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3,49

sur 548 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le roman millésimé 2020 du prolifique Douglas Kennedy compte l'histoire d'un américain, classe moyenne, étudiant à l'avenir prometteur lorsque l'histoire se met en place. C'est un séjour à Paris, un break avant de se lancer dans le parcours marathonien études-carrière. Sauf que l'escapade va modifier la trajectoire de son destin, en y ajoutant le piment d'une histoire de passion amoureuse, frustrante autant que jubilatoire. La dame est plus âgée que lui, et mène la danse, réduisant leur relation à la portion congrue de cinq à sept répartis au cours de la semaine.

Mais les études l'attendent de l'autre côte de l'Atlantique. Et quoi de mieux pour atténuer les souffrances d'une passion inassouvie que de s'acoquiner à d'autres demoiselles! Oui mais voilà, notre charmant jeune homme a le don de choisir des donzelles un peu frappées…



Ça démarre assez lentement, sur le ton d'une bluette, puis le ton roman change, évoluant vers une intensité dramatique, en lien avec la folie des partenaires du narrateur. Malgré tout, c'est le premier amour qui prime…





Loin des thrillers comme Cul de sac ou Une relation dangereuse, cet opus reste agréable et facile à lire. Avec un bémol sur l'art de s'appesantir sur des détails qui ne font pas avancer l'affaire, comme dans cette scène où le narrateur fait le ménage chez Isabelle, et où l'on a le droit au déroulé et la technique utilisée avec une exhaustivité inutile.



Avis en demi-teinte donc, pour ce roman qui peut cependant être une excellente lecture d'été, de soleil, de vacances.
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Samuel étudiant américain, peu argenté est venu passer quelques mois à Paris. Petit intermède avant d'intégrer Harvard, découvrir la magie de la ville, fuir une famille peu aimante.

Un jour, dans une librairie où une auteure est venue présenter son livre, il rencontre Isabelle, plus âgée que lui, mariée et le coup de foudre est immédiat. Ils vont se retrouver l'après-midi vers 17 h dans le studio où se situe le bureau d'Isabelle, traductrice de son métier.

Il tombe amoureux d'elle, à moins que ce soit plutôt amoureux de l'amour. Elle a subi un drame dans sa vie, son bébé étant décédé de la mort subite du nourrisson et elle s'en est mal remise, les blessures sont à vif, elle s'est contentée de continuer à vivre, pour se conformer à la tradition de la famille d'aristocrate de son époux. Lui, se console avec ses maîtresses sans même prendre la peine de se cacher. Alors ces rendez-vous de l'après-midi (on note au passage que c'est Isabelle qui décide du jour autant que de l'heure). Est-ce pour pimenter un peu ?

Cependant, tout a une fin. Sam doit rentrer aux USA, il aurait pu tout quitter pour construire un couple, une vie avec Isabelle mais elle l'a renvoyé dans ses pénates, lui annonçant qu'elle ne quitterait jamais son époux, son milieu aisé et que de toute manière elle voulait démarrer une nouvelle grossesse et donner une chance à son couple. En fait, elle n'est pas prête à abandonner sa vie avec Charles, elle est trop confortable : l'appartement luxueux, la maison familiale en Normandie…

Sam reprend donc ses études, il travaille d'arrache-pied car, comme il le dit si bien : « Contrairement à la plupart de mes condisciples, je ne me plaignais pas de l'emprise dévorante des études à Harvard. Ma vie ne contenait rien d'autre. »

Il rencontre une jeune femme, « libérée au lit » avec un comportement sadomaso souvent, cette violence contraste avec la douceur des relations qu'il avait avec Isabelle : il a choisi une femme complètement à l'opposé ; en fait ce serait plutôt Siobhan qui l'a choisi lui… Pour elle c'est un dernier défoulement avant de commencer une vie typique de l'Amérique des années 70. Elle est quand même lucide, a bien compris qu'il y a une femme dans l'ombre :

« Même quand tu auras trouvé ce que tu penseras être l'amour, tu te prendras à rêver d'une autre réalité. Tu ne poseras jamais tes valises. Ta solitude te hantera pour toujours, parce qu'elle fait partie de toi. C'est elle qui te définit » lui dit-elle !

