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3,66

sur 866 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enfin, Douglas Kennedy nous revient avec ce bon roman qui m'a ramené au temps de piège nuptial, des charmes discrets de la vie conjugale, quitter le monde

Un récit plein de rebondissement, de suspens, de belles personnes et de moins engagé vers le bien, de scènes suffisamment graves pour captiver le lecteur.

L'auteur y aborde ses thèmes de prédilection : la société américaine, le travail, l'exploitation, les débordement des puissants mais surtout un sujet grave qui demande réflexion : l'interruption volontaire de grossesse, sujet brûlant, particulièrement aux Etats-Unis, où des cohortes d'opposants sont capables de manifester plus que bruyamment, avec pour bannière, leurs émotions et leur génie culpabilisateur, et imperméables à toute discussion.

Je me suis sentie, dès le début du roman, dans la peau de Brendan, le personnage principal : un homme qui vit simplement, ne se pose pas trop de question, ne juge pas verbalement, un homme qui a baissé les bras face à une femme déterminée quoique déséquilibrée par les épreuves qu'elle a subies, et face à un prêtre, son ami d'enfance, corrompu et arriviste.

On assistera au cheminement de notre héros, aidé par une femme hors du commun et qui semble avoir les pieds sur terre, poussé par sa fille, Klara, jeune femme obstinée pour laquelle il est prêt à donner sa vie.

Le dernier tiers du livre est très mouvementé : difficile de refermer le livre avant de … savoir…


Un véritable page-turner relativement court que l'on referme avec un certain vague à l'âme.

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Oui, ça arrive, Les hommes ont peur de la lumière est un coup de coeur sans avoir la note maximum. Coup de coeur pour cette plongée dans l'Amérique d'aujourd'hui, mais note diminuée à cause d'une intrigue policière dont la fin ne m'a pas convaincue.
Brendan, un chauffeur Uber, raconte ses nuits sans sommeil, sa vie sous tension : au moindre faux pas, il risque d'être éjecté de la plateforme. Une existence précaire, mais qui pourrait l'être encore plus sans ce travail. le début du livre n'est pas sans rappeler le film de Ken Loach, Sorry We Missed You, un film qui dénonce les ravages de l'uberisation. Et comme dans le film, j'ai été fascinée par la description faite par Douglas Kennedy.
Brendan prend Elise pour une course et la dépose devant un bâtiment qui explose quelques secondes après. Elise est saine et sauve, mais ce n'est pas le cas d'un gardien qui meurt dans l'explosion. Elise est bénévole dans une clinique qui pratique l'avortement, sujet plus que sensible aux États-Unis.
L'histoire est aussi la prise de conscience par Brendan d'un sujet qui l'indiffère même si les positions anti-avortement de sa femme et de son meilleur ami le gênent quelque peu. Mais jusque-là, il préférait éviter les discussions.
J'ai été moins convaincue par l'intrigue policière, peut-être parce que thriller et chronique sociétale vont mal ensemble, ou alors parce que l'intrigue et ses méchants caricaturaux ne sont pas à la hauteur de la critique.
Merci à NetGalley et aux Éditions Belfond pour cette lecture.


Lien : https://dequoilire.com/les-h..
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Mars 2024

Je remercie, en premier lieu, l'amie passionnée par cet auteur, qui m'a prêté ce roman par lequel, je rencontre pour la première fois cet écrivain!

Un coup de coeur immédiat...je me suis aussitôt immergée, m'attachant d'emblée aux personnages !

Une analyse, une description fouillée de la société américaine, de ses extrêmes, de ses travers, ses dérapages puritains, avec les excès de l' Église catholique...
On a d'emblée de la sympathie et de l'empathie pour l' un des personnages principaux : Brendan, la cinquantaine désabusée, qui subit sa vie plutôt qu'il ne la vit !

Assez brillant ingénieur- électrique, Brendan à eu le grand tort de trop obéir aux injonctions paternelles; au lieu de poursuivre un travail gratifiant, indépendant loin de sa famille, il se soumet aux ultimatums de son père , de rentrer et de se marier !!

