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4,03

sur 382 notes
« Vous serez effrayés de tourner ces pages, mais vous ne pourrez pas vous en empêcher. » disait Stephen King… Et il a eu raison le bougre !
En fait, pour tout vous avouer, j'avais même peur de COMMENCER ce livre.
Outre l'histoire horrible dont il est inspiré et les critiques, parfois écoeurées, que j'ai pu lire à son sujet, j'avais surtout peur de tomber sur un livre malsain, écrit simplement pour choquer, une sorte de « torture porn » littéraire… Et à mon grand soulagement, ça n'a pas du tout été le cas ! (Et je l'ai dévoré en quelques heures.)

Comme souvent, commençons par les personnages !
Concernant le protagoniste, David, bien qu'il soit légèrement remonté dans mon estime vers la fin du roman, je ne l'ai pas aimé. Voire parfois détesté. En fait, j'ai eu envie de le secouer, de le taper, de faire n'importe quoi pour le pousser à AGIR durant la totalité du roman. Mais c'est normal, c'est ce que souhaite l'auteur.
Quant à Ruth, que l'on pourrait considérer comme le principal antagoniste…
Vous vous souvenez de la mère – complétement dérangée – de Carrie ? C'est une enfant de choeur comparée à Ruth. En fait, je pense que je n'ai jamais autant détesté un personnage de ma vie. Elle est horrible. Abominable. Abject. Odieuse. Ignoble. Répugnante. Et tous les autres synonymes que vous pourrez trouver. Je pense que ça résume bien mon avis.

Par contre, pour ce qui est de Meg… Oh Meg… Je l'ai A-DO-RÉE.
Bien évidemment, face à tout ce qui lui arrive, on ne peut que s'y attacher, mais le plus cool, c'est qu'elle est forte, courageuse, intelligente. Et qu'elle ne se laisse pas faire.
On n'est pas sur une histoire à la « Cendrillon » où l'héroïne, trop gentille, (ou niaise, ou bête, comme vous préférez) se laisse marcher sur les pieds d'un bout à l'autre. Non non non. Meg essaye d'abord de se faire apprécier de sa famille d'accueil, mais quand les choses dégénèrent et qu'elle commence à se faire maltraiter, elle résiste, et pas qu'un peu.
Elle dit non, elle se défend, et elle va même prévenir la police ! C'est super rare et appréciable de lire ça dans une histoire de maltraitance infantile !
(En plus, avec ses cheveux roux, ses yeux verts, ses manières de garçon et sa situation familiale EXTRÊMEMENT compliquée, elle m'a fait penser à Beverly Marsh du « Ça » de Stephen King. Et moi j'adore Beverly.)
Malheureusement pour elle, résister ne suffira pas… Comment le pourrait-elle ? Elle est seule, face à Ruth et ses trois enfants, puis ensuite face aux autres enfants du quartier… Et puis surtout, il y a Susan.

L'adorable petite Susan, sa petite soeur, qui a gardé de graves séquelles de l'accident et ne peut plus se déplacer normalement.
Meg et Susan s'aiment, elles s'aiment terriblement… Et c'est bien ça le problème.
Ruth utilise cet amour pour leur faire du mal, et les forcer à obéir.
Quand Meg doit se faire punir et s'enfuit, c'est Susan qui prend à sa place.
Plus tard, si Meg essaye de s'échapper de sa prison la maison, Ruth menace de faire subir toutes sorte de tortures à sa soeur… Et c'est gerbant. C'est injuste. C'est insupportable. C'est tragique. C'est choquant.

Parce qu' « Une fille comme les autres », vous l'aurez compris, n'est pas un livre qui vous fera vous sentir bien ou plein d'espoir (loin de là), mais il vous donnera au contraire un sale sentiment de voyeurisme en plus de vous donner envie de pleurer ET de fracasser des têtes.
Mais c'est parfois bien de lire quelque chose qui fait autant réagir, qui provoque des émotions aussi fortes – aussi négatives soient-elles – et qui fait peut-être réfléchir certaines personnes… Parce que oui, tout le monde sait/ est censé savoir que maltraiter un enfant, c'est vilain comme tout, mais combien de personnes ont été témoins de certaines choses et ont laissé couler de peur de s'attirer des ennuis, ou parce que les concernés étaient les « gentils voisins qui vont tous les dimanches à l'église et qui invitent au barbecue une fois par mois » ? S'il faut bien retenir quelque chose de cette histoire, c'est que les maltraitances peuvent atteindre un niveau de monstruosité inqualifiable, et qu'il ne faut jamais arriver jusque là, et agir dès qu'il y a la moindre preuve.

