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3,66

sur 874 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un attentat à la bombe devant une clinique spécialisée dans l'avortement va lier Brendan, chauffeur victime de l' ubérisation, et Élise, sa cliente, qui apporte son aide et son soutien aux femmes en attente d'IVG. Au fil de plusieurs courses dans un Los Angeles embouteillé, cette nouvelle intimité pousse Brendan à réfléchir sur sa vie avec sa femme dépressive et sans travail, nouvellement acquise aux idées intolérantes des militants pro-vie anti-avortement. Leur fille Klara qui lutte contre la violence faite aux femmes par leurs compagnon ou conjoint va se retrouver au coeur de l'intrigue qui va soudain s'accélérer… Un livre qui se lit d'une traite, un vrai Page Turner. Les thèmes de l'auteur: critique d'une Amérique déchirée sur la question de l'avortement et la violence qui l'accompagne, sur les antagonismes richesse pauvreté, pouvoir exploitation, victime d'une hypocrisie rampante où le puritanisme et la corruption l'emporterait…Un livre excellent, une seconde partie totalement thriller, un style clair,efficace, humaniste, une écriture simple et riche à la fois.
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"Bienvenue dans l'Amérique moderne. le sale type gagne toujours."
Décidément, Douglas Kennedy retrouve un nouveau souffle et se renouvelle avec bonheur en plongeant le lecteur dans cette intrigue menée en 4ème vitesse, à un rythme effréné (même dans les embouteillages de Los Angeles !!).
Il établit le constat désenchanté d'une Amérique à la dérive, où "rien ne va plus", noyautée par le fanatisme chrétien, la violence, la fourberie, le goût effréné de la toute puissance, du lucre, avec ses préceptes du style "si on ne peut pas faire fortune on ne vaut rien".

2 personnages charismatiques se détachent du lot : Brendan, la cinquantaine épuisée, chauffeur Uber par nécessité, contraint de se coltiner des clients plus ou moins revêches ou carrément vachards, fatigué de l'existence affligeante qu'il mène auprès d'une épouse avec qui il n'a rien à partager.
Elise, professeur à la retraite, bénévole dans un centre IVG, soutenant de toute son énergie les femmes en détresse en leur apportant écoute et empathie.

Brendan au contact de cette femme déterminée et lumineuse va enfin trouver au fond de lui la force de braver l'autorité dont, depuis sa plus tendre enfance, on lui a inculqué le respect et acquérir ainsi l'estime de lui-même.

D'une écriture sèche et nerveuse Douglas Kennedy déroule un récit fiévreux, exprime sa colère et fustige avec énergie cette Amérique trop "bien-pensante", d'une répugnante hypocrisie, où les centres d'Ivg deviennent "des abattoirs d'enfants" pour une frange ultra-conservatrice de la société,
et qui au nom du respect de la vie, n'hésite pas à utiliser la violence, voire le meurtre !
Une diatribe rondement menée contre les excès et l'intransigeance d'une partie de cette Amérique qui, décidément, ne peut plus faire rêver !
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L'auteur francophile excelle à camper une Amérique impitoyable pour les perdants ou les indécis. La plupart de ses romans, majeurs et mineurs, dépeint la difficulté à sortir du rang, à tracer sa voie, en dépit des injonctions paternelles et des prescrits de la société.
Ce chauffeur d'Uber n'échappe pas à cette ligne éditoriale. J'ai souffert avec lui, découvert -consterné- l'engrenage infernal du système de location de véhicule et me suis accroché, haletant, à une plume narrative impressionniste, précise sur le contexte autant que sur les affres existentiels. Brendan est tiraillé entre un choix cornélien : sauver son mariage ou reconquérir l'estime de soi en soutenant des femmes confrontées à l'avortement.
En vacances, vous ne voyez pas le temps durer avec un bon Kennedy. Les hommes ont peur de la lumière m'a plus remué qu'Isabelle, l'après-midi,
fantasme d'un Américain à Paris, tandis que le premier titre s'inscrit dans l''actualité d'un pays coupé en deux. Vraiment poignant.
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Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un Douglas Kennedy. J'ai eu ma période et j'avoue avoir été particulièrement addict à ses premiers romans, à sa technique littéraire, à son art du page-turner et à sa qualité d'écrivain capable de sonder l'âme humaine.

Et puis, avec le temps, je me suis un peu lassé. C'est compliqué pour un romancier prolifique de pouvoir se renouveler continuellement ! J'ai donc laissé passer un certain nombre de romans. Mais là, après avoir feuilleté la quatrième de couverture, je me suis dit que ça pourrait le faire, d'autant plus que le roman est assez court, ce qui correspond à mes critères du moment.

