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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kei est une femme encore jeune, qui vit avec sa mère et Momo, sa fille de seize ans. Depuis dix ans que son mari Rei a disparu, du jour au lendemain, sans donner aucune nouvelle, elle n'arrive pas à reconstruire vraiment quelque chose de sa vie, elle reste en attente, en cherchant à s'expliquer les raisons de cet abandon. Plusieurs fois, seule, avec sa fille ou avec son amant, elle va se rendre dans la station balnéaire de Manazuru, qu'une intuition confuse lui désigne comme étant rattachée au départ de son mari. A chaque fois qu'elle retrouve le bord de mer, d'étranges sensations la poursuivent, des souvenirs lui reviennent aussi, qui pourraient peut-être éclairer les raisons de la disparition de Rei.
Comme dans son précédent roman, je me suis glissée confortablement entre les pages, grâce aux courtes scènes de la vie quotidienne, entrecoupées de souvenirs, de réflexions sur la famille et les générations, d'observations de la vie urbaine à Tokyo. J'ai aimé le décalage avec notre façon occidentale de penser, les petits détails très japonais : envoyer un colis de champignons secs en cadeau, se promener dans la campagne vêtu du peignoir d'un hôtel. J'ai apprécié aussi la plus grande maturité des personnages, qui d'un peu inconsistants dans La brocante Nakano, sont devenus plus profonds ici, notamment la narratrice, mère de famille qui, sans avoir eu une vie très difficile, a du faire face à une situation pour le moins déstabilisante. L'auteur réussit particulièrement bien à faire sentir des impressions de rêves éveillés, le sentiment qu'un lieu, un objet cherchent à faire passer un message. Ces passages oniriques, à la frontière du fantastique, sont beaux mais parfois un peu longs, c'est le seul reproche que je ferai à ce roman.
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Un personnage qui nous devient si proche. Même si on perd parfois cette femme délaissée lorsqu elle suit un fantôme, on la retrouve au détour d'une page. On devient alors intime avec elle. Une littérature qui ne se répand jamais alors qu on est au coeur du plus intime. l'auteur procède par affleurements successifs. Et au détour d une page, ce que j aime c est cette attention accordée aux fleurs, aux vols des oiseaux, comme des haïkus qui viennent nous rappeler la beauté des jours.
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Kei cherche éperdument Rei, son mari disparu. le seul indice qui la raccroche à lui et à la réalité est une station balnéaire, Manazuru.
Rei finira par apparaître au détour des souvenirs d'une vie révolue, sans que Kei en soit vraiment apaisée.
Une belle histoire pleine de la délicatesse et de la douceur qui caractérise les romans de Kawakami.
Le rythme est ici important et permet de suivre pas à pas la quête et l'errance de Kei.
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Manazuru est un étrange roman. On suit la narratrice à travers les rapports qu'elle entretien avec ses proches : son mari disparu, sa fille adolescente qui s'éloigne, sa mère qui fait le lien entre les deux, son amant depuis dix ans et une mystérieuse femme qui semble venir d'une autre réalité. de fait, on ne sait pas toujours où l'on se trouve : dans le récit, dans les pensées de la narratrice, dans un dialogue entre les différents personnages, dans une réalité secondaire. L'écriture, douce, nous fait passer d'un point de vue à l'autre, il faut se laisser porter comme par le mouvement des vagues de la ville portuaire qui a donné son nom au roman.
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Kei est une femme japonaise d'une quarantaine d'année dont le mari, Rei, a disparu du jour au lendemain il y a 12 ans. Elle vit avec sa mère et sa fille adolescente, et entretient une relation depuis 10 ans avec un homme marié qui a trois enfants.

Son quotidien semble un peu vide et sans but et ses relations avec sa fille se font de plus en plus distantes dans cette vie plongée dans l'ignorance des raisons de la disparition de son mari dont elle n'arrive pas à faire le deuil.

Un jour elle doit passer la nuit dans une station balnéaire du nom de Manazuru, et petit à petit certains détails lui reviennent en mémoire : un bout de papier avec juste « 21:00 » écrit desssus et le nom de cette ville écrit dans le journal de son mari trois jours avant sa disparition...

