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Elisabeth Suetsugu (Traducteur)
EAN : 9782877307659
283 pages
Editions Picquier (03/02/2005)
3.88/5   633 notes
Résumé :
Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais. Et c'est insensiblement, presque à leur cœur défendant, qu'au fil des rencontres les liens se resserrent entre eux. La cueillette des champignons. Les poussins achetés au marché. La fête des fleurs. Les vingt-deux étoiles d'une nuit d'automne...

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Critiques, Analyses et Avis (152) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 633 notes
Oui, le temps peut s'arrêter pendant une lecture ! Pendant quelques douces heures !
Cette étonnante histoire se déroule au Japon bien sûr, précisément où et quand, peu importe, d'ailleurs l'auteur ne le précise pas. Tout n'y est que tendresse, délicatesse et respect de l'autre. Un récit agréablement écrit, fluide et émaillé d'haikus, ces courts poèmes japonais fort poétiques.
Le plus étonnant finalement est qu'il ne se passe presque rien, aucune intrigue spectaculaire, aucun détail pittoresque, juste une narration centrée sur le ressenti des deux personnages principaux qui se découvrent, s'apprivoisent lentement au fil de rencontres plus ou moins fortuites. On ne s'ennuie pourtant pas une minute, ils se retrouvent souvent pour déguster du saké ou de la bière en fin de journée, partager des heures immobiles propices à l'éclosion d'une belle et tendre amitié, mais aussi partir en randonnée, s'émerveiller devant la beauté de cerisiers en fleurs, visiter un musée...

C'est totalement inutile, donc infiniment précieux !

Et et...le charme opère par petites touches, subtilement, révélant néanmoins des sentiments puissants, comme un pinceau compose une estampe japonaise.
Tsukiko, belle jeune femme de trente-sept ans, indépendante et solitaire s'attache à son ancien professeur de japonais, de trente ans son aîné, retrouvé par hasard, et qu'elle surnomme affectueusement le maître, réminiscence de son adolescence.
Connivences évidentes, amitié profonde, amour impossible ? Jusqu'au dénouement final, particulièrement réussi, Hiromi KAWAKAMI garde le lecteur dans l'attente à l'image des deux protagonistes de cette très belle, lente et touchante histoire...d'amour.
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Un homme, une femme, se rencontrent par hasard un soir dans un petit bistrot, quelque part au Japon. Un homme, déjà âgé, une femme, encore jeune. L'un a été le professeur de japonais de l'autre. Ils se souviennent, font ou refont connaissance ce soir-là, puis d'autres soirs, puis d'autres jours. Ils partagent leurs repas, parfois des promenades ou des excursions, toujours un verre de saké.
Au fil des mois ils se rapprochent, sans calcul, sans vraiment le vouloir. C'est comme ça, c'est la vie. C'est simple mais c'est complexe. Il ne se passe presque rien dans les faits, mais dans les têtes et les coeurs, c'est autre chose. L'écriture est douce et calme, sans vagues, et pourtant on ressent le tourbillon des questions qui se bousculent dans l'esprit de la jeune Tsukiko.
Délicates et pudiques, hors du temps, poétiques, ces Années Douces ne me convainquent pourtant pas entièrement. L'empathie ressentie au début pour ces personnages touchants s'estompe au fil des pages pour se transformer en agacement devant les atermoiements de Tsukiko. Je ne sais que penser de cette relation entre cette trentenaire et un homme qui a l'âge d'être son père…
Mais pour paraphraser je-ne-sais-plus-qui disant que c'est le voyage qui compte, pas la destination, ici peu importe qu'on approuve ou non le fond de cette histoire, sa forme est belle, et cela (me) suffit…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Une jeune femme dans la trentaine, indépendante et solitaire. Un professeur à la retraite, tout aussi solitaire. Puis des rencontres. Rien de plus. Et pas besoin de plus. Ces deux êtres esseulés se croisent par hasard au café, elle reconnaît son ancien maître, les deux échangent. Ce hasard se répétera à quelques reprises, là et ailleurs, les rencontres se poursuivant au restaurant. Parfois, ils osent même se donner rendez-vous à la montagne. N'allez pas vous imaginer une intrigue amoureuse, oh que non. du moins, si l'amour est présent, il est exempt de sexualité. C'est que Tsukito et « le maître » trouvent leur compte dans cette relation toute en respect, préférant partager des souvenirs, des délicieux moments de contentement. Pourquoi faudrait-il absolument plus ?

C'est ce que j'apprécie de la littérature japonaise, et de la civilisation japonaise dans son ensemble : cette capacité à apprécier les petits bonheurs du quotidien, et de les élever à un tel niveau. Et, en effet, il ne se passe rien dans ce roman, Les années douces, et c'est bien ainsi. Pourquoi devrait-il en être autrement ?

La vie de la majorité de la population n'est pas faite de grands gestes héroïques. Tant mieux si on peut célébrer la gloire des héros du passé mais, pour la plupart d'entre nous, nous n'arriveront jamais à égaler leurs exploits. Non, il vaut mieux se contenter des petits bonheurs. Et je me fais prendre à mon tour. Contenter. Pourquoi ce terme, comme si c'était faute de mieux. Les gestes agréables, les plaisirs accessibles, ils ont leur importance.

