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Nicolas Richard (Traducteur)
EAN : 9782277238164
J'ai lu (21/03/2001)
3.74/5   227 notes
Résumé :
Je m'appelle Forrest Gump et je suis pas malin. C'est pour ça que m'man se faisait du souci pour moi et qu'elle m'a mis dans cette école spéciale. Et là, je vous dis pas. Tous des baveux, des qui font des grimaces, qui poussent des cris d'animaux. Je suis peut-être pas Einstein, mais quand même... N'empêche que je me suis retrouvé à l'université. Après, ça a été l'armée. Et puis après... Après, c'est toute une histoire !
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 227 notes
Forrest Gump : Livre VS Film
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Voilà ! Je viens de refermer "Forrest Gump" de Winston Groom (traduit par François Happe).

Rien à dire ! C'est un très bon libre, accrocheur (on ne le lâche pas), léger et avec une excellente traduction (comme toujours chez Gallmeister).

Mais est-ce qu'il tient la comparaison avec le film de Robert Zemeckis ?

"J'ai envie de faire pipi !" C'est comme ça que le Forrest du livre se sort de toutes les situations gênantes... et je crois bien que moi aussi j'ai envie de faire pipi !

Parce que pour la première fois de ma vie, je suis obligée d'admettre qu'un film est supérieur au livre dont il est adapté !

Horreur, malheur ! Sort de ce corps Belzébuth !!!!!!

Zemeckis a fait un super boulot dans l'adaptation de Forrest Gump. Il a su reprendre le ton exact du livre (dans les deux c'est le même Forrest Gump qui parle), il a coupé les parties trop exubérantes et il en a saisi l'essentiel pour rester dans l'esprit du livre tout en divergent de l'histoire originale. Mais surtout il a insufflé une profondeur que l'on ne retrouve pas dans le roman et il transmet un vrai message : "La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber" !

Est-ce que ça vaut le coup de lire le livre ?

Bien sûr que oui ! Ne serait-ce que pour voir le même personnage évoluer dans deux réalités parallèles qui ont des fins différentes.
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Forrest Gump raconte les aventures d'un idiot (il ne s'en cache pas) dans un monde rempli d'obstacles. J'ai revu le film il y a moins de 6 mois et tout est encore très frais pour moi et évidemment la comparaison est inévitable. Les aventures de Forrest Gump du roman sont clairement plus rocambolesques que celles du film et ce n'est pas un mal que le réalisateur Zemeckis ait fait de l'élagage, il ressort plus de profondeur du film. Les chronologies historiques sont respectées, on a le droit à la guerre du Vietnam, les tensions avec la Chine etc. Forrest Gump est sensé être un idiot mais finalement, il sait faire plus de choses que beaucoup d'autres personnes normales. Ce côté de l'histoire exhibant un homme entre l'idiot et le savant m'a un peu perturbé, il est en partie repris dans le fim, dans une moindre mesure.

Ca reste un roman très drôle avec des personnages attachants (quoique très manichéens) qui m'a fait passer un très bon moment.
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« Je suis peut-être idiot, mais je suis pas con. »

C'est un classique : derrière le film, il y a un livre. Et Forrest Gump n'échappe pas à la règle, écrit dans les années 80 par Winston Groom et traduit par François Happe dans sa version de l'éditeur à la patte d'ours.

Ne comptez pas sur moi pour vous faire la chronique parallèle livre/film : beaucoup l'ont déjà fait. Juste dire que si souvent on dézingue avec raison ces films qui entachent leur oeuvre originelle, une fois n'est pas coutume, c'est ici l'inverse qui se produit tant le livre semble bien faible au regard de l'idée que l'on pouvait s'en faire.

Et pourtant, tout démarrait plutôt bien avec l'enfance de ce grand p'tit gars de l'Alabama, sa scolarité atypique où l'excellence en mathématiques s'oppose à l'absence de toute logique, ses premiers émois avec Jenny ou ses rapides succès au football contre « ces branleurs d'éplucheurs de maïs du Nebraska. »

La suite (l'armée, Bubba, Dan, le ping-pong…) séduit par les images renvoyées plus que par le style (volontairement abêtissant mais désagréable à la longue), puis surprend par les tournures portnawak données à l'intrigue, avant d'interroger sur là où l'auteur veut nous emmener. La fin donnera la réponse : nulle part.

Mais il y a pire ! Forrest, immédiatement empathique, réussit au fil des pages à ruiner son capital auprès du lecteur - en tout cas de moi – me laissant à la fin dans une forme de désintérêt de ce qu'il peut bien lui arriver. Un comble pour un livre éponyme.

