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4,12

sur 4848 notes
Stephen King est un auteur touche à touche, même si on le classe souvent dans le registre de l'horreur, à tort maintenant que je découvre la diversité de ses romans.
Pour aller à sa rencontre, j'ai choisi un genre qui me plaît, l'uchronie, et j'ai été séduite par les effets papillons de « 22/11/63 ». J'ai poursuivi avec « Joyland », plutôt classé dans le fantastique et le paranormal, et à nouveau, j'ai été conquise par le style simple et efficace de l'auteur, par ses personnages tendres et touchants, par cette tension qui s'installe progressivement, au fil des pages.

Ne dit-on pas : Jamais deux sans trois.
En sortant de ma zone de confort, j'attendais beaucoup de ce troisième roman, le registre de l'horreur ou du thriller surnaturel ne m'attirant pas plus que ça. Mais, à nouveau, Stephen King a su, par son talent naturel de conteur, m'embarquer dès les toutes premières pages.

*
Publié en 1983, « Simetierre » se déroule dans une petite ville du Maine, Ludlow.
Le docteur Louis Creed et sa famille emménagent dans une maison ancienne proche d'une route rendue dangereuse par le passage incessant de poids lourds.
La famille Creed fait la connaissance de leurs voisins, Jud Crandall et sa femme Norma. le vieil homme est avenant, sympathique, loquace et très vite, il leur montre un chemin derrière la maison qui s'enfonce dans la forêt et mène à une vieille nécropole pour animaux entretenue par les enfants des environs qui y ont enterré leurs animaux de compagnie. Cet endroit au nom mal orthographié jouxte l'ancien cimetière indien des Micmacs. Il se raconte beaucoup de choses sur cet endroit considéré comme un lieu magique pour certains, maléfique et maudit pour d'autres.

« … ce lieu prend possession de vous… vous vous inventez des raisons… qui paraissent solides… mais ce qui vous pousse vraiment à faire ça, c'est qu'une fois que vous avez été là-haut, vous vous appropriez l'endroit et vous devenez sa chose du même coup… vous vous trouvez les meilleures raisons du monde… »

Me voyez-vous venir entre cette route particulièrement dangereuse et ce cimetière obscur et dit-on malfaisant ?
Un jour, Louis retrouve leur chat Church, mort, percuté par un camion. Et pour ne pas faire de peine à sa fille, il va l'enterrer en douce dans le petit cimetière malgré les avertissements de Jud Crandall sur les conséquences de ramener les morts à la vie.

« En dépit de tout, elle était mortellement attirante, cette idée. Belle, noire, avec un beau lustre morbide. »

Et bien, à la grande surprise de Louis qui ne croit pas à toutes ces histoires de revenants, l'animal va ressusciter et revenir chez lui. Bien vivant, ou presque.

« D'une main douce, il fouilla dans le collier de fourrure épaisse qui entourait le cou de l'animal en se remémorant cette tête molle qui pendait lamentablement sur sa nuque brisée le soir précédent. À présent, ses doigts ne trouvaient plus à cet endroit que du muscle solide, du tendon bien dur. Il souleva l'animal et il examina son museau avec soin. Aussitôt, il laissa tomber Church sur le gazon, ferma les yeux et se plaqua une main dessus. Un vertige brutal faisait tourner, danser l'univers entier devant lui. »

En effet, Church n'est plus tout à fait le même : son odeur terreuse et nauséabonde, son regard insolent et malaisant, son instinct de chasseur exacerbé, tout chez Church dérange.
Est-ce l'intuition, l'instinct ? Toujours est-il que son attitude étrange est franchement inquiétante. le rejet de Louis est immédiat, violent, viscéral.

L'histoire ne s'arrête bien sûr pas là, ce n'est que le tout début…

« Dans la vie, c'est souvent comme ça, ... Si tu restes dans le droit chemin, tout ira bien. Mais si jamais tu t'en écartes, à moins d'avoir beaucoup de chance, tu t'égareras fatalement. »

*
Comme beaucoup des romans de Stephen King, « Simetierre » est un pavé de 600 pages environ.
Le format est idéal car l'auteur aime prendre son temps pour installer ses décors et ses personnages, implanter une petite tension et du mystère, ce que j'apprécie particulièrement chez cet auteur. J'y trouve en cela une forme de générosité.

Ainsi, l'histoire se construit par petites touches, lentement, dans une ambiance réaliste, intimiste et chaleureuse.
La famille Creed est très sympathique, l'auteur a l'art de nous attacher immédiatement à eux : Louis et Rachel, les parents ; Ellie et Gage les deux enfants. Il décrit avec précision et justesse leur personnalité à travers leurs pensées, leurs doutes, leurs inquiétudes, leurs sentiments.

