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4,18

sur 3975 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années 30, le jeune Younès, fils d'un paysan ruiné, est confié à son oncle, pharmacien aisé d'Oran pour qu'il l'élève à l'européenne et lui permette d'échapper au sort misérable du reste de sa famille. Partisan du nationaliste Messali Hadj, le pharmacien est arrêté et soupçonné d'agissements indépendantistes. Il quitte la ville et se réfugie dans une petite bourgade, Rio Salado, où il pense trouver une vie plus calme. Les grands évènements de l'époque y parviendront atténués : la seconde guerre mondiale, les émeutes de 1945, la Toussaint rouge de 1954, la guerre d'Indépendance et l'exode des pieds-noirs. Au milieu de ce grand tourbillon, Younès grandira dans une ambiance d'abord fraternelle entre chrétiens, juifs et musulmans avant que tout ne se délite et qu'il ne reste seul à Rio avec au coeur son amour impossible pour Emilie, la petite française qu'il a connu enfant et dont le souvenir l'obsède.
Un roman d'amour impossible sur fond de drame historique avec des personnages attachants comme Younès ou Emilie ou hauts en couleurs comme les colons espagnols fiers de l'oeuvre accomplie et sûrs de leur bon droit. Un style toujours aussi agréable, mais une histoire assez légère dans cette Algérie torrentielle, excessive, passionnée et douloureuse. le plus intéressant est sans nul doute la description de la vie avant guerre. Les « évènements » sont traités de manière édulcorée. La description des histoires d'amour constituant l'essentiel d'un livre qui ne m'a pas semblé le meilleur de l'auteur.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Je me souviens de critiques très dures envers ce livre et d'un Kadhra quelque peu geignard paranoiaque. Bref le livre ne m'était pas bien vendu.
Le magazine "Lire " l'avait toutefois distingué il me semble.
Je l'ai pris en main et j'ai fait mon tour en Algérie des colons et de leurs serviteurs esclaves se transformant en ennemis égorgeurs. La misère, notamment des femmes seules au début, y est poignante et le talent de conteur de Khadra rend l'histoire fluide, interessante avec un bon équilibre d'histoires personnelles et d'analyse de la société.
J'ai lu dernièrement un article sur la surprise des aristocrates russes lors de la révolution de 1917 quand ils ont constaté la violence et la haine de leurs paysans et serviteurs quand ils se sont soulevés. Sous d'autre latitude dans ce livre, il en est allé de même... même si l'arrière-plan politique est différent.
Une lecture facile et malgré tout instructive.
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Je continue ma decoude Yasmina Khadra avec "Ce que le jour doit à la nuit" qui m'a été prêté par une amie.

Dans celui-ci nous suivons Younes depuis son enfance en Algérie en 1930 jusqu'à nos jours.

