AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226490322
256 pages
Albin Michel (17/01/2024)
3.78/5   37 notes
Résumé :
« J'ai une dette envers mes parents. Je leur dois la vie.
Mais pas le pardon.
Pardonner m'est impossible.
Le long chemin de l'immigration est un lourd héritage, j'ai dû m'inventer contre eux, contre tous ceux présents sur ma photo de famille. »

A la mort de sa mère, découvrant les rites funéraires de ses origines, Farida se replonge dans son enfance, si loin de sa vie d'adulte. Les mots et les souvenirs se bousculent alors qu'elle... >Voir plus
Que lire après Une enfance françaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 37 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
« Ma mère est morte hier » nous dit Farida Khelfa dès la première phrase de ce recueil de souvenirs. Elle expliquera ensuite que cette mort a été le déclencheur de l'écriture. L'enfance qu'elle nous raconte dans Une enfance française est particulièrement douloureuse, avec deux parents déficients : le père alcoolique, fragile mentalement, violent et incestueux ; la mère en constante dépression, gavée de médicaments, aveugle voire consentante aux exactions du père et, forcément, démissionnaire. Toute la famille est plongée dans cet engrenage de violence, frères et soeurs inclus, jusqu'à cet oncle maternel qui violera Farida alors qu'elle a sept ou huit ans. Une histoire pathétique dans une HLM de Vénissieux, une banlieue lyonnaise… Les confidences s'égrènent, d'abord à mots couverts, puis plus brutalement. L'autrice nous confie les diverses violences, les coups quand le père est ivre, et c'est fréquent, mais aussi l'inceste sur plusieurs des enfants, et l'indifférence, même parfois l'hostilité de la mère. Elle raconte sans entrer dans les détails et nous livre l'horreur brute, la peur constante qui l'habite et son désir d'en finir : elle fera deux tentatives de suicide avant l'âge de 14 ans. Pour mettre fin à cet enfer, elle fugue et « monte » à Paris. Elle fréquente alors un monde interlope, entre dealers et grands noms de la mode, qu'elle rencontre essentiellement au Palace. On reconnaît au passage certaines célébrités de l'époque et d'autres en devenir : Jean-Paul Goude, Jean-Paul Gauthier, Christian Louboutin et aussi Azzedine Alaia. Elle fréquente alors des politiques et des intellectuels, dont Claude Lanzmann qu'elle qualifie d'ami indéfectible et qui a droit à toute sa reconnaissance pour lui avoir fait découvrir Franz Fanon.
***
On se promène ainsi d'anecdotes douloureuses en découvertes enrichissantes. Farida entre dans un monde qui lui était jusqu'alors inconnu, consciente de ses manques, mais forte de ses expériences passées. Elle porte encore, nous dit-elle, les marques indélébiles des enfants d'immigrés, écartelés entre deux cultures, celle des parents et celle du pays d'accueil, et désespérés de n'appartenir entièrement ni à l'une ni à l'autre. J'ai lu avec intérêt le parcours étonnant de Farida Khelfa. J'ai admiré sa force de caractère, sa capacité à se sortir de l'héroïne et des autres drogues, sa faculté étonnante de rebondir après de terribles expériences, sa remarquable résilience. J'ai regretté certaines incohérences, dues probablement aux longues et fréquentes ellipses ainsi qu'à des sauts dans le passé ou l'avenir pas toujours clairs, qui m'ont laissée sur ma faim. Par exemple, comment une mannequin héroïnomane devient-elle directrice de collection, puis réalisatrice ? Une relation amoureuse avec un grand nom de la mode et un mariage avec un homme d'affaires ne suffisent pas à l'expliquer, me semble-t-il. La narratrice laisse donc de côté les étapes de sa réussite qu'elle évoque comme des évidences sans nous en dire davantage. J'ai été surprise par sa vision du monde artistique des années quatre-vingt : en bref, les yéyés votent à droite et les chanteurs à texte plus âgés, à gauche… J'avoue avoir été agacée par la quantité de lieux communs et de généralités qu'on trouve dans ces souvenirs très personnels. Un ouvrage qui vaut pour la franchise et le réalisme de tout ce qui concerne son enfance maltraitée, je crois, plus que par ce qui raconte, plus superficiellement, la vie professionnelle et l'âge adulte.

[Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de Elle]
Commenter  J’apprécie          354
Rien que la vision de ce singulier visage apposé en bandeau sur la couverture de ce livre confession m'évoque Jean-Paul Gautier, Jean-Paul Goude, Thierry Mugler ou Azzedine Allaïa, ces icônes emblématiques des mega-clinquantes années 80 qui faisaient la pluie et surtout le beau temps sur les milieux de la mode et des arts, toujours en avance d'une décennie sur le reste de la population, une avance culturelle qui mettait le métissage à la une, avec les visages atypiques de Grace Jones ou de Farida Khelfa, souvent explosés par les fantaisies créatrices du lutin de la photo découpée.

Bien plus que ne le dit le titre ‘une jeunesse française', c'est un destin français qui nous est donné à lire ici, un destin né sous les années Giscard, celles où les basses syncopées de la sono survoltée du Palace rythmaient les nuits parisiennes avant que ne les bain-douchent les années sida qui allaient faucher bien des étoiles scintillantes, pour certaines, seulement naissantes.

Années sida parce que l'héroïne dont il sera question ici n'a pas seulement les traits humains de l'autrice dont l'enfance maltraitée saura mettre le feux aux poudres de toutes sortes pour s'extraire du milieu malsain et mortifère où elle a vu le jour.

Transfuge et transclasse en transition à la fois éclair et permanente, elle se livre ici dans une autobiographie sans tabous et sans concessions où ses addictions diverses sont abordées, frontalement, comme en écho aux exactions paternelles dont elle su s'extraire pour se tracer un parcours hors normes depuis les HLM de Vénissieux jusqu'au quartiers chics de la haute bourgeoisie parisienne dont elle fait partie aujourd'hui, parcours avec handicap tant la violence familiale et de l'époque est prégnante et laisse des traces dont l'écriture semble aussi servir de thérapie.

Partir pour survivre.

Échapper à un foyer sans chaleur où on ne partage que les coups pour tordre le cou à une destinée mimétique et se retrouver, par hasard et par chance, dans le chaudron bouillonnant des créateurs révolutionnaires, eux-mêmes en rupture franche avec leurs prédécesseurs, au crépuscule des seventies quand le disco endiablé laissait la place à la froide new-wave.

Enfant de l'immigration, de parents algériens déracinés mais restés prisonniers de rites ancestraux à reproduire, il lui fallait fuir pour échapper à une forme de malédiction qui sévissait, silencieuse, entre les murs pourtant fins de l'appartement familial.

Une autobiographie sincère, pas linéaire, une confession décomposée aux ciseaux comme une création de JP Goude, le récit d'une émancipation douloureuse, le voyage d'une femme à qui la vie a souri mais qui trimballe pourtant de lourdes valises où reste tapi le souvenir d'une enfance écorchée à tout jamais, sans sérénité, sans repos.

