Cette fois, on suit les aventures d'un Homo sapiens parmi une tribu de Néandertals, et l'histoire est écrite au passé tandis que dans les tomes précédents, l'auteur utilisait le présent. Je ne sais pas si ce changement de temps a joué dans mon ressenti, mais j'ai trouvé moins de magie dans l'écriture de ce tome, même si le récit en lui-même est toujours passionnant.
Nous suivons donc l'histoire dramatique de Tsinaka, qui a été rebaptisé Akil pour marquer le mépris à son égard. Il est en effet devenu "yao" suite à la découverte de son handicap : la myopie qui le rend de ce fait inapte à la chasse. le jeune homme, ostracisé par les siens, est condamné à une mort certaine jusqu'à ce que le yao d'une autre tribu, Oïgur, privé de l'usage de son bras droit, l'approche et l'invite à le suivre dans la grotte où il s'est réfugié avec Kia, une femme stérile. Même si la survie est difficile du fait de leurs handicaps, la solidarité dont ils font preuve les uns envers les autres les aide à surmonter les obstacles.
Mais un jour, Tsinaka se voit obligé de suivre les anciens hommes, des Néandertals qui mènent une vie de nomades, sans savoir si ceux-ci épargneront sa vie.
Comme dit plus haut, le charme n'a pas agi avec autant d'efficacité cette fois-ci, même si j'ai lu le livre avec beaucoup de plaisir mais sans retrouver la poésie et la magie des deux premiers tomes. Pourtant, la quête de la tribu d'adoption de Tsinaka a été captivante : faire face au massacre des tribus néandertaliennes par la cruelle tribu des Hommes-oiseaux (dont le comportement barbare avait déjà été mis en scène dans le tome 1).
Leur résolution pour retrouver leur dignité d'hommes s'avère en fait désespérée et s'apparente plus à un baroud d'honneur. Ce qui rend leur destinée si dramatique et poignante...
Pour conclure, une suite passionnante mais beaucoup plus pessimiste que les premiers tomes : on sent que l'on arrive vraiment à la fin de cette odyssée du dernier Néandertal, dont l'espèce est vouée à disparaître !
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