Mon avis :
C'est un roman poétique et triste qui embarque le lecteur à travers l'histoire de l'Algérie.
C'est un très beau roman qui ne peut laisser indifférent.
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J'ai beaucoup aimé cette première lecture de Khadra.
Un roman à la fois historique et romantique avec cette belle histoire d'amour.
L'histoire du petit Younes, confié par ses parents à son oncle pour des questions financières.
Sa vie, ses amitiés à Oran et Rio Salado...
Je lirai volontiers d'autre romans de cet auteur ;-)
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Le roman d'une vie : Jonas né Younès dans une famille très pauvre qui perd tout dans l'incendie de ses terres puis vie dans un est recueilli par l'oncle pharmacien.
Renommé aussitôt Jonas par Germaine qui l'élève comme le fils qu'elle n'a pas pu avoir, il va grandir aux côtés de ses camarades de classes, fils de colons de deuxième ou troisième génération.
Leur adolescence se termine avec la seconde guerre mondiale, les premiers amours, la rivalité amoureuse séparera certains ...
Quand les escarmouches du FLN démarrent Jonas, qui vet rester tranquille redeviendra malgré lui Younès ...
Et le roman s'achève dans les années 80 par les retrouvailles compliquées des copains d'enfance
Un roman fleuve, roman d'une vie bousculée par L Histoire ...
Un très beau moment de lecture, mais un roman qui n'a pas la force de L'attentat.  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Fascinante histoire sur l'Algérie rurale des années 30. Oeuvre poétique plein de sagesse et de profondeur dans un décor rempli de magnifiques paysages, de couleurs, d'odeurs où l'Algérie nous est dépeinte sur plusieurs décennies. Les personnages évoluent au fil du temps et nous font vivre les moments les plus intenses de leur vie. L'adaptation cinématographique est magnifique bien que différente de l'oeuvre initiale, ce qui m'a beaucoup agacé, même si j'ai aimé le
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Mes dernières lectures de l'auteur m'avaient un peu laissé sur ma faim (Les sirènes de Bagdad, La dernière nuit du Raïs). Ici, c'est un autre Khadra que l'on découvre. le fond historique - la conquête de l'indépendance algérienne -, bien que sousjacent dès le début, n'est développé que dans les cent dernières pages. Et pas question ici de bons et de méchants: Khadra comprend les revendications -légitimes- des Algériens, mais il s'associe aussi au chagrin de ces Français qui ont dû fuir en catastrophe une terre qu'ils adoraient. Tous n'étaient pas de méchants colonialistes!
"Ce que le jour doit à la nuit", c'est l'histoire du petit Younès , de son enfance à l'âge adulte, des années 30 jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Younès vit dans une famille très pauvre de la campagne oranaise. L'incendie de la récolte annuelle oblige sa famille à déménager: son oncle, riche pharmacien qui a épousé une Française, leur dégote un taudis dans un quartier mal famé d'Oran. La situation de la famille ne s'arrange pas, au point que le père surmonte son immense orgueil pour accepter l'offre de son frère: recueillir Younès pour lui donner une chance dans la vie.
le changement est total: Younès devient Jonas et vit dans le monde des "roumis", des riches Européens. Ses nouveaux copains portent des prénoms bien français: Simon, Fabrice, Jean-Christophe, André...
Jonas est plutôt heureux, mais il garde en lui un vague sentiment qui l'empêche de se sentir chez lui: il est arabe, le seul de la bande. Ce n'est pas la religion qui fait obstacle: son oncle est un intellectuel musulman, sa tante est catholique, son copain Simon est juif. Non, c'est son appartenance à une autre race. Avec son talent habituel de conteur, Yasmina Khadra décrit en de (trop) nombreuses pages la vie insouciante de cette bande de copains qui travaillent quand bon leur semble. Jonas a repris la pharmacie de son oncle (sans aucune formation!) mais sa présence n'y est pas souvent indispensable. Les filles constituent la principale source de problèmes entre eux. Elles sont belles (toujours ce côté superficiel de ces européens: n'est-ce pas parce qu'il est beau lui aussi que Jonas est accepté?) . L'auteur ajoute ici une romantique histoire d'amour un peu fleur bleue. Jonas est amoureux d'Emilie, et cet amour est réciproque. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes? Pas du tout, bien au contraire car il ne peut accepter cet amour . le lecteur sait pourquoi, mais Jonas se tait, ne répond jamais aux questions d'Emilie. Il donne d'ailleurs toujours l'impression d'hésiter, de ne pas oser prendre position. Cette attitude le rend parfois peu sympathique. On le croit lâche mais sans doute se sent-il un peu étranger à ce monde.
En 1954 éclatent les premières détonations de la guerre d'Algérie. Jonas sent peu à peu se défaire les liens avec ses amis, qui commencent à le fuir. Il reste obsédé par l'image d'Emilie, qu'il retrouve mais elle ne lui pardonne pas son silence de jadis.
La fin du roman se passe en 2008, en France, lors de retrouvailles entre Younès et ses anciens copains. C'est mélo mais Khadra raconte si bien que l'on risque la larme à l'oeil.
En conclusion: un roman agréable à lire, mais inégal.
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Un chef d'oeuvre, il suffit de lire les citations les mieux notées pour mesurer la qualité de l'oeuvre, sa profondeur, sa beauté.
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un rien gênée!
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