*
La qualité de la narration est excellente, le ton est juste et mesuré, sensible et émouvant. L'auteur ne cherche pas à nous impressionner par des descriptions écoeurantes, sordides ou tapageuses. Bien au contraire, la violence est latente, elle est dans l'atmosphère qui s'assombrit de plus en plus, dans les mots très photogéniques qui inscrivent des images dans l'esprit du lecteur.

L'écriture est très visuelle, immersive. Je peux vous certifier que je vois dans ma tête la grande maison des Creed près de cette route passante et meurtrière qui paraît presque démoniaque, le sentier qui pénètre dans la forêt jusqu'au cimetière habité d'une présence évanescente, angoissante, malveillante.

J'ai aimé me retrouver comme un funambule, oscillant sur une corde au-dessus d'un abîme entre croyances magiques et légendes indiennes, désespoir et folie, magie et cauchemar. Et très honnêtement, je n'ai pas eu vraiment peur, ce qui m'allait très bien, je ne vous le cache pas.

*
Les thèmes abordés sont multiples, la famille et le couple, l'idée de la mort et la folie, le deuil et la perte, le refus d'accepter la mort.

Stephen King déploie une superbe palette d'émotions. Entre horreur et compassion, peur et fascination, chagrin et douleur, je n'ai eu qu'une seule envie, c'est de savoir comment Louis allait s'en sortir. En effet, on est souvent dans les pensées de Louis Creed et son regard de médecin plutôt posé et réfléchi va lentement évoluer.
Le dernier quart du roman est addictif, le suspense monte crescendo et m'a laissée pantoise tellement je m'attendais peu à cette fin.

Un dernier petit mot pour le narrateur de ce roman. En effet, j'ai lu ce roman en audio et j'ai trouvé Julien Chatelet excellent. Assez pour avoir envie de poursuivre en l'écoutant sur un autre roman de Stephen King, « Conte de fées ».

*
Encore une fois, je ne peux qu'admirer Stephen King pour son sens du détail et son incroyable talent de conteur. J'ai été captivée d'un bout à l'autre.
Beaucoup de lecteurs lui reprochent la longueur de ses romans. Pourtant, je trouve que cela lui permet d'offrir des personnages bien incarnés, de proposer un scénario parfaitement construit et efficace, d'introduire une ambiance mouvante, évolutive qui offre une belle gamme chromatique d'émotions sans pour autant avoir recours à l'hémoglobine et la surenchère.

A découvrir si vous voulez vous faire peur, mais pas trop.

***
J'en profite pour remercier chaleureusement Nicola (@NicolaK) et Doriane (@Yaena) pour leurs conseils avisés.
***
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Dans les terres sacrées des indiens se trouve un cimetière qui a le pouvoir de ressusciter ce que l'on y enterre.
Louis, jeune médecin, vient s'installer dans une petite maison avec sa femme Rachel et ses deux enfants Ellie et Gage à quelques kilomètres de ce lieu maléfique.
A la perte accidentelle de son fils Gage, Louis va alimenter le pouvoir de ce cimetière, ce dernier va se nourrir de la douleur du père, dévorer sa raison pour le plonger dans les abîmes de la folie.
Le refus d'accepter l'inévitable, la perte d'un enfant et l'excès de douleur vont suffire à rendre vulnérable cet homme et ainsi le tenter à ressusciter son fils.
Mais le passage dans les ténèbres rendra-t-il Gage tel qu'il était parmi les vivants ?
Ne vaut-il pas mieux parfois laisser les morts en paix ?

Stephen King nous embarque dans une histoire cauchemardesque, une histoire surnaturelle mais il explore également nos propres démons, le refus d'accepter l'inacceptable, la perte d'un être cher, le désespoir. Plus qu'un livre d'horreur, un livre qui nous démontre que la douleur peut parfois prendre le dessus sur la raison !
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Louis Creed, son épouse Rachel et leurs enfants Ellie et Gage emménagent à Ludlow, dans le Maine. La maison craque un peu, mais elle est grande et le voisinage est charmant : un grand jardine t des bois tout autour, des voisins sympathiques. Mais il y a aussi cette route sur laquelle les camions passent à vive allure sans se soucier des riverains. Pas loin, il y a également un vieux cimetière dans lequel les gamins du coin ont pris l'habitude d'enterrer leurs amis à quatre pattes. « Un gosse dont la petite bête familière se fait écraser sur la route, ça n'oublie plus. » (p. 28) Et de l'autre côté du cimetière pour animaux se trouve une nécropole indienne : il y a des siècles déjà, les Micmacs prêtaient à cette terre isolée un étrange pouvoir. « Cet endroit… aussitôt que vous y avez mis les pieds, il prend possession de vous… et vous vous inventez les intentions les plus louables du monde afin d'avoir un prétexte pour y retourner. » (p. 229) Alors, quand le chat de la famille Creed se fait percuter par un camion, Louis est prêt à tout pour épargner du chagrin à sa petite fille. Mais à quoi serait-il prêt si l'un des siens devait disparaître ? Au pire, sans aucun doute.

