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4,24

sur 536 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors que la grève a fait cesser toute activité à Wakonda, une petite ville de l'Oregon encerclée par une nature imposante et dominante, la famille Stamper, elle, résiste au mouvement général et fait front. Menée par son doyen, Henry Stamper, qui à 80 ans montre encore bon pied bon oeil, et par son fils Hank, une véritable force de la nature, cette grande famille de bûcherons va tout mettre en oeuvre pour honorer son contrat avec la Wakonda Pacific, sans se soucier de se mettre à dos tout le reste de la petite communauté…

Mais pour tenir les délais, Hank va devoir faire appel à tous les Stamper, proches comme éloignés, qu'il connait. C'est ainsi que Leland, dit Lee, son jeune demi-frère considéré comme l'intellectuel de la famille et qu'il n'a pas vu depuis ses 12 ans, va être convié à se joindre à ce grand projet familial… Mais Lee ne va pas venir seul… C'est armé d'une rancoeur vieille de plusieurs années et d'un sombre projet de vengeance longuement médité qu'il va renouer avec les siens. Dans cette guerre fratricide, nul ne sera épargné…

J'ignorais complètement à quoi m'attendre en recevant « Et quelquefois j'ai comme une grande idée » et comme toujours avec Monsieur Toussaint Louverture j'ai d'emblée été séduite par le magnifique travail d'édition. La lecture en elle-même par contre s'est révélée un peu plus compliquée… Il m'a bien fallu 100 pages avant de pénétrer vraiment dans ce texte dense, de repérer les liens entre les différents personnages et commencer à saisir la teneur de l'intrigue. 100 pages qui se méritent et qui pourront en décourager plus d'un mais qui, une fois digérées, laissent place à un véritable plaisir de lecture, une soif d'en apprendre plus sur les liens familiaux complexent, entre haine et amour, jalousie et admiration, qui unissent les deux frères rivaux.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste d'ailleurs ! Que ce soit le cousin Joe Ben, cet éternel optimiste, la discrète Viv, l'infatigable Henry, l'énigmatique Draeger, le teigneux Evenwrite ou encore Teddy, le barman du Snag, tous sont fouillés et ont un rôle à jouer dans cette grande aventure humaine. Et s'il excelle dans la description des rapports entre chacun, Ken Kesey brille aussi quand il s'agit de raconter le quotidien difficile et dangereux des bûcherons, ces travailleurs au grand air soumis aux caprices de la météo et à une nature aussi belle qu'impitoyable… A cette lutte fratricide qui est au coeur de l'histoire, se mêle aussi une lutte enragée entre les Stamper et le syndicat de Wakonda, une guerre dans laquelle tous les coups sont permis… Bref, « Et quelquefois j'ai comme une grande idée » est un récit extrêmement dense, qui dresse le portrait d'une petite ville de l'Oregon rongée par l'ennui et la colère, et celui d'un clan au-dessus des autres mais qui menace d'imploser sous la tension, le tout dans un cadre impétueux et magnifique. Une belle découverte, qui se mérite et qui demande du temps et de l'attention !

Un énorme merci à Libfly et à Monsieur Toussaint Louverture pour cette lecture réalisée dans le cadre de « La Voie des Indés ».
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Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l'Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l'autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d'une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l'indestructible Hank, les Stampers serrent les rangs. Mais c'est sans compter sur le retour, après des années d'absence, De Lee, le cadet introverti et rêveur, dont le seul dessein est d'assouvir une vengeance

Autant avertir le lecteur, ce livre n'est pas facile à lire, tout d'abord c'est un roman fleuve, il compte 800 pages, ensuite les chapitres sont très longs (70 pages environ) enfin le style est déroutant. En effet l'auteur n'hésite pas, dans un même paragraphe, de passer de la première à la troisième personne ou changer carrément de narrateur. Il faut donc au moins 100 pages avant de repérer les liens entre les différents personnages et commencer à saisir la teneur de l'intrigue.

