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4,35

sur 7263 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bonsoir à tous,
Je tenais à faire la critique de ce livre que j'ai reçu au pique-nique Babelio 2023. Chouette rdv d'ailleurs auquel je vous souhaite de participer !
Revenons à Algernon...ou plutôt à Charlie, le héros de cette histoire.
C'est donc l'histoire de Charlie, un homme "arriéré" n'ayant donc pas une vie très facile et voulant devenir "un telligent" comme il l'écrit dans ses premiers "conte randu"... le livre commence donc avec un épanchement de fautes d'orthographe dans les comptes rendus de celui qui, dans le cadre d'un programme expérimental, va effectuer une opération le rendant intelligent. Cela va fonctionner comme vous vous en doutez...Il va aimer sa nouvelle vie intellectuelle et va presque commencer une relation avec l'institutrice qui lui donnait des cours pour arriérés. Mais, son niveau supérieur de QI va aussi lui démontrer pas mal de déconvenues ...que je n'expliquerai pas ici puisque sinon je pourrais vous spoiler la suite :)
Quoiqu'il en soit, mon avis est assez mitigé... A la fois il y a eu des périodes où je me suis dis : "j'adore ce livre, la réflexion proposée m'intéresse, c'est profond, etc..." (d'autant plus qu'il m'a servi pour réviser science po); à la fois il y eu beaucoup de périodes où je me suis dis : "mais pourquoi j'ai l'impression que cet évènement arrive comme un cheveu sur la soupe?". En effet, la romance par exemple, est décousue et on se demande comment c'est arrivé. Quelque chose de plus progressif sont les fautes d'orthographe qui mettent un certain temps à disparaître...d'ailleurs, j'ai mis un certain temps à me mettre dans le bouquin à cause de ça mais aussi parce que le livre n'était pas organisé en chapitres courts. Tant pis.. pour ce livre-ci, mon intérêt a donc fait le yoyo. de plus, je trouve qu'on y retrouve plein de clichés et des répétitions : le héros ne fait que de se lamenter.
Pourtant, la réflexion sur la psychologie est pertinente, j'ai pensé à Freud lors de certains passages. Je vous met également en lien la bande annonce du film "Jonathan" : Jonathan, architecte à succès, vit une vie normale dictée par une stricte routine. En revanche, son frère jumeau, John, dort tous les jours et passe ses nuits à secrètement socialiser. Lorsque Jonathan découvre que John a une petite amie en secret, Elena, il force John à rompre et commence une histoire avec Elena. Mais John l'apprend...
Quand vous lirez ce livre, vous pourrez y voir le rapprochement que je peux faire avec ce film ;)
Voilà ce que j'avais à vous dire pour ce soir ! A bientôt :)
Lien : https://www.allocine.fr/film..
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Des fleurs pour Algernon ? Hélas ! Elles risquent d'être plutôt fanées.
Pourtant je me faisais une joie d'aller vers ce grand classique de la littérature de Science-Fiction, écrit pas un certain Daniel Keyes, auteur d'un livre devenu iconique dans la culture littéraire américaine contemporaine, au-delà même de la simple sphère de la SF.
Le récit est écrit à la hauteur d'un jeune homme de trente-deux ans, Charlie Gordon, qui nous partage son histoire à travers des comptes-rendus qui deviennent peu à peu son journal intime. Charlie Gordon nous parle de lui, de sa vie, employé dans une boulangerie, il apparaît heureux, épanoui, entouré d'amis, fier de son travail qui apporte satisfaction et reconnaissance. Il se sent vraiment aimé.
Charlie Gordon a juste une particularité, il a une déficience mentale qui l'a doté d'un QI très bas et lui donne toujours le comportement d'un jeune enfant de six ans.
Charlie Gordon voudrait devenir intelligent. C'est là que la SF va s'en mêler, faisant apparaître deux savants fous, sortes d'apprentis sorciers pour lesquels on sent que l'auteur s'est inspiré du mythe de Méphistophélès et de celui de Frankenstein associé pour construire ces deux personnages qui vont trouver dans la rencontre avec Charlie Gordon l'occasion d'asseoir leur prestige à partir de l'expérience concluante réalisée sur une souris, Algernon.
Les deux scientifiques, assistés d'une jeune psychologue Alice Kinnian, l'intègrent dans leur programme pour tenter une expérimentation qui permettra peut-être à Charlie Gordon de réaliser enfin son rêve, la possibilité d'augmenter artificiellement son intelligence, le jeune homme accepte sans hésitation de participer à cette expérience scientifique.
Un voyage étonnant commence alors... Un voyage aller-retour aux conséquences irrémédiables...
Le sujet avait tout pour me plaire, d'autant plus que l'incipit démarre sur la célèbre allégorie de la caverne, de Platon.
Le traitement du thème de l'intelligence et le fossé qu'elle creuse pouvaient aussi être des thèmes inspirants.
Nous sommes dès le départ du récit plongés directement dans l'esprit limité de Charlie Gordon et nous allons suivre à travers son journal intime, à travers la métamorphose de son écriture, la transformation de ses affects et de son rapport au monde.
