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Ayant déjà voyagé dans le bordelais, en Champagne et dans les Landes avec Jean-Paul Kauffmann, j'ai ressenti beaucoup de plaisir à le suivre dans cette remontée originale, celle de la Marne, rivière paisible au passé bien plus chargé qu'on peut l'imaginer.

Ainsi, Jean-Paul Kauffmann insère dans son récit plusieurs références historiques, telles la fuite de Louis XVI avec les propositions de sympathisants lui proposant, après son arrestation, une nouvelle tentative au fil de la rivière, ou encore les batailles de la Grande Guerre, et, tout naturellement le champagne et ses bulles magiques.

Il dépeint aussi les villes qu'il traverse, avec plus ou moins d'enthousiasme, les abords de l'eau avec la faune et la flore qu'il y découvre. Et puis, il raconte de nombreuses rencontres, très brèves quelquefois mais tout aussi denses que celles qui durent quelques heures. Ce faisant, il explique tout naturellement ce que sont les relations humaines et, finalement, que ce soit au bord de la Marne ou ailleurs, elles restent ressemblantes : méfiance, doute, interrogation qui laissent peu à peu place à l'accueil, la confiance, des débuts d'amitié interrompus par la nécessité de poursuivre le voyage.

Il parvient même à s'offrir une descente en barque d'une partie de la rivière qu'il a déjà remontée pour disposer d'une vision de la Marne depuis son coeur, tout en écoutant attentivement les informations et faits divers de son batelier.

Son livre est un mélange de nature, d'histoire, d'architecture, de gastronomie et d'oenologie que j'ai bien apprécié précisément par cette diversité.
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Pour la grande marcheuse que je suis, c'est un titre accrocheur, et un projet fort intéressant que celui de remonter, à pied, le cours d'une rivière (la plus longue de France en l'occurrence) depuis son point de confluence avec la Seine, jusqu'à sa source. Voilà qui promet des heures de déambulation placide, sans planifier outre mesure étapes et pauses, qui surviendront au gré des intempéries, des curiosités locales et des rencontres, plus ou moins prévues. Un sac à dos et de bonnes chaussures, peu s'en faut pour répondre à l'appel de la liberté. Alors, sans trop de préparation, on se met en route, pressé d'abord de quitter la ville et ses faubourgs disgracieux, où l'on bride à coup de béton et de bitume la moindre velléité expansionniste de la nature. Longer un cours d'eau est souvent un défi impossible, le chemin de halage n'est pas continu, parfois privatisé quand il n'a pas simplement disparu. Alors il faut s'écarter de la Marne, faire quelques détours pour la retrouver plus loin. On marche sur les traces de Jules Blain, pèlerin de la première guerre mondiale, de la Fontaine et Bossuet, de Louis XVI vers Varennes et retour. On visite les monuments historiques, les vignobles champenois, on rencontre des amis habitant les lieux et des inconnus, on réalise que cette France rurale se vide de sa population, et que n'y restent, volontairement, que des « conjurateurs », qui résistent au désenchantement ambiant de l'époque (2012) avec un optimisme un brin décalé.
Après un début prometteur, je me suis cependant lassée de ce périple littéraire. Un peu comme l'auteur, me semble-t-il, qui après 2-3 semaines de marche se languit des beaux jours de l'été finissant, et bâcle la fin du voyage, comme la fin du livre. Au final, je n'ai pas tellement apprécié ce récit, vaguement ennuyeux, dont l'intérêt n'est plus aussi évident quand on ne tombe pas sous le charme de la Marne. J'en reste perplexe : l'auteur a une belle plume classique, peut-être trop belle, dans la mesure où il se sent obligé de nous faire ouvrir le dictionnaire toutes les 3 pages, et de faire montre de sa culture omnisciente au lecteur lambda. Il appuie, trop lourdement à mon goût, sur le contraste citadin/rural, lui l'intellectuel parisien de haut vol rencontrant un échantillon de Français « moyens » (exception faite de quelques amis, qui photographe, qui artiste plasticienne ou journaliste, plus ou moins exilés de la capitale). Quelle découverte, quel étonnement de se voir parfois accueilli avec méfiance par des gens qui flairent le voyeurisme à 2 kilomètres à la ronde !
Parcours initiatique, remontée du temps qui fuit, retrait temporaire de la vie trépidante pour « faire le point », rencontrer de « vraies » gens avec une vie banale, et en profiter pour en tirer un sujet de livre, je ne sais pas quel était l'objectif de cette randonnée. Mais je reste sur l'impression d'un voyageur en mal d'authenticité, d' « exotisme », un peu condescendant et prétentieux. Mais c'est peut-être ce que nous sommes tous quand nous partons en voyage...