Un roman prodigieux,dans un cadre magnifique. le lecteur plonge dans le quotidien difficile et dangereux des bûcherons, on sent l'odeur de la sciure, les relents d'alcool ou encore le coeur des personnages qui palpite. Les paysages sont grandioses : les forêts, la rivière, les animaux. Une belle découverte qui se mérite et qui demande du temps et de l'attention !
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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De cet auteur j'ai lu vol au dessus d'un nid de coucou il y a bien longtemps mais l'adaptation cinématographique du livre est tellement forte que j'ai survolé le roman.
Du coup, je retente ma chance avec cet autre livre. Autant vous prévenir, si vous vous attaquez à ce pavé , prévoyez de ne pas être dérangé pendant les 250/300 premières pages.
En effet, l'auteur alterne sans prévenir les voix des différents personnages, de tous les personnages, déstabilisant mais il faut s'accrocher, une fois mes repères pris, l'histoire prend toute son ampleur et je n'ai pas été deçue.
L'histoire de la famille Stamper, menée par Hank, c'est une grande famille de bûcherons qui résiste à la grève, sur fond de vengeance entre deux demi frères.
Les quelques personnages féminins apportent un peu de douceur dans ce monde de brute.
C'est un roman plein de virilité, de testostérone, de mâles avec des égos surdimensionnés suite à une grève de bûcheron qui s'eternise. le livre explore les conséquences de cette grève sur l'économie de la ville et de ses habitants, face à cette famille qui résiste.
L'auteur nous fait vivre le quotidien et la dureté de ce métier ainsi que ses dangers, une recherche fouillée de ce métier et de toutes ses étapes.
J'ai retrouvé un peu cette ambiance de bûcherons que traitait aussi Ron Rash dans Séréna.
L'auteur crée des personnages attachants, forts, en quête de vengeance, de fraternité, des durs au mal, une saga familiale à découvrir.
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Ken Kesey (1935-2001), né Kenneth Elton Kesey, est un écrivain américain. Il a écrit Vol au-dessus d'un nid de coucou (1962) même si le film de Milos Forman en 1975 avec Jack Nicholson a certainement eu plus de retentissement. À côté de son activité d'écrivain, Ken Kesey, avec son groupe communautaire les Merry Pranksters, est aussi l'un des inspirateurs les plus importants du mouvement psychédélique des années 1960. Son second roman, Et quelquefois j'ai comme une grande idée, paru en 1963 vient seulement d'être traduit en français.
L'histoire se déroule dans une petite ville fictive de l'Oregon, bâtie le long d'une rivière et suit l'évolution d'une famille de bûcherons, les Stamper. Après une baisse du besoin de main-d'oeuvre dans la région causée par l'arrivée des tronçonneuses, les travailleurs syndiqués de la ville entament une grève pour réclamer le maintien de leur salaire malgré moins d'heures de travail. de leur côté les Stamper qui possèdent et gèrent une entreprise non syndiquée, décident de secrètement continuer le travail et de fournir à la scierie tout le bois qu'elle aurait normalement dû recevoir de la ville si la grève n'avait pas été entamée.
Les principaux acteurs du drame qui va se jouer ici sont Henry Stamper, le patriarche à grande gueule, Hank le fils et Viv sa femme ainsi que Lee, demi-frère cadet revenu de New York où il faisait ses études, officiellement à la demande de Hank qui a besoin d'une aide temporaire pour gérer l'entreprise mais qui compte sur cette occasion pour se venger de lui car « il était à bien des égards l'archétype du genre d'homme que je considérais comme le plus dangereux pour mon monde à moi, et cela justifiait déjà amplement que je cherche à le détruire. »
Que les choses soient tout de suite claires pour un éventuel futur lecteur, c'est un très bon roman mais s'y attaquer, ou se le colleter plutôt, sera un exercice aussi physique qu'intellectuel. le bouquin fait huit cent pages et pèse un âne mort ! Peu de chapitres et quasiment pas de paragraphes, le texte est d'une densité asphyxiante qu'on ne rencontre que rarement. Les digressions sont nombreuses, on passe d'un personnage à un autre sans crier gare, l'un peu se nommer Joe, Joe Ben ou encore Joby selon les passages mais ce sera le même, des bribes de pensées des acteurs sont incluses dans le texte en italiques, un bout de dialogue de l'un répond à une situation décalée passée, mais tout se tient ! Il y a des scènes rêvées ou remémorées et l'écriture de Kesey ne lambine pas en chemin, ça pulse, ça speed, d'ailleurs parfois on croit y deviner des traces d'amphétamines. La construction du roman donne le tournis, on hésite entre abandon peu glorieux et admiration totale. le lecteur se retrouve dans la position inconfortable de ces bûcherons héros du roman, conduisant les grumes le long du cours du fleuve, quand le train de troncs file et que vous devez garder l'équilibre au risque d'y laisser votre peau.
J'avoue avoir été déconcerté souvent, perdu quelquefois mais aussi sous le charme de séquences éblouissantes (la rencontre entre Hank et Viv ; Hank au chevet de son cousin Joe, coincé et condamné sous une grume). Ce n'est pas un roman, c'est un bouquin monstrueux aux tentacules innombrables. le trop est l'ennemi du bien, dit un dicton populaire, ici nous sommes à l'extrême limite et vous passerez d'un sentiment à l'autre au fil de votre lecture. J'ai lu des critiques évoquant Steinbeck ou Faulkner, il y a effectivement du premier le roman prolétarien et l'exploitation d'une certaine misère, et du second l'expiation, mais je crois plus simplement qu'il y a un style Ken Kesey et qu'il se suffit à lui-même.
Je ne sais pas à quel public est destiné cet ouvrage car il faudra d'abord avoir le courage de s'y atteler et ensuite la force et l'endurance pour aller jusqu'au bout de sa lecture. Mais sachez que ceux qui en seront venus à bout en sortiront grandis. Alors, qui veut s'engager sur la rivière sans retour ?
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Incroyable !!