Commençant assez lentement, dans un style assez habituel chez Hiromi Kawakami, le récit nous mène ensuite au travers du désarroi de Kei mélangeant parfois le réel, les souvenirs et les visions imaginaires du monde troublé dans lequel elle évolue et où la présence d'une femme, sorte de fantôme, la suit régulièrement.
Peu à peu Kei aura un choix à faire qui seul pourra la mener sur la voie de sa vie et de sa famille.

Un peu déstabilisant, et dans un style par moment qui change beaucoup de celui posé et contemplatif de Kawakami, on n'adore pas forcément ce roman, mais il est également difficile de ne pas y trouver une certaine beauté et la fin, peut être, donne plus de sens à l'ensemble qui peut parfois paraître hétérogène.
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Une femme se rend dans une station balnéaire à la recherche de son mari mystérieusement disparu . Là-bas, au bord de la mer, il y a le bruit de la pluie dans le ciel immense, l'éblouissement d'étincelles d'un incendie, l'envol de hérons blancs sur des maisons en ruine : un monde invisible soudain se déploie, entre souvenir et oubli, mystère de l'absence et appel de la vie.
" Tout n'est qu'apparition, affleurement, illusion, chez cette romancière de l'invisible, attachée à l'énergie ensorcelante ds petites choses du quotidien. La secte secrète de ses adeptes, conquis par ses précédents livres, ne pourra que s'agrandir avec ce nouvel opus empreint de la même divination du réel".



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Alors que son mari a disparu mystérieusement depuis dix ans, Rei, la narratrice vit à l'étroit entre Momo, sa fille adolescente et sa mère, tout en ayant sa vie de femme avec ses désirs et une relation amoureuse avec un homme marié, Seiji...
Cependant elle semble attendre toujours le retour potentiel de Kei, ce mari idéalisé, dont il ne lui reste rien si ce n'est un vague journal intime, une heure et un nom, Manuzuru...
Grâce à ces maigres indices, elle décide de partir sur ses traces...

" le récit est censé être limpide et innocent, pourtant, on ne voit pas où il mène. Et dans l'ombre de certains passages, on découvre quelque chose ! "

Cette citation tirée de la page 260 de ce roman le décrit à merveille !
Un roman étrange, étourdissant mais attachant qui parle d'Amour...
Les sujets abordés y sont nombreux : la quête de l'amour perdu, le travail du subconscient, le deuil impossible...

Ce récit livre une longue réflexion introspective sur les relations humaines de façon originale, subtil mélange de surnaturel, de rêves et de réalité...
Et entraine le lecteur dans les flots changeants de cette station balnéaire, dont il n'oubliera plus le nom... Manuzuru.


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Un peu déçue, car je n'arrivais pas à "entrer" dans ce livre. de belles phrases, mais l'errance de l'héroïne ne me touchait pas. Et puis, je me suis encore une fois laissée capter.
Les hommes sont présents mais en-dehors du cercle familial : trois femmes de trois âges différents. A la douleur éprouvée depuis la disparition de son mari ( toujours présente chez l'héroîne ) s'y ajoutent celles de l'éloignement de sa mère qui vieillit, de sa fille qui devient adulte, et même de son amant qui se lasse. Elle se vit comme au centre d'un mouvement centrifuge : tous et toutes s'éloignent d'elle et seuls s'approchent quelques ombres.
La plage de Manazaru est le lieu où elle fuit pour quelques échappées ; inconnue à cette pettie ville et excortée d'une ombre amie (?) elle pourra se ressourcer, faire le deuil de son mari et accepter avec sérénité le temps qui s'écoule.
Très beau texte : Madame Kawakami nous entraîne entre la légéreté des brumes et l'éclat de la lumière.
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Une fois n'est pas coutume, je vais extraire ma prose du livre lui-même parce que la citation qui suit reflète exactement la sensation que me laisse Manazuru:

"-Le récit est censé être limpide et innocent, pourtant, on ne voit pas où il mène. Et dans l'ombre de certains passages, on découvre quelque chose!
-C'est un compliment, ça, ou une critique? dis-je en riant.
-Je ne sais pas trop moi-même."
(page 260 édition Picquier 2012)

Voilà, c'est exactement cela.
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