel beau livre ! Un homme part, faire son chemin, les yeux, le nez et le coeur grand ouverts; il part à la découverte de paysages, de la nature, et des autres. Il remonte une rivière française, la Marne, avec toute sa culture (c'est un homme qui sait et qui sent beaucoup) et chaque étape, chaque rencontre sont pour le lecteur l'occasion d'apprendre. Il s'intéresse à tout cet homme-là, à l'actualité, à l'histoire, à la France, aux fous, aux arbres, au champagne; mais surtout il s'intéresse aux gens, et il en rencontre beaucoup: "des hommes et des femmes qui n'ont ni le coeur sec ni la nuque raide" malgré les difficultés. Merci Mr Kauffmann pour ce livre qu'on referme le sourire aux lèvres, heureux de l'avoir lu; on n'a plus qu'une envie, faire partie de votre prochaine marche.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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On suit Jean-Paul Kauffmann dans sa remontée de la Marne, de Paris jusqu'à sa source, à pied. Son récit est un mélange de descriptions, les points de vue, d'histoires des lieux, de la bataille de la Marne au gaulois, et de rencontres. Ces gens qu'il appelle « les conjurateurs ».
J'ai beaucoup aimé ce mélange. On est dans la tête d'un homme qui marche. Il y a parfois des lueurs dans le ciel, la « rambleur » comme ils disent là-bas, des anecdotes du passé, des rencontres.
Le style est précis, « classique » au sens où l'on sent une culture classique. Quelquefois il faut aller chercher le dictionnaire. Mais le mot est juste, précis. Il n'a pas là pour briller.
J'avais tellement aimé « la maison du retour ». Celui-ci est plus mélancolique. Une France qui change et qui "tient".
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Je relis de temps en temps ce livre avec plaisir. Mais je suis un inconditionnel de Jean-Paul Kauffmann, même si je ne relirai pas certaines de ses oeuvres, forcément on ne peut pas tout aimer.
J'aime son style qui colle vraiment à l'instant et au réel, il ne triche pas et décrit ses émotions en toute sincérité, même si cela ne doit pas faire plaisir à certaines personnes rencontrées lors de son périple. Mais je crois que c'est le dernier de ses soucis et tant mieux.
On ressent les émotions, les odeurs, les inquiétudes, finalement le lecteur devient compagnon de route. Certains amateurs de récits de voyage diront que ce n'est pas une aventure bien physique, c'est vrai qu'avec 10 kilomètres de moyenne par jour on est loin de l'exploit sportif. Mais l'aventure intérieure et bien plus intéressante, la Marne est peut-être le fil sinueux qui va faire le lien entre l'homme au plus profond de lui-même et la vie autour.
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A priori, remonter la Marne, à la marche, jusqu'à sa source sur le Plateau de Langres n'a rien de très glamour. La Marne est une rivière, certes légèrement plus longue que la Seine qui ne fait pas rêver comme la Loire, majestueuse et ponctuée de châteaux qui sont des trésors nationaux. le plateau de Langres, plus connu des rubriques météo que touristiques n'est pas non plus un endroit qui suscite le fantasme.

Jean Paul Kauffmann l'a fait ; sans vraiment s'appesantir sur ses motivations d'ailleurs.

Les villes et bourgades se succèdent au rythme du pèlerin. le temps s'étire lentement, mais sans aucun ennui. En fait, on en apprend beaucoup des lieux et des hommes. Jean Paul Kauffmann convoque notre histoire à chaque étape, et y mêle les femmes et les hommes croisés sur son chemin.

Délaissant l'agitation parisienne, et l'actualité immédiate, Jean-Paul Kauffman remonte à contre- courant le temps et l'espace, et incite le lecteur à faire de même. Il nous montre une France un peu méconnue, des pays attachants, des habitants taiseux, généreux et discrets qui gagent à ête connus.

J'ai pris un plaisir certain, remonter la Marne, à me poser un temps , le temps ce cette lecture hors du temps ; M'extraire de l'agitation littéraire inéluctable à chaque rentrée littéraire, où la nouveauté chasse sans vergogne , "la vieillerie" d'hier reléguée sur l'étagère des reliques.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Un livre lent pour cheminer dans les coulisses de la France, là où l'on ne va pas forcément, aux abords des villes, loin du tourisme de masse, le long de ce cours d'eau discret, dans des contrées peu sous les projecteurs car peu prisées.
J'ai été touchée par l'authenticité de l'auteur, charmée par le calme à contre-courant de notre société hyperconnectée et speedée.
Une parenthèse à savourer lentement.
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Tout d'abord, j'explique ma note de deux. Ce récit n'est pas mauvais, loin de là, il est même très bien écrit mais je me suis ennuyée lors de cette lecture.
La Marne et ses berges, ça me fait penser à ma Moselle mais sans les vignes... Les mêmes gens, les mêmes villages, les mêmes Zones Artisanales sans charmes.
Bravo à l'auteur pour son périple et son récit plein de portraits peints sur le vif et de notes historiques intéressantes.
Ce roman est bon, je le répète, il ne m'a juste pas plu..
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Le journaliste/écrivain décide de marcher à contre-courant en flirtant sans cesse avec la Marne. Il préfère avoir Paris dans son rétroviseur plutôt que dans sa ligne d'horizon et se dirige à pas comptés vers le plateau de Langres où la Marne prend sa source. L'auteur connaît bien cette région, mille fois traversée pour rejoindre les deux pôles familiaux: des marches de Bretagne à l'Alsace.
Sac à dos bien ferré, le pèlerin décide d'avancer à son rythme épousant celui de la rivière; les sens en éveil pour s'imprégner du paysage sonore et olfactif. Quelques étapes amicales sont prévues mais l'inopiné et les rencontres fortuites font aussi partie du programme.
Monsieur Kauffman met au service de cette marche toutes les connaissances livresques engrangées depuis de longues années. Chaque méandre, chaque lieu-dit, chaque étape est prétexte à revenir sur un fait historique, un élément toponymique, une incursion dans la vie socio-économique ou tout au moins une pensée philosophique.
Le randonneur arpente ainsi le "dos" de la capitale; la France qui survit bouche ouverte pour ne pas étouffer, celle qui s'est détournée depuis longtemps des politiques et de leurs vaines promesses et ne compte plus que sur ses propres forces.