Il est aussi intéressant de voir le comportement de chacun des enfants, leurs manières de voir les choses : le narrateur pense au début que tout est normal : puisque Meg est une enfant et Ruth une adulte, Ruth a forcément raison non ? Et les enfants sont au début bien plus enclins à torturer Meg s'ils y sont incités par Ruth, (la figure d'autorité) avant de suivre naturellement leurs camarades, dans un bel exemple de psychologie des foules.
Et puis, il ne faut pas oublier que tout ça est tiré en très grande partie d'une histoire vraie, que presque tout ce que vous lisez s'est réellement passé, et qu'il faut parfois ouvrir les yeux sur certaines choses : non un adulte ne peut pas faire ce qu'il veut avec un enfant sous prétexte qu'il est son tuteur légal, non les enfants ne sont pas toujours de petits êtres innocents et angéliques et sont eux aussi capables du pire.
(« L'histoire vraie » est celle de Sylvia Likens, n'allez la lire que si vous avez le coeur bien accroché, mais le nom et l'histoire de cette jeune fille ne doivent pas tomber dans l'oubli. Mais sans déconner n'allez pas voir si vous êtes un tant soit peu sensible, c'est vraiment horrible.)

Bref, en résumé, j'ai beaucoup aimé (adoré ?) « Une fille comme les autres », et je pense qu'il me marquera pour un très long moment, mais c'est bien évidemment un roman que je ne recommanderais pas à tout le monde.
Personnellement, je connaissais l'histoire de Sylvia Likens depuis longtemps (un peu trop en détails à mon goût), j'ai beaucoup hésité avant d'acheter ce roman, et je m'y suis lancée en sachant ce qui m'attendais.
Si vous comptez vous lancer là-dedans, je vous conseille d'être prêts, ou vous risquez d'être vraiment dégoûtés et de ne pas voir l'intérêt de ce livre.
Allez, après cette critique si joyeuse, zou-bis hein !
Lien : https://moonlight-reads.com
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Ce livre n'est pas une fiction. Ce livre est une histoire inspirée de faits réels, cruellement réels. Ce livre m'a laissée sur le carreau. Cela fait 2 jours que je l'ai terminé, et je ne me relève pas… Quoique je fasse, il est là, dans ma tête, le jour, la nuit, j'entends la douleur de Meg…
Dans sa préface, Stephen King dit « Vous serez effrayés de tourner ces pages, mais vous ne pourrez pas vous en empêcher ».
Ce n'est pas tout à fait vrai ; j'étais terrorisée…
C'est l'histoire d'un été, l'été 1958.
C'est l'histoire d'un été où plus rien ne sera jamais comme avant parce qu'à un moment tout a dérapé et personne n'a su l'empêcher.
Il y avait des signes pourtant, beaucoup se doutait que quelque chose ne tournait pas rond. Même Meg a tenté d'alerter ( tant qu'elle le pouvait encore), mais personne ne voulait voir, personne ne voulait croire parce qu'en 1958 que vaut la parole d'un enfant :
« le policier est ton ami. Foutaise. […] L'expression n'être « qu'un enfant » venait de prendre un sens nouveau, à la fois menaçant et inquiétant, un sens que nous avions peut-être toujours su être là, mais auquel nous n'avions jamais eu à penser. Merde, ils pouvaient nous balancer dans une rivière s'ils le voulaient. Nous n'étions que des enfants. Nous étions la propriété de nos parents. Nous leur appartenions, corps et âme ».
Alors, inexorablement, l'enfer a commencé, et quand je dis l'enfer je ne mens pas.
Jack Ketchum aurait pu épargner le lecteur ?
Meg l'a-t-elle été ? Posez vous cette question si vous lisez ce livre.
Alors vous comprendrez que tout soit dit, écrit sans y mettre les formes, sans arrondir les angles…
Nous le devons à Meg.