Sam va tenter de se persuader qu'il peut tomber amoureux d'une autre femme lorsqu'il rencontre Rebecca, et finit par l'épouser. Il ne fait qu'obéir aux diktats de l'époque : un mariage ou plutôt une association de deux personnes compatibles qui ont les mêmes buts, dans la vie, un travail rémunérateur et qui confère un statut privilégié, des enfants…

Ce qui frappe dans ce roman, c'est d'abord l'aura de tristesse qui entoure Sam tout au long de son histoire. Sa mère est morte quand il était jeune, son père est d'une froideur extrême et il est sans cesse en quête d'amour, de reconnaissance, avec une estime de soi dans les chaussettes. Il a le chic pour tomber sur des femmes qui sont soit inaccessible, l'idéal de l'amour avec Isabelle qui ne peut que rendre les autres femmes ternes, car il subit sa vie au lieu de la vivre.

On baigne dans le mélodrame : Rebecca est « foldingue », elle relève de la psychiatrie, elle est alcoolique, obsédée par le rangement, et a complètement décompensé lorsque Sam a eu la promotion dont elle rêvait et qu'elle n'a pas eu dans le cabinet d'avocat où elle devait devenir associé… Elle se montre jalouse, une tigresse, mais même s'il est conscient qu'elle est malade, il continue à subir.

Sam est amoureux de l'amour, il ne cherche pas à agir, il préfère subir, et il est parfois lourd, le roman s'éternise car un pas en avant, deux pas en arrière. Il revoit régulièrement Isabelle, même si parfois des années s'écoulent entre deux visites, ils s'écrivent de la même manière, par période.

Douglas Kennedy nous offre une belle histoire d'amour et de souffrances, digne du Romantisme du XIXe siècle, avec des allusions fréquentes à « Madame Bovary » : Isabelle lui ressemble étrangement avec son ennui abyssal, et n'oublions pas que son mari se prénomme Charles. Il aurait d'ailleurs pu appeler son roman « La poursuite du malheur » ! (Clin d'oeil à un de ses romans précédents « La poursuite du bonheur »). Il insiste sur la sensibilité du héros, ses états d'âme, et le côté rédempteur de la souffrance. Certes, c'est jouissif intellectuellement, mais on plonge vite dans la victimisation.

Petit bémol : même si c'est une lecture agréable, car les personnages sont bien étudiés, et la plume de Douglas Kennedy est quand même belle ; on a de jolies réflexions sur l'amour, l'espoir, les regrets mais il faut s'accrocher parfois pour pouvoir résister à ce côté mélancolique, fataliste même qui plombe un peu la lecture…

C'est le troisième roman de l'auteur que je lis et je n'ai pas retrouvé la fougue, l'inventivité de « L'homme qui voulait vivre sa vie » ou surtout, « La poursuite du bonheur » qui m'avait tant plu…Quitte à baigner dans la mélancolie ou le blues, je préfère la plume d'Olivier Adam

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver un auteur que j'apprécie.

#Isabellelaprèsmidi #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai été une inconditionnelle de D. K , depuis les années 90 : «  L'homme qui voulait vivre sa vie » La Poursuite du bonheur» , «  Une relation dangereuse » , «  Les-charmes-discrets-de-la-vie-conjugale» et bien d'autres jusqu'à «  La femme du V° » pas aimé du tout.

Je m'étais détournée de ce romancier jusqu'à mon achat «  d'.-Isabelle l'après midi.  » .

«  La vengeance , c'est boire le poison en espérant que ce soit l'autre qui crève ».
« La seule dépendance dont je devais surtout me défaire, était la dépendance à l'amour » , L'équilibre de la vie est - il donc si instable?

«  Cette préoccupation prend de plus en plus de place à mesure que la vie nous maltraite , que les amants nous déçoivent, que les échecs et les pertes amoureuses se multiplient. »...
Trois extraits significatifs de ce récit.
Sam, jeune homme célibataire , américain , sans le sou , rencontre Isabelle, jeune femme plus âgée, installée dans une vie confortable, mariée et mystérieuse, exigeante et conformiste à sa façon.
Commencera alors une liaison tumultueuse, avec cinq- à sept fiévreux , rendez- vous furtifs, moments volés , sensualité exacerbée ...
Tiraillement constant entre la tête et le coeur :

Relation extra - maritale , compromis , déceptions, amour qui brûle et qui brime, le tout durant trente ans , entre fusion extrême , passion cachée qui ne meurt pas, à Paris la magnifique ville de tous les possibles, , New- York et les dédales d'autres amantes passionnées, femmes inconstantes rendues folles, obsédées par la maternité , amours clandestines, furtives, fausse harmonie , alcoolisme , handicap , échecs et pertes, vieillissement , distances , débuts et fin d'un couple .....

