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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je poursuis la bibliographie de l'auteur et ce livre était dans ma PAL depuis un moment. Il était temps de le lire et j'ai bien fait !
Le scénario est très intriguant, mystérieux et très prenant. Les premiers chapitres posent les bases, présentent les habitants ainsi que la boutique et son propriétaire. Puis petit à petit, les éléments s'assemblent pour aller vers la destination finale.
On est pas dans de l'horreur pure ni dans de l'angoisse mais il y a tout de même quelques frissons. Lié à la nature du propriétaire et aussi au fait qu'il arrive très facilement à manipuler les habitants. le petit message c'est que même chez quelqu'un à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, il y a une petite part de mal qui sommeille.
C'est très bien écrit, on est tenu en haleine et on a l'impression d'être au dessus de Castle Rock, spectateur des événements. On cherche à comprendre qui va faire quoi et pourquoi. Quel est le but de Leland Gaunt et quelle est sa véritable nature (j'ai ma petite idée mais ce n'est pas explicite).
Je me jette sur la suite sans hésiter car Stephen King a su éveiller ma curiosité et je me dois de l'assouvir pour connaître le dénouement de l'histoire.
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Retour sur l'ensemble du roman :
Ce livre marque un tournant dans la bibliographie de Stephen King, puisqu'il y fait disparaître la ville de Castle Rock dans le Maine.

C'est donc une ambiance d'adieux qui s'installe, mais par dispartition il faut entendre destruction.

Cette fois, le Maître s'attaque au capitalisme, puisque dans leur soif de possession, les habitants finissent par se monter les uns contre les autres.

Dans ce Bazaar pas comme les autres, vous trouvez tout ce que vous avez toujours désiré, même ce qui est enfoui tout profond et dont vous n'aviez pas conscience. le prix ? Juste un petit service à rendre au "commerçant". Et la haine et la violence s'installent. Les gens s'entretuent, de banales querelles se transformant en bagarres violentes.

La nature humaine y est parfaitement exploitée et le chaos finit par régner.

Quand les villageois se rendent compte de qu'il se produit, il est trop tard pour revenir en arrière, et c'est la fin d'une époque.

Magnifique roman fantastique encore riche en suspense, en émotion, en descriptions bien sûr, mais il est inutile de revenir sur la richesse indéniable de celles-ci dans chaque roman de l'auteur.
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Je viens de terminer, ce matin, BAZAAR.

J'ai récemment commandé le livre dans une édition grand format Albin Michel de 1992. Ce livre comporte l'histoire complète, j'avais peur qu'il me manque la partie 2. le livre grand format fait donc 678 pages, contre 900 pages pour sa version intégrale en poche.

J'ai lu le livre en 8 jours, ce qui pour moi constitue un rythme rare. BAZAAR est le meilleur Stephen King qu'il m'était été donné de lire depuis... depuis quand, au juste? Peut-être bien depuis la fin de ma lecture de la saga de LA TOUR SOMBRE, en 2011, saga qui est en quelque sorte ma mesure étalon absolue de ce que j'aime chez King (pour moi, il ne pourra jamais faire mieux... et n'a jamais fait mieux).

J'ai retrouvé dans BAZAAR (Needful Things, en version originale), une folie narrative, une ambition, une violence et une inventivité que je n'avais pas, je crois, observée dans les livres que j'ai lu de lui dernièrement.

Tout fonctionne, d'après moi, dans ce roman. Il s'autorise tout, et tout passe. Sa manière de rendre crédible les personnages, de les faire exister chacun indépendamment, de les incrémenter dans le récit pour que tout semble parfaitement à sa place, est ici plus que jamais présente. On sent que King suit un plan élaboré et précis, qui ne l'empêche cependant pas de donner un aspect chaotique et désorganisé à l'ensemble.

Le rythme du récit est très bien travaillé, impossible de ne pas sentir le crescendo s'opérer, la construction en spirale de l'histoire se ressent fortement et est redoutable d'efficacité.

BAZAAR, surtout si vous êtes un lecteur averti de King, ne vous laissera pas indifférent, et vous serez sans doute content d'en sortir, une fois le récit terminé, tant il est, de mon point de vue, déroutant et oppressant.