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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J'ai lu plusieurs livres sur le même sujet : parcours à pied de la "diagonale du vide" tous intéressants (Par les chemins noirs de Sylvain Tesson, Pensées en chemin d'Axel Kahn).
Celui-ci ne se démarque pas des autres, nous marchons (ou naviguons, ou empruntons un moyen de transport alternatif) à la suite de l'auteur qui, attiré généalogiquement par l'Est de la France, a décidé de remonter la rivière (qui aurait, d'après lui, bien mérité le nom de Fleuve) Marne de Paris jusqu'à sa source, proche de Langres.
Il rencontrera des personnes fières, aimant leur terre et qui ne s'en laissent pas compter. Il les surnomme "les conjurateurs" (de la modernité intrusive ou du mauvais sort qui s'acharne sur cette région désolée pour qui ne sait pas la contempler vraiment ?).
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"Remonter la Marne" ... à pied. le programme peut sembler modeste à côté de celui des pélerins de Saint-Jacques de Compostelle ou de celui des randonneurs du GR20 sans même évoquer les défis d'un Jean-Louis Etienne ou d'un Sylvain Tesson. Mais cette modestie a son prix, surtout quand elle est accompagnée du talent d'écriture que possède Jean-Paul Kauffmann. Celui-ci, ayant grandi "aux Marches de la Bretagne" non loin de Rennes, a gardé "un tropisme de l'Est" de la France (d'où est originaire la branche paternelle de sa famille) et une tendresse particulière pour cette région. Il entreprend donc de longer la Marne à pied et à rebours, en partant du confluent de la Marne et de la Seine à Charenton, à la fin du mois d'août, pour rejoindre environ deux mois plus tard les sources de la Marne à Balesmes, sur le plateau de Langres. "Remonter la Marne" est le récit chronologique de ce voyage, morceaux choisis et probablement réécrits de son journal de bord.

Jean-Paul Kaufmann s'y montre curieux de tout. Il s'intéresse tout autant à la géographie, la botanique, l'économie, l'urbanisme de ce cours d'eau et des villes qu'il traverse – notant l'état d'abandon dans lequel se trouvent bien des villages, une fois dépassée l'opulente Champagne –, qu'au rôle qu'il a pu jouer dans l'Histoire de France, du Moyen-Âge jusqu'à nos jours, qu'aux écrivains ou hommes politiques qui ont vécu ou écrit sur ses rives (Bossuet, La Fontaine, Georges Simenon, André Breton ...) sans oublier les autochtones au devant desquels notre marcheur tente d'aller quand il parvient à vaincre la méfiance spontanée que bien souvent il inspire avec son allure de vagabond. Cela nous donne alors quelques beaux récits de rencontre. le philosophe et épistémologue Bachelard et son essai "L'eau et les rêves" accompagnent aussi le journaliste itinérant dans sa quête de la source. Pourtant ici, point de grandes envolées philosophiques : on y trouvera la voix humble et sincère d'un homme, qui comme Montaigne en son temps, essaie de partager avec ses contemporains ce qu'il voit, comprend, apprécie ou craint de ce monde qui, comme le fleuve, est toujours le même et toujours autre. Avec, à défaut d'un bon repas, un bon cigare pour se remémorer et savourer la journée passée.
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Le titre de ce roman de Jean-Paul Kauffmann dit tout et ne dit rien : remonter la Marne … Tout un programme, de Charenton-le-Pont où elle se jette dans la Seine, à Balesmes-sur-Marne où elle prend sa source : c'est cette portion du territoire français que l'auteur décide de parcourir, à pied, en prenant son temps.