Regrets que l'on peut avoir pour ne pas avoir dit ou fait quelque chose, ces personnages vont et viennent avec toujours les mêmes reproches , les mêmes doutes et questions , jusqu'à la séparation...

L'auteur décortique l'âme humaine , la psychologie des personnages, leurs faiblesses, leurs infirmités , la sensualité des corps , on suit Sam dans ses déboires sentimentaux et ses souffrances de père «  , Les drames de sa vie quotidienne » ses écartèlements , avec un ton parfois pleurnichard .
Que d'émotions !
Tous les éléments romanesques sont là sans aucune surprise ente New- York et Paris .
Encore une histoire conjugale !
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J'aime la nostalgie qui se dégage de la plupart des romans de Douglas Kennedy.

« Isabelle, l'après-midi » ne fait pas exception à la règle. J'ai aimé y retrouver l'histoire d'une passion qui défie le temps, rend aussi heureux que malheureux.

Lorsque le hasard met en présence Isabelle et Sam, c'est le coup de foudre.
Tout les sépare cependant, l'une vit à Paris, mariée à un banquier avec lequel elle donne l'impression d'être heureuse, l'autre est un jeune étudiant américain.
Plus qu'un océan, c'est un mode de vie qui les sépare. Sam veut tout, il veut vivre pleinement la moindre seconde de cet amour, alors qu'Isabelle lui impose un cinq à sept dans un studio impersonnel.
De séparations en retrouvailles nous suivons ce couple sur une vingtaine d'années.

J'ai du mal à parler des romans de Douglas Kennedy, j'ai du mal à transmettre mon ressenti sur tout ce que dégage la plume de l'auteur.
J'aime ces êtres passionnés, souvent malheureux qu'il décrit avec tellement de talent.
Bien que je préfère de loin les premiers romans de l'auteur et par-dessus tout « La poursuite du bonheur » , Isabelle, l'après-midi est une belle rencontre.
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"La vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais on ne la vit qu'en avant." Kierkegaard.
Première incursion dans l'oeuvre de Douglas Kennedy; si on ne m'avait pas offert ce roman, je ne l'aurais sans doute jamais lu, et finalement ce fut une bonne surprise.
Tout d'abord, même si les premiers événements se passent dans les années 70 avant ma naissance, l'arrivée de ce jeune Américain brillant à Paris où il découvre à la fois la liberté, la culture française via le théâtre et le cinéma d'auteur, les rues et les cafés parisiens et surtout la passion amoureuse, tout cela m'a étrangement fait me souvenir de mes propres escapades à Paris à peu près au même âge auprès d'une amie américaine, qui vivait alors relativement les mêmes choses que Sam.
Ce jeune étudiant, promis à une belle carrière d'avocat à New York, tombe amoureux et devient le jeune amant d'Isabelle qui a 17 ans de plus que lui et est mariée. On ne peut s'empêcher de trouver cliché le personnage de cette Parisienne bobo (même si ce terme est anachronique) qui se nourrit de cigarettes et de ballons de vin, traduit des romans et entraîne ses amants dans son petit appartement dans le sixième entre 5 et 7. Mais bon, auteur américain oblige, sans doute...
Ce n'est pas tant cette histoire d'amour que j'ai aimé que la traversée de cette relation sur plusieurs décennies, jusqu'à arriver à nos jours. Sam mûrit, retourne aux Etats-Unis où il se lance dans sa carrière d'avocat, rencontre d'autres filles, se marie, s'installe, etc etc... mais la fragile relation entre lui et Isabelle perdure malgré les années.
Tout au long du récit, Sam est confronté aux choix à prendre et comprendra qu'il est difficile de faire les bons au moment où ils se présentent.
Tout comme Isabelle, par ailleurs, il est tiraillé entre le désir de suivre son amour-passion pour elle en se doutant que ce sera voué à l'échec et celle de vivre une vie stable et sûre, comme tout un chacun. La peur, le manque de courage, l'amertume aussi et le reproche s'invitent dans ces moments stratégiques.
"On veut une chose mais on agit pourtant en sachant que cela nous coûtera sans doute notre rêve" écrit Isabelle.
Une chance pourtant se présente de se retrouver, Isabelle prenant son courage à deux mains, mais mauvais timing: la femme de Sam attend un bébé...
Ce roman parle aussi des illusions de la jeunesse, "voilà qu'à présent j'évoluais dans la réalité concrète, mesquine et souvent déplaisante de la vie adulte. Sans un gramme de poésie."
Intéressant donc, et le personnage de Sam m'a beaucoup touchée; En revanche, j'ai eu du mal avec les personnages féminins dont il tombe amoureux, toutes névrosées, dépressives et franchement irritantes dans leur manière d'aimer, prenant Sam au piège d'une passion maladive. Est-ce parce que Sam tombe amoureux de ce genre de femme exclusivement ou est-ce juste une image un mesquine que l'auteur donne de nous? Je n'ai pas lu d'autres romans de Douglas Kennedy, je ne peux pas le dire.