Eh bien, les Japonais savent le mettre en valeur. Apprécier la bonne compagnie, boire un verre de saké, se remémorer les bons souvenirs, rire ensemble des retournements de situation d'un être grossier (on est humain, après tout !), aller en randonnée cueillir des champignon, etc. S'émerveiller devant la beauté de la vie ! Elle est faite essentiellement de ces moments simples et doux et il est primordial de les célébrer à leur juste valeur. Vivement Hiromi Kawakami et les auteurs comme elle qui osent écrire avec justesse à propos de rien et de tout à la fois.
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Un roman d'une joyeuse tristesse…

Une héroïne très touchante, mais pas tout à fait sympathique. Elle ressemble peut-être à quelqu'un qu'on côtoie tous les jours, mais qu'on ne connaîtra jamais vraiment, car elle fuit les contacts et ne s'apprivoise pas facilement. Même avec sa famille, la communication ne semble pas facile. Ça prend beaucoup de saké, de bières et nourritures partagées, de rencontres fortuites et d'activités communes pour qu'un lien se crée avec son ancien professeur, son « maître » dont la vie est aussi remplie de solitude.

Un roman où on se demande si c'est une histoire d'amour, comment la relation entre ces deux êtres improbables va évoluer, des petits plats aux plaisirs quotidiens et à la tendresse, toutes ces choses qui apportent la douceur de l'existence.

Un roman d'amour moderne, mais où, chose rare, la sexualité prend très peu de place!

Un beau texte qui invite à sortir de sa coquille pour profiter aussi des années douces…
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Tsukiko rencontre fortuitement Harutsuna son ancien professeur de japonais (le maître) alors qu'ils dînent, chacun de son côté, au comptoir d'un petit bistrot. C'est le maître qui la reconnaît le premier, quelques flacons de saké scellent leurs retrouvailles.
Une amitié se noue entre la jeune femme de 37 ans et le maître, un vieux monsieur, veuf depuis peu. Les rencontres entre ces deux solitaires se succèdent à intervalles plus au moins réguliers dans leur troquet habituel où les modestes repas se prolongent souvent devant un verre de saké.
Parfois le maître propose à la narratrice Tsukiko de l'accompagner au marché, à la cueillette des champignons, à la fête des fleurs…
Chaque fois ces petits bonheurs au quotidien enthousiasment la jeune femme ; il faut dire que le maître n'a pas son pareil pour mettre en évidence la quintessence des choses, pour égrener soudain un petit poème, pour effleurer le côté romantique de Tsukiko.

Le sentiment qu'éprouve la jeune femme pour ce vieux monsieur à la délicatesse extrême restera-t-il, au fil des mois, cantonné au stade de la tendresse ?

"Les années douces" est un roman à déguster lentement comme un petit verre de vieux saké.
L'amour se joue dit-on des barrières les plus infranchissables. Tsukiko et le maître les franchiront-ils de concert ?
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Citations et extraits (131) Voir plus Ajouter une citation
Le temps de Kojima Takashi s'est écoulé selon la moyenne, son corps et son esprit se sont développés selon la moyenne.
Moi, au contraire, je ne suis sans doute toujours pas une " grande personne " digne de ce nom. Quand j'étais à l'école primaire, j'étais très mûre pour mon âge. Mais au fur et à mesure que le temps passait, devenue collégienne, puis lycéenne, j'ai cessé au contraire d'être adulte. Avec les années, j'ai fini par devenir parfaitement puérile. Je suis peut-être d'une nature à ne pas faire bon ménage avec le temps.
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- Vous pouvez lire cette écriture ?
- Eh bien, pour être honnête, je n'y arrive pas vraiment ! a-t-il répondu en riant, avant d'ajouter : " Mais c'est une écriture magnifique, ça ne fait aucun doute ! "
- Ah bon ?
- Enfin, Tsukiko, si vous voyez un homme séduisant, même si vous n'échangez aucune parole, je suis certain qu'il vous arrive de vous dire, drôlement bien, celui-là ! Non ? L'écriture, c'est exactement la même chose !

( Devant une vitrine, en contemplant lettres et calligraphies )
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Si c'était un grand amour, il était primordial d'en prendre soin, comme d'une plante à qui on donne de l'engrais ou qu'on protège de la neige. S'il s'agissait d'une autre espèce d'amour, inutile de s'inquiéter, il suffisait de le négliger en attendant qu'il se déssèche. C'est ce que ma grand-tante se plaisait à dire, comme elle aurait énoncé une évidence.
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" J'ai tant voyagé que ma robe est tout usée
Ma robe que le froid pénètre
Loin si loin de chez moi
le ciel est clair ce soir mais
Comme mon cœur souffre"

Irako Seihaku
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Alors que je croyais qu'il était à portée de main, soudain je ne le voyais plus dès que mon regard le quittait. Quand, surprise, je le cherchais, je le découvrais juste à côté de moi.
« Vous étiez là ! » disais-je en guise d'appel. Alors, d'une vois mystérieuse :
« Je ne vais nulle part ! Houhouhou... » répondait-il. Dans la forêt, le maître m'est apparu différent de celui que je connaissais. Je lui trouvais un air familier des lieux, l'air d'un être vivant qui habitant dans ces bois depuis longtemps.
Je l'ai appelé de nouveau. Je me sentais perdue.
« Tsukiko-san, ne vous ai-je pas dit que j'étais toujours près de vous ? »
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