Parfaitement glaçant ! Stephen King fait d'abord monter l'émotion en évoquant chats, chiens, lapins et autres bestioles qui, en mourant, emportent un peu du coeur de leur propriétaire. Impossible de ne pas chouiner un peu en lisant la description du cimetière des animaux. Ah, que ne donnerait-on pas pour voir revenir notre meilleur ami poilu, pour ne pas l'avoir perdu ? Puis voilà que l'auteur braque à 180 degrés : revenir d'entre les morts, ce n'est pas une partie de plaisir, surtout pour ceux qui ne sont jamais partis. Stephen King propose une profonde et touchante réflexion sur la famille, les liens qui la composent et ce que cela suppose de sacrifice pour en maintenir les membres unis et heureux. le tout saupoudré de légendes indiennes qui font froid dans le dos !
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On ne se refuse pas une petite frayeur de temps en temps, et encore moins raconté par le King!!!!!Redonner un second souffle à un livre (à une oeuvre que dis-je???!!!!) , c'est d'autant plus intéressant, et tout aussi palpitant!!! Plus de 30 ans que cet auteur nous effraie mais on en redemande à chaque fois, et puis ils ne prennent pas une ride, ses livres. Je ne sais pas où il trouve son inspiration, mais c'est une grande claque et puis on ne regarde plus jamais les choses de la même manière après un lecture du King! C'est fou!!!!!Les clowns n'auront plus jamais leur effet salvateur, le chat domestique n'aura plus jamais cette aura reposante. Par contre, nos cauchemars seront remplis d'animaux « zombiesques », et de ballons flottants……Effroyable, ce Stephen King!!!!

Il ouvre une porte et y laisse une petite lumière dedans, juste comme ça au cas où…Il laisse le petit quotidien pépère se dérouler, mais la lumière est là, toujours insidieuse, toujours plus attirante….Et forcement avec cette chienne de vie, le quotidien se prend une rafale, et on se rappelle cette petite pièce ouverte. On y entre…..Et là, ce n'est plus la guillerette luciole qu'on espérait, la lumière devient double et verte…. jusqu'à voir profiler les yeux d'un matou….Et là, se referme la pièce, et les ténèbres vous envahissent…..Et les ténèbres, ça ne vous lâchent pas!!!!Elles lacèrent votre corps, (quand ce n'est pas votre esprit), mais c'est ce qui est sur, c'est qu'on n'en ressort pas entier!!!!!

Difficile de lâcher cette lecture, on est hypnotisé par cette histoire aux accents certes morbides mais on y voit aussi la profonde douleur d'un père qui n'accepte pas l'Inacceptable. La Mort est parfois trop brutale, trop injuste, trop aléatoire et si jamais cette possibilité s'offrait à nous, le monde serait peuplé de beaucoup de créatures malodorantes!!!!!

Ce « Simetierre » fait encore son petit (GRAND) effet!!! Si à la tombée de la nuit, tous les chats sont gris, ici, frayeur et horreur sont garantis!!!! Passez le petit sentier, continuez gaiement et d'un pas sur, surtout, et allez affronter le talent incomparable du plus grand auteur de tous les temps!!!!!!!

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Bienvenue à Ludlow, où Louis Creed, médecin, vient d'emménager avec sa femme Rachel et leurs deux enfants, Ellie et Gage.

Et voici, Jud Crandall, le voisin d'en face, qui fait visiter le quartier ainsi que la curiosité locale, un petit cimetière où les enfants de la ville ont l'habitude d'y enterrer leurs animaux, il y a une petite pancarte indiquant « simetierre ». Charmant, n'est-ce-pas ?

Un jour, le chat de la famille Creed se fait écraser, alors tout naturellement, Lous décide de l'enterrer sans prévenir les enfants et c'est le voisin Jud qui l'accompagne ; en chemin, le vieil homme raconte une légende au sujet d'une terre sacrée ayant appartenu à des Indiens, qui se trouve près de ce cimetière.

