Docteur Sleep

J'ai été très émue par cette suite qui était au-delà de mes attentes.
Est-ce un roman sur la colère ? Sur l'alcoolisme ? Sur la dépendance ? Sur le deuil ? Sur l'après-la-vie ? Sur ses milliers d'enfants qui disparaissent de nos rues sur cette planète chaque année ? Sur l'amitié ? La famille ?
Un roman sur tout cela à la fois.
Un roman qui m'a beaucoup touché outre l'aspect divertissant fantastico-horreur, à cause des thèmes tragiques qui y sont abordés.
Un roman intelligent avec de beaux textes, d'une richesse thématique qui s'imbrique aisément car la vie est faite de ses briques.
On pourrait également parler de la qualité d'écriture mais c'est Stephen King, tout le monde sait déjà.
Je l'ai dévoré plus vite que mon ombre.

L'avantage d'avoir attendu aussi longtemps pour lire "Shining", c'est que je n'ai pas dû poireauter 36 ans pour avoir des nouvelles du petit Danny Torrance, moi ! Imaginez ceux qui, l'ayant lu il y a longtemps, se faisant des films sur ce que Danny aurait pu devenir...

Ben moi, juste après avoir posé "Shining" sur la table, j'ai attrapé "Docteur Sleep" et poursuivit l'aventure, retrouvant Danny et sa mère après leurs aventures mouvementées...

Wendy n'est pas en forme et Danny est en proie avec ses démons Overlookiens. Heureusement que Dick Halorann est là pour expliquer à son jeune élève comment rendre ses démons muets.

"C'est ce que fait le maître quand l'élève est prêt. Apprendre est un cadeau en soi, tu sais. le meilleur que quiconque puisse offrir ou recevoir".

Il fallait oser écrire la suite de "Shining", 36 ans après... Là où l'exercice aurait pu se révéler "casse-gueule" et le devenir, et bien, il n'en est rien.

Le King est parvenu à nous livrer une suite à cent lieues de Shining (pas de huis-clos et je n'ai pas eu la trouille), faisant grandir le petit Danny, sans que l'histoire ne devienne un bouillon infâme.

L'écriture de King a changée, en 36 ans, et il n'était plus en proie aux démons de la dive bouteille. Malgré tout, il sait toujours faire passer les émotions et nous faire avaler une brique sans que l'on ait l'impression d'en lire une.

Sa force ? Savoir faire évoluer ses personnages : Danny a grandi, mais au début, on est loin d'un Superman utilisant son Don pour aider les autres. Loin de là...

Il est alcoolo, a des crises de violence tout comme son père et il est même arrivé à me décevoir énormément sur un acte qu'il a commis... Acte qui le hantera toute sa vie. Oui, Danny est humain ! Son auteur a bien compris qu'il fallait passer par des moments durs et lui faire toucher le fond avant de le faire remonter.

La force du King réside aussi dans sa manière de renouveler l'histoire, de ne pas tourner en rond : l'invention du "Noeud Vrai" - sorte de secte "vampirique" très riche, sillonnant le pays en camping-car, tels des romanichels de luxe, et voleurs d'un bien plus précieux que l'argent - était un coup de Maître.

Les Méchants sont fouillés, travaillés, c'est le mythe du "vampire suceur de sang" qui est revisité puisqu'ils ne se nourrissent pas de notre fluide rouge, mais d'autre chose... On croise leur route dans le début du roman, sans savoir "qui" ils sont exactement et quel sera leur rôle dans le roman.

De même pour la petite Abra, que nous suivrons dès sa naissance, apprenant toujours plus sur cette enfant possédant le Don. On la suit dans son évolution, on partage ses doutes et on remarque qu'elle possède un tic bien connu des lecteurs de Shining... Un personnage attachant et on sent venir les recoupements avec Dan.

C'est un autre talent du King que de nous parler de tout ces personnages, ingrédients indispensables de la recette finale, alternant les récits, aiguisant notre curiosité, mais sans trop nous révéler de ce que sera leur rôle, jusqu'à ce que tout le monde soit en place et que le lecteur ait tordu ses méninges en vaines supputations.

Si cette suite a été écrite sans que le King n'ait recours à la prise de substances alcoolisées ou illicites, il n'en reste pas moins qu'elle comporte une grande partie de son âme, de sa vie, du fonctionnement des A.A et il n'hésite pas à nous parler de la dépendance à l'alcool qui fait tout perdre, de la famille au boulot, en passant par l'argent, par l'estime que l'on a de soi et la moralité. On perd tout ! Sans doute que le King avait le désir de tordre le cou de ses propres démons d'ancien alcoolo...

