Des fleurs pour Algernon

Je ressens plusieurs impressions pour ce livre. Je l'ai apprécié évidemment. Mais…
La lecture de ce roman vous transmet différents sentiments : la honte, la colère, le respect et le combat pour devenir un autre…
J'ai eu le pressentiment de le perdre avant de l'avoir connu. J'ai vu sa décadence avant sa réussite. Et puis, j'ai compris ses succès lors de sa diminution.
C'est une étrange sensation… j'ai pleuré pendant son évolution, et mes émotions étaient vides lors de son déclin.
On ne ressort pas indemne au cours de cette lecture. Trop de sentiments se mélangent. J'en veux au monde entier et à la fois, ne suis-je pas comme ses êtres informent qui se moquent, qui jugent, qui rient…. C'est peut-être ça le pire.
C'est de ne pas être si différente d'eux !
Et à la fois, malgré les plaisanteries, ne transmettons pas un peu d'amour… ???
Ce livre ne s'arrête pas à la dernière page du livre, il continue dans notre esprit !
Que demandait de mieux !

Extrait :

J'ai peur. Pas de la vie, ou de la mort, ou du néant mais de tout perdre comme si je n'avais jamais été.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...

[Coup de coeur] Un livre profondément humain qui transcende le genre de la science fiction tant le style, le thème et l'écriture sont remarquables. le talent de Daniel est de décrire et d'écrire l'état psychologique et ses relations humaines d'un homme à plusieurs stades de son intelligence.

Charlie Gordon est un attardé mental, à 33 ans il a l'âge mental d'un enfant de 6 ans. Des chercheurs vont lui faire subir une opération qui va accroitre son quotient intellectuel. Cette opération est aussi réalisée sur Algernon, une souris de laboratoire. Charlie va enfin réaliser son rêve devenir comme les autres.

Sous forme de compte-rendu, ce livre va au-delà de l'expérience médicale, il explore les relations entre personnes en fonction de leur propre perception. Cet ouvrage est un chef d'oeuvre de la science fiction. A lire absolument.

Publiée sous forme de roman en 1966, cette histoire n'a pas pris une ride même à notre époque où l'on nous rabâche les oreilles avec l'Intelligence Artificielle .

Et, sans doute , la manipulation du cerveau des créatures vivantes, aussi bien celui de la souris Algernon que celui de Charlie , ce jeune homme aux capacités intellectuelles limitées mais qui malgré cela, avait trouvé une place dans la société , des amis et un boulot qu'il aimait faire, est un sujet encore plus d'actualité lorsqu'on débat maintenant sur les modifications génétiques rentrées dans la réalité .

Roman puissant, plein d'émotion et qui pousse à la fois à la tolérance vis à vis des plus faibles et à la vigilance vis à vis des soi-disant progrès pour le bien de l'humanité .

Des fleurs pour Algernon est un roman de Daniel Keyes qui est tout à la fois devenu, au fil du temps, un best-seller mondial et un classique de la science fiction ce qui est totalement mérité pour un roman, qui bien loin des romans de science fiction classique est un drame psychologique bouleversant.

La question de la dérive scientifique, et de l'éthique de la recherche est, bien sûr, au centre du roman qui n'a pas pris une ride et reste toujours d'actualité, d'ailleurs).

Pour les fêtes de fin d'année, les éditions J'ai lu propose dans une réédition augmentée un essai biographique ainsi que la nouvelle originelle puisque le livre a été dans un premier temps d'une nouvelle, qui a reçu le Prix Hugo en 1960 puis qui a été étoffée en un roman, six ans plus tard.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

J'aime particulièrement les livres qui réveillent des souvenirs d'autres livres. Cela m'a rappelé «Des souris et des hommes » de Steinbeck et « le monde de Ben » de Doris Lessing.

Ce roman, tiré de la nouvelle parue en 1959 est un grand classique à mi-chemin entre la science-fiction « douce » et la fable psychologique. Il déclenche une foule de questions sur l'acceptation de la différence, de l'éthique et du rôle des hommes qui se prennent pour Dieu. Il questionne la mince frontière entre science et droits humains et le rapport entre le créateur et la créature.
Même si le thème de l'accroissement artificiel de l'intelligence a été largement abordé dans des films ces dernières décennies, Daniel Keyes reste un précurseur et nous régale d'une histoire bourrée d'humanité, qui a bien « vieilli » grâce à l'incroyable vision futuriste et le travail de recherche en neurologie.