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En 1977, Samuel, un jeune américain de passage à Paris, rencontre Isabelle, une traductrice plus âgée que lui. Entre eux, c'est la passion immédiate avec beaucoup de sensualité. Mais Isabelle est mariée et pas du tout prête à renoncer à son couple. Samuel accepte leurs brèves rencontres régulières de fin de journée. Il finit par comprendre qu'Isabelle ne sera jamais à lui et retourne aux Etats-Unis où il continue ses études de droit pour être avocat. Il fait alors la connaissance de Rebecca qui lui permet d'oublier un peu Isabelle et décide de fonder une famille avec elle. Ils ont un enfant, Ethan, mais suite à une méningite, celui-ci devient sourd ; Rebecca, qui n'accepte pas ce drame, se met à l'alcool. Sam tient tant bien que mal pour Ethan mais Rebecca devient de plus en plus extrême et demande le divorce. Samuel reçoit un courrier d'Isabelle à ce moment-là, pourront-ils enfin se retrouver ?

Cela faisait quelque temps que ce roman de Douglas Kennedy m'attendait dans ma bibliothèque. Je l'avais acheté à sa sortie, attirée par son thème autour d'une histoire d'amour compliquée mais j'avais peur qu'après l'avoir commencé, je mette trop de temps à le lire en raison de son nombre de pages et ayant moins de temps pour lire actuellement. Or je l'ai lu rapidement car ce livre m'a beaucoup plu et les pages ont défilé entre mes mains.
J'ai trouvé l'histoire prenante, il n'y a pas de temps mort, je ne me suis pas du tout ennuyée et en plus, l'écriture de Douglas Kennedy est comme toujours agréable à lire et fluide.
De plus, j'ai trouvé son analyse psychologique des personnages très juste et l'histoire très vraisemblable. Je trouve que ce roman reflète bien le cours d'une vie avec ses aventures, ses aléas et ses retournements de situation.
La fin du roman est belle mais triste, il fallait vraiment une telle fin pour mettre un terme aux aventures du personnage principal et à sa passion de jeunesse. Là aussi, cette fin sonne très juste.
Ce roman pose la question du premier amour : peut-on vraiment l'oublier ou au contraire, subsiste t-il en nous à jamais ? C'est une belle histoire pleine de nostalgie et qui fait réfléchir.
Ce roman peut être une bonne idée de lecture de vacances pour l'été pour ceux qui veulent une histoire forte... ou se lire le reste de l'année.
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Une histoire d'amour entre un jeune américain et une parisienne plus âgée mariée et qui donc ne peut le voir que l'après midi
Leur aventure commence dans les années 70 jusqu'aux années 2000
Au début ils se voient souvent puis après le jeune homme repart aux États-Unis
Ils gardent contact et se voient de temps en temps
On suit leur vie à chacun
Bonne lecture mais beaucoup de longueurs
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"Cette histoire c'est l'histoire d'un amour...", d'une grande passion, dévorante, qui s'étire tout au long de plusieurs années, pour des périodes variables, parfois seulement juste pour quelques jours, presque toujours entre 17 et 19h, le plus souvent à Paris où ils se sont rencontrés. Il est américain, elle, française. Il est jeune, romantique, il termine ses études de droit. Il tombe amoureux de Paris et ... d'Isabelle.
Elle a quinze ans de plus que lui, elle est sublime, et mariée. Ils s'aiment, ils se déchirent. Elle est la femme de sa vie, il n'en aimera aucune autre comme elle, mais, ont-ils un avenir commun ? Elle l'a prévenu : elle ne quittera jamais son mari et elle sera toujours présente pour sa fille Emilie.
Son amour pour Isabelle ne l'empêche pas de faire des rencontres. Il se marie. Il découvre la puissance de l'amour paternel avec la venue au monde de son fils Ethan. Mais son amour pour Isabelle ne faiblit pas.