Sans oublier l'accent mis sur l'importance de la famille (comme dans Shining), de ses réflexions sur une certaine Amérique et sur ces pensionnés qui sillonnent le pays dans leurs caravanes de luxe, sur ces gens qui vieillissent et rendent leur dernier soupir, la peur au ventre, dans des hospices mouroirs.

L'avantage du livre, c'est qu'il n'est pas bourré d'action au détriment d'un scénario pâlot (comme pour certains films). Que du contraire, le scénario est bétonné, l'action présente, mais pas tout le temps et je me suis laissée emporter par le maelström du grand final qui se met en place lentement mais sûrement.

Durant ma lecture, j'ai même trouvé qu'il y a un bon équilibre entre le tout : la vie que Danny se cherche, sa lutte contre ses démons au goût de malt, son travail à l'hospice, ses réunions aux A.A, ses amis, l'existence du Noeud Vrai, leurs exactions, la vie d'Abra, la montée en puissance de son Don et sa rencontre avec Danny...

"Quand l'élève est prêt, le maître apparaît".

Bref, la plume du King est un tapis magique qui nous emporte vers l'émerveillement de son histoire. Une suite qui peut se lire indépendamment de Shining, mais entre nous, la lecture du premier apportera bien plus au second !

J'ai aimé Danny tout petit, j'ai aimé ce qu'il est devenu, son travail afin d'aider les mourants à passer le cap final et mon empathie s'est tournée vers la petite Abra parce qu'on a envie de la protéger, comme on voulait protéger Danny dans Shining.

Une scène m'a fait chaud au coeur sur le "toit du monde", dans le final et je remercie Stephen d'avoir inséré cette ultime preuve de l'amour... "Il" n'a jamais voulu le tuer mais "il" n'aurait jamais su résister à la puissance de l'Overlook... C'est tout simplement magnifique et magique.

Laissez-moi terminer par une petite mise en garde : quand vous circulerez sur les routes d'Amérique, méfiez-vous de ces Winnebago et Bounder. On ne sait jamais qui peut se trouver à l'intérieur. Ni "quoi".

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Dernièrement j'avais lu Shining et cette lecture avait été un total coup de coeur, c'est aussi grâce à ce coup de coeur que j'ai poursuivi ma lecture avec Docteur Sleep et bien je dois l'avouer : j'en ressort pas tout à fait aussi enthousiaste...
En effet, j'étais restée sur le suspense à la terreur qui régnait à Overlook quand Dan y a résidé avec ses parents lors de cet hier fatidique. J'avais trouvé ce huis clos extraordinaire, ce suspense qui y a régné m'avait vraiment plu. Stephen King a tout à fait réussi sa suite avec ce second opus, car il a tout de même fallu 36 ans pour connaître cette suite ou pour que Stephen King s'y remette, je me demande même si à l'époque il avait dans l'idée de faire cette suite...

Nous retrouvons bien évidement Dan Torrance qui a bien changé, il a maintenant la trentaine, il est accroc à l'alcool et va toutes les semaine au AA (Alcooliques Anonymes). Il est soumis à des crises de violence et à une vie totalement chaotique. le seul point positif qu'on puisse lui trouver, c'est qu'il a réussi à maîtriser le Don qu'il avait découvert quand il était petit.
Après cette décente aux enfers et une longue route, il se stabilise dans une petite ville du New Hampshire où il va trouver un travail à l'hospice. Il va vite se trouver un autre « Don » : accompagner les mourants vers l'au-delà, on l'appellera Doc Sleep.
Mais le personnage de Dan n'est pas le personnage principal dans ce tome, Stephen King l'a donné à Abra Stone, une jeune fille de 12 ans qui a, elle aussi, le Don et elle le maîtrise très bien. Elle va être la proie d'un groupe de « mort-vivant » les « Noeud Vrai » sortes de vampires qui veulent la kidnapper pour lui extraite sa « Vapeur » c'est à dire le Don. Ces étranges personnages se cachent derrière un groupe de camping-caristes retraités qui cachent bien leur jeux.

