Quelle ville américaine mieux placée que Los Angeles pour incarner le rêve américain ? Hollywood, les paillettes, le soleil, l'argent, le luxe… Alex et Milo enquêtent autour d'une école de théâtre après le meurtre d'une apprentie actrice et la disparition d'autres personnes ayant un profil similaire. C'est une enquête de bonne facture, on suit nos 2 comparses avec envie, un peu à la manière d'un journaliste caméra à l'épaule.
Comme d'habitude, l'auteur nous livre quelques descriptions superflues concernant les décors, l'allure des personnages ou les rues de L.A. Peut-être le fait que Kellerman et Delaware soient tous les 2 psys et aient donc un côté observateur prononcé. L'enquête bascule ensuite vers une histoire de famille sordide et fait resurgir des faits divers classés, faut s'accrocher un peu pour suivre mais au moins, c'est recherché et l'aspect psychologique est toujours intéressant.
Commenter  J’apprécie         90
Los Angeles c'est encore et toujours le rêve américain...Le rêve spécial de devenir une star...Tous les jours des jeunes gens beaux et minces arrivent dans la ville persuadés que la célébrité est à leur portée. S'ils sont moins jeunes et moins minces ils peuvent aussi rêver qu'ils seront des parents américains parfaits dans les pubs et qu'une carrière les attends aussi. Pour une fois le titre américains Gone, nous met plus sur la piste que la traduction française. Parce que si un ou deux de ces jeunes gens disparait, qui va s'en apercevoir, qui va s'en inquiéter ?
Deux jeunes futures vedettes ont monté un faux enlèvement, pensant lancer leur carrière sur un coup de pub. Lequel des deux en a eu l'idée ? Ce n'est pas très clair. Mais quand on retrouve la jeune femme assassinée et que le jeune homme a disparu, il faut peut être essayer de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Et regarder d'un peu plus près le cours de comédie ou plutôt d'"expérience thêatrale" où ils étaient élèves.
Ce sera le travail de Milo ( le flic) et d'Alex (le psy, consultant) dans un livre très dynamique où on rencontre de drôles de personnages qui ne jouent pas du tout la comédie.
Commenter  J’apprécie         61
Le van de Robin était garé devant la maison.
.../...
Robin s'agenouilla, ouvrit le petit portillon et en retira une chose toute plissée, couleur fauve.
Tête plate, oreilles de lapin, truffe noire humide. De grands yeux bruns regardèrent Robin, puis moi.
- A toi de la baptiser.
- C'est une femelle ?
- Je me disais que tu la méritais. Fini la compétition entre machos. Elle est issue d'une lignée de champions ayant de grandes dispositions.
.../...
- Une boule de tendresse, dis-je.
Sur la route qui franchissait la colline, je pensais à ce que la famille avait dû signifier pour les enfants Dowd.
Les limites étaient faites pour être brouillées, les personnes pour être utilisées ; tout était dans la représentation.
- On finit toujours par ne plus avoir besoin de prendre une raclée pour avoir mal. La nature est assez cruelle pour s'en charger elle-même. (p 394)
Un dîner avec un ancien amant. J'ai l'impression d'être aussi civilisée que dans un film français.
L'aptitude à mettre parfois la logique de côté est aussi ce qui caractérise un grand enquêteur.
Payot - Marque Page - Jonathan Kellerman - Les anges perdus