Brendan vit à Los Angeles. Il a la cinquantaine, a été licencié de son entreprise et se doit de rebondir, car aux USA, l'assistanat n'existant pas, c'est plutôt: démerde-toi ou crève ! Alors Brendan s'est lancé dans l'aventure Uber.

On a d'abord droit aux aventures et mésaventures de Brendan en tant que chauffeur Uber à Los Angeles. Il lui faut supporter beaucoup de choses, faire profil bas, courber l'échine car il est pris entre le marteau et l'enclume, entre les exigences de ses clients et les exigences de l'application. En somme, c'est un esclave des temps modernes qui galère et qui trime pour pas grand-chose.
On a également droit à ses états d'âme. Tout ne tourne pas rond dans sa vie de couple, avec sa femme qui fréquente un peu trop les milieux catholiques intégristes. Heureusement pour lui, le courant passe bien avec sa fille Karol, laquelle est en conflit avec sa mère pour des raisons qui remontent loin dans le passé.

Parmi ses clients Uber, une femme détonne dans le panorama. Elle fait régulièrement appel à lui et ne le traite pas comme un larbin. Il s'agit d'Élise. Elle soutient et accompagne les femmes qui souhaitent avorter.

Le roman va alors basculer dans l'action et la violence. Aux USA, les anti IVG savent se faire entendre quitte à mener des actions commando pour effrayer à la fois le personnel médical mais également les femmes qui souhaitent avorter.

Brendan va se trouver impliqué dans une histoire qui va prendre une dimension insoupçonnée et qui va le mener bien loin de son train-train de chauffeur Uber.

Une histoire ébouriffante qui va entraîner dans un tourbillon de folie les principaux personnages de ce roman. Au final, une histoire pas déplaisante et bien rythmée. Douglas Kennedy nous livre une radiographie sans complaisance d'une Amérique contemporaine en proie à ses démons.
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Ce roman a traîné dans ma bibliothèque pendant un moment, et pourtant c'est un quasi coup de coeur ! Douglas Kennedy nous livre un roman dense et fluide à la fois. Un roman qui nous pousse à nous interroger sur la frontière entre le bien et le mal, sur l'engagement parfois extrême de certains militants pour les causes qu'ils défendent, et qui invite le lecteur à utiliser son esprit critique pour se questionner sur les limites les dérives possibles de notre société. le tout sous la forme d'un thriller qui se dévore à une vitesse folle ! le fond est de plus très actuel puisque le débat se porte ici sur le droit à l'avortement.

Une lecture que je vous recommande chaudement !
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Très bon polar societal avec le thème principal sur l'avortement
On y croise un chauffeur Uber une militante IVG un groupe anti avortement et un politicien véreux et pervers
Très bonne lecture
Sachant que ce livre est sorti avant les événements aux États-Unis sur l'avortement je pense que l'écrivain est un visionnaire et ça fait peur quand on connaît son dernier livre
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Délicieuse impression d'avoir retrouvé Douglas Kennedy.
Avec "Les hommes ont peur de la lumière", l'auteur américain fait un come-back officiel. À travers une plongée dans un Los Angeles angoissant, étouffant. Presque suffoquant. La folie des ultra-conservateurs contre le droit à l'avortement. Leur hypocrisie également. Tout cela est magnifiquement dépeint.
Le personnage principal est un déclassé. Un oublié. Condamné à n'être plus qu'un numéro travaillant pour Uber. Avec un salaire de misère. Sans espoir d'évolution. Et face à des clients plus ou moins compréhensifs.
Il y a du "Rien ne va plus" dans ce nouveau roman. Mais en plus sombre. C'est l'époque qui veut ça. La peinture d'une époque tourne bien vite au thriller implacable.
Alors oui : Douglas Kennedy is back mais dans un monde de plus en plus aux abonnés absents...
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
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Annoncé comme le retour de Douglas Kennedy au roman noir, il était logique que je sollicite ce roman auprès de NetGalley, pour le découvrir dès sa sortie. J'ai, en effet, beaucoup apprécié les premiers romans de cet auteur : 'L'homme qui voulait vivre sa vient, 'Les désarrois de Ned Allen' ou 'Cul de sac'.

'Les hommes ont peur de la lumiere' est un roman dont le héros,Brendan, est chauffeur Uber, seul job qui a trouvé après son licenciement d'une entreprise de produits électriques ou il était vendeur depuis des décennies. 

