AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 480 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien que n'ayant pas vu le film j'avais une vague idée du thème et c'est bien une histoire de sexe, bien avant 50 nuances de gris .

Séverine et Pierre, un petit couple bien sous tout rapport, ils sont beaux, ils sont riches, ils s'aiment, tout devrait donc aller merveilleusement bien pour eux , sauf que ...

Sauf que, la belle Séverine fait partie des " quatre vingt dix pour cents des femmes qui s'emmerdent en baisant " (Brassens ) , du coup Pierre n'est pas franchement satisfait non plus.

L'amour n'est pas en cause, Séverine aime beaucoup son mari qui le lui rend bien mais le désir est plus que fuyant chez madame. Un peu émoustillée par une histoire salace que lui a racontée une amie, Séverine se lance dans la prostitution de jour , une sorte de cinq à sept , payant . Et c'est là, dans une situation de soumission et de sexe brut que la belle découvre la jouissance.

A partir de là, je laisse la place à Sigmund pour comprendre le pourquoi du comment des goûts humains et de ce qui échauffe les sens.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          143
C'est parce que Catherine Deneuve joue Séverine dans le film de Luis Buñuel, que "Belle de jour" avait un intérêt pour moi. Eh bien, le court roman de Joseph Kessel est moins intéressant que le film qui introduit une dimension fantastique et psychanalytique à l'histoire.
Et cette histoire n'est pas banale. Séverine, respectable épouse de chirurgien, décide de mener une double vie. Cette jeune bourgeoise n'a jamais éprouvé de plaisir auprès de son mari qu'elle aime profondément et au nom de cet amour, va se prostituer dans un luxueux bordel parisien chez Madame Anaïs. Elle ne le fait pas pour l'argent car son mari subvient à tous ses besoins mais tente de trouver le plaisir charnel dans ce lieu de perdition. Guider par son seul désir elle se fait engager incognito sous le nom de Belle de jour car elle ne travaille que l'après-midi de deux heures à cinq heures.

À sa sortie en 1928 Belle de jour fit scandale ce qui est surprenant car le récit est assez chaste. On voit que Kessel veut montrer la part animal qui peut être en nous en distinguant le plaisir charnel de l'amour et des sentiments.
Je ne suis pas d'accord avec sa vision des choses mais sans doute que dans les années 20 c'était assez audacieux. Je ne suis pas certaine qu'il soit très au fait de ce qu'est le plaisir féminin mais le texte est assez bien écrit.
Après, dire que la prostitution est un remède à la frigidité je ne suis pas du tout d'accord. C'est un biais que n'a pas le film qui traite le sujet de façon plus subtile, ce qui est rare parce qu'en général les adaptations de roman ont tendance à les simplifier. Une fois n'est pas coutume.


Commenter  J’apprécie          140
Belle de jour, en respectant plus le fond que la forme, révèle les traumatismes d'un enfermement bourgeois ne drainant qu'absences et solitudes, constat ne faisant que naître dans les rêves les plus fous le besoin d'être vivifiée par la salissure et la maltraitance.

L'opus un peu trop sophistiqué est daté, mais dénonce correctement, sans excès, l'échec d'une assise bourgeoise confortable, ne créant que de l'ennui et du protocole.

Ceci ayant pour conséquence d'alimenter un inconscient revanchard, ne rêvant que d'un autre monde fait d'expériences interdites dans les concepts les plus décalés.

Belle de jour sans grand éclat, suggère plus qu'il ne montre en appuyant bien sur l'antinomie et le phénomène excitant que représente Séverine, magnifique blonde, bourgeoise, désoeuvrée, riche, distinguée, frêle et pale dont l'inconscient en révolte contre une sécurité devenue invivable, apprécie d'être rudoyé sans ménagement par le rustre ou l'obèse .

Un contexte protecteur sans étincelles fabrique en parallèle la quête d'un statut, celui d'un être humain préférant l'approche perverse et virile que le modèle courtois.

Commenter  J’apprécie          110
Seconde (j'aurais aimé dire deuxième ) lecture de ce roman que j'avais aimé la première fois ( quatre étoiles alors).
Tout le charme est parti avec les années, et je pense que d'avoir vu le film entre temps est responsable de cette dégringolade.
Plus aucune surprise avec les personnages, tout est sans relief, et la gueule de Francis Blanche en pervers (que je vois en surimpression de ma lecture) a rompu le charme définitivement.
Grosse déception.
Commenter  J’apprécie          90
J'apprécie énormément cet auteur, son style, ses oeuvres, mais pour le coup, je n'ai pas vraiment accroché. Pourtant les soixante premières pages n'avaient pas manqué de m'embarquer dans cette histoire de couple trop belle pour durer, mais ce qui m'a ennuyé à la longue, c'est de ne pas comprendre les agissements de Séverine, le protagoniste principal, de trouver son comportement de plus en plus absurde, voir surréaliste. Voir un personnage féminin autant abaissée par l'écrivain, m'a finalement irrité et j'ai terminé le livre, sans le savourer, uniquement dans le seul but de fermer une bonne fois pour toutes ses pages et en prendre un autre ; malgré tout, je vais conserver mon estime à propos de Kessel
Commenter  J’apprécie          30
De l'auteur, je ne connaissais que "Le lion" ( de nom, je ne l'ai pas encore lu mais j'ai entendu que du bien de ce livre ).
Le titre, je ne connaissais qu'un film (jamais vu mais je tenterais le coup) dont je savais que l'actrice était Catherine Deneuve (bien avant d'avoir le livre en main mais j'ai été confirmée dans mon idée d'actrice).