Ils peuvent rester plusieurs mois, voire quelques années sans se voir, mais quand elle lui fait signe, il saute dans un avion. L'absence, l'éloignement, les différentes rencontres, le mariage de Sam, la naissance de leurs enfants, n'affaiblissent pas leurs sentiments. Ils vivent leur amour en pointillés... mais toujours aussi fort. Une passion comme la leur aurait-elle pu survivre dans une banale vie conjugale ?
On a beau deviner que cette passion brûlante ne peut se complaire dans le quotidien usant d'une vie de couple bien rangé, on ne lâche pas le roman jusqu'à la dernière page et on se laisse envahir par les émotions que nous distille Douglas Kennedy..
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Samuel est américain. Il a 22 ans, il est étudiant en droit et il décide de s'offrir quelques mois à Paris avant d'entamer son stage dans un cabinet américain. Il veut profiter d'un peu de liberté dans la ville lumière avant de se lancer à corps perdu dans le travail. Dans une librairie il rencontre une femme, une Parisienne de 36 ans et il tombe immédiatement sous son charme. Isabelle lui propose des « cinq à sept » dans son appartement-bureau (elle est traductrice) mais jamais rien de plus car elle est mariée. Samuel souffre de cette situation qu'il est contraint d'accepter de peur de perdre Isabelle définitivement. On suit la vie de Samuel, son retour aux Etats-Unis, son ascension professionnelle et son obsession pour Isabelle qui ne le quitte pas. Mais peut-on vraiment se construire quand une telle relation nous obsède ? Toute la question est là. J'ai eu quelques doutes en cours de lecture : les atermoiements des deux personnages principaux ont plusieurs fois failli interrompre ma lecture mais je me suis attachée au personnage de Samuel et j'ai eu envie de savoir à quoi allait ressembler sa vie. Ce roman est à la fois un éloge de l'amour qui ne quitte pas Samuel et Isabelle malgré les multiples embûches et en même temps l'histoire d'un immense gâchis…Mais encore une fois c'est le personnage de Samuel qui fait tout. Ses doutes, son humanité touchent. Isabelle est beaucoup moins sympathique. Et les femmes en général ne sortent pas grandies de cette histoire : elles sont toutes plus ou moins névrosées voire carrément folles ou, dans le meilleur des cas, très instables…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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LLe dernier roman de Douglas Kennedy Isabelle, l'après midi me permet de renouer avec un auteur que je n'avais pas eu l'occasion de lire depuis un moment.


Sam, jeune Américain, fraîchement diplômé, débarque à Paris dans les années 70 lors d'un périple en Europe avant de rentrer au pays et d'y vivre une vie bien rangée.

Paris, ville Lumière, ne déroge pas à sa réputation et Sam va s'y brûler les ailes en croisant la route d'Isabelle, belle femme, séduisante, dont il tombe immédiatement sous le charme mais qui n'aura qu'une seule proposition à lui faire : lui offrir l'après-midi deux heures de plaisir charnel. Mariée, Isabelle ne veut rien de plus mais Sam, malgré la naissance de sentiments, accepte ce contrat.

Si le désir ne laissait pas la place à l'amour, rien ne serait compliqué pour Sam mais quand les sentiments s'en mêlent, le retour aux Etats-Unis s'annonce comme un déchirement…

Ce roman est un roman du désir mais aussi de l'amour. Douglas Kennedy, à travers la relation de Sam et Isabelle, nous en dépeint les rouages, les écueils, les craintes et les joies. Spectateurs avides et curieux, nous assistons impuissants à cet amour passionnel et douloureux confronté aux conventions sociales qui freinent le désir.

Si parfois j'ai trouvé quelques longueurs et répétitions dans cette mécanique du désir, j'ai passé une lecture tout en volupté. Les élans du corps et du coeur sont très bien racontés et lorsque l'histoire d'Isabelle et Sam se termine, alors la question se pose : « Qu'est ce finalement qu'aimer ? »

En résumé : une ode au désir et à l'amour
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