Il se marie donc avec une femme qu'il croit aimer ! Toutefois cette dernière, après le brutal décès de leur premier enfant, se réfugie dans une
" bigoterie " extrême, et dans le giron de groupuscules " pro- vie", anti-avortements. radicaux et intégristes...

Sa femme, dépressive et déboussolée, ne peut plus travailler...Brendan, pour pouvoir payer les factures et subvenir aux besoins de sa famille, accepte de devenir " taxi Uber", pour un salaire dérisoire et des conditions de travail peu gratifiantes....

Ce qui le maintient debout et vaillant, c'est l'amour exclusif qu'il voue à Klara, sa fille unique, aussi rebelle qu'il est soumis...Klara, qui d'ailleurs, ne parvient guère à s'entendre avec sa mère !

"Klara.Ma petite fille adorée.Ma fille brillante, si attachée à ses idées. Vingt-quatre ans.Toujours prête à en découdre. Avec une opinion tranchée sur tout depuis le début du collège. Se mettant ses profs à dos parce qu'elle ne suivait pas les règles- et les remettait sans cesse en question.(...)
Se tournant vers moi à la moindre question, la moindre colère, au moindre doute....Je l'écoutais quand elle en avait besoin et je ne lui en tenais pas rigueur quand elle passait sa rage sur moi.
Peut-être parce qu'après une vie entière à éviter comme la peste les conflits et les désaccords, je m'émerveille et m'inquiétais en même temps de sa capacité à engager le débat et à défendre sa position. Sa définition du bien et du mal ne tolérant aucune entorse, et elle refusait catégoriquement de se laisser dicter sa conduite par ce qu'elle appelait " le système ".Récemment, je me surprenait à me demander si je n'admirais pas à ce point son indépendance parce que c'était quelque chose qui m'avait toujours fait défaut. "

Hormis l'amour que Klara lui porte, il lui reste parfois d'heureuses surprises parmi les rencontres avec ses clients...

Ce qui advint un jour, avec l'arrivée d'une petite dame adorable et fort énergique, Élise...Elle lui demande de l'emmener à un endroit, qui se révèle être une clinique pratiquant l' I.V.G....
Lorsqu'ils arrivent, rien ne se passe comme prevu; il se retrouve " embarqué " dans une histoire aussi rocambolesque que tragique...

Je n' en dirai pas plus...Pour aider et protéger Élise dans son aide aux jeunes femmes en difficulté, Brendan ira très loin et mettra sa vie en danger !

Il s'éloignera mentalelent définitivement de son épouse, de cette existence "subie" qu'il excècre depuis trop longtemps !

Un gros coup de coeur pour cette histoire haletante, au suspens savamment entretenu !