J'ai vraiment beaucoup apprécié que Stephen King revienne très souvent sur les traces de Shining par les flash-back ou même des extraits, je trouve que ça apport un plus, Stephen King a bien joué avec ces flash-back. Par contre, il y a des longueurs qui m'ont un peu fait ralentir ma lecture et j'ai un peu décroché vers la fin, les 200 dernières ont été très difficiles à suivre... Je me suis même demandé ce que venait faire des vampires ici... je ne les ai pas trouvés crédibles...
En effet, avec un début qui m'a vraiment emporté puisqu'il reprenait presque le style de Shining, je pensais que j'étais devant une belle suite, mais avec ce milieu assez compliqué et avec cette fin dans laquelle j'ai un peu perdu pied, sans hésitation, je reste sur ma lecture de Shining que j'ai vraiment apprécier et je reste en demi teinte sur ce second oups...
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Souvenez-vous : une famille dont le père alcolo n'a trouvé d'autre emploi que de garder l'hôtel l'Overlook pendant la saison froide, des arbustes taillés en forme d'animaux qui semblent prendre vie quand on ne les regarde pas, la chambre 123 et son habitante, la chaudière qu'il faut remonter toutes les 24 heures...
Vous en aviez rêvé ? S. King l'a fait, et nous propose ici de découvrir la suite de Shinning. Dan est devenu grand. Il fait, pourrait-on dire, honneur à son père : il boit comme un trou, passe de ville en ville dès que les choses chauffent pour lui, et continue à voir des choses que les autres ne voient pas. Un jour, il touche le fond. le prochain arrêt, Frazier, sera le bon. Il pose ses valises et, après un peu de travail pour Teeny village, le village miniature touristique de la ville, et son inscription à l'équivalent américain des alcooliques anonymes, il est embauché comme aide-soignant à l'hospice de la ville et... accompagne, à l'aide de son Don, ceux dont vient le tour de mourir. C'est pourquoi on le surnomme Dr Sleep.
Dans le village voisin, Abra, un bébé, vient de naitre. Elle aussi a le Don. A vrai dire, à côté d'elle, Dan est un amateur.
De l'autre côté des Etats-Unis, une bande de dégénérés qui se font appelé le Noeud Vrai, parcourt les autoroutes dans leurs grandes caravanes. le Noeud vrai est composé d'une bande de pseudo-vampires qui, au lieu de boire du sang, se nourrissent du Don que les enfants qui en sont possesseurs émettent lorsqu'ils agonisent. Sous la houlette de Rose, ils rêvent de l'orgie qui aura lieu quand ils auront trouvé Abra, la plus grande "Gueule de vapeur" qu'ils n'ont jamais sentie.
Quand l'élève est prêt, le maitre parait, parait-il.

Personnellement, j'ai beaucoup, beaucoup, apprécié ce livre. Je pourrai lui faire plein de reproches : les personnages sont hyper-stéréotypés, la lutte est celle, classique, du bien contre le mal, des faibles qui n'ont aucune chance de gagner contre les forts. Mais j'ai trouvé le déroulement de l'intrigue bien fait, l'écriture de King est toujours aussi cynique et drôle, le suspense est haletant, l'action très présente, il y a une pointe de terreur, un chouilla d'épouvante, et, si l'on voit bien là où nous emmène avec beaucoup de talent l'auteur, la fin réserve quelques bonnes surprises !
Le tout donne un cocktail réussi et équilibré, qui aurait peut-être mérité un développement un peu plus long, mais qui me donne envie de renouer avec cet auteur dont les dernières oeuvres (Dôme, Cellulaire…) m'avaient franchement peu emballée !
En bref, je me suis fait plaisir avec cette lecture réjouissante, et je regrette seulement de n'avoir pas profité de l'occasion pour relire l'excellent Shinning !

Deux romans de Stephen King la même année, les fans du maître sont gâtés en 2013 !

22/11/63 est pour moi le sommet de sa carrière, la quintessence de son art, un miracle en pages. Après une telle réussite, pour parler de son nouveau roman, j'avais envie de sortir du schéma habituel des chroniques, proposer autre chose, une autre voie (voix).

J'ai souhaité sortir du schéma habituel des chroniques et proposer quelque chose de très différent pour parler du nouveau roman de Stephen King.

J'ai convié une seconde personne à ma table pour échanger sur cette lecture. Comme si nous étions autour d'un verre ou d'un bon repas. Rien à voir donc avec une double chronique ou encore une interview, mais bien une véritable discussion sur le sujet.

Quoi de mieux que d'échanger avec un auteur pour parler littérature ? Et pas n'importe lequel : Laurent Scalese.

Docteur Sleep est une extraordinaire réussite, encore une fois. Et quand deux passionnés se rencontrent pour parler d'un bijou, ça donne un bel échange.

Si vous êtes intéressés, suivez le lien vers le blog.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..