L'écriture est absolument magique car si je devais faire un résumé de l'histoire, on ne peut pas dire qu'il se passe vraiment grand chose au vu des 900 pages.

Le style d'écriture est obsédant et donne envie d'y replonger encore et encore, un chef-d'oeuvre.
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Un titre qui fait sourire.
Un roman plein d'humour et de personnages.
J'ai le sentiment que tout ce que je pourrais dire sur ce livre serait tellement réducteur que je me dis que je ferais simplement mieux de la boucler.
Utiliser des superlatifs, genre "magistral", "somptueux" et autres me semble approprié mais tellement galvaudé, que je ne peux m'y résoudre non plus.
C'est un livre surprenant.
Pour tout dire, j'ai mis plus de deux ans à le lire...
On a le sentiment de lire un truc génial, dans le sens : "qui relève vraiment du génie". C'est comme si on était dépassé par cette oeuvre. Elle est d'une complexité et d'une ampleur que l'on n'a pas l'habitude de lire.
Il faut vraiment s'accrocher et ça vaut vraiment le coup. On est très loin du page-turner...
Le cerveau est en ébullition continue.
Il n'y a pas de pause. On est en permanence dans la tête de deux ou trois personnages en même temps. Il faut s'habituer, seule l'utilisation ou non de l'italique et de parenthèses servent d'indicateur de changement de point de vue.
Ken Kesey ne cherche pas à plaire, il écrit, il s'envole. Faut juste suivre, essayer de suivre... avec ce sentiment qu'il fait toujours des plus grands pas que nous.
Il ne fait pas dans les beaux sentiments, il n'est pas dans l'émotion.
Pourtant, il décrit tout ça, tous les ressentis, les impressions, les réactions de chacun avec une finesse vraiment incroyable. Il décortique, il n'essaye pas de faire ressentir.
Cela pourrait faire penser à du Céline anglophone.
C'est à découvrir, mais il faut beaucoup de temps de cerveau disponible.
Je crois vraiment que ce livre est une monstruosité.
Il faut l'avoir lu pour se rendre compte.


