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3,66

sur 876 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pourquoi il faut le lire ?
Car ce roman noir fait dangereusement écho à l'actualité des Etats-Unis et du monde en général. Il y a peu, la Cour Supreme des Etats-Unis a déconstitutionnalisé le droit à l'avortement, laissant le libre choix aux états de maintenir ce droit légal ou non. Partout dans le monde, le droit à l'avortement est en danger.

Car il nous montre deux camps s'affronter violemment et un homme au milieu, Brendan, chauffeur Uber peinant à joindre les deux bouts. Sa femme, chrétienne jusqu'au-boutiste, considère l'avortement comme un crime et travaille pour une association extrémiste. Et encore, le mot "terroriste" serait plus approprié. Sa fille est une féministe activiste se mettant au service de celles qui en ont besoin. Enfin, Elise est une veuve bourgeoise, ex universitaire reconvertie en doula à l'avortement, c'est-à-dire une accompagnatrice de femmes enceintes souhaitant se faire avorter. le roman fait se croiser ces personnages, amenant Brendan à se forger son opinion sur le sujet.

Car il montre la perversité de l'homme. On peut se demander pourquoi ce titre est si ambigu. Il montre tout simplement que les valeurs prônées par l'Eglise ne sont que de façade, même pour ceux qui y sont. Il y a aussi ceux qui sont aveuglés par cette lumière, comme la femme de Brendan et son amie, tellement aveuglées qu'elles n'acceptent aucunement le débat.

Enfin, car il s'agit, en plus de cela, d'un très bon roman noir. On ne peut décrocher du livre que lorsqu'il est terminé. Avec un style bien à lui, Douglas Kennedy nous fait entrer dans la vie d'une personne lambda, travaillant comme un forcené pour gagner sa vie et supportant du mieux qu'il le peut sa vie, jusqu'à ce qu'un évènement vienne troubler ce train-train quotidien.
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J'ai passé un excellent moment avec ce récit de Douglas Kennedy qui nous livre toute la folie du monde, des groupes d'intégristes religieux avec des idéologies terrifiantes a plusieurs point de vue.
Brendan, un homme simple qui vit ou survit difficilement dans sa vie, dans son couple et dans son emploi rencontre Elise un jour lors d'un transport en Uber.
Très vite leur relation va se resserrer car Elise a besoin d'un chauffeur et Brendan a besoin de cet argent pour garder son emploi et vivre.
Mais dans sa vie rien ne va plus , sa femme s'est relié a un groupe anti-avortement, a cessez de travaillé depuis une tragédie familiale et est constamment en opposition avec son mari.
Mais lors d'un trajet ou Brendan va déposer Elise, une bombe éclate et tout sa vie va prendre une tournure très dangereuse.
C'est une course effréné pour rester en vie tout en aidant les personnes dont Elise prend soin.
Un livre ou l'on retient son souffle, un thriller passionnant que j'ai dévoré d'une traite.
Une histoire de vie, d'espoir et de combats mais a quel prix?
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Depuis des années, je vois passer régulièrement les romans de Douglas Kennedy. Pourtant, je ne l'avais jamais lu.
Voici chose faite.
L'expérience fut assez particulière vue l'actualité américaine de ces derniers jours puisque l'auteur nous parle de l'épineux sujet de l'IVG. D'ailleurs, ne lisez pas "Les hommes ont peur de la lumiere" pour le thriller. Lisez-le pour la description de cette classe moyenne face à l'absence d'assurance chômage,d'assurance santé, pour ces clivages autour de la procréation et de la grossesse (et du corps des femmes en général).

Le roman est un peu long à démarrer. J'ai eu l'impression de lire le CV de Brendan. En rencontrant Élise, qui soutient les femmes avortant, le protagoniste prend conscience de certaines choses et le fossé entre lui et sa femme Agnieska, se creuse un peu plus. En effet, après avoir perdu deux enfants, celle-ci se plonge corps et âme dans la religion et milite activement contre l'avortement.