Comme bien souvent quand je termine un Stephen King, je suis nostalgique et triste. D'autant plus que Docteur Sleep marque le retour de personnages auxquels on s'était attaché il y a quelques années… On est en présence d'une véritable réussite ou réussuite alors que ce n'était pas gagné. Qui ne s'est pas interrogé sur l'idée que cette suite allez être catastrophique ? Que c'était une très mauvaise idée ? Et bien non, merci Stephen King de m'avoir offert cette semaine incroyable en présence Dan, Abra et du Noeud Vrai.

On reprend l'histoire où on l'avait laissée, c'est-à-dire après la terrible catastrophe de l'Overlook Hôtel, réduit en cendre par une chaudière capricieuse. On retrouve Wendy et surtout son fils Dan que l'on va suivre jusqu'en 2013, pour savoir en fin ce qui lui est arrivé. Bien sûr, les démons de son père ne sont pas loin : alcool, violence… Il se veut diffèrent, reste à savoir si cela est possible, si ce démon peut le quitter un jour… Et il y a aussi ce Don. Il le hante comme il a pu le hanter petit. Ce Don, il n'est pas le seul à en être victime, il y avait Hallorann, il y a maintenant Abra. Une petite fille vraiment charmante et très attachante. Puis comme dans beaucoup de Stephen King, il y a les méchants effrayants, ceux qui se cachent derrière des vitres teintés de camping-car et que l'on croise souvent sur l'autoroute des vacances… Des gens liés par un noeud dont celui du Noeud Vrai, véritables vampires se nourrissant du Don.

Ainsi l'histoire, bien que pas autant effrayante que le huit clos qu'était Shining, voit une nouvelle fois débarquer l'horreur dans notre triste réalité. Et King réussit une nouvelle fois à me faire douter. Au final, on ne sait pas qui se cache derrière ces vitres… Je ne regarderai plus ces véhicules de la même façon sur la route des vacances… L'action est également très présente, on ne s'ennuie pas une seconde, c'est même très (trop ?) rapide, on découvre davantage le coté mystique du Don. Mais le gros plus de ce roman c'est le côté thriller, le coté surprenant, pas forcément aussi efficace dans les autres King. Il y a de bonnes chutes que je ne dévoilerais bien sûr pas ici et pas mal de questions qui nous taraudent tout au long du roman.

Puis au-delà de l'histoire, il y a ce fond, cette philosophie sur l'esprit, la vie, la mort que l'on retrouve dans toute l'oeuvre de King. Ce livre ne déroge pas à la règle. La fin est particulièrement abstraite ce qui peut rebuter certains non-initiés aux écrits du Maître. Mais c'est tout de même une très belle fin et c'est bon de le préciser car ce n'est pas le point fort de King, surtout durant cette dernière décennie !

Pour conclure je ne dirai pas que King est de retour. Avec Dôme (et 22/11/63 que je n'ai pas encore lu mais qui est encensé par la critique), c'était déjà du grand King. Mais ici on retrouve un parfum d'avant, un parfum de vieux hôtel miteux, et cela nous fait du bien ! Si vous avez lu Shining, il faut vous lancer dans cette lecture. Si vous avez vu Shining, alors il faut le lire et passer en suite à cette lecture !

Enfin pour l'anecdote, Joe Hill a sorti un livre intitulé « NOS4A2 » sortant en janvier en France. Ce titre n'est autre que la plaque d'immatriculation de la « belle voiture » de Charlie Manx cité par le grand père d'Hallorann dans Docteur Sleep. Pour en savoir plus sur ce monsieur, vous savez quoi commander.

Je viens de lire Shining et j'étais curieuse de savoir ce qu'allait devenir notre jeune Dan. Si on a un bref aperçu du reste de son enfance et adolescence, c'est à l'âge adulte que nous le retrouvons, alors qu'il prend une mauvaise tournure, alcoolique comme son père.
Heureusement le destin ( ou le don) va l'amener dans une ville où il pourra prendre un nouveau départ et utiliser son don pour aider des malades. Mais le passé n'est jamais très loin et lorsqu'une jeune fille qui a le don a besoin de son aide, il est prêt.
J'ai totalement adhéré à cette suite, peut-être pas tout de suite, car je ne suis jamais fan des personnages drogué ou alcoolique mais très vite le récit prend une tournure plus apaisé pour Dan. La résilience et la reconstruction sont des thèmes que j'apprécie. Et les "méchants" de l'histoire sont assez intrigants. J'ai apprécié aussi les questions que pouvaient se poser Dan quant à l'hérédité. Mais son parcours est différent car lui, tombe sur les bonnes personnes. Une petite équipe de choc, courageuse, et une Abra complètement Badass ! Une course contre la montre entre le bien et le mal. C'est vraiment prenant et bien développé.
Challenge Mauvais genres 2024
Challenge pavés 2024

Avec le Docteur Sleep, on ouvre le tiroir des souvenirs et on retrouve le héros de Shining devenu adulte. Cette suite est un peu moins effrayante que Shining, car les peurs n'ont plus l'intensité des terreurs enfantines. Elle traite aussi de façon différente les difficultés de la vie, l'alcoolisme, la douleur de la maladie et de la mort, la culpabilité et la honte, la valeur de l'entraide et de l'amitié.