Mais hélas pour moi la rencontre ne se fait pas faite, l'empathie avec ce personnage n'a pas été au rendez-vous et j'en suis presque gêné vis-à-vis d'amis qui m'ont pris par la main pour aller vers ce roman en étant persuadé que je l'aimerais, que je serais d'émotion, que des larmes m'emporterais proportionnellement au sablier qui s'inverse brusquement irrémédiablement.
Pas de fleurs, ni de larmes pour Algernon, ni pour Charlie Gordon...
Ce que j'ai aimé, c'est l'effet « compte à rebours » du récit, c'est sans nulle doute le premier ressort narratif qui tient le roman, ce qui le rend palpitant et nous tient en haleine.
Des sujets intéressants sont posés ici qui touchent notamment le discernement du patient, son consentement lorsqu'il « accepte » de devenir cobaye d'une expérience scientifique censée tenter d'améliorer son état mental, la question du libre-arbitre...
Les dissonances mentales voire comportementales de Charlie Gordon, se découvrant un autre que lui-même, sont forcément des endroits qui rendent à la fois cocasse et pathétique son parcours.
En revanche, je n'ai pas adhéré à la relation entre les personnages que j'ai trouvée cousue de fils blancs. Vous me direz qu'il s'agit d'un récit de SF, certes mais un récit de SF se doit d'être crédible en imaginant un futur possible ou probable et ici c'est justement bien rendu sur le plan scientifique. Non, j'ai trouvé que les personnages manquaient de nuances dans leurs interactions, notamment dans la relation entre Charlie Gordon et Alice Kinnian où j'en entendais beaucoup.
Et puis surtout, ce qui m'a dérangé c'est cette approche manichéenne qui consisterait à affirmer que gagner en intelligence c'est forcément perdre en bonté.
L'évolution du personnage de Charlie Gordon est construite sur cette croyance et en fait même l'autre ressort narratif du roman.
Certes, gagner en intelligence c'est gagner en lucidité, c'est voir la vérité du monde dans sa douleur, ses maux, c'est forcément perdre en candeur d'une certaine manière. Mais peut-on dire qu'il y a une corrélation inversement proportionnelle au bonheur et à la faculté d'en apporter aux autres ?
Gagner en intelligence, c'est la possibilité d'élévation sociale, est-ce pour autant un risque de sacrifier ses valeurs humaines ?
Le narratif lié au parcours de Charlie Gordon tend à démontrer cette croyance à laquelle je ne peux pas souscrire, d'une part manquant de nuances et d'autre part ce serait renoncer aux exemples multiples qui démontrent le contraire. J'en veux pour preuve par exemple l'itinéraire et les travaux de Matthieu Ricard sur l'élasticité du cerveau pour mieux comprendre les comportements de l'altruisme et de la coopération, décrypter les mécanismes permettant d'expliquer leurs imapcts.
Bien sûr me direz-vous, le personnage de Charlie Gordon n'a d'attrait sur le plan romanesque que sur la base de cet itinéraire, passant « d'arriéré à génie » et découvrant par ce cheminement l'autre versant de son histoire, sa propre histoire...
Cependant, ce livre est riche, très riche dans ses intentions humaines initiales même si pour moi je ne parvins pas au rendez-vous attendu. Beaucoup de questions sont posées en si peu de pages, dépassant le registre de la SF, mais n'est-ce pas la force de la SF ? Dans l'évocation de notre rapport à la différence, au handicap, ce récit n'a certainement pas pris une ride et je lui suis reconnaissant de pouvoir continuer à demeurer une référence littéraire à ce sujet.
C'est un livre empli d'humanité et de cette lecture j'emporte avec moi ce ressenti qui perdurera.
Et pourtant...
Des fleurs pour Algernon ? Hélas ! Déjà pour moi un peu fanées...
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La narration sous forme de journal est perturbante au départ, surtout à cause de l'orthographe très approximative du héros, Charlie, qui a un déficit mental. Finalement, cela permet de voir l'évolution de ses pensées, de son caractère et de sa personnalité tout au long du récit...Quant au roman, il s'agit d'un classique que je conseille vivement et malgré son âge, le récit fait réfléchir sur beaucoup de sujets : tels que la place des personnes handicapés mentaux dans la société, de la recherche scientifique, mais aussi surtout de la lucidité que la personne peut avoir de la déchéance de son esprit (chose que l'on peut rapprocher à des maladies sur la sénilité et la démence comme Alzheimer).
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Comme beaucoup de classiques de science-fiction écrits à cette époque, Des fleurs pour Algernon est moins une anticipation de notre futur que le portrait du présent de l'auteur. le roman décrit en filigrane l'Amérique de l'après-guerre et ses démons. On voit émerger en toile de fond les questionnements qui agiterons la société occidentale des années 1960.
Malgré cette contextualisation, ce conte philosophique ne m'a pas vraiment convaincu. En dehors du début et de la fin, il est finalement assez peu question de science-fiction. Épris de social et de psychologie, l'auteur nous dresse le portrait d'un écorché vif en proie aux difficultés de la vie, indépendamment de son intelligence. le fait est qu'on arrive rapidement à saturation en termes d'émotions négatives.
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L'histoire est belle, mais je ne l'aurai jamais classée en SF (ni d'ailleurs dans aucune catégorie).