Dans la peau de Charlie Gordon on accompagne la progression de son évolution, de son éveil au monde. On suit ses états d'âmes et les nouvelles émotions suscitées par une conscience naissante. On s'interroge sur la condition de ces personnes laissées pour compte de la société car elles sont nées « différentes ». Cataloguées inaptes, elles se retrouvent coupées de leur famille et condamnées à vivre isolées dans des conditions souvent difficiles.
Il demeure néanmoins la véritable question : l'inéluctable besoin d'affection et d'amour, inchangeable, vital quel que soit le quotient intellectuel.
En guise de conclusion je citerai une phrase de Daniel Keyes qui résume l'histoire de Charlie Gordon :
« Je me demande ce qui est le pire : ne pas savoir qui l'on est et être heureux, ou devenir qui l'on a toujours voulu être et se sentir seul. »

Que d'émotions en lisant et en refermant ce livre.
Cela fait des années qu'on me l'a offert et je rechignais un peu à l'ouvrir...maintenant que je l'ai terminé, je ressens comme une sorte de chagrin à l'idée que je ne pourrais pas le découvrir à nouveau.
J'ai été portée par ce récit, ces comptes-rendus dont la structure est en elle même un média formidable pour le suivi narratif.
Je me suis attachée à Algernon et je me suis attachée à Charlie, à son parcours et à sa détresse.
Je me suis assez vite doutée de la chute du récit mais ça n'a en rien gâché ma lecture.
J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé, j'ai ri, je me suis offusquée, j'ai pleuré...
Une lecture rare et magnifique.

Depuis le temps qu'il m'attendait !
Du 3 mars, conte randn N°1 au 3 octobre Compte rendu N°17 , il ne se sera écouler que 8 mois mais pour Charlie Gordon c'est une éternité . A t 'il encore le temps? ...
Quel roman! Publié en 1966 , couronné par le prix Nebula la même année, adapté au cinéma, au théâtre Des fleurs pour Algernon est une pépite. Classé en science fiction de part la thématique scientifique , j'avoue m'être demandée si c'était toujours de la S.F . C'est brillamment traité, le monde de la recherche scientifique est criant de vérité, recherche, recherche mais les chercheurs sont avant tout des humains aspirant à la reconnaissance de leurs travaux et à la notoriété alors les états d'âme de Charlie...
Mais à côté de l'expérimentation proprement dite il y a nous, nous et notre regard vis à vis de celui qui est différent, je ne parle pas du handicap physique non je parle du handicap "cérébral". Qui n'a pas connu celui que l'on désignait par simplet, l'idiot du village, le "bête comme ses pieds". Et c'est là que ce roman m'a touchée au plus haut point, m' a bouleversée. Un roman à lire , à relire, à faire lire cela va sans dire.

Un roman bouleversant qui m'a happée et secouée avec l'énergie du désespoir.
Charlie Gordon a un retard mental. Adulte, il a la maturité intellectuelle et émotionnelle d'un jeune enfant.
Il est choisi pour servir de cobaye dans un programme de recherche qui a pour ambition de soigner ce retard mental et idéalement de manière pérenne. le test a été fait au préalable sur Algernon, une souris de laboratoire. Mais combien de temps les effets vont-ils perdurer?

Charlie devient progressivement brillant et étanche sa soif de connaissances et autres savoirs...
Lorsque la lumière se fait dans son esprit, elle se propage dans les différentes strates de sa vie : passé, présent, futur. Mais sa maturité émotionnelle reste celle de l'enfant qu'il était avant l'opération. Sa mère, Rose (qui n'en a que les épines) et sa soeur Norma (qui porte bien son prénom tant elle s'inscrit dans la norme) l'ont rejeté avec une extrême violence. Seul le père semble l'accepter tel qu'il est mais ce ne sera pas suffisant et il se retrouvera exclu du domicile familial...

