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L'auteur, journaliste et écrivain, entreprend de remonter la Marne, projet qui a pris forme peu à peu, surtout après la lecture d'un auteur inconnu, Jules Blain, découvert en bouquinerie. Il part de la confluence de la Seine et de la Marne, à Charenton, dans un univers de banlieue et remonte vers la campagne, en traversant la Champagne, région chère à son coeur.

Il le fait "à la paresseuse" sans se bousculer, au hasard des étapes et des rencontres. Il n'est pas toujours seul, un ami photographe l'accompagne sur une partie du périple. C'est l'occasion de réviser l'histoire, cette région ayant depuis toujours servi de rempart à la région parisienne. L'érudition de l'auteur rend la pérégrination passionnante, autant sur le plan historique que géographique, sans oublier la philosophie.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Ce promeneur solitaire ne fait pas que rêver mais s'abîme dans la contemplation de la rivière et de la nature, rebondissant sans cesse sur l'histoire régionale et l'Histoire de France. Ces chemins ne sont pas noirs mais emplis de vert de rencontres et de vibrations impressionnistes. À l'inverse de l'enfermement cette remontée vers la source - source de toute chose- est une ode à la liberté.
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Une pérégrination au rythme des méandres de la Marne. Une écriture qui invite a la contemplation et qui fait naître la magie et le mystère au coeur d un territoire français oublié. J ai adoré découvrir au début du roman les lieux qui m ont vu grandir. Et été fasciné par l onirisme des lieux décris dans la dernière partie du voyage.
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Quel délicieuse lecture. J'ai pris mon temps pour le lire comme l'a fait l'auteur pour remonter la Marne, et je le retrouvais chaque soir avec plaisir. le choix de la Marne m'a beaucoup plu, jp Kauffman ne va pas là où tout le monde va. Il m'a fait découvrir une région que je ne connaissais pas et que j'ai envie de découvrir. Un jour j'irai moi aussi boire une flûte de champagne au bord de la Marne à la recherche de la rambleur...
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L'on suit Jean-Paul Kauffmann sur son périple pédestre, sept semaines de marche et de réflexion, de la Marne urbaine à la Marne rurale, on déambule avec lui dans la petite et la grande histoire de cette région. D'odeurs en rencontres, de sentier de halage en bord d'autoroute, d'hôtel en écluse, d'île en dessous de ponts, on suit les images qui naissent dans l'esprit du marcheur solitaire, poèmes, romans, oeuvres d'art ayant évoqué la Marne ou les lieux traversés.Un livre qui donne envie de prendre le temps, de contempler d'un autre regard zones péri-urbaines et autre zone livrée à l'urbanisation, et qui donne envie aussi de pousser plus loin la découverte de la Haute-Marne.
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Un superbe récit de voyage qui est tout d'abord un grand plaisir de lecture. Évidemment l'érudition modeste de Jean-Paul Kaufmann est elle qu'il arrive, j'en atteste, à donner illico envie de filer à Saint-Dizier ou Chalons-en-Champagne. Les portraits humains sont superbes et peu à peu se dessine le fond du propos, une trouée dans la France non pas périphérique mais d'en-bas !
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Tandis que les saules renaissants attendrissent l'onde, n'hésitez pas à Remonter la Marne avec Jean-Paul Kauffmann. Véritable rencontre littéraire, humaine, cet ouvrage est un récit de voyage empli d'histoires sur la plus grande rivière de France. Effectuant le voyage à pied depuis Charenton jusqu'à sa source, le journaliste part à la rencontre de multiples personnalités (photographe, médecin, serveur, marin, villageois…) et soulève la question de la territorialité, sur les berges de cette rivière entre ville et campagne. Un beau récit afin d'ouvrir grand les yeux sur le paysage et les habitants qui l'animent.
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Depuis son emprisonnement au Liban il y a vingt ans (qu'il qualifie ironiquement de « déboires personnels »), Jean-Paul Kauffmann écrit une oeuvre rare qui l'a mené des Kerguelen à la Courlande, en passant par Longwood et l'église Saint-Sulpice. Il faut le suivre absolument, car il explore ce qu'il appelle les « failles », les « interstices », tout ce qui permet de se soustraire à la « maussaderie générale ».