Contre le passé, y a rien à faire…
 
Commenter  J’apprécie          292
Farida Khelfa, personnalité connue de la mode, a été mannequin, directrice du studio Alaïa, directrice des collections chez Jean Paul Gautier, réalisatrice de documentaires sur la mode, la politique, le monde arabe. Lorsqu'on la voit aujourd'hui rayonnante, sublime, on a du mal à imaginer ce par quoi elle est passée pour en arriver là.
Elle nous raconte son passé dans ce récit autobiographique qu'elle a ressenti le besoin d'écrire à la mort de sa mère. C'est l'histoire d'une enfant d'immigrés algériens arrivés à Lyon dans les années 50, avant-dernière d'une fratrie de 9, née en France. Elle se souvient de son père violent , alcoolique, incestueux, analphabète qui faisait régner la terreur dans la famille, d'une mère dépressive, droguée aux calmants, d'absence totale d'amour sauf entre les frères et soeurs. Elle se souvient d'un oncle, le "dévoreur d'enfants" qui a abusé d'elle alors qu'elle avait 7 ans. Elle se souvient des Minguettes, qu'on n'appelait pas encore banlieue mais ZUP où régnaient trafics divers, violence mais où vivaient ensemble toutes les nationalités et religions.
Elle a dû fuir pour ne pas mourir, pour tenter d'échapper aux crises d'angoisse, aux tentatives de suicide (elle en a fait deux entre 12 et 14 ans). Elle fugue à Paris et se retrouve, par un concours de circonstances comme il y en aura pas mal dans sa vie, au Palace; elle vivra avec Jean-Paul Goude, travaillera pour les plus grands couturiers. Son passé qu'elle essaie d'oublier dans l'héroïne; la hante encore ; consciente de se perdre à nouveau, elle se désintoxique aidée par des séances de psychanalyse qui lui permettent de mettre des mots sur ce qu'elle a vécu.
Ce récit aborde le thème de l'immigration et la difficulté d'être de la deuxième génération, celle qui ne se sent chez elle nulle part, celle qui est rejetée de toute part mais aussi l'impossibilité pour ceux qui ont quitté leur pays, contraints par la misère, de comprendre et d'accepter la culture du pays qui les accueillait, se réfugiant dans la violence, l'alcool, la dépendance aux médicaments, enfermés chez eux par peur de l'extérieur.
Ce qui surprend dans ce témoignage, c'est la quête perpétuelle de liberté qui est passée par la fuite loin de ses parents toxiques, cette sorte de libération à leur mort (après la mort de son père, Farida a pu devenir mère, à la mort de sa mère, elle a pu raconter son passé). C'est aussi le message de volonté et d'optimisme qu'elle délivre: malgré une enfance ravagée, on peut avancer, se libérer et surtout ne pas être vue ou se voir comme victime, se servir de ses blessures pour en faire une force.
J'ai trouvé dommage que l'écriture soit désordonnée; on passe d'un souvenir à un autre, d'une période à une autre, sans lien apparent ce qui rend la lecture hachée. Des personnes apparaissent sur un court chapitre puis disparaissent. Des répétitions auraient peut-être pu également être évitées.
Il n'en reste pas moins qu'on ne peut être qu'admiratif face au courage et à la volonté de Farida Khelfa qui nous livre, sans tabou, un bel exemple de résilience.
Commenter  J’apprécie          194
Pour celles et ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas Farida Khelfa avant d'ouvrir ce livre, rappelons que cette femme est une grande figure de la mode française, qui a débuté sa carrière dans les années 80, avant de devenir réalisatrice et productrice de films documentaires, et que l'on a pu voir également dans de petits rôles au cinéma : Les Keufs de Josiane Balasko (1987) ou plus récemment dans les deux volets du sympathique Neuilly, sa mère sortis en 2009 et 2018.

A la toute fin du livre, Farida Khelfa, déclare « J'ai une dette envers mes parents. Je leur dois la vie mais pas le pardon. Pardonner m'est impossible ». Une phrase qui en dit long sur la teneur de ce récit racontant la vie d'une fille née en 1960, à Lyon, de parents immigrés algériens, qui grandit dans le quartier des Minguettes en compagnie de ses neuf frères et soeurs. Une enfance pleine de douleurs et de violence, avec, d'un côté, un père alcoolique et incestueux qui abusa pendant des années de sa soeur aînée, et de l'autre, une mère soumise, dans le déni et peu aimante vis à vis de ses enfants.

Comme beaucoup de ses frères et soeurs, Farida tentera plusieurs fois de s'échapper de ce milieu familial, presque carcéral, jusqu'au jour où elle finira par partir définitivement pour aller rejoindre sa soeur Houria, à Paris, alors qu'elle n'est encore qu'une adolescente. Sa beauté sauvage et son caractère bien trempé lui ouvriront les portes du Palace, lieu incontournable de la mode et de la culture dans les années 80, à Paris. C'est là qu'elle fera la connaissance que quelques personnalités qui deviendront ses amis, parmi lesquelles Jean-Paul Goude, dont elle deviendra la compagne durant quelques années avant de se marier, plus tard, avec l'homme d ‘affaire Henri Seydoux.

Mais avant de devenir mannequin pour les défilés de Jean-Paul Gaultier, puis de connaître, bien plus tard, le bonheur d'une vie confortable et les beaux quartiers, celle qu'on peut considérer comme une transfuge de classe, une vraie, connut le tumulte d'une vie pleine de coups durs et de dangers qui auraient pu la faire basculer définitivement du mauvais côté.