Une dernière petite chose à vous dire si vous décidiez de lire ce livre :
Lisez la préface de Stephen King après la lecture du livre, elle dévoile trop de chose mais finalement est-ce si important ? En fait, faites comme vous voulez.
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Farmdale, New Jersey, été 1958. Meg Loughlin, une adolescente d'une douzaine d'années, et sa petite soeur Susan viennent de perdre leurs parents dans un accident. Elles sont confiées à la garde de leur tante Ruth Chandler, qui élève seul ses trois fils depuis que son mari les a abandonnés. Meg commence à se lier d'amitié avec David Moran, le fils des voisins et narrateur de l'histoire. Rapidement, des tensions apparaissent entre la jeune fille et sa tante qui ne semble jamais satisfaite par l'attitude de sa nièce. La situation se dégrade. Les disputes deviennent punitions, les punitions, humiliations. Bientôt, Ruth et ses enfants séquestrent Meg dans l'abri-atomique de leur maison et entreprennent de la torturer ...  

Inspiré d'un fait divers sordide, l'assassinat de Sylvia Likens survenu dans l'Indiana en 1965, mais transposé à la fin des années 50 dans le New Jersey où Ketchum a passé son enfance, le roman lorgne également vers l'excellente nouvelle de Stephen King, le Corps (publiée dans le recueil Différentes Saisons et adaptée au cinéma en 1986, par Rob Reiner, sous le titre Stand By Me) et l'incontournable Sa Majesté des mouches de William Golding. A la première, il empreinte le cadre - la petite bourgade américaine a priori bien tranquille des 50's - et le choix de la narration (David revient trente ans plus tard sur les événements tragiques dont il a été témoin durant l'été de ses douze ans). Au second, il reprend la thématique des enfants capables, lorsqu'ils sont livrés à eux-même, de sombrer lentement dans la barbarie, avec cette différence capitale que chez Ketchum ils agissent sous l'autorité de leur propre mère et que le narrateur assiste passivement (ou presque) à leurs actes de torture.

Ketchum voulait révéler la part d'ombre de l'Amérique d'Eisenhower : "une époque d'étranges refoulements, de secrets, d'hystérie [...] une époque bizarre où le grand abcès qu'était devenu l'Amérique menaçait de crever à tout instant." Tout ce refoulement et cette hystérie, il l'incarne dans le personnage de Ruth Chandler, dont on comprend que les aspirations ont été lentement brisées par une société qui, sans se l'avouer, relègue la femme au rang de "maillon faible de l'espèce". Lorsque sa route croise celle de la jeune, belle, gentille, intelligente, brillante ... Meg Loughlin, Ruth se prend dans la face l'image de l'adolescente pleine de promesses jamais concrétisées qu'elle a été (ou a rêvée d'être) et sa raison, déjà bien entamée par la rancoeur et l'alcool, finit par vaciller. En torturant Meg, elle laisse libre cours à toutes ses frustrastions et n'a d'autre alternative que de détruire quelque chose de beau. Mais en instrumentalisant ses fils - puis leurs ami(e)s - pour accomplir cette destruction morale et physique de l'adolescente (Ketchum explique dans la postface qu'il a volontairement adouci les sévices subis par Sylvia Likens, toutefois, les scènes de tortures décrites dans le roman n'en restent pas moins extrêmes), Ruth devient le révélateur d'un autre malaise de la société : celui de la responsabilité des enfants face à l'autorité des adultes et à la pression du groupe.