On ne lâche pas ce roman. Addictif et percutant.
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L'appellation roman noir est amplement méritée pour ce titre de Douglas Kennedy. Même le soleil et la chaleur californiens ne suffisent pas à remonter le moral de ce chauffeur Uber, esclave d'un système informatique et d'un système tout court, qui lui permet tout juste de survivre au lieu de vivre, enfermé dans une relation maritale mortifère qui se révèle tout juste être une cohabitation empreinte de culpabilité.

À différents moments, j'ai craint pour la vie de ce héros modeste, toujours enclin à subir plutôt qu'à riposter pour sauver son gagne pain (sa Prius de 8 ans d'âge). Si ce n'est pour supporter l'activisme déplacé de sa femme qui, elle, n'est d'aucun secours pour leur foyer.
L'auteur nous dépeint l'envers du rêve américain, avec des riches toujours plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres que l'on culpabilise à longueur de temps. Ici, avec la remise en cause du droit à l'avortement et les attaques terroristes que subissent les cliniques et leurs personnels et l'embrigadement fanatique de personnes fragiles dans les mouvements pro-vie.

Dans ce contexte noir et sans espoir apparaît Élise, un personnage particulièrement solaire et humain qui ne détourne pas le regard et s'implique dans le droit des femmes.

Au final, c'est la résistance de Brendan, le chauffeur, qui l'emporte et même se déploie puisqu'il cesse d'être un spectateur obéissant pour enfin prendre les rênes de sa vie.

J'ai cru à sa mort pour sauver Elise mais l'intelligence du scénario a en fait sauvé Brendan qui refait finalement sa vie à 56 ans. Je ne sais s'il faut y voir une forme d'espoir dans ce roman plus sombre que la nuit mais en tout cas, c'est un hommage à la résistance, à la résilience et aux conséquences des choix que l'on fait.

L'intrigue policière sert habilement le propos sociétal, avec brutalité et une bonne dose d'horreur. Ce qui fait que chaque lecteur peut y trouver son compte. Alors, bonne lecture à tous !

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Voilà quelque temps que je n'avais pas lu Douglas Kennedy.
Et j'ai adoré celui-ci que j'ai dévoré en une journée.
Un "page-turner", résolument.
Douglas Kennedy me semble de plus en plus en crise avec son pays, les États-Unis. J'adore moi-même ce pays mais il me fiche la trouille. Il semble perdre toute lucidité, tout courage, tout bonheur.
Vive la France. Nous méconnaissons la chance que nous avons d'y vivre.
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Un livre brillant qui nous parle de :
- les conditions de travail des chauffeurs UBER, esclaves des temps modernes ;
- le réchauffement climatique ;
- les violences faites aux femmes, les viols, les abus de pouvoir des nantis;
- l'omniprésence des mouvements religieux aux Etats-Unis ;
- le mouvement pro-vie opposé farouchement à l'avortement et qui divise la société états-unienne en deux. On peut voir que ce mouvement a réussi à interdire l'avortement aux Etats-Unis ;
- les bénévoles qui accompagnent les femmes maltraitées, les sans abris et bien sûr les femmes qui désirent avorter...
Brendan, le chauffeur UBER, est le personnage du roman que Douglas Kennedy utilise pour nous faire passer tous ces messages.
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Je suis une inconditionnelle de Douglas Kennedy. Il me fallait donc forcément lire ce roman.
En plein débat sur l'avortement aux Etats-Unis, Douglas Kennedy nous plonge dans l'univers des extrémismes puritains si propres à ce pays. Sur fond d'histoire familiale nous pénétrons au sein d'un centre gynécologique qui pratique les avortements. A l'extérieur, les manifestants sont là revendiquant haut et fort leur animosité.
Comme d'habitude j'ai tout de suite accroché, une vraie frénésie m'a animée tout le temps de la lecture. Entre polar et roman sociétal, l'auteur expose les points de vue des « deux camps ». Il égratigne au passage le fonctionnement Uber. Les calculs savants de Brendan pour estimer ce qu'il va gagner mettent mal à l'aise.
Une Amérique actuelle, extrémiste, violente ! Vrai ou faux, pour moi ce livre est le reflet de ce qu'on entend via les médias. Douglas Kennedy surfe sur la vague de l'angoisse, du doute, de la culpabilité avec brio. C'est un bon moyen de dénoncer ces positions extrêmes qui sont une caractéristique de la société américaine.
Bref un roman passionnant qui m'a bien plu.
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Comme d'habitude un roman passionnant. Cette fois, l'auteur a mis en scène des sujets à controverse dans une histoire made in America. Une écriture fluide (je l'ai lue en VO) et des mots forts. J'ai découvert Douglas avec "l'homme qui voulait vivre sa vie" et je ne manque jamais ses récits. Je conseille vivement.
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Une formidable chronique sociale où le rêve américain a du plomb dans l'aile !