Dans ce nouveau récit, il raconte sa remontée de la Marne, à la fin de l'été, depuis les friches industrielles parisiennes jusqu'à la source de Balesmes. Muni d'un vaste sac à dos et de ses inséparables cigares, il entreprend, à raison d'une dizaine de kilomètres par jour, de découvrir le fleuve, ses odeurs, sa lumière étrange (la « rambleur »), mais aussi les hommes qui habitent cette région « démeublée », lourde d'un passé historique douloureux.

Kauffmann décrit une France de « conjurateurs », d'hommes et de femmes qui ont tourné le dos au ressentiment et à la déploration, qui « résistent ». « Sans être exclus, ils refusent de faire partie du flux ».

On croise Bossuet, Jules Blain, La Fontaine, compagnons de toutes ces pérégrinations, mais aussi des éclusiers, un chien errant (« Clébard »), un maître d'hôtel désabusé, un Japonais, et Bachelard qui a compris l'âme de l'eau comme personne, sans oublier des jansénistes.

Jean-Paul Kauffmann écrit de manière délectable. Il s'efface derrière l'odeur de menthe de la Marne, n'évoque de lui que ses vêtements alourdis de boue ou les coupes de champagne partagées dans des auberges, mais sa présence n'en est que plus forte. La dernière ligne des remerciements qui figurent en toute fin de volume est dédiée à sa femme Joëlle, « sans qui je me serais probablement noyé dans les eaux de la Marne ».

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J'ai également remonté la Marne avec Jean Paul Kauffmann, et j'y ai pris beaucoup de plaisir.
On apprend quelque chose à chaque page sans que ce soit le moins du monde pesant.
Pour raconter ses rencontres, il est..pudique.
Et il fait un choix qu'il explique.
Il s'attache plus aux rencontres qui l'ont marqué. Celles avec ceux qu'il nomme , se référant à La Fontaine, les " conjurateurs": "Dès l'heure même on vous met en présence Notre démon et son conjurateur".. Des individus qui ne sont pas exclus, mais qui , à leur manière, résistent au sentiment de tristesse d'une France rurale qui va mal dans ces régions .
Et s'il constate les dégâts, il s'attache plus à ce qui persiste derrière, une certaine résistance. Je suppose que cela correspond à son passé, il espère beaucoup de ceux qui parviennent, dans des conditions difficiles, à tirer quelque chose de ce qui leur est offert?

J'aurais eu envie de recopier beaucoup de pages de ce livre, en particulier ce qui concerne La Fontaine et sa " comparaison" avec Bernard Frank , que j'aimais beaucoup lire. mais j'ai choisi, puisque visiblement, ces " conjurateurs" sont chers à Jean Paul Kaufmann, un extrait en citation.

Agréable voyage littéraire.
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Il s'agit d'un récit qui rapporte le parcours de l'auteur, qui a remonté à pied le cours de la Marne de sa confluence (pont de Charenton) à sa source (Balesmes / Haute Marne).
J.P. Kauffmann journaliste, écrivain, essayiste, s'imposant pour unique contrainte de suivre le cours de la Marne au plus près, nous fait partager ses découvertes ou ses enrichissements couvrant de nombreux domaines : les rivières et les canaux, la forêt, l'économie régionale, l'agriculture, le vin, les traces de l'histoire de France, les arts.
Se laissant aller à une déambulation tranquille, il profite pleinement des variétés de la nature et de rencontres inopinées souvent gratifiantes.
Il croise sur son parcours les lieux où Jules Blain soldat de la Grande guerre a consigné des faits d'armes, sur la bataille de la Marne de 1914, mais aussi sur les combats de 1918 moins célèbres mais décisifs pour la victoire finale.
La narration itinérante est parsemée d'évocations de grands écrivains français sur leurs lieux de vie ou d'expression de leur art : Bossuet (Meaux), La Fontaine (Château-Thierry), André Breton (Saint-Dizier), Diderot (Langres).
L'auteur consigne aussi l'air maussade du temps (2012) d'une région qui fut autrefois prospère : la désindustrialisation, la désertification des campagnes et des villes, le déclin de la navigation fluviale.
Malgré ce sombre constat, J.P. Kauffmann ressort de son voyage pédestre avec un certain optimisme, conforté par ses rencontres avec des concitoyens qui malgré les graves difficultés de l'époque s'engagent pour maintenir un cadre de vie toujours attrayant et développer des relations sociales solidaires.
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