"La Marne, déni français. Tous est fait pour la déconsidérer. (…) Pour les Français, la Marne est avant tout le nom d'une bataille."

Ni la plus belle des rivières, ni la plus grande, ni la plus longue, la Marne est pourtant un cours d'eau fascinant : sur 525 kilomètres, elle déroule son lit, passant à travers des villes plus ou moins célèbres, comme Saint-Dizier, Châlons-en-Champagne, Meaux, Nogent, Créteil, Saint-Maur-des-Fossés. Elle n'est plus navigable aujourd'hui que depuis Épernay et jusqu'à son confluent avec la Seine.

C'est donc dans ce périple un peu fou que se lance l'auteur, et c'est de ce périple qu'il a fait ce roman, où nous le suivons pas à pas tout au long de son parcours. Nous y découvrons des paysages, des gens, des histoires, dont l'auteur nous abreuve amplement, passionné qu'il est par l'Histoire et la Géographie. A travers son récit, on se replonge en effet dans nos cours de géo de primaire et de collège, retrouvant les termes qui ne nous parlaient pas à l'époque et qui prennent tout leur sens d'un coup. Amont, Aval, bras mort, etc. Mais nous découvrons aussi une France sinistrée : villages aux devantures vides, églises fermées, communes démeublées, paysans ou agriculteurs aigris et parfois méfiants envers la rivière, traces de guinguettes disparues, baignades interdites.

"Remonter la Marne, ce n'est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais au contraire se perdre, chuter pour mieux renaître.

Aller dans le sens inverse du courant est un choix qui d'emblée s'est imposé à moi; je n'ai pas songé un seul instant à partir de la source. le fleuve qui s'écoule est tellement associé à la direction du temps- à l'instar de la flèche qui indique un sens irréversible-que je me demande si cette idée d'aller à contre-courant ne traduit pas un désir inconscient de revenir en arrière, au début. Une anabase, un retour, une expédition vers l'intérieur, remontée aventureuse vers la patrie perdue que vécurent les Dix Mille au temps de Xénophon.Tout, dans ce voyage, invite à la réversibilité.La rivière descend inexorablement vers sa disparition, j'avance vers son commencement. Hölderlin note que "la rivière n'oublie jamais sa source car, en s'écoulant, elle est la source d'elle-même."

La narration itinérante est parsemée d'évocations de grands écrivains français sur leurs lieux de vie ou d'expression de leur art : Bossuet (Meaux), La Fontaine (Château-Thierry), André Breton (Saint-Dizier), Diderot (Langres).