Pour Farida Khelfa, il n'est pas question de refaire « Les Misérables version banlieue » dans cette autobiographie, mais plutôt de raconter les mauvais comme les bons souvenirs, d'évoquer la violence du père bien sûr, mais aussi les gens qui ont marqué son enfance, comme ces femmes du quartier qui lui ont servi (en un sens) de modèle, les copines de l'école avec lesquelles elle a rêvé d'une vie meilleure, ses frères et soeurs aux destins divers, les personnes qui lui ont permis de s'élever socialement… mais aussi la lecture. Farida nous dit aussi comment la drogue est rapidement devenue sa meilleure amie lorsqu'elle est arrivée à Paris, se rappelant aussi du début des années sida, une maladie que l'on appelait à l'époque « le cancer des homosexuels ».

C'est un récit sans tabou et d'une franchise remarquable que nous livre là Farida Khelfa, expliquant combien toutes ces blessures d'enfance résonnent encore aujourd'hui dans son être, en se manifestant parfois, sans prévenir, comme des plaies qui ne se refermeront jamais.

Un livre qui revêt presque une dimension universelle tant l'histoire de cette femme peut ressembler à beaucoup d'autres, celle de ces enfants de l'immigration et des cités HLM qui poussaient un peu partout dans la France des années 60. Des hommes et de femmes, dont beaucoup ne sont jamais parvenu à s'extraire de leur milieu pour pouvoir connaître une vie meilleure.

Un livre captivant et bouleversant qui dit que, sans cette rage de vivre et cet esprit rebelle, Farida Khelfa ne serait sans doute pas devenue la femme qu'elle est aujourd'hui.

Une belle leçon de vie.


Lien : https://www.benzinemag.net/2..
Commenter  J’apprécie          80
Une enfance française