À travers cette narration, Douglas Kennedy, décortique la société américaine et ses nombreux travers...Un vrai roman à caractère sociologique !
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La lecture de Douglas Kennedy m'avait enchantée au temps de la femme du 5ème et de L'Homme qui voulait vivre sa vie. Puis je m'en étais lassé. Qu'est ce qui m'a poussé à vouloir lire Les hommes ont peur de la lumière, peut-être un manque dont je m'interroge encore sur la nature.
La lecture m'a vite donné l'impression de marcher en territoire connu, de retrouver un vieil ami perdu de vue mais toujours présent dans mon coeur.
L'histoire permet à l'auteur d'évoquer des sujets très contemporains et de montrer la sauvagerie de la société américaine, sauvagerie vers laquelle quoiqu'on en dise les pays européens progressent à grand pas.
Le personnage principal est Brendan un chauffeur Uber, ingénieur en électricité qui, suite à un licenciement après 27 ans de bons et loyaux services chez Crandall Industries, voit ses choix professionnels limités à " des jobs de cauchemar sous-payés - comme faire de la mise en rayon chez Wallmart ou s'enterrer vivant dans un entrepôt Amazon huit heures par jour -, passer l'essentiel de mon temps au volant de ma voiture me paraissait l'option la moins pénible."
Hélas il est soumis aux caprices de ses clients dont certains jouent la menace de la note et du commentaire sur les réseaux sociaux pour contester, les choix d'itinéraire, trouver la propreté ou l'état de la voiture peu dignes de leur petite personne, juger inapproprié le comportement du chauffeur.
Des observations très justes sur la responsabilité sociale de ceux qui, forts de leur statut jouent sur la précarité de ceux qui se battent pour survivre.
Les conditions de travail et les revenus des chauffeurs Uber sont détaillés avec précision. La note et le pourboire deviennent une obsession parfois paralysante :
"Rien, que dalle. Mais c'est la règles, dans ce métier. Les gens qui détestent leur vie ne laissent jamais de pourboire."
Les colloques singuliers entre le chauffeur et ses clients sont le moyen d'évoquer l'évolution de la société américaine, le poids de la religion, la tendance à l'isolement des différents groupes sociaux, et l'incomprhensible succès de Trump.
L'histoire s'emballe lorsque Brendan se trouve à véhiculer des femmes luttant pour La Défense du droit à l'IVG accompagnant des patientes dans des centres cernés par des militants anti-avortement.
En dépit de l'opposition de son entourage - qui l'accuse d'aider des "tueuses d'enfant" lorsque suite à l'agression d'un centre IVG, il est filmé par la chaine locale de TV - Brendan continue à véhiculer Élise une ancienne prof militante pro IVG.
Le récit s'emballe et devient une véritable histoire policière impliquant des élus politiques qui défendent des positions éthiques et morales qu'ils ne s'appliquent pas à eux mêmes. Air connu.
Le roman se lit comme tel mais l'auteur ne néglige jamais le fonds des thèmes qu'il évoque.
La chute est au-delà de ce à quoi le lecteur pouvait s'attendre.
"Je n'ai rien à cacher. Je suis comme tout le monde de nos jours. J'ai peur" conclut l'auteur.
À lire !



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Je retrouve avec joie Douglas Kennedy
que je boudais depuis un bon moment.
Comme John Irving et Jean Paul Dubois,
ce sont des conteurs que j'aime,
mais qui m'ont lassée au fil du temps
Ce dernier Kennedy ne vous lâche pas.
Les gangs anti-avortement
aux pratiques terroristes
sont actifs sur tous les fronts.
Texte prémonitoire : ils ont gagné !
Notre héros est un anti héros
au chomage, licencié après 30 ans
de bons et loyaux services...
Il y a du Ken Loach dans l'air
quand il se recycle en chauffeur UBER.
Il fait des journées à rallonges
pour payer les factures.
Mme ne travaille pas, bénévole
devouée d'une église à tendance intégriste.
Elle se retrouve sous la coupe de Térésa
ardente militante pro-vie,
aux méthodes très musclées.
Son meilleur ami à lui, est un prêtre aux dents longues
qui préférerait être évêque avant ses 45 ans..
Leur fille Klara, assistante sociale ,
s'occupe de femmes battues.
Très féministe et engagée,
elle est en guerre avec sa mère ...
L'Amérique, dans toutes ses contradictions
et ses excès aussi, est décrite subtilement .
Un drame va voir s'opposer ces marionnettes
agitées par le pouvoir de la mafia..
Du suspense, de la cruauté, de l'humanité..
Un rythme tenu à brides abattues
Un grand plaisir de lecture


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Los Angeles. Brendan est chauffeur de taxi pour la plateforme Uber. Il tente tant bien que mal d'ajuster ses finances afin de survivre. Son mariage bat de l'aile et il n'y a que sa fille Klara qui le fait tenir. Un jour, il va prendre pour une course une femme appelée Élise. Lorsqu'il l'a mène à destination, quelques instants plus tard, un homme va commettre un attentat dans ce bâtiment. Brendan va alors apprendre qu'il s'agissait d'une clinique qui pratique l'avortement et qu'Élise assiste les femmes s'y rendant.

Lorsque j'ouvre un roman de Douglas Kennedy, je sais que je vais y retrouver profondeur dans les personnages, ainsi qu'une intrigue captivante. Cet opus ne va pas déroger à la règle, puisque l'auteur a réussi à me maintenir en haleine tout au fil des pages. Il faut dire que Douglas possède un véritable talent à se renouveler à chaque roman. Ici, il signe son retour dans le roman noir.

