Un grand coup de Coeur. Livre lu en 2019 et relu avec grand plaisir.
Tina Kieffer, fin de la quarantaine nous écrit son histoire couvrant l'avant par des flash-back et l'après adoption. Ces élans de coeur ne s'arrêtent pas à l'adoption, elle a du cran, de la détermination, de l'ambition. Elle rêve de créer une école pour jeunes-filles car au Cambodge, les orphelines, dans un état précaire, fragile, sont vouées à la prostitution. Son livre est donc une histoire de famille, un témoignage, une biographie.
Je m'interroge souvent sur l'adéquation entre le contenu d'un livre et de son titre. Celui-ci pouvais bien s'appeler
une déflagration d'amour moment ou
Tina Kieffer dans un moment plein d'émotion à le sentiment qu'elle ne peut pas laisser cette petite fille, méfiante, sauvage, attristée, pleurant sur un banc, mouvement inéluctable vers l'adoption. Tina se dit que les parents adoptifs ont le rêve de recueillir un bébé. La petite fille, appelée Chandara dans l'orphelina, à l'âge de trois ans, restera selon elle sur le carreau. Mais comment faire en cette période où l'adoption n'est pas possible entre la France et le Cambodge.
Ce livre n'a pas d'intrigue. Dès le deuxième chapitre est exposé l'idée d'adoption fait majeur du récit.
Tina Kieffer s'est mariée deux fois. du premier ménage il y a Barbara et Benjamin. du second Matis et Carla.
Tina Kieffer part en vacances avec son deuxième mari, Stéphane et ses enfants Matis et Carla. Avant son départ une Khmerophile lui propose des vêtements pour bébé à déposer sur place C'est ainsi que le destin des rencontres mène Tina à l''orphelina Holy baby. Là : « Au détour d'une rangée de salades, nous apercevons une toute petite fillette qui pleure à chaudes larmes, le visage enfoui dans ses bras. Elle est seule, crie son chagrin à qui veut l'entendre. Guidée par l'instinct ― qu'auriez-vous fait à ma place, ― je la prend dans mes bras. Elle m'enserre le cou de toutes ses forces minuscules. Ses sanglots redoubles mais impossible de la consoler, elle reste enfouie dans mon col. Qui est cette petite ? Elle s'appelle Chandara mais elle ne répond pas à son prénom, sans doute parce que personne ne l'a jamais appelée dans sa vie intérieure. »
Après cette rencontre émouvante, la famille poursuit les visites au Cambodge. Avant le retour en avion de Phnom Penh à Paris Tina dit à Stéphane : « Que si personne ne vient chercher Chandara, on ne peut la laissée là avec sa peine. » Elle décide de retourner à l'orphelina. Elle voit Chandara. Au cours de cette nouvelle rencontre entre Tina et Chandara, la petite donne des signes de confiance. Au départ Tina l'embrasse près de l'oreille et lui glisse : « Je te le jure, je ne vais pas te laisser ici.
La vie reprend à Paris partagée entre le travail, les enfants et l'esprit tenaillé par la petite Chandara. Tina reçoit un coup de fil sur son portable. Un docteur lui dit qu'un bilan sanguin sur Chandara a décelé une hémopathie, qui peut s'arranger mais aussi s'aggraver. Malgré ce revers Tina montre sa détermination d'adoption. Alors le docteur qui partira en mission dans trois mois au Cambodge invite Tina à l'accompagner. Elle recevra une attestation de tutelle. Avec sa maladie on devrait obtenir un visa médical de six mois. Tina accompagnera le docteur au Cambodge et reviendra avec Chandara.
La décision de partir au Cambodge nécessite un conseil de famille. Tout le monde est d'accord d'accueillir Chandara et de faire le meilleur pour son intégration dans un nouveau cadre de vie.
Tina partira seule. Stéphane ne l'accompagnera pas.
Le destin à nouveau aura mis sur la route de Tina, Maï Cambodgienne septuagénaire et Thary Cambodgienne quarantenaire qui outre le fait de parler khmer, parlent français et anglais. Elle seront présente près de l'enfant avant l'envol pour Paris en guise de transition rêvée.
A Paris, dans les mois qui suivent, tout n'est pas gagné pour l'adoption de l'enfant. Je vous le laisse découvrir ainsi que d'autres projets de vie imaginés et réalisés par cette femme déterminée qu'est Tina. Ces carrières professionnelles avant l'adoption lui ont permis de connaître grand monde qui amis ont contribués à la réussite de ces projets. Voulant mener ses projets à bonne fins, elle s'est même installée au Cambodge avec Chandara, Stéphane, Matis et Carla durant deux ans.
Que de projets gigantesques menés à bonnes fins avec détermination !
C'est un livre d'émotions, qui fait vibrer le lecteur. Vraiment, je vous en conseille la lecture.
Au centre du livre des photos englobent le récit.
J'en termine en épinglant quelques phrases de
Tina Kieffer en conclusion de son livre. « Quelle serait ma vie aujourd'hui si un jour de janvier 2004, j'étais passé quelques minutes plus tôt ou plus tard dans la rangée de salades où Chandara pleurait sur un banc ? Où seraient les mille quatre cents jeunes filles qui apprennent à devenirs des femmes libres et instruites, Nos existences sont guidées par des milliards d'effets papillon que nous ne voyons pas. Puis le voyage de Kaboul m'a conforté dans la décision de rendre ma vie utile. Je n'y vois aucun sacrifice. Je retire au contraire une saveur décuplée de chaque instant de mon existence. […].
Chandara, en khmer, cela signifie « lumière d'étoile ».