Cette prise de conscience progressive nous est transmise par le narrateur, David Moran, le boy next door... Un gamin bien sous tous rapports. Il y a certainement en lui un peu de Jack Ketchum et, par extension, un peu de nous-même. Ses initiales "D.M." correspondent d'ailleurs à celles du vrai nom de l'auteur, Dallas Mayr, manière sans doute de renforcer l'identification et de nous demander : "Je ne sais pas si j'aurais agi différemment, si j'avais été à sa place. Et vous qu'auriez-vous fait ?" David a le béguin pour Meg, mais il appartient à un groupe d'amis et respecte l'autorité de Ruth Chandler qu'il connait depuis toujours. Tiraillé entre son désir d'aider la jeune fille et sa volonté de ne pas trahir les siens, il se réfugie derrière l'irresponsabilité dans laquelle la société enferme les mineurs et qu'il résume parfaitement dans l'épilogue : "Aux yeux de la loi, nous étions innocents par définition. Nous ne pouvions pas être tenus responsables de nos actes, comme si tout individu de moins de dix-huits ans souffrait légalement de démence et d'incapacité à distinguer le bien du mal. [...] Cela me parut plutôt étrange, mais comme on nous privait des droits des adultes, j'imagine qu'il semblait tout à fait naturel de nous exclure de leurs responsabilités." Sans jamais devenir bourreau, David reste, pendant presque tout le roman, le témoin passif des tortures infligées à Meg. Il s'interroge néanmoins sur le glissement progressif de la situation du bien vers le mal et remet lentement en cause les décisions de celle qui, aux yeux des enfants, incarne l'autorité suprême et la responsabilité : l'adulte (et la mère de famille), Ruth Chandler. Lorsque David trouve finalement le courage d'affronter Goliath, il sera trop tard pour sauver l'innoncence qui était en lui et qui lui fera défaut dans sa vie d'adulte, si l'on en juge par le bilan qu'il en dresse dans le prologue ...

Roman malsain (ce n'est pas forcément péjoratif) dont l'écriture sèche sert admirablement le propos qu'elle illustre, Une Fille comme les autres a le mérite de ne jamais s'abaisser à une débauche de violence gratuite (ce que l'on pouvait craindre compte tenu du sujet). A ne pas mettre entre toutes les mains, mais à lire si l'on se sent prêt à explorer sa propre part d'ombre.              

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J'ai lu ce roman en quelques heures, j'ai rarement été happée comme cela par une histoire et un style. j'en suis ressortie particulièrement bouleversée et dérangée.
Il nous entraîne tout doucement dans une noirceur terrible, qui donne à réfléchir du harcèlement à la torture, il n'y a qu'un pas
Du voyeurisme, de la non participation au "laisser faire" on sent si fort le dérapage possible dans les faits divers d'aujourd'hui.
Ce roman n'est ni "gore" ni vulgaire, il est particulièrement bien écrit pour nous amener jusqu'au bout d l'horreur, pour nous faire comprendre comment tout bascule et comment cela devient si facile et si naturel quand on endosse petit à petit le costume du bourreau.
Ce roman est une vrai prise de conscience.
Il faut le lire, sans se détester d'avoir envie de ne pas le poser, de se retrouver soi même en position de "voyeur"
Mr Ketchum est très efficace, on n'en ressort pas indemne.
Il en plus très bien construit et écrit avec beaucoup de justesse.
A lire et à ne pas oublier / ce roman est inspiré d'une histoire vraie
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Mais quelle lecture éprouvante, surtout, et à cause, que cette histoire est très fortement basée sur une histoire réelle. Meg et Susan, après avoir perdu leurs parents dans un accident de voiture, se retrouvent chez leur tante et ses trois garçons. Rapidement, Meg devient leur souffre douleur. Battue, humiliée, mal nourrie, son calvaire ne cesse de gagner en intensité et en atrocités. Chaque page a été un crève coeur, et parfois même, un haut le coeur. J'ai poursuivi ma lecture que par respect à l'histoire combien triste de cette Meg, qui en réalité s'appelle Sylvia Linkens. Difficile de mettre une note à ce livre ; j'ai opté pour le 3 étoiles, parce qu'il est nécessaire de s'ouvrir les yeux sur ce que peuvent endurer de trop nombreux enfants.
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Après avoir lu ce livre préfacé par Stephen King(ce qui pose l'ambiance), il me semble bénéfique pour la santé de changer de registre avant de me complaire dans l'horreur et le voyeurisme.J'irai même peut-être choisir un roman à l'eau de rose pour suivre, et pourtant ce n'est pas mon truc.
C'est après avoir lu « My absolute darling » de G.Tallent et déposé mon billet qu'une critique babéliote sur ce livre a attiré mon attention en citant l'auteur J. Ketchum qui n'était pas à négliger dans ce genre de roman sur l'enfance et les pervers familiaux ou autres qui peuvent la saccager.
Et je viens de le terminer. Effectivement si le style d'écriture est moins léché, il est diablement efficace et le calvaire subi par une ado de la part d'une tante, de ses enfants et des copains du quartier ne risque pas de s'effacer de ma mémoire.
Celui qui raconte l'histoire est un homme d'une quarantaine d'années qui a eu bien du mal à construire une vie affective stable; 30 ans auparavant il faisait partie de la bande, subjugué par elle, comme ébloui dans des phares et incapable de dénoncer ce qu'il voyait, lui même ne participait pas aux sévices mais il faut dire que c'est une adulte, mère de famille qui menait ces scènes atroces. le pauvre garçon était le seul dans cette meute enragée à garder un sens moral.
C'est à la suite d'un fait divers encore plus atroce commis en 1965 que J Ketchum a écrit ce livre qui en dit long sur la noirceur de l'âme humaine.
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Je m'attendais à un livre dur vu le thème, mais c'est bien pire que ça ! C'est révoltant, choquant, et atroce. le lecteur se sent désemparé, spectateur de ces sévices que subit Meg, la violence, la torture. On assiste sans pouvoir l'aider. Et je me suis dit mais pourquoi David ne réagit pas ? J'ai eu envie plus d'une fois de refermer ce livre pour ne jamais le ré-ouvrir tellement c'est dur. On a qu'une envie le finir pour arrêter ça. Un livre qui vous marquera si vous le lisez. Mais je ne le conseillerais pas parce-que ce n'est pas une jolie histoire, et c'est encore pire quand on sait que l'auteur c'est inspiré de faits réels.
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clairement a ne pas mettre entre toutes les mains, ce livre est une horreur (dans le sens horrifique) et un bijou (dans le genre littéraire) il y a des scènes quasiment insoutenable dans cet univers de vie quotidienne qui montre le pire de l'humain, la recherche entre le bien et le mal, le sentiment de puissante, la culpabilité.