Au final un roman lumineux malgré la grisaille des paysages marnais, un texte illuminé par la plume de l'auteur qui transcende cette noirceur pour chercher les points forts cachés de cette rivière oubliée. Un texte qu'on ne peut parcourir sans intérêt, et sans émotion. D'autant que cela fait 4 ans que j'habite à quelques centaines de mètres de cette Marne, si magnifique près de chez moi, et que j'apprécie chaque jour. Alors si vous ne la connaissez, n'hésitez plus ! Mais avant, lisez Jean-Paul Kauffmann
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Ach, la Marne.. Tout un programme. Son nom évoque une bataille et pourtant l'essentiel des combats de celle-ci s'est passé ailleurs que sur ses rives . Il évoque des guinguettes qui n'existent plus, des baignades qui sont maintenant interdites. La Marne plus longue, au débit très fort, sacrifie son identité et c'est la Seine qui arrosera Paris tandis que la Marne , la Louloute, reste en banlieue.Les seconds rôles, c'est son destin.Jusqu'à Châlons sur Marne qui a préféré se nommer Châlons en Champagne, comme si cela faisait plus sexy..
Remonter la Marne avec Jean-Paul Kauffmann, c'est aller toujours plus à l'Est vers ses origines familiales, croiser des paysans expropriés, méfiants envers la rivière comme envers ce qu'elle rejette de déchets ou de noyés.
C'est aller jusqu'aux limites de la grande banlieue pour retrouver une campagne morose ou exsangue, des solitaires ou des philosophes, tous méfiants aussi envers le bloc-notes du reporter.. Une randonnée un peu grise, limoneuse, des rencontres intermittentes et un livre fort bien écrit, qui me fait découvrir l'écrivain derrière le journaliste. Il place son livre sous l'égide de Lacarrière. Alors que Kauffmann parlait de faire comme lui avec Chemin faisant, l'auteur de l'Eté grec lui conseilla de trouver ses propres chemins.. Mission accomplie, jusqu'à la source.
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J'ai mis plus de trois ans à sortir ce livre de l'étagère où il m'attendait ! Pourtant, en tant que native des bords de Marne, enfin presque, je me faisais une joie autant qu'un devoir de le lire.
Son titre le décrit, il s'agit d'une remontée à pied, de la Marne, de Charenton au plateau de Langres, tantôt sur une rive, tantôt sur l'autre, voire sur l'eau, ou le long du canal latéral, quand les rives de la Marne se font impraticables. Sans équipement excessif, puisqu'il fait étape dans des petits hôtels chaque soir, sans rythme infernal, une quinzaine de kilomètres par jour, Jean-Paul Kauffmann profite surtout de la rectitude du trajet, même s'il s'accompagne de méandres, pour suivre sa pensée. Il se plaît à retrouver de mémoire les nombreux événements historiques qui ont jalonné le paysage du Nord-est, où la Marne constituait une sorte de frontière face à l'ennemi, frontière somme tout assez symbolique puisque située dans une région que sa platitude rend remarquable ! le voyage est donc essentiellement littéraire et historique, et parsemé aussi de quelques rencontres avec des riverains plus ou moins en verve, ours mal léchés ou dispensateurs d'anecdotes. Parmi les rencontres, celle d'un ami photographe, nommé Milan dans le livre, dans lequel on reconnaît Gérard Rondeau, récemment disparu. C'est d'ailleurs une de ses photos qui illustre la couverture.
Les digressions historiques n'empêchent pas l'auteur d'observer la Marne, plus changeante et multiple qu'il n'y paraît, à toute heure du jour, elle fait varier ses couleurs, ses odeurs, les ciels qui s'y reflètent…
Il n'est nul besoin d'en dire beaucoup plus sur ce livre qui ravira les amateurs de récit au rythme de la marche, et que j'ai aimé autant pour son style, sobrement littéraire, que pour les multiples aspects qu'une rivière peut évoquer.
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Lire Jean-Paul Kauffmann c'est bien, le relire c'est encore mieux. A la manière de ces plats qui, réchauffés, se bonifient, le temps conserve aux mots de cet auteur toute leur épaisseur. C'est assez rare pour le souligner ; d'ordinaire, relire une oeuvre s'accompagne toujours d'une petite déception, le lecteur ayant tendance à enjoliver le souvenir de ce qu'il a lu.
Dans Remonter la Marne, il est question ici du champagne (évidemment), de nos rapports aux poussées ennemies (allemandes bien sûr, mais aussi des Huns), de Napoléon (mais comment pourrait-il en être autrement dans un livre de Kauffmann) et surtout de rencontres impromptues, d'échanges savoureux au mitan d'un chemin de halage,au travers de tout un éventail de personnages bien campés qui interrogent l'auteur sur le sens que celui-ci entend donner à son projet. Il est aussi et surtout fait mention de l'eau, de son odeur, sa couleur et on est presque à la humer, tant les descriptions nous invitent à le faire.
Car Jean-Paul Kauffmann s'est fixé comme objectif de remonter la Marne jusqu'à son origine, sans véritable préparation logistique, et de nous faire partager ce moment à travers son carnet de voyage. Sous les tournures de l'auteur, les lieux prennent une patine qui nous les rend lointains. Même le déprimant Chinagora, à l'embouchure de la Seine et de la Marne, revêt un charme exotique qu'à l'évidence il ne possède que sous la plume de Kauffmann.
Cette balade est magique, comme tous les ouvrages de l'auteur. Peut-être pouvons-nous émettre quelques regrets concernant la fin, qui se termine un peu en queue de poisson, mais la Marne n'est-elle pas un cours d'eau à la source un peu incertaine ?
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Si Remonter la Marne ressemble à Marcher, le roman de Tomas Espedal, par la multitude de références culturelles et littéraires, j'ai préféré ce récit de Jean-Paul Kauffmann, sans doute parce que la proximité géographique et culturelle du voyage et des références était plus parlante. Celles-ci parcourent l'histoire de France et la littérature, des jansénistes à Napoléon en passant par La Fontaine et Bossuet, et l'auteur s'attache particulièrement aux pas et au récit plus ancien de Jules Blain, un ancien de 14-18 qui a fait la bataille de la Marne et qui est revenu sur ses traces après la guerre, révélant l'inanité de celle-ci. Vous pensez si j'ai été sensible à cette référence historique.