Brendan, la cinquantaine, chauffeur de taxi à Los Angeles a bien du mal à joindre les deux bouts et semble avoir perdu toutes ses illusions. Sa vie bascule lorsqu'après avoir déposé une cliente devant un centre d'IVG, il est témoin d'un attentat perpétré par un groupe Pro-vie auquel appartiennent Agnieska, sa femme, et Todor, son meilleur ami, prêtre et farouche militant anti- avortement. Brendan va devoir faire des choix entre le respect de la loi et ses convictions..

Douglas Kennedy fait le portrait d'une Amérique fracturée avec des sujets qui font écho à l'actualité : l'ubérisation de la société, le droit à l'avortement, la violence faite aux femmes, une culture gangrénée par l'extrémisme religieux et l'argent.
La plume de l'auteur fait toujours merveille. Les premiers chapitres nous racontent le quotidien de Brendan, entre clients irascibles et vie familiale écornée suite à un drame personnel. Après l'attentat, le roman s'emballe et devient un thriller passionnant. l'action s'intensifie au fur et à mesure des pages et rend le lecteur totalement addict.
C'est aussi le roman d'un type bien, ordinaire, mais mal dans la société trumpienne. Loin d'être un héros, piégé malgré lui, Brendan va pourtant lutter pour ses valeurs et apprendre à se rebeller contre l'autorité. Forcément, comme Brendan, on doit choisir et bien sûr, on prend parti. C'est la force de ce récit.

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour ce nouveau roman de Douglas Kennedy.
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✍🏼 𝗟𝗲 𝗽𝗶𝘁𝗰𝗵 : Brendan est chauffeur Uber à Los Angeles et travaille 70 heures par semaine pour tenter de joindre les deux bouts. Alors qu'il dépose une cliente devant une clinique spécialisée dans l'IVG, où elle travaille comme bénévole, le bâtiment prend feu puis explose. Tous deux se retrouvent liés par cet attentat et se retrouvent malgré eux impliqués dans une lutte contre les « pro-vie » qui sont paradoxalement prêts à tuer pour faire entendre leur voix.

⭐️ 𝗠𝗼𝗻 𝗮𝘃𝗶𝘀 : C'est mon premier @douglaskennedyfrance et on peut dire que je ne suis pas déçue ! Ce roman noir, bien que fictionnel, nous renvoie à une réalité sociale bien réelle. Les soi-disant « pro-vie » n'hésitent pas à blesser ou tuer des gens, sous prétexte d'accomplir la volonté de Dieu. Brendan n'a pas vraiment d'avis sur la question de l'avortement et se range dans la catégorie des personnes neutres. En revanche, sa femme et son meilleur ami prêtre sont de fervents militants contre l'avortement. Il va se retrouver malgré lui au mauvais endroit au mauvais moment et n'aura pas d'autre choix que d'être impliqué, aux côtés d'Elise, sa cliente bénévole.

Au-delà du clivage sociétal qui est au centre de ce roman, on aborde en trame de fond les thèmes du pouvoir conféré par l'argent, de la précarité des chauffeurs de VTC, et celui des choix de vie que l'on fait parfois pour les autres.
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