J'ai été captivée tout au fil des pages, et il est impossible de ne pas s'attacher à Brendan, qui va quasiment porter l'histoire à lui-seul. L'auteur a su en faire personnage très bien dépeint et jamais manichéen. La galerie de personnages secondaires sont très bien décrits eux aussi.

Douglas Kennedy livre ici un roman dans l'air du temps et qui constitue une véritable critique sociétale. L'auteur possède un grand talent de conteur, et j'ai été tenue en haleine tout au fil de cette intrigue, en particulier arrivée vers la moitié de l'intrigue où tout s'accélère.

La plume de l'auteur est addictive. Avec un style simple mais percutant, il a su maintenir mon attention tout au fil des pages. Les chapitres sont de taille moyenne et le récit est narré à la première personne du singulier, sous le point de vue de Brendan.

Un roman noir percutant et captivant, servi par un personnage principal touchant et très bien dépeint. Ce roman est une véritable réussite que je vous recommande.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Brendan est un chauffeur Uber de Los Angeles d'une cinquantaine d'années. Il mène une vie de dur labeur, fait des journées de 16h de travail,, soumis aux règles de l'entreprise et aux bons vouloirs des clients. Chaque sou est compter car il gagne à peine la vie de sa famille. Famille qui se délite, avec une épouse fanatique religieuse résolument anti-avortement et très distante, et une fille qui a pris son indépendance. Un jour, alors qu'il vient de déposer une gentille cliente, un bâtiment abritant une clinique qui pratique les avortements est prise pour cible d'un attentat. Brendan, récupère sa cliente Élise, qui s'avère être une bénévole qui accompagne les femmes qui souhaitent avorter. Ils se trouvent alors embarqués malgré eux dans une course contre la montre.
J'ai été embarquée dans cette histoire dès les premières pages.
Ce que j'aime avec Douglas Kennedy, c'est qu'il aime raconter les évènements extraordinaires qui arrivent dans la vie de personnes ordinaires. Brendan c'est monsieur tout le monde. Problèmes d'argent, problèmes de couple, il subit sa vie, il n'a pas vraiment le choix. Il a été obéissant toute sa vie d'ailleurs, il ne sait pas vraiment choisir et a tendance à céder facilement. C'est de prime abord quelqu'un d'assez fade. Elise est une femme bienveillante, à la retraite et veuve, qui a les moyens, qui regrette des actions passées et qui a décidé de consacrer sa vie à aider les autres. La femme de Brendan est très pieuse, très impliquée dans des bonnes oeuvres. Puis tout bascule et on voit le vrai fond de chaque personnage. C'est ça la plume de Douglas Kennedy.
Les personnes de principe ne sont pas celles que l'on croit, les héros non plus.
Le sujet au coeur du livre est l'avortement, je ne rentrerai pas dans le débat, mais il est vraiment d'actualité après les lois prises aux Etats Unis sur le sujet.
Ce n'est pas un thriller haletant, la tension grimpe vers la fin. Et quelle fin ! J'ai vraiment aimé !
Pas de doute Douglas Kennedy sait raconter les histoires. Je recommande ce livre.
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J'ai dévoré ce livre en moins de 48h pluvieuses, ne pouvant m'en détacher. le personnage principal est touchant et attachant. Il nous ramène à des questions que nous nous posons tous un jour...
Le livre aborde également le sujet sensible du droit à l'IVG, particulièrement sujet à des débordements et violences aux Etats-Unis.
Je conseille très vivement cette lecture et vais sans nul doute chercher d'autres ouvrages de cet auteur.
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Après un début assez lent dans lequel Douglas Kennedy place habilement le contexte et la psychologie des personnages, le roman déroule ensuite une intrigue intense et haletante. Impossible de lâcher le roman avant le dénouement final, le lecteur est comme les personnages, ballotés par la violence des évènements et la dualité de cette Amérique coincée entre progressisme et conservatisme !