Les observations du marcheur m'ont aussi fait penser au livre de Sylvain Tesson, Les chemins noirs : les deux auteurs côtoient une France inconnue, des villages qui se délitent peu à peu, loin du pouvoir centralisé de la capitale, mais dont les habitants ne lâchent pas prise.

Au fil des rencontres, très diverses, Kauffmann croise des gens originaux, des résistants, des « conspirateurs » :

« Ce pays possède la grâce. Il a le chic pour ménager une multitude d'interstices, d'infimes espaces permettant de se soustraire à la maussaderie générale. Ce retrait, cette stratégie d'évitement face à l'affliction des temps sont à la portée de tous. Il suffit de ne pas se conformer au jugement des autres, à la prétendue expertise de ceux qui savent. Depuis mon départ, j'ai rencontré des hommes et des femmes qui pratiquent une sorte de dissidence. Ils ne sont pas pris dans le jeu et vivent en retrait. Ils ont appris à esquiver, à résister, et savent respirer ou humer un autre air, conjurer les esprits malfaisants? Ces conjurateurs tournent le dos aux maléfices actuels tels que la lassitude, la déploration, les ressentiments, l'imprécation. Sans être exclus, ils refusent de faire partie du flux. »

Et puis l'écriture élégante de Jean-Paul Kauffmann convoque les sens, son bout de route avec un ami photographe, les multiples odeurs auxquelles il est sensible (et les bulles de champagne qu'en Marne et Haute-Marne on ne peut qu'apprécier, évidemment) constituent un portrait de la Marne vivant et sensuel. Si j'ai pris mon temps à remonter la Marne (le voyage de Kauffmann commence un 3 septembre et cela coïncidait avec la rentrée scolaire qui change mon rythme de lecture), j'ai pris plaisir à cette marche et je tenterais bien un autre récit ou roman de l'auteur.
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Que je suis heureuse d'avoir remonté la Marne avec Jean-Paul Kauffmann...
Mais Jean-Paul Kauffmann, c'est pas celui qui était otage dans les années 80 ?
Si c'est lui. Otage c'était une parenthèse (certainement douloureuse) dans son existence. Son vrai métier c'est marcheur, écrivain, buveur de champagne, fumeur de cigare, compagnon de la Marne, guide "tourhistorique". Et je suis ravie après avoir vu son nom à chaque journal de 20 heures, de l'associer maintenant à cette jolie balade.
Une lecture apaisante, à déguster tranquillement, au fil de l'eau, en se laissant juste guider par l'écrivain-guide. Parce qu'en prenant son temps, le temps, on voit les choses. On rencontre les gens. On sent les paysages. On tire un trait entre le présent, l'histoire et le futur imaginé.
C'est l'art de voir, de savoir, de percevoir et de recevoir au gré de la rivière.
Que l'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas un guide touristique. C'est une flânerie. Mais pas une ânerie...
Merci pour cette promenade Monsieur Kauffmann. Pour ce livre que j'ai acheté dans une librairie qui lui allait bien : où les livres s'offrent à vous un peu en bazar sur de grandes tables, non loin de canapés douillets et de libraires accueillants, de petites douceurs et boissons chaudes, avec vue sur mer.
Alors faut-il le lire ? Oui. Prenez le temps. Un jour j'espère, je suivrai une rivière ou un fleuve à pied jusqu'au début. Je crois que je prendrai la Meuse...
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