"J'ai vu des villages que la vie avait apparemment désertés: maisons barricadées, devantures abandonnées, trottoirs défoncés. Des affiches annonçant une réunion, un voyage, un collectif de lecture, une manifestation indiquaient que la communauté n'était pas morte. Derrière l'apparence défensive se terre un monde invisible. Une autre vie agit à l'intérieur par le seul mérite du don, du bénévolat, de la solidarité."

L'auteur est un grand érudit qui jamais ne lâche prise. Les références historico-littéraires priment sur les sensations et les émotions du baroudeur. Cette distanciation n'entache pas le récit qui demeure un beau cheminement de lecture.

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Remonter la Marne, sur les pas de Jean Paul Kauffmann est aussi captivant que lorsqu'il nous a entraînés aux Kerguelen avec " L'arche des Kerguelen " où à Sainte Hélène avec " La chambre Noire de Longwood ", à l'église Saint Sulpice et dans l'oeuvre d'Eugène Delacroix pour " La lutte avec l'ange " et enfin en 2009 dans cette région méconnue de beaucoup (dont j'étais) la " Courlande ". C'est la randonnée d'un intellectuel féru de littérature, d'histoire, d'un observateur de la nature, de la société, et de l'espèce humaine, qui part à pied de Charenton et remonte le cours de la rivière en marchant au plus près possible de l'eau jusqu'à sa source sur le plateau de Langres. Comme dans chacun de ses livres il alterne les événements qu'il vit, et ceux qui se sont déroulés dans les lieux qu'il traverse où visite. C'est aussi le périple d'un épicurien qui déguste le champagne pour en compter l'histoire, qui fume un bon cigare, sur les marches d'une auberge pour apprécier l'instant qui passe, qui profite des repas pour observer les gens, et échanger avec ceux qui partagent sa table. Avec précision, et sobriété, il décrit les paysages, les lieux, les monuments, les couleurs, les odeurs et les parfums, les bruits, les paroles, et ses pensées. Au fur et à mesure de sa marche, à Meaux, il aborde Bossuet, et consacre des lignes à conter l'opposition entre Bossuet, l'Aigle de Meaux et Fénelon le cygne de Cambrai à propos du quiétisme, une idéologie qui divisait la France à l'époque de Louis XIV. A Château-Thierry, c'est Jean de la Fontaine qu'il honore en nous rappelant la profondeur de certaines de ses fables. Pour parler du champagne, il fait appel à son créateur, Don Pérignon, mais au-delà de son rôle dans la création du breuvage, il explique en quelques pages le jansénisme qui marque tant cette région. Plus loin, c'est Simenon qui apparaît, avec un très beau passage sur l'importance de la pluie dans l'oeuvre de ce dernier. A Saint Dizier, en découvrant une fresque, la Nef des Fous, sur le mur d'un hôpital psychiatrique, il aborde le surréalisme d'André Breton qui naît peut-être à la suite d'un séjour dans cet établissement. Partout, le long de la rivière il revient sur l'histoire, l'arrestation de Louis XVI, Napoléon, les batailles de la Marne de 14-18, les combats de 1940, à chaque fois il s'appuie sur les lectures de livres souvent anciens de témoins de ces événements pour prouver qu'elle a souvent été le théâtre des sursauts du pays. Il faut en venir aux lignes sublimes qu'il consacre à la " rambleur " cette lueur qui se dégage au-dessus des villes et des cours d'eau, où encore à l'importance de accent circonflexe sur le a de Châlons en Champagne, où également à l'exploitation de la craie, aux villages engloutis lors de la création de la réserve d'eau de der Chantecoq. Les rencontres occupent une place importante, un ancien journaliste, une consoeur en activité, des routards, un publiciste, des viticulteurs, une amie artiste, un ancien psychiatre, un chien errant, le Maître des eaux, chargé de la surveillance de la rivière, qui lui permet de la descendre en bateau et lui offre une autre vision, un ami photographe qui l'accompagne un bout de chemin, nous valent à chaque de fois de très beaux échanges, pleins d'empathie. Il met en évidence leur combat pour conjurer l'esprit maussade de notre pays, il les montre amoureux de leur région, et du fleuve rivière, résistants à travers les temps. Ce livre prouve qu'il n'est pas nécessaire d'aller si loin pour faire un voyage en terre inconnue, tant il nous révèle des choses que nous ne verrions pas forcément en faisant le même parcours. Jean Paul Kauffmann fait partie de ces auteurs qu'il faut absolument lire, et dont si c'était possible on pourrait souscrire un abonnement avec l'assurance d'être toujours émerveillé.
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Remonter le cours de la Marne à pied, voici le projet de Jean-Paul Kauffmann. Erudit, il distille des commentaires sur les régions traversées, avec toujours beaucoup de respect et de tendresse respectueuse pour cette rivière et, au-delà, pour la ruralité. Un texte d'un haut niveau littéraire, qui ne se laisse pas facilement saisir mais qui coule agréablement, comme la Marne...
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Je n'ai pas réussi à remonter la Marne ;le personnage principal ne m'a pas emporté dans son voyage qui, pour moi, restera inachevé
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