Le livre en lui même, je l'ai trouvé lent, trop lent malgré le nombre si petit de pages, on a l'accroche qui arrive que vers le 5ème chapitre, enfin, on comprends un peu plus le titre de l'ouvrage à ce moment là mais une véritable envie de lire, elle arrive aussi très tard, elle arrive seulement quand Marcel vient chez Madame Anaïs.

Je trouvais que ce genre de thème n'est pas souvent abordé ou alors c'est moi qui n'aborde jamais ce genre de thèmes, de plus, j'ai trouvé que le livre ne semblait pas avoir été écrit dans les années 20 tellement l'écriture est belle.

Belle de Jour, j'ai eu du mal à la cerner et à vrai dire à la fin de l'ouvrage, j'ai toujours du mal à me dire si elle était un peu folle ou tout simplement avait une envie d'être une autre qu'une femme de chirurgien.
Lien : http://sayyadina.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          30
Lu sur Kobo et reco Masque. Pas désagréable. Mais pas léger et so macho. Et so pas drôle. Et so daté. Contente néanmoins de savoir enfin de quoi il retourne...
Commenter  J’apprécie          20
Sévérine et Pierre partagent un amour pur. Sévérine, femme bourgeoise et mondaine, voue une véritable adoration pour son époux. Médecin réputé et mari généreux, Pierre semble combler toutes les attentes de la jeune femme.

Pourtant des fantasmes obscurs sommeillent en Sévérine. Elle ne trouve pas une complète plénitude dans ce bonheur conjugal. Malgré leur amour, leur intimité charnelle ne parvient pas à éclore. Elle envisage de pousser la porte d'une maison close pour tenter d'apaiser son désir transgressif et enfoui. Jusqu'où cette quête sulfureuse va-t-elle la conduire ?

Avec une écriture tout en finesse et d'une grande qualité, Joseph Kessel s'immisce dans l'intimité d'un couple. Son regard masculin ne porte pas de jugement sur cette femme mais cherche à percer toute sa complexité. Une lecture troublante qui propose un portrait perfectible sur les femmes et la sexualité qu'il est nécessaire de contextualiser à l'époque de sa parution.
Lien : https://memoiresdelivres.fr/
Commenter  J’apprécie          10
J'avais beaucoup aimé le film de Bunuel avec Deneuve. Sans connaître le livre. Je viens de le lire. le style d'écriture date terriblement. 1928. Elle est ampoulée, torturée, on sent l'influence de Zola. La torture morale que s'inflige l'héroïne, immergée dans la morale bourgeoise d'alors, ne parle plus guère à la lectrice, au lecteur du XXIe siècle. La césure entre amour et sexe est artificielle. Mais ça reste digeste parce qu'il y a soudain, au fil des pages, les éclairs de génie de l'auteur. Sacré Kessel !
Commenter  J’apprécie          10
Séverine est mariée depuis deux ans à Pierre, un médecin parisien réputé, avec qui elle vit une existence calme et rangée dans l'absence presque totale d'érotisme. N'ayant jamais ressenti le plaisir sexuel avec son mari, elle va s'étonner de la tentation de plus en plus grand en elle de se rendre à la rue Virène où se tient une maison de rendez-vous. Effrayée par ce besoin irrépressible de découvrir ce monde qui lui est totalement inconnu, Séverine se laisse prendre presque malgré elle dans cette double vie où la prostitution va l'éveiller à de nouveaux sens. Surnommée Belle de jour, Séverine va prendre conscience du désir charnel, de la condition féminine dans ce genre de lieux, et des envies des hommes qu'elle rencontre et qu'elle se charge d'assouvir.

Seulement, la nouvelle condition de Séverine ne cesse de la hanter à chaque sortie de la rue Virène. À son domicile, ses craintes et ses doutes reprennent le dessus. Que ferait Pierre s'il l'apprenait ? Que penserait-il d'elle ? Et si quelqu'un d'autre s'en apercevait ? Ce personnage féminin qui se laisse totalement porter par ses émotions et par les autres protagonistes m'aura laissé la plupart du temps assez froide. Constamment apeurée au départ, elle ne sait prendre des décisions franches ou tout simplement s'affirmer. Ses interrogations et ses tergiversations ont apporté une lenteur au récit qui m'a parfois paru plus long que ce qu'il n'est véritablement. Jospeh Kessel possède une plume intéressante mais elle n'aura pas réussi à me convaincre soit à cause du traitement de son sujet soit dû à un ton vieillissant.

La transformation de Séverine est tout de même intéressante à suivre, tantôt fragile et incertaine, tantôt fantasmée et hypnotisante. Les autres personnages féminins au sein de la maison de rendez-vous m'ont paru parfois d'autant plus captivants que Séverine mais je n'ai pas eu l'impression qu'ils étaient sous-exploités dans leur rôle secondaire. La prostitution en maison m'a paru quant à elle souvent idéalisée par l'auteur. Même si le sujet m'ait assez inconnu, je doute que tout se passait ainsi dans le temps. Je ressors donc de cette lecture assez peu convaincue par cette histoire courte mais qui possède un rythme assez lent. Belle de jour m'aura tout de même permis de découvrir Joseph Kessel et je pense que le Lion pourrait davantage m'intéresser. Merci à Babelio et Galliamrd pour cette lecture.
Lien : https://entournantlespages.w..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1209) Voir plus



Quiz Voir plus

Mais si, vous connaissez Joseph Kessel !

Avec son neveu, il est l'auteur des paroles d'un hymne à la révolte et à la résistance écrit à Londres dans les années 40 :

L'affiche rouge
Potemkine
Le chant des partisans

10 questions
197 lecteurs ont répondu
Thème : Joseph KesselCréer un quiz sur ce livre

{* *}