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Citations sur Le paradis du Kilimandjaro et autres reportages (14)

Or, de la hutte la plus éloignée, vint un froissement à peine perceptible. La porte en était ouverte et sur le seuil se tenait une silhouette qui avait la forme d'une femme et dont, à cause de la distance et de l'ombre projetée par l'auvent de la case, je ne distinguai rien qu'une longue tunique pâle et, sur la tête, une aile blanche. Elle me regardait sans bouger, en silence et, vraiment, pour une seconde, cette apparition au milieu d'une clairière muette dominée par la forêt vierge et à laquelle on accédait par la travée des grands palmiers me donna le sentiment du féerique.
("La clairière aux Pygmées")
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C'était un véritable album de famille. On y pouvait suivre la lionne depuis les premiers jours de son existence jusqu'à sa maturité redoutable et royale. Elle jouait avec de petits chiens de toutes les races. Couchée, elle tenait au creux de l'une de ses pattes arrondies en arceau une petite fille dont les longs cheveux blonds sauvages encadraient la figure hardie et brûlée de soleil. Elle mangeait avec ses maîtres à leur table.
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Le Kenya comptait presque autant de tribus noires que de variétés d'arbres. Et, à l'ordinaire, je les confondais. Il m'était difficile, même de près, et souvent impossible, de distinguer un Jalluo, un Kikuyu, un Kipsigui, un M'Kamba, un Embu... que sais-je encore. Mais, chez les trois marcheurs qui cheminaient vers nous, la fierté sans pareille qui érigeait leurs têtes, l'indicible liberté de leurs corps et de leurs mouvements, leur nudité superbe et guerrière, leur démarche enfin, nonchalante et cependant ailée, désignaient – fût-ce au plus inexpérimenté des voyageurs en Afrique orientale, – leur race illustre et redoutable.
Ces trois hommes étaient des Masaï.
("Trois Masaï sur la plaine")
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Ces hommes avaient compris que, malgré sa prodigieuse et magnifique richesse, la faune de ces contrées ne saurait longtemps survivre aux trafiquants d'ivoire et de cornes de rhinocéros, de peaux de fauves et de viande de buffle, aux chasseurs de passage et de profession, à la cupidité, à la vanité, à la soif de l'aventure, à l'avance constante de la civilisation vers les terres vierges, à la marée du bétail indigène.
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Ces hommes avaient compris que, malgré sa prodigieuse et magnifique richesse, la faune de ces contrées ne saurait longtemps survivre aux trafiquants d'ivoire et de cornes de rhinocéros, de peaux de fauves et viande de buffle, aux chasseurs de passage et de profession, à la cupidité, à la vanité, à la soif de l'aventure, à l'avance constante de civilisation vers les terres vierges, à la marée du bétail indigène.
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Quand il avait su que je retournais au Kenya, Charles de l’Épine m’avait dit :
— Changez d’itinéraire. Je n’ai rien vu d’aussi beau ni d’aussi étonnant que la remontée du Nil jusqu’aux Murchison Falls en partant du lac Albert, où j’avais des pêcheries.
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Le grand lion écouta quelques instants la voix de ses lionnes. Il frémissait, tremblait, pris au piège de fidélités qu'il ne pouvait concilier. Il leva ses yeux d'or brun, sur qui tombaient des sourcils formidables, vers celui qu'il aimait tant, vers son père nourricier.
Les lionnes ne rugissaient plus. Elles disparaissaient entre les premiers arbres. Les lionceaux les suivaient. Alors le grand lion, pour la dernière fois, posa ses pattes de devant sur la poitrine de l'homme, lui lécha les deux joues et s'enfuit...
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-Ici, les animaux sont libres de vivre et de mourir selon leur propre loi.
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Ces hommes avaient compris que, malgré sa prodigieuse et magnifique richesse, la faune de ces contrées ne saurait longtemps survivre aux trafiquants d'ivoire et de cornes de rhinocéros, de peaux de fauves et de viandes de buffle, aux chasseurs de passage et de profession, à la cupidité, à la vanité, à la soif de l'aventure, à l'avance constante de la civilisation vers les terres vierges, à la marée du bétail indigène.
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Nus comme ils l'étaient - la misérable étoffe jetée sur une épaule ne cachait rien - ils portaient cependant le vêtement le plus chaste et le plus magnifique : leur beauté.
Elle leur venait d'un équilibre incomparable et comme divin entre la grâce et la force. On ne pouvait rien imaginer de plus flexible, de plus délié que les attaches et les courbes de ces jeunes corps farouches. La finesse et la douceur extrêmes du modelé des leurs bras et les cuisses, la moelleuse rondeur des épaules, la tige lisse du cou, la minceur flexible du torse, tout avait une harmonie étrange et presque féminine. Mais, par une vertu qui tenait du sortilège, cette nonchalance était toute imprégnée, nourrie, pétrie de virilité.
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