Pour apprécier le King, il faut accepter la part du fantastique et du surnaturel, mais on peut alors apprécier le réalisme typique des petites villes américaines, l'authenticité de la psychologie des personnages et du monde de l'enfance.

J'aime beaucoup le roi du fantastique réaliste américain! Bien sûr, c'est parfois un peu long à mettre tout en place (une centaine de pages?), mais je n'ai pas vraiment de problèmes à faire durer les préliminaires…

Voilà quelques années qui séparent une deuxième lecture. J'adore SK depuis 3 décennies. Shining m'a perturbé car il, a su déclencher une certaine angoisse. J'étais jeune et émotive et j'ai adoré!. La suite ne pouvait que me séduire et dés sa sortie j'ai dévoré ce roman. Ma première rencontre fut une réussite. Les personnages, les évènements, l'intrigue, la magie et l'angoisse , tout était là pour me captiver. Seulement les années défilantes ont entraîné une autre vision des choses et pour m'en rendre compte, je me devais de le lire une deuxième fois et j'ai eu raison car cette lecture fut différente. Les personnages principaux ont pris des statuts déplacés pour laisser la place à des nouveaux. Ce bouquin est un reflet de la vie de l'auteur. qui vit des combats de toute une vie et la logique veut de les mettre sur le podium.
L'alcoolisme est une dure réalité dans la vie de SK, un combat de tous les jours et c'est d'une évidence qu'il a voulu par l'écriture chasser ses démons en lui donnant le statut de personnage principal. Et c'est plutôt réussi. Il a su partager ses souffrances mentales, physiques, ses colères et ses erreurs, il nous a imprégné par ses maux et j'ai souffert avec lui des effets du sevrage.
Ensuite la honte ressentie apporte son lot d'angoisse en se demandant comment il peut faire pour vivre avec. Comment je réagirais face à la même situation. Me connaissant je préfère me débarrasser au plus vite des mauvais ressentiments mais ce n'est pas le cas de tout le monde surtout pas pour Dan Torrance et SK a su mettre la barre haute.
La 3ème position est le surnaturel qui semble ne pas interloquer tout le monde. C'est pas possible d'accepter ces capacités. Les acteurs vivent cela sans trop se poser la question. Il y a des incohérences à ce niveau sans trop dévoiler Une blessure dans des évènements psychiques ne peut pas se pas se répercuter sur une véritable plaie, une douleur oui mais pas une réelle blessure. King aurait pu donner un peu plus d'explications scientifiques sur ce genre de sujets.
Les méchants ne le sont pas assez, les héros ne sont pas ceux que SK a mis en avant. En y réfléchissant le temps aurait su se débarrasser des Vrais, le jeune Trevor a plus d'importance qu'on pourrait le croire. Je dirai mieux il est le véritable héro de cette histoire.
Stephen King n'a pas l'habitude de nous donner une telle fin.

En résumé j'ai apprécié cette lecture car elle m'a apporté une autre vision du roman

J'espère que je n'ai pas trop dévoiler ce qu'il fallait garder secret . Cela fait longtemps que je n'ai pas appliqué ce genre d'exercices. Pour plus d'explications perso ma messagerie est à disposition. Je vous répondrai avec joie.

A très bientôt

Christine

Décidément, Stephen King m'étonnera toujours. Docteur Sleep est pour moi si différent de Shining mais tout aussi efficace. On a affaire à un 100% pur jus made in King.

Comme toujours l'intrigue est plantée lentement, puis, cela s'emballe et s'emboite parfaitement pour devenir une lecture addictive où l'on souhaite connaitre rapidement le dénouement final.

J'ai encore adoré, Stephen King a comme toujours le même schéma narratif efficace. Il utilise encore ses thèmes de prédilection que sont l'enfance avec le personnage d'Abra et le manichéisme avec les membres du Noeud Vrai...

A l'inverse de Shining je le trouve moins horrifique, il s'apparente plus à un suspens fantastique.

Je ne peux que le recommander.

Bonne lecture à tous ; - )