Le style est bien, on rentre facilement dans l'intrigue. Parfois j'ai trouvé que ça traînait un peu, que l'auteur aurait pu faire plus court.

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J'ai lu du 26/01/2023 au 19/02/2023.

Je l'ai lu dans le cadre de mes études. C'est une lecture qui sort de ma zone de confort. Je ne lis très très peu de science-fiction. Je dois dire que c'est une lecture qui est une agréable découverte.
J'ai bien aimé ma lecture, je dois dire que j'avais tendance à associer la SF aux extraterrestres ou encore à des dystopies. En tout cas, cela me semblait toujours bizarre. Dans Des fleurs pour Algernon, j'ai apprécié le cadre spatio-temporel qui est réaliste. C'est comme si c'était notre monde, la seule chose qui change : le fait que les scientifiques aient réussi l'exploit de rendre une personne considérant comme un "attardé mental" plus intelligent que la moyenne. C'est exceptionnel et dépasse tout le monde d'un point de vue intellectuel. J'ai adoré la structure du livre qui montre l'évolution de cette intelligence, cela se ressent dans l'écriture, dans le phraser. Charlie évolue aussi moralement passant d'un enfant éploré à un génie presque hautain. Pourtant, il est exclu de la société. Personnellement, je me suis attachée à Charlie et à Algernon, la souris, qui a subi la même expérience que Charlie.
Ce sont des cobayes qui vont être utilisés par des scientifiques pour améliorer l'être humain, la perfectionner.
C'est intéressant de voir cette évolution, cette notion d'être humain... Je dois dire que le dernier quart du livre a été difficile pour moi à lire car il est intense en émotions. On sent cette incapacité à ne rien faire et cette impuissance face à ce qui se passe pour Charlie.

Cette lecture m'a bouleversé et m'a poussé dans mes réflexions. Elle m'a tantôt montré le mauvais aspect de l'humanité et des sciences, tantôt l'inverse. Daniel Keyes nous rappelle surtout que nous sommes tous des êtres humains que nous ayons des handicaps, des différences... Traitons-nous et traitons les autres dignement. En tout cas, je vous conseille fortement cette lecture.