Une grande fresque perverse sur l'humanité et ses travers.
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Encore un Stephen King dans ma liste, et encore un qui m'a plu. Un nouveau commerçant arrive dans la petite ville de Castle Rock, proposant tout un tas d'objets aussi invraisemblables, originales et communs, à la vente. Mais ses achats ne sont pas tous fais pour que les vendre, en effet Leland Gaunt demande un petit service en plus de l'achat. Personne n'imagine que ces petits services vont devenir un vrai bouleversement dans leur chère petite ville.
J'ai évidemment adoré ce premier roman, l'auteur sait nous appater avec ces histoires. Pour savoir comment tout celle-ci se termine, c'est dans le second roman, dans lequel j'ai hâte de replonger.
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Un nouveau magasin s'ouvre à Castle Rock, tenu par un petit vieux tout sécos, le bien-nommé Leland Gaunt. Avec un blaze pareil – gaunt signifie décharné dans la langue de Shakespeare comme dans celle de Stephen King – on l'aurait vu se lancer dans la parapharmacie, à fourguer des pilules amaigrissantes et de la poudre de perlimpimpin pour perdre du poids et se rapprocher ainsi du canon de beauté ultime tel qu'incarné par les plus grands noms du mannequinat (Pierre Porte, Jack Skellington ou encore le gars moi-même fort (sic) de 60 kg pour 1,85 m). Mais non, Gauntie la malice tient un genre de bazar où il fourgue des trucs et des machins à tout le monde et n'importe qui en jouant les mystérieux auprès de ses clients. On sent le bonhomme qui a longtemps hésité après son bac entre la filière père Fouras et HEC Louis la Brocante pour in fine se lancer dans un double cursus.
On y trouve quoi dans son échoppe ? Ce qu'on veut et à pas cher. Quoi qu'on cherche, il l'a. Dispo, là, tout de suite. Et même si on ne cherche rien, il l'a aussi. Vous me direz, c'est pas compliqué de n'avoir rien (en témoignent les magasins de mon bled où faut toujours tout commander, parce qu'il n'y a jamais ce que je veux). Mais pépé Gaunt, lui, même si tu te pointes en touriste, il trouve toujours l'article qui te fera plaisir, celui dont tu rêves depuis tout petit, même si tu as cessé d'en rêver depuis, parce que trop rare, trop cher, trop ci, trop ça. Ben lui, il l'a. À ta portée.
Et pas cher en plus. Faut juste lui rendre un petit service, le plus souvent une petite blagouse à jouer à telle ou telle personne, deux fois rien.


Bon alors on se doute bien que tout ça c'est bien joli, mais que tôt ou tard la situation va partir en vrille et tourner au grand bazar que ne renieraient pas ces quatre cavaliers de l'apocalypse que sont les Charlots. Pas besoin d'être grand clerc pour deviner l'identité de Gaunt. du King (donc du fantastique), l'ambiance faustienne, la tentation, le marché de dupes qui finira par péter au nez de l'acheteur, les petits tours pendables qui peu à peu divisent les habitants de Castle Rock… Or en grec, diviser, ça se dit διαβάλλειν, qui a donné le mot Diable.
Alors je vais me faire l'avocat de ce dernier, mais il ne divise pas tant que ça en fait. Parce que les divisions, elles sont déjà là, elles préexistent à son arrivée. Logique, vous mettez deux humains ensemble, il faut pas une heure avant qu'ils se foutent sur la gueule, alors une ville entière de gens rassemblés depuis des lustres…


Si Bazaar a le gros défaut de tourner sur la fin au manichéisme simpliste, le Bien versus le Mal sur fond de destruction de la ville dans une ambiance grand-guignolesque et too much – on se croirait devant du Michael Bay, c'est dire – il se montre beaucoup plus fin avant cela comme critique sociale et étude de moeurs dans une petite ville américaine.
King critique le capitalisme, dont il voit un tournant dans les années 80 où selon lui on aurait mis un prix sur chaque chose (ce en quoi, il a raison et tort, les années 80 sont bien celles de l'avènement consumérisme délirant, élevé au rang d'art majeur, mais c'est plutôt au cours des années 90 qu'on a bouclé la boucle de l'étiquetage des marchandises en y incluant l'humain). Après, la fin du XXe siècle n'est jamais que la cerise sur un gâteau plus ancien et donc bien rance qui renvoie à une lecture complémentaire à Bazaar dans un tout autre domaine : La naissance du capitalisme de Fernand Braudel, naissance qui est aussi celle de l'individualisme et du matérialisme (dans les limites de l'époque, loin des sommets d'aujourd'hui). Ces deux derniers points fournissent à Gaunt les leviers dont il a besoin et à King matière à brocarder. Les Castle-Rockois sont des victimes consentantes, parce que possédées par le désir, justement, de posséder. Sans se poser de questions, alors que la transaction est à l'évidence trop belle pour être vraie et ne pas recéler une entourloupe. Peu importe le coût à payer, parce qu'ils sont prêts à l'avoir, littéralement, à tout prix. Et ils se font avoir, parce que Gaunt les chope un par un dans sa boutique, comme dans un remake des Horaces et des Curiaces.
On peut encore remonter plus loin dans l'Histoire, King le fait d'ailleurs, en convoquant les deux boss religieux de la ville. Sa critique du capitalisme n'est jamais que l'héritière des sermons sur les péchés de gourmandise et d'envie. Manière de dire que l'humanité n'a pas attendu le grand capital pour être pourrie jusqu'au trognon. C'était pas mieux avant, c'est juste pire maintenant.