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Comment oublier le clan Stamper ? Imbue d'elle-même à cause des exploits, réels ou inventés, du patriarche, ainsi que de la réputation de dur-à-cuir de Hank, sa cheville ouvrière, cette famille règne en quelque sorte sur le comté. Mais son arrogance envers ses concitoyens et un conflit interne dû au retour au bercail du fils cadet rebrassera les cartes. Ce livre est touffu car l'auteur part dans de multiples directions: mentalité des petites villes, conflit familial complexe, impact économique et sociologique d'une grève, milieu machiste des bûcherons, légendes indiennes, réalisation des rêves individuels etc. L'omniprésence de la nature comme force implacable avec ses pluies diluviennes , comme baume sur l'âme, comme objet intrinsèque de beauté, comme ressource à exploiter certes, mais aussi à respecter, baigne tout le récit en atténuant parfois des angles, parfois en les accentuant.

Sur le fond ce livre est puissant, dur au cube, fascinant. Mais sur la forme, quelle galère ! On passe régulièrement d'un narrateur à l'autre en plein paragraphe sans aucune indication, On suit au moins une dizaine d'histoires, et autant de personnages, empilées dans un fouillis incroyable, l'une s'arrêtant brusquement pour réapparaître quarante plus loin, un peu au hasard la chance. Les chapitres sont inexistants, les itérations entre présent et passé doivent presque être devinées. Bref c'est l'enfer, j'ai dû m'accrocher solide, d'autant plus qu'après une centaine de pages on ne sait toujours pas trop où l'auteur s'en va. Avec le recul, la truculence des personnages, l'ampleur de la fresque présentée, la multiplication des intrigues et le rôle incontournable de la nature valent les efforts consacrés à cette lecture. Mais ils ne sont pas à sous-estimer !
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J'ai longuement hésité pendant la lecture sur la tonalité de la future critique que j'écrirai sur ce livre, et sur la note associée. J'ai également souvent pensé au Seigneur des porcheries, de Tristan Egolf, qui pourtant n'est pas vraiment comparable, ni dans son style ni dans ses propos, ni même sur la période à laquelle ils ont été écrits, milieu des années soixante pour l'un, fin des années quatre-vingt dix pour l'autre, avec des influences fort différentes. Alors ? le verdict ?

Le verdict est sans appel, j'ai aimé ce livre, avec un curieux sentiment d'être séduit malgré moi par cette écriture incroyable dans laquelle l'auteur use et abuse des italiques, des parenthèses, des majuscules pour indiquer plusieurs plans de narration (présent et passé, et passé composé à plusieurs, et personnalités multiples, petites voix dans la tête et j'en passe...), mais les mélange joyeusement tout de même, passe d'un narrateur à l'autre parfois au milieu d'une phrase, souvent dans un paragraphe, et continue son interminable litanie sans trop se soucier de savoir si le lecteur (le) suit. le lecteur se rebelle d'abord devant ce manque évident de savoir-vivre, puis se rend compte qu'il faut un peu lâcher prise, accepter d'être perdu, de ne plus savoir qui s'exprime ou quand, pour voir se dessiner le tableau d'ensemble de cette fresque déjantée, humide, gratte-poil et réjouissante.