Ma note : 7.5/10
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Le Pr et le Dr Strauss ont réussi à décupler l'intelligence d'une souris de laboratoire. Ils vont décider de tenter l'expérience sur un être humain. C'est Charlie Gordon, doté d'un QI de 70 qui va être choisi. Lui qui ne rêve que de devenir intelligent.
Dès les premières lignes, l'auteur nous prend de court. le texte est un compte rendu de Charlie, avec ses fautes et ses naïvetés. C'est audacieux et ça nous permet de voir au fil des pages l'évolution de Charlie, tant sur le plan de l'orthographe que sur son état d'esprit.
Je me suis rapidement attachée à ce personnage naïf, heureux et insouciant. Toutefois, j'ai trouvé le roman parfois long, et répétitif, tandis que le personnage changeait et devenait moins attachant.
C'est dommage car il débutait bien.. au final j'avais assez hâte de le terminer, et je n'ai pas été touchée comme je pensais l'être.
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Une des choses qui nous effraie le plus, est notre propre décrépitude intellectuelle puisque nous l'associons à la disparition de l'essence même de ce que nous sommes : notre conscience, notre personnalité, nos réflexions...

Charlie aurait dû me rappeler cette peur viscérale, lui qui, par ses écrits, témoigne des sentiments qui animent un homme pendant sa navigation entre l'état d'idiot et celui de génie.
Mes yeux ont bien piqué pendant cette lecture, mais jamais pour annoncer une quelconque émotion larmoyante.
Sans doute parce que ce livre a été sans surprise pour moi.
Aucune identification, aucun ahurissement face à l'audace de la science et à ses limites, pas d'attachement fort à Charlie, pas de prise de conscience sur notre comportement face aux gens déficients intellectuellement, et pas de révélation sur leur capacité à être heureux.

Publié en 1966, ce roman semble témoigner d'une époque où on ne parlait pas à tout bout de champs des différentes formes d'intellect et de la santé de nos neurones.
Il se peut que mon écoute attentive de ces sujets rabâchés au XXIe siècle ait gâché la pertinence qu'aurait pu avoir ce roman sans ça.
Autrement dit, ce n'est pas le livre qui est mauvais, mais moi qui ai envie d'une autre sensibilité sur le sujet.
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Classique de la SF

Lycéenne je dévorais tout Barjavel, Huxley, Orwell… On passait des heures avec mon meilleur ami à discuter de nos lectures.
Son livre favori, à lui, était Des fleurs pour Algernon. Je ne l'ai pas lu à l'époque mais le Rory Gilmore reading challenge a remis ce titre sur ma route.
Et finalement, je suis assez mitigée.
J'ai du mal à voir la SF dans ce livre. Il s'agit bien d'une fiction et il est question de science mais Daniel Keyes a pondu quelque chose de très réaliste…

Charlie Gordon est un jeune homme « exceptionnel ». Attardé mental disent les médecins. À peine 70 de QI. Mais il va subir une opération expérimentale qui va décupler son intelligence, comme les scientifiques l'ont fait pour la souris Algernon.

D'un point de vue purement « technique », c'est un chef d'oeuvre. le fait que Charlie soit le narrateur, que l'on voit, au sens premier du terme, son évolution, c'est brillant.

Plus que de la SF, je vois presque de la philosophie dans ce roman.
Avec l'intelligence vient la conscience, de lui-même et de ceux qui l'entourent. Charlie découvre la cruauté du monde.
Et pour le coup, il est vraiment entouré de ce qui se fait de pire dans la nature humaine…

Pourtant je reste mitigée. Je m'attendais à être bouleversée mais ça n'a pas été le cas. Je suis restée assez extérieure à l'histoire, même si l'auteur a parfaitement su rendre les émotions de son personnage.
Les dernières pages m'ont paru interminables…

C'est assez étrange, je l'ai trouvé brillant mais pas passionnant.

Cependant, Des fleurs pour Algernon reste un classique de la SF et je suis contente de l'avoir lu.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Bon, je ne vais pas me joindre à l'enthousiasme général ici. Je n'ai pas accroché avec le personnage principal, que je n'ai pas trouvé particulièrement aimable. Je n'ai pas accroché avec les personnages féminins, terriblement clichés et qui lui servent essentiellement de faire-valoir. En fait je n'ai pas accroché parce que j'ai trouvé que ça avait drôlement vieilli.
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