Les Gouttes de Dieu, tome 31

Un tome intermédiaire comme prévu qui installe le vin dans une posture propre à solutionner les problèmes ce qui fait l'intérêt des petites histoires proposées par ce trente-et-unième opus.

D'abord, le tsunami de 2011 qui frappa le Japon dont la population endura maintes souffrances. Et, dans le domaine de la cuisine et du vin Shizuku er ses collègues vont apporter leur aide à la reconstruction à un confrère sinistré.

Puis, c'est le tour de Christopher de tenter une nouvelle idylle qui l'amène à constater que c'est bien Miyabi qu'il aime, mais celle-ci est censée toujours convoiter le coeur de Shizuku.

Et pour ajouter un peu de piment aux amourettes, Issei répudie Loulan dont le seul crime est d'avoir identifié in très vieux vin bouchonné. Celle-ci part pour Paris et, dès son arrivée, épate les propriétaires d'un bar à vin par ses talents de dégustatrice. Elle est sympathique, Loulan, quel sera son avenir?

Enfin, il est question de jumeaux ayant hérité d'un restaurant qu'ils veulent vendre, Shizuku et Miyaby vont tenter de les convaincre d'éviter cette erreur.

L'ambiance de ce tome est très contrastée avec un mélange de chagrin, colère, jalousie, résignation, tout un ensemble dans lequel le vin, joyeux ou sombre, s'insère parfaitement et permet de continuer agréablement la lecture de la saga.

Bon il faut être honnête : ce tome ne sert strictement à rien en ce qui concerne l'intrigue principale. Elle n'avance pas d'un iota, c'est le moins que l'on puisse dire.
Mais j'ai passé un bon moment avec les petites intrigues très secondaires. C'est léger, ça ne dure que quelques pages, mais on découvre quelques vins et c'est bien ça qui compte.
Dommage que le tsunami ne soit que si peu abordé, cela aurait mérité beaucoup plus à mon avis.
Je me demande ce que va donner l'éloignement de Loulan...cela m'intrigue. Issei abandonne sa seule part d'humanité ou presque, c'est intéressant.
Et j'aime bien le nouveau moi, il tourne mieux qu'il n'avait commencé.

Ce volume commence avec l'investissement de Shizuku qui va aider un restaurant partenaire touché par le tsunami. Mais il y a aussi une histoire de fiançailles partie sur un malentendu. Et puis Kido dont la demande de mutation au service pub vient d'être acceptée... Toutes ces histoires vont se résoudre grâce à ce que le vin peut inspirer. Sans oublier Maki qui réussit à faire sortir Loulan de la vie d'Issei. Beaucoup de personnages secondaires finalement dont l'histoire s'étoffe. Et le début de l'intrigue suivante : Shizuku et Miyabi décident d'aller aider l'auberge d'Hakone dont ils étaient fournisseurs mais dont les héritiers veulent se débarrasser, ne s'entendant pas pour s'en occuper ensemble....

L'univers du vin est assez vaste de même que le réservoir de connaissances à son sujet qu'il faut transmettre pour durer encore sur des dizaines de tomes, mais peut-on en dire autant de l'intrigue centrale des Gouttes de Dieu ?

Parmi les différentes séries de manga qui s'éternisent que j'ai pu lire, il y a deux écueils possibles : soit l'intrigue se complexifie à l'excès avec tant de personnages qu'on finit par s'y perdre, soit les schémas narratifs se répètent jusqu'à lasser le lecteur. Les gouttes de Dieu commence à cumuler ces deux travers, et c'est bien dommage...

Un rebondissement sentimental néanmoins redonne suffisamment d'intérêt au tout pour que l'on persiste tout de même jusqu'au prochain thème, et la tribune finale de Kotaro Hayama est toujours aussi plaisante.

Premier tome où je me suis un peu ennuyée. Des histoires de je t'aime, moi non plus qui ne m'ont pas emballée. Pourtant le début s'annonçait bien puisqu'il est question de tsunami. de plus, Issei a accepté la démission de Loula, alors que c'est mon personnage préféré. Sniff. Elle est partie à Paris, j'espère qu'on la reverra.