au-delà d'un contexte abject, ketchum arrive a abordé des thèmes qui touche a l'humain et ses réactions dans des situations extrêmes.
mais le plus horrible finalement, c'est de savoir que ce livre est inspiré d'un fait réel (dont ketchum parle dans ses remerciements) et savoir qu'une telle violence est possible fait encore plus froid dans le dos
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Un récit des plus effrayant !
En tant que lecteur on est "prisonnier" malgré nous dans l'engrenage de cette macabre descente aux enfers.
Un livre très éprouvant.
Ames sensibles abstenez-vous...
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Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire du Ketchum. Il faut aimer sombrer dans les bas-fonds de l'âme humaine, jusqu'à partager les pires desseins des personnages. On les voit perdre leur humanité, devenir des animaux impitoyables, régis par l'instinct et non par la raison.

Ce roman est basé sur un fait divers américain, une histoire de séquestration et de torture qui a choqué l'Amérique toute entière par sa brutalité et le contexte très "quotidien" dans lequel les événements se sont déroulés. Et pour cause, à Indianapolis une mère et ses enfants ont retenus cloîtrée dans une cave une jeune adolescente du quartier, qu'ils ont torturé des semaines durant sans que personne n'en sache rien.

Ketchum en a fait un roman, efficace, violent et très perturbant. On se retrouve dans la peau de l'un des enfants du quartier qui au fur et à mesure que l'intrigue évolue, se retrouve entraîné dans cette histoire insensée, manipulé par les autres, tantôt spectateurs, tantôt acteur des événements. Il plonge dans l'horreur, la culpabilité, et nous plongeons avec lui.

Le roman n'est pas juste un roman d'horreur, il questionne vraiment la responsabilité et la culpabilité de chacun, y compris de l'enfant dont nous partageons le point de vue. Ketchum montre aussi combien les choses peuvent dégénérer avec l'effet de groupe et comment la notion de responsabilité se retrouve alors dissoute dans le nombre.
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