Puis, le chat revient ! C'est le même, mais un peu différent tout de même… Charmant, hein ?

Ensuite, c'est le drame… Un coup terrible pour Louis et sa famille… Et le docteur va prendre une décision qui va s'avérer catastrophique… Et là, c'est de moins en moins charmant et c'est plutôt flippant...

Un livre assez effroyable, sans doute parce qu'il touche aussi un enfant… Et nous, si nous en avions la possibilité, aurions-nous fait le même choix que Louis ?

Et puis, c'est du Stephen King, alors on ne sait jamais si les gentils le sont vraiment et des faits assez troublants nous donnent la chair de poule…

Bref, un beau roman qui remue les tripes et qui risque de vous faire frissonner un peu…

À lire très loin d'un cimetière, installé(e) dans un fauteuil confortable en serrant une peluche, en écoutant une musique d'ambiance zen, et en vous empiffrant de petits biscuits (pour rajouter un peu de douceur dans la lecture) accompagnés d'un thé au jasmin… Et on ne tremble pas, bouh !!

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C'est le début d'un nouveau départ pour la famille Creed, qui rêve, en s'installant dans leur nouvelle maison à Ludlow, dans le Maine, d'une vie tranquille et posée. Louis a trouvé un travail a priori sans pression dans une petite infirmerie d'un lycée proche, tandis que Rachel élève leurs deux enfants : Ellie et Gage. le voisinage est charmant et la famille sympathise tout de suite avec Jud et sa femme, un couple âgé vivant de l'autre côté de la route et connaissant la région comme leur poche. Jud ne manque d'ailleurs pas d'histoires et d'anecdotes sur le pays. C'est ainsi qu'il fait découvrir à la petite famille un cimetière pour animaux, installé au bout de leur domaine et établi sur l'ancienne terre des indiens MicMacs… Mais l'ombre du Wendygo, cette créature maléfique dévoreuse d'âmes, plane au-dessus du cimetière… La légende prétend qu'elle peut ressusciter les morts, mais ceux qui s'y sont risqués l'ont chèrement payé… Malheureusement, quand la mort survient, la raison laisse parfois place à la folie et la famille Creed va l'apprendre à ses dépens…


Je n'avais pas dû lire un Stephen King depuis mes quinze ans et je dois dire que je me suis régalée avec celui-ci ! J'ai retrouvé le doux plaisir du frisson qui monte et de l'angoisse qui vous prend et ne vous lâche plus pour exploser dans un feu d'artifice de l'horreur ! Pourtant, ce n'est pas comme si on ne savait pas à quoi s'attendre… Tout au long du roman, Stephen King dépose des indices pour nous alerter, mais lorsque le pire arrive, il est à peine imaginable tant il surprend par sa violence et sa soudaineté… Tout l'art du « maître de l'horreur » réside dans ce talent à créer des ambiances et à endormir son lecteur pour finalement le tenir éveillé jusqu'au bout de la nuit ! Bref, un pur moment de plaisir quand on aime avoir peur !


Challenge Variétés : Un livre qui vous fait peur
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Voici assurément le livre le plus terrifiant du maître. Bien plus angoissant que « CA ». Un chef d'oeuvre du genre épouvante et pourtant une magnifique lecture pour les amoureux des thrillers fantastiques. Je vais probablement en cauchemarder pendant de longues nuits.

Mais au-delà du contenu de l'histoire, c'est encore une fois dans l'art et la manière d'y arriver et de préparer le terrain pour l'apothéose finale que « Stephen King » se distingue. L'angoisse monte crescendo, lui seul sait nous préparer pour le moment fatidique où l'horreur va jaillir des ténèbres. Frapper là où sont tapies nos angoisses les plus profondes.

Il nous fait d'abord aimer la famille Creed, on s'attache à elle, on sait qu'il va nous l'enlever , leur faire perdre la raison et pourtant, nous lecteurs, on essaie de garder cette infime lueur d'espoir qui va les sauver du « Wendigo », ce terrible esprit malfaisant des indiens « Micmacs ».

Le final du livre est à couper le souffle. Jamais je n'ai ressenti autant de pitié et d'injustice pour un personnage de fiction. Une horreur indescriptible. Quand on croit avoir atteint le fond, il creuse encore. C'est la manière de King de nous mettre en garde contre la folie dans les moments les plus durs de notre existence. Tout simplement magnifique.