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Suite à son licenciement, Brendan, un ancien ingénieur d'une cinquantaine d'années, est devenu chauffeur Uber à Los Angeles. Esclave d'une entreprise où l'humain ne compte pas, il doit cumuler les heures de travail pour espérer gagner un salaire à peu près décent. Dans son taxi, il voit défiler toutes sortes de personnes, des bavards, des taiseux, des méprisants, des pressés. Un jour qu'il dépose une femme sur son lieu de destination, il va être le témoin d'un attentat. Embarqué malgré lui dans une situation qui le dépasse, les heures qui vont suivre seront particulièrement intenses et éprouvantes.
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Dans ce roman, Douglas Kennedy nous ouvre les portes d'une autre Amérique et nous plonge dans l'envers du décor. Un pays où les plus faibles sont exploités par des entreprises qui s'enrichissent au mépris de l'humain, où les mentalités rétrogrades occupent le devant de la scène, où les personnalités les plus noires sont portées aux nues, et où l'argent mène la danse. Pourtant il existe encore des personnes qui luttent pour leurs droits, pour leurs opinions et pour un monde plus juste. C'est le cas de la fille de Brendan, Klara, assistance sociale qui apporte son aide aux femmes battues. Ou encore d'Elise, cette ancienne professeure d'université qui accompagne les femmes souhaitant interrompre leur grossesse. Deux rôles, deux positions délicates qui, face à la recrudescence de violence, mettent chaque jour un peu plus leur vie en danger. Si leur démarche est pacifique et bienveillante, elle se heurte parfois à une haine brutale, viscérale et meurtrière. C'est ainsi qu'Elise va entrer dans la vie de Brendan. Cette passagère exigeante va se retrouver prise dans l'attentat d'un centre d'avortement, organisé par des militants "pro-vie". Profondément secoué par cette attaque qui a coûté la vie à un homme, Brendan va sortir de sa léthargie routinière et s'impliquer, un peu malgré lui, dans une lutte frontale de grande ampleur.
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Brendan est un personnage qui m'a beaucoup touchée, notamment par la lassitude qui semble l'étreindre. Cet homme sans histoires s'ennuie autant dans sa vie de couple que dans sa vie professionnelle. Un homme ancré dans un quotidien morose, entouré de personnes plus ou moins nocives. Sa femme, fervente catholique, tient des propos particulièrement radicaux et intolérants, principale source de conflits entre elle et leur fille Klara. Des opinions que Brendan ne cautionne pas et subit en faisant le dos rond. Ce dernier fait preuve d'un regard cru et sans espoir sur une société remplit de contradictions révoltantes. J'ai apprécié le voir évoluer au fil des pages, le voir sortir de sa torpeur, s'animer de courage, en partie grâce à deux femmes bien campées, points d'ancrage de cette intrigue efficace.
Je me suis d'ailleurs attachée au personnage d'Elise, qui consacre son existence à accompagner des femmes en situation de grande fragilité physique et psychologique. J'ai aimé sa force de caractère, son altruisme et sa bienveillance, elle qui, au premier abord, a tout l'air d'une enquiquineuse de premier ordre. Si ses intentions sont aussi louables que celles de Klara, elle est cependant plus posée, là où la jeune femme est plus impulsive et engagée. Car Klara se donne corps et âme dans son travail, allant jusqu'à mettre sa vie en péril.
Un trio de personnages intéressants, comme je les aime, bien qu'ils ne soient pas d'une remarquable complexité.
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Je me suis souvent indignée devant tant de violence. Comment peut-on se décréter pro-vie et commettre des attentats mortels ? Comment peut-on avoir la foi et accepter des comportements aussi infâmes et intolérables ? Mais si ce roman aborde des thématiques sociétales importantes, aujourd'hui à la une de l'actualité américaine, il n'en reste pas moins un thriller captivant. J'ai immédiatement été emportée par cette histoire au rythme effréné, qui a su me tenir en haleine de bout en bout. Ainsi ce roman m'a réconciliée avec l'auteur et j'y ai retrouvé ce même dynamisme qui m'avait conquise dans son remarquable Piège nuptial.
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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