Alors Gaunt, Gaunt… On ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il n'est pas si méchant. En tout cas pas plus que n'importe quel autre personnage du bouquin. Lui aussi fait son petit marché. Il se contente de profiter de l'occasion, parce qu'il aurait tort de se priver, c'est si tentant. Comme ses clients.
Les habitants de Castle Rock disposent du libre-arbitre. Ils ne l'exercent pas. Ils sont dotés d'un cerveau. Ils ne s'en servent pas. Ils se laissent juste aller. Moi veux, moi prends.
Gaunt ne fait jamais que mettre un coup de pied dans une fourmillière qui a tout d'une poudrière. Castle Rock est déjà rongée avant son arrivée, qui en soi ne change rien. le Diable ici n'a rien ni personne à diviser, tout est déjà prêt : la cupidité, les bisbilles entre voisins, les rancoeurs, les jalousies, les inimitiés, les vieilles histoires qui n'attendent que de ressortir, les communautés religieuses qui se supportent faute de mieux parce que la grande époque des guerres de religion est passée de mode mais qui ne demanderaient pas mieux que de s'y remettre pour montrer que leur dieu unique est plus unique que le dieu unique du camp d'en face.
Dans sa peinture des habitants de Castle Rock – un tableau format XXXXXL vu que le premier tome prend son temps pour installer les personnages et la situation en une maousse exposition de 300 pages –, ce qui ressort, plus que la critique du capitalisme et de la volonté dévorante de posséder, c'est qu'il n'y a pas besoin de pousser beaucoup l'être humain pour qu'il se livre aux pires saloperies envers son prochain. L'animal social si cher à Aristote – qui a sorti là la plus grosse connerie de sa carrière – se montre plus antisocial qu'autre chose.
Lien : https://unkapart.fr/bazaar-s..
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Un nouveau commerçant s'installe à Castle Rock. Chaque habitant qui entre dans cette boutique du Bazar des rêves y trouve l'objet de son désir le plus profond. En échange, peu d'argent mais un service à rendre : une petite blague de rien du tout...et chacune de ces farces va dresser les uns contre les autres l'ensemble des habitants, jusqu'à la mort. Seul le shérif Alan Pangborn s'interroge et se méfie...
Un excellent Stephen King qui pousse à l'extrême sa critique de la société américaine archi religieuse et surarmée.
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Ou la meilleure façon de montrer que la perfection n'est pas de ce monde. Les hommes sont souvent prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent.
La nature humaine n'est pas toujours très belle.
Des personnes peuvent sentre-tuer pour réussir.
L'auteur connaît vraiment ses congénères.
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C'est avec lenteur et détermination que Gaunt, le marchand de tout et rien s'approprie Castle Rock et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il sait s'y prendre pour vendre à prix d'or des vieilleries dont personne ne voudrait ... Bazaar commence fièrement sa course avec la reprise de l'Emporium par un diabolique personnage issu des légendes et du folklore ... l'intérêt évident se trouve dans l'étude psychologique de la petite ville type qui va se révéler monstrueuse au premier regard : secrets, trahisons, anciens crimes, nouveaux meurtres, sadisme, harcèlement, tout y passe jusqu'à une finale imposante pour le premier tome de ce diptyque satanique !
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Un de mes livres préférés, il a su me captiver, à chaque mot, chaque chapitre du début à la fin. La tension monte petit à petit, puis tout éclate à la fin, tous les personnages même ceux qui paraissent insignifiants on leur role dans l'histoire et leur propre histoire, qui misent bout à bout, illustration de l'effet papillon, entrent en conflit, et créent Bazaar. Un livre sur la folie du monde, et de lhumanité, la manipulation, la vie en société, et un bon livre d'horreur qui ne laisse vous laissera pas indifférant.
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superbe histoire, au début j'ai été effrayé par le nombre de personnes dont faut suivre, mais en fin de compte on arrive vite à se repérer. On est entraîné petit à petit dans la violence. du grand stephen king....Petit bémol pour moi : je trouve que la fin est baclée, ça donne d'impression que l'auteur nous donne une fin et faut qu'on se débrouille avec....
(le film est très bien aussi, il ne s'éloigne pas trop du livre)
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