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Voilà certainement un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. le lecteur occasionnel sera vite submergé par la tâche qui l'attend et qui consiste à venir à bout de ces 800 pages en suivant le rythme saccadé des crues et décrues de la Wakonda, tantôt difficilement, comme à travers l'épais feuillage d'une jungle, tantôt allègrement, le sourire aux lèvres sur un chemin de campagne. Ce roman vous emporte, vous assomme, vous exténue, exactement comme cette irrémédiable rivière épuisante et infatigable qui grignote ses berges et ses rives la nuit venue. On est en plein dans la grande littérature américaine, celle de Thoreau et de Mark Twain, la nature sauvage étant le grand personnage principal auxquels les véritables personnages font sans arrêt allusion. le procédé narratif est effectivement d'une grande originalité mais ne gâche rien, car les points de vue s'entrecroisent, parfois même dans la même phrase, si bien qu'on a toujours l'impression que quelque chose va se produire, et il se produit toujours quelque chose avec ces personnages hauts en couleur, ces hillbillies de l'Ouest américain. Après 100 jours de solitude, on en ressort exsangue avec l'impression d'avoir vécu une aventure, d'avoir traversé un chef-d'oeuvre et il ne vous reste plus qu'une envie : découvrir le film tiré de cette oeuvre avec Henry Fonda et Paul Newman (Sometimes A Great Notion qui est le titre original du roman, le clan des irréductibles en français). Un grand merci à Dominique Bordes de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture pour avoir permis aux lecteurs français de découvrir ce grand roman 50 ans après sa parution aux Etats-Unis.
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Cher Hank,

Je t'arrête tout de suite ! Ne viens pas me dire que tu attends ma lettre depuis un moment… tu sais combien de temps il m'a fallu pour te lire ??? Déjà que je n'étais pas obligée de t'écrire… Ben oui, j'aurais tout aussi bien pu répondre à ton frère Leland, votre père Henry, ton cousin Joe Ben, Viv ta femme, Eggleston ton voisin, Draeger au syndicat ou encore Teddy le patron du Snug … et ce, sans compter tous les autres… parce que finalement, pour mon plus grand bonheur ET ma plus grande stupeur, vous vous êtes partagé la narration tout au long de ces 894 pages et parfois jusque dans la même phrase. Narrateurs donc, mais aussi époques, dialogues et descriptions sont dispersées. Il fallait un esprit tordu pour y parvenir sans trop créer de confusion, rien qu'un grand besoin de concentration. Bref, une prouesse inégalable pour Ken Kesey, ton auteur comme pour tes lecteurs !

Pour ce qui est de ton histoire mon très cher Hank, tu dois assumer le fait que tu as couché avec la nouvelle femme de ton père sous les yeux de son fils qui s'avère être ton demi-frère. Qu'ainsi celui-ci a nourri toute sa vie durant une envie de vengeance terrible, ce qui finit par le ramener à Wakonda, fief humide de votre enfance où ton père et toi vivez toujours. Et qu'au moment où il arrive, tu as eu la grande idée de ne pas te montrer solidaire avec tes collègues bûcherons et de continuer à tailler de la grume comme on dit (-ou peut-être qu'on ne le dit pas mais comme je suis contente d'avoir appris le mot grume…-).
Mais alors tout ça valait-il 894 pages d'une lenteur impitoyable à lire ?

Et bien oui bordel ! Oui, oui, oui ! N'en déplaise aux fois où j'ai piqué du nez, O.U.I.
La construction narrative de ce roman est tout simplement dingue. Il est, non pas un mais des exercices de style à lui tout seul. Cela donne un rythme fort à un texte qui n'en a sinon pas tellement. Les personnages sont tous exceptionnels de justesse. Certains sont brièvement évoqués avant de devenir des personnages essentiels puis de retomber dans les détails du décor, superbe décor au demeurant. On veut partir mais on ne fait que rester. Eux comme nous.
L'ambiance est pesante, gluante, presque mystique. Totalement envoûtante.
L'exploration des relations humaines et notamment fraternelles et filiales est grandiose. le temps est pris, puisqu'il existe, pour décortiquer les âmes. Les réactions en disent autant que les non-dits ressentis. La tension prend son temps, puisqu'elle en a, pour monter mais le drame est inéluctable et m'a sciée en deux, comme une grume (encore elle ♡).

Fort à parier qu'on ne les oublie jamais les Stamper et même qu'ils manquent. En fait, c'est déjà le cas.

Tout le plaisir fut pour moi,
Céline

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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