Il promène de riches clientes de boutiques en boutiques de Rodéo Drive, des touristes entre hôtels et aéroports, et un jour il rencontre Élise, professeur à la retraite.

Il l'a conduit dans un lieu banal, anonyme, dans un de ces centres commerciaux qui pullulent dans les banlieues américaines, et alors que Brendan quitté les lieux, un motard jette un cocktail Molotov sur ce qui est une centre d'avortement légal. 

Brendan récupère Élise, doula auprès des jeunes femmes en détresse, la reconduit chez elle. 

De cette rencontre s'ensuit un roman passionnant qui montre comment ce droit durement acquis n'est pas forcément garanti dans la durée.

Le personnage de Brendan, est extrêmement attachant et l'auteur le décrit écartelé entre les convictions rétrogrades de son épouse, son amitié grandissante pour Élise et le besoin de protéger sa fille. 

Des personnages bien campés, un roman au rythme haletant, bref, un mon retour de Douglas Kennedy dans le roman noir. 

Je remercie NetGalley et les éditions Belfond qui m'ont fait parvenir cet ouvrage 

#DouglasKennedy #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Qu'il fait bon vivre aux Etats-Unis même si il est préférable de ne pas être pauvre ou malade, comme la moitié de la population. Ou enceinte pour de mauvaises raisons, inceste, viol, absence de contraception parce que la religion l'interdit.
Vous apprendrez aussi la "merveilleuse" vie des chauffeurs Uber, que l'intégrisme n'est pas uniquement musulman, et que l'on peut se permettre beaucoup de choses si l'on est très riche et influent.
Un récit qui commence bien avec des personnages intéressants mais qui se termine avec une fusillade cinématographique et un improbable happy end. Pas pour tout le monde, évidemment.
Tout cela se lit agréablement, mais sera probablement vite oublié.
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Los Angeles. Brendan, ingénieur électricien, 56 ans devient chauffeur de taxi pour Uber après avoir perdu un emploi de directeur des ventes. Pour joindre les deux bouts, il est obligé de travailler 7 jours/7, pour gagner à peine plus que le salaire minimum.
Enfant d'immigrés irlandais, élevé dans les quartiers pauvres, Brendan est ce qu'on appelle un « bon gars », un homme qui s'est plié toute sa vie à faire ce que l'on attendait de lui Il peut en ce sens incarner facilement l'américain de la classe moyenne du XXIe siècle.
Sa conscience sera vivement interpellée quand l'une de ses courses l'amène à déposer Élise, une ancienne professeure à la retraite devant un bâtiment qui, devant ses propres yeux, sera la cible d'une attaque meurtrière au cocktail Molotov. Il s'avère que c'est un centre médical qui pratique – en toute légalité- des interruptions volontaires de grossesse et que sa passagère y est doula bénévole, c'est-à-dire qu'elle accompagne des femmes qui ont besoin de support dans cette épreuve. Brendan réalise qu'il y a des personnes soi-disant pro-vie capables d'actes terroristes et de tuer pour imposer leurs croyances. Sa propre femme Agnieska et la meilleure amie de celle-ci appartiennent à la droite religieuse et sont elles-mêmes militantes pro-vie.
Cet événement va obliger Brendan à faire des choix et sa vie va prendre une toute autre saveur. La suite des événements l'amènera à mettre sa sécurité et celle de sa propre fille, Klara en danger et la finale de leur aventure sera … surprenante. Elle constitue, selon moi, le point faible du roman.
Car ce thriller m'a maintenue en haleine jusqu'à la dernière page et j'ai apprécié la façon nuancée dont Douglass Kennedy aborde les thèmes sociaux tels les droits des femmes à disposer de leur corps, la violence envers les femmes, la corruption et le pouvoir de l'argent qui peut – ou du moins qui veut- tout acheter. En rentrant dans l'intimité de différents personnages Douglass Kennedy illustre les motivations qui permettent l'émergence d'une droite religieuse et de fanatiques prêts à tuer ceux qui ne partagent pas leurs opinions.
Roman d'une cruelle actualité puisque la cour suprême des USA a retiré – après la parution du livre- l' amendement Roe vs.Wade de la constitution et qui nous dresse un portrait amer et inquiétant de l'Amérique actuelle (les USA)
C'est le premier roman que je lis qui aborde le fanatisme religieux sous un autre angle que celui de l'islamisme radical…C'est un acte nécessaire qui nous rappelle qu'il nous faut être vigilants, que nos droits ne sont jamais acquis, que tous les extrémismes se valent et qu'il y a de quoi avoir peur de ce qui prend forme dans la soi- disant plus grande démocratie du monde.
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