Les souffrances, la violence et les injustices, les gens qui rient de lui à ses dépens, les terreurs, les humiliations, les abus... Tout cela déferle dans la conscience éclairée de Charlie Gordon avec la violence d'un Tsunami.
Malmené à cause de son retard mental, il sera également détesté et jugé arrogant quand il sera dans la peau d'un génie.
Quoi qu'il arrive, Charlie est inadapté et son extrême lucidité le condamne autant que sa déficience. "Idiot", cobaye ou génie, il n'est jamais un être humain aux yeux du monde et son désespoir enfle comme un cri rauque au fil du roman.

Les variations d'ordre syntaxique, grammaticale et lexicale s'opèrent en fonction de l'évolution de Charlie. On remarque qu'au fur et à mesure ses pensées se nuancent, se précisent. Il analyse les événements de sa vie passé et de son présent et parvient à voir l'implicite, à lire entre les lignes et lève le voile sur les maltraitances dont il a été la victime alors qu'il n'était pas en mesure de mettre des mots sur ses émotions.

Un roman révoltant à lire absolument qui m'a été recommandé par Brooklyn_By_The_Sea, une Babelionaute que je remercie pour cette découverte.

Charlie est un homme à faible QI, Algernon est une souris et tous deux vont servir de cobayes pour une expérience qui décuple l'intelligence.

Un roman différent sur la différence… Avec une présentation en dix-sept comptes-rendus rédigés par Charlie qui évolue en orthographe, mais également dans la structuration de sa pensée, on suit au plus près son immaturité initiale, puis son développement intellectuel et émotionnel, jusqu'au stade de génie, avant une redescente progressive vers une sénilité précoce.

L'intelligence lui permet de mieux comprendre le monde qui l'entoure mais le rend-elle plus heureux ? Charlie découvre que l'intelligence, pour conduire à une vie meilleure, doit être couplée à la capacité de donner et de recevoir une affection, ce qu'il ne trouve pas en beaucoup d'êtres, à l'exception d'Algernon dans laquelle il peut se projeter et d'Alice dont il est amoureux de manière constante quel que soit son QI.

Comme des fleurs, les pensées sont éphémères. Sortir de la caverne lui aura permis de comprendre son passé dans une famille brisée par le handicap, de vivre le présent axé sur la recherche scientifique, de se projeter dans son avenir au sein d'un asile avec des soignants ayant tous une zone d'ombre et de lumière. Cependant, faut-il sortir de l'obscurité quand on doit y retourner peu après ?

Ce roman remue, malmène, transporte. le lecteur, comme Algernon, se retrouve dans un labyrinthe complexe avec plusieurs entrées, plusieurs sorties, plusieurs chemins, certains dans l'impasse, d'autres qui se prolongent, pour suivre le cours de sa pensée.

Des fleurs pour Algernon ne m'ont pas fait verser de larmes. Néanmoins, c'est un livre qui interroge sur nos valeurs, notre rapport à l'autre, nos besoins, nos attentes. Je suis persuadée que c'est un récit qui restera dans ma mémoire durablement… Une lecture par laquelle on se souvient que les classiques ont toujours un petit quelque chose qui les différencient de tous les autres !

Elle est d'une tristesse absolue cette histoire qui mêle le destin de la souris Algernon à celui du cobaye humain Charlie Gordon. Charlie est un être simple pour ne pas dire simplet. Il a conscience d'être un peu lent d'esprit et ne rêve de rien d'autre que d'accéder à l'intelligence et à l'érudition. Aussi, quand on va lui proposer la même opération que celle qu'ils ont fait subir à la souris Algernon et qui a permis de démultiplier son intelligence, il n'hésite pas une seconde. On doit forcément être plus heureux quand on est intelligent. On doit forcément être entouré et adulé quand on est intelligent. Son quotidien va forcément changer s'il devient intelligent.

Pour prendre pleinement conscience de son évolution mentale et du changement de condition, Charlie Gordon va consigner cette expérience au fil des jours à travers des comptes-rendus détaillés.
A travers ce texte émouvant, on perçoit mieux à quel point la différence, quelle qu'elle soit, mène à l'exclusion et à l'incompréhension.
Inévitablement, on finit par se demander si l'intelligence du coeur n'est pas finalement la seule forme d'intelligence qui ait vraiment un sens et de l'importance. En tout cas, pour moi et dans mon coeur, Charlie Gordon est un homme né avec une intelligence exceptionnelle mais tout le monde l'ignorait, à commencer par lui…