Il porte le nom d'une femme, et laisse sa part de féminité s'exprimer; écrivain à la plume légère comme un voile,
Yasmina Khadra nous emporte dans l'Algérie de la déchirure, de 1936 à 1962 , cette période que l'on dit coloniale certes, mais tout de même un peu plus que ça, en tout cas pour les populations qui l'ont traversée.
Cela pourrait être l'histoire de frères qui n'ont pas la même mère, avec ses jalousies, ses blessures, ses non-dits ses amours et ses désamours. L'histoire est belle et passionnée, écrite par un auteur amoureux des mots, les pages sentent bon la Méditerranée, un temps oublié de citronnades, d'escargots à la sauce piquante et de belles Andalouses.
il nous fait vivre l'histoire de l'intérieur accrochant nos pas à ceux d'un personnage mi-figue mi-raisin, heureux parmi les siens Fabrice, Simon, Emilie, Abddelkhader ou Zahra. Cet enfant symbolisant l'Algérie tout entière, tel un enfant du divorce trimbalé d'un camp à l'autre, tantôt Younés tantôt Jonas. ..