Bonne lecture à tous !
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Je me garderai bien de critiquer ce roman puisqu'il m'est tombé des mains au tiers, malgré tous mes efforts pour m'y accrocher. C'était LE livre qui était censé me faire peur et m'empêcher de dormir ; après plus de 230 pages, je m'ennuis - mais qu'est-ce que je m'ennuis ! - et il m'endort, au sens propre du terme.

Je regretterai toujours chez Stephen King cette propension à la digression, souvent anecdotique et n'enrichissant pas la trame principale, ce qu'en synthèse j'appelle du "remplissage". Certains diront que c'est "pour créer l'ambiance", alors tant mieux pour les nombreux lecteurs avec qui ça fonctionne, mais décidément, avec moi, ce "stratagème" échoue lamentablement.

On reproche souvent à Zola ses trop longues descriptions et sa minutie mais Stephen King n'a rien à lui envier, si ce n'est la qualité du style ; mais ce n'est qu'une opinion personnelle, vouée à se perdre dans un océan d'opinions personnelles. Si j'avais lu Stephen King adolescente, peut-être aurais-je été plus impressionnée parce que plus impressionnable ? Adulte, son talent pour l'épouvante me laisse de glace ou lieu de me glacer les sangs.

***Abandon***
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J'ai lu beaucoup de Stephen King lorsque j'étais adolescent et la quarantaine approchant, cela veut dire, il y a deux bonnes décades. Shinning, Salem et Ça que j'ai dévoré (hahaha, la belle allusion). Les années ont passé, j'ai mis les livres de Stephen King de coté et le pauvre a bien toussoté comme un asthmatique pendant tout ce temps là.

Et puis, au détour de concours, j'ai remporté le premier tome de ça et deux ans plus tard, j'ai remporté Simetierre lors de sa nouvelle adaptation cinématographique. Mais qu'en ai-je pensé du livre ?

Je l'ai apprécié, mais pas à juste titre ni à sa juste valeur. Il s'agit d'un bouquin parut en 1983 et nous sommes en 2019. J'ai malheureusement vu et entendu des "reviews" sur youtube, des divulgâchis depuis perpette, mais aussi la première version du film il y a quelques années à la télévision. Forcément, l'effet de surprise n'y était pas trop.

Mais je dois reconnaître que si je n'avais pas vu le film lorsque j'étais un jeune adulte, l'ailurophile que je suis n'aurais plus voulu d'aucun chat. Finalement, c'est un mal pour un bien. Certaines scènes étaient cependant dérangeantes et si je l'avais lu bien plus tôt, il aurait terminé dans le congélateur comme fût envoyé Salem.

La thématique de la famille et de la mort est traitée de manière assez intéressante surtout au niveau des réactions émotionnelles, de chaque protagoniste, qui sont mises en avant et c'est cela qui joue sur le coté terrifiant du roman. L'angle du "Comment je me gère ?" marche avec ce décors de campagne.

C'est un livre qu'il faut avoir lu, mais à condition d'avoir placé pas mal d'écoutilles sur les oreilles et aussi sur les yeux afin de l'apprécier à juste titre.

Étrange, j'ai mon chat qui me fixe étrangement sur l'accoudoir de mon fauteuil.
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Louis Creed et sa petite famille ne sont pas près de quitter mon esprit, bien que ma lecture de Simetierre remonte à quelque temps maintenant.

C'est avec ce livre que j'ai débuté ma lecture des romans de Stephen King. Je ne m'attendais alors pas du tout à ce qu'il suscite autant d'horreurs. de la peur, oui, mais pas comme cela. Pas de l'horreur, mêlé à une telle situation, à une situation si terrible, si dépourvut de sens qu'on ne peut qu'admettre les décisions que va prendre Louis Creed.

Ce livre, au-delà de la frayeur qu'il peut provoquer nous incite surtout à faire face au gouffre qui survient après la perte soudaine d'un être cher. Ici, Louis ne peut tout bonnement pas laisser passer le temps et la douleur envahir son quotidien. Il est poussé, autant par des forces obscures, autant par un amour incommensurable, de commettre des actions glaçantes, horribles et morbides.

Après une telle histoire, je ne savais pas si j'avais vraiment envie de lire un autre de ses romans, tant celui-ci m'avait retourné. Mais c'est l'écriture de Stephen King que j'avais trouvée entraînante, addictive, détaillée et précise qui m'a décidé de le lire de nouveau par la suite. Et je ne l'ai pas regretté. Tout de même, je pense que pour la lecture de Simetierre, il faut s'armer d'un moral d'acier !
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