L'éditeur ne mentionne aucun genre littéraire auquel ce livre pourrait se rattacher. Ni autobiographie, ni souvenirs, ni essai. Une lectrice regrette l'absence de chronologie. Cela ne me gène pas. Au contraire, le récit rompt la monotonie d'une formule trop inscrite dans le temps. N'est pas Pagnol qui veut. J'y vois plutôt une manière de miscellanées c'est à dire un recueil de notes diverses.
Sur la forme, rien à redire. Madame Khelfa maîtrise la langue, son style se révèle alerte, la composition est aérée, le tout se lit avec plaisir.
Le fond, en revanche, prête à réserves. Accuser le colonialisme français d'être responsable du comportement violent et incestueux de son père ressort non seulement comme une absurdité mais, par surcroît, tel un jugement téméraire. Que le déracinement ait profondément perturbé son géniteur, cela se conçoit. Mais venir travailler en France fut son choix. Même avant Victor Schoelcher la France avait cessé de remplir les soutes de ses bateaux d'esclaves se contentant de maintenir aux Antilles un statut déjà pas mal adouci par Colbert puis par des réformes successives jusqu'à l'abolition pure et simple. Les médecins psychiatres qu'ils soient français ou d'autres nationalités ont quasiment tous considéré les écrits de Frantz Fanon comme des textes politiques et polémiques n'ayant que très peu de contenus scientifiques. Notons que la famille de Farida Khelfa a, d'emblée, bénéficié d'un logement H.L.M. Ces logements dès les années 70 comportaient des équipements (sanitaires, chauffage, ascenseur) qui faisaient pâlir d'envie bien des ménages vivant dans de vieux logements en centre ville, habitations dépourvues de chauffage hormis un conduit de cheminée et disposant de toilettes uniquement sur le palier. Je puis me permettre d'en témoigner. Ma femme et moi, lors de notre première installation, nous eûmes à vivre dans de vieux logements dégueulasses. Quant, après la naissance de notre troisième enfant, nous pûmes avoir accès à un logement H.L.M. quel changement ! Salle de bain, chauffage, insonorisation, W.C. privé, cuisine, salon. La famille Khelfa comportait 9 enfants ; je vous laisse imaginer toutes les prestations sociales. Farida, elle même, mentionne les cadeaux de la mairie pour Noël. A Villeurbanne où nous logions, malgré nos 4 enfants (car entre temps nous en avons eu un quatrième), nous n'avions rien de la mairie. le parcours de l'autrice témoigne de sa part d'un volonté d'acier et d'un courage hors norme. Servis, il faut le noter, par un physique particulièrement avantageux. Aurait-elle eu ailleurs une telle forme physique sans l'apport d'une alimentation et des soins quasi gratuits dispensés par notre société ? Et que dire de l'enseignement et de l'accès aux activités sportives comme éléments libérateurs? Notons toutefois que Mme Khelfa n'accuse pas la France de tous les mots. Elle se reconnaît parfaitement française. Ses origines non seulement n'ont pas entravé son ascension sociale mais l'ont avantagée dans le milieu de la mode avide de diversité. Elle note -et c'est toutefois exact- des discriminations à l'emploi pour les garçons. Mais pas pour les filles : lisez les noms de conseillères de clientèle et de chefs de service dans les banques et les assurances et vous rencontrerez de plus en plus de noms à consonance arabe. Preuve que notre société n'est ni  machiste ni raciste. Quant aux ressentiments des pieds-noirs (lire ses lignes concernant madame M…) je suppose qu'elle les comprend. Voilà des gens dont nombreux étaient modestes qui quittent leur terre natale avec plus rien et qui retrouvent en France des ressortissants du pays qui les jetés dehors. Et ces mêmes ressortissants sont bien logés et mieux payés, mieux soignés, mieux éduqués que dans leur pays d'origine.
Au final un livre instructif, bien rédigé, comportant moult réflexions intéressantes venant d'un regard neuf et très scrutateur sur notre société.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
LeFigaro
12 février 2024
Une enfance française est un témoignage parfois insoutenable, d’autant plus surprenant qu’il vient d’une personnalité attachante, symbole de l’intégration culturelle et de la mixité heureuse. Il ne faut jamais se fier aux apparences, surtout quand les apparences sont votre métier.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Elle
02 février 2024
C’est avec un esprit peu commun que cette grande figure de la mode relate l’invention de sa vie, après une enfance hantée par la mort. Un récit d’ombres et de sunlights éclairé par les mots de Frantz Fanon cités en préambule : « Dans le monde où je m’achemine, je me crée interminablement. » « Une enfance française » en est l’écho puissant.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La joie va de pair avec le malheur. Le bonheur n'existe pas s'il n'est pas précédé d'un grand désespoir, c'est le glissement de l'un à l'autre qui crée la mélancolie.
Commenter  J’apprécie          140
J'ai longtemps pensé que les hommes n'aimaient que les petites filles, qu'ils faisaient semblant d'aimer les femmes, les regards qu'ils nous lançaient le prouvaient. Quoi de plus docile qu'un enfant toujours prompt à satisfaire le désir d'un adulte sans jugement ni comparaison ?
Commenter  J’apprécie          60
Que s'était-il passé, quel destin rêvaient-ils pour nous, nous n'en saurons jamais rien, la transmission orale n'est pas de mise au nord du Sahara, pas de griots pour nous dire l'histoire.

Le silence en héritage.
Commenter  J’apprécie          20
L'empêchement m'a révélée. Avoir été méprisée, niée, il a forgé ma force de vie. Partir, c'est briser les chaînes. (Page 191).
Commenter  J’apprécie          40
Je continue de penser que j'ai une part de responsabilité dans ce qui m'est arrivé.
C'est probablement ce qui m'a sauvée. Si ce qui m'est arrivé est de mon fait, c'est que je peux changer le cours des choses. C'est ce que j'ai essayé de faire tout au long de ma vie. (Page 98)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Farida Khelfa (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Farida Khelfa
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Au programme : David Hallyday qui replonge dans ses souvenirs et blessures d'enfance, Natalie Portman et l'importance du cinéma dans sa jeunesse et son combat contre le harcèlement, Kev Adams, Jean Reno, Fanny Ardant qui a toujours refusé de rentrer dans le rang ou encore l'enfance française d'une petite fille devenue iconique de la mode, Farida Khelfa.
Au programme également, Claude Lellouche qui adresse un message à Jodie Foster, Gad Elmaleh nous raconte sa rencontre avec le Pape, Roschdy Zem avec Zinedine Zidane, Nora Johnes et Ray Charles ou encore Laurent Delahousse et Harisson Ford.
+ Lire la suite
autres livres classés : fureur de vivreVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (158) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..