Bravo en tout cas à Zemeckis qui aura su prendre le meilleur de ce livre, laisser tomber l'inconsistant (non mais la jungle, les cannibales, les pygmées quoi…), oublier les gimmicks grotesques (j'ai envie de faire pipi…) et rendre inoubliable son héros qui méritait mieux.
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J'en aurais mis du temps à tourner autour du roman à l'origine de mon film préféré, vu et revu... et j'aurais peut-être bien fait de continuer de tourner.
C'est plutôt rare qu'un film soit meilleur que le roman dont il est tiré, mais ici on est vraiment dans ce cas. Même un peu trop sirupeux, "holywoodisé", Zemeckis et Tom Hanks ont fait de Forrest Gump une jolie pépite drôle et délicate, avec ce regard décalé unique sur l'histoire américaine de la seconde moitié du 20ème siècle.
Ce n'est pas le cas du roman. le personnage de Forrest Gump a bien, au début du roman en tout cas, cette posture originale de l'idiot pas idiot qui inscrit son sillon dans les mouvements du monde, mais on peine à s'y attacher. le personnage de Jenny, caricatural, n'est pas développé comme dans le film, et sur la longueur l'auteur peine à maintenir l'intégrité de son personnage qui perd de son essence au fil des pages. Pire, à la moitié du livre l'histoire vire à la bouffonnerie grotesque, rigolote mais complètement gratuite.
Le réalisateur et l'acteur auront donc su prendre le meilleur de ce roman décevant qui malheureusement ne tient pas ses promesses.
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Puisque nous sommes sur un réseau littéraire, varions un peu les plaisirs et introduisons ce roman en parlant de son adaptation cinématographique. J'imagine ne pas être très original, tant le « Forrest Gump » de Zemeckis a impacté plusieurs générations d'êtres sensibles en manque de naïveté.
J'ai bien du mal à me rappeler de ma première rencontre avec Forrest. Je me souviens des nombreuses références, de la part de mes amis et de mon père, à ce film et le désintérêt absolu que cela me procurait. Je ne m'étais jamais trop penché sur l'oeuvre, qui semblait incroyablement simple, et n'avais encore jamais expérimenté de film ni de Zemeckis, ni avec Tom Hanks en premier rôle. Ce dont je suis sûr, c'est qu'en regardant pour la première fois « Forrest Gump », j'étais fermement convaincu que ça n'allait pas tellement me plaire. Je vous en ai déjà parlé : j'ai une aversion incompréhensible (et profondément idiote) pour toute oeuvre un peu connue. On ne maîtrise cependant pas ses instincts, et me v'là en train de lancer le film, probablement au début du lycée, pas motivé pour un sou.
Dire que « Forrest Gump » a changé ma vie n'est pas une hyperbole. J'imagine que dans toute vie un peu tournée vers l'art, certaines rencontres marquent au fer rouge. En roman, difficile de ne pas citer le recueil « Brume » qui m'a ouvert les horizons pourpres et grisâtres d'une littérature qui désormais me fait vivre ; pour ce qui est des comics, je me souviendrai toute ma vie de ma lecture « D'ici et d'ailleurs » des Thunderbolts à l'âge de 7 ans, ce qui est tout de même amusant au vu de l'aspect très offstream du run ; la musique fut probablement secouée par mon amour absolu pour Placebo, puis Deftones ; les séries par l'immortelle « F.R.I.E.N.D.S » que j'ai du voir au moins 20 fois depuis… Et les films, eh bien, par Forrest Gump.
J'en ai versé des torrents de larmes. de joie, de tristesse, d'incompréhension ; des larmes chaudes, amères, sincères. Cette histoire d'un « idiot », profondément naïf, traversant un demi-siècle en vivant sa vie comme personne ne l'a jamais vécue, avec une profonde sincérité et gentillesse, vivant des choses incroyables sans même s'en rendre compte, jugés par tous mais altéré par personne, et bien sûr cette histoire d'amour absolument magnifique avec Jenny. Je suis un grand romantique, et punaise, que nous étions au sommet avec ce film.
Alors je regarde encore régulièrement Forrest Gump, tous les ans, tous les deux ans, peu importe… J'en ai parfois besoin pour me convaincre que la vie est belle, que l'amour grandiloquent n'est pas une fiction, pour me redonner du courage, me faire avaler quelques injustices, me donner le l'espoir. Une chose est encore une fois certaine : j'en ai besoin. L'effet est systématiquement dévastateur, sorte de grande réinitialisation émotionnelle me remettant dans le droit chemin et me redonnant le sourire. Bref, un film que je ne regarde jamais accompagné, parce qu'il vient faire sonner une corde profondément personnelle et ouvre une fragilité que j'oublie quotidiennement.
Maintenant, on a compris que j'aimais (un peu) « Forrest Gump ».

La critique du livre sera donc assez simple : c'est une lecture extrêmement agréable, bien en-deçà de son adaptation. Pour ainsi dire, et puisqu'ici la critique sera nécessairement « comparative » (quelle malédiction pour notre cher Winston Groom !), le film a gardé ce qui était absolument bon dans le roman, a amélioré ce qui était moyen et s'est débarrassé de ses défauts.
Le bon : c'est ce personnage touchant, ingénu, menant sa barque avec espoir et parfois incompréhension, et traversant tous les grands évènements de ce siècle. Ce gars qui a profondément bouleversé la vie de tous ceux qu'il a croisés, souvent bien inconsciemment.
Le moyen : c'est la relation avec Jenny, ici bien terne en comparaison, qui reste évidemment un fend-le-coeur pour sa puissance d'évocation.
Les défauts : c'est le côté presque Roald Dahl des aventures de Forrest, complètement loufoques et penchant vers un absurde volontaire (disons qu'il devient quand même astronaute, puis perdu dans la jungle pendant 4 ans, etc…). L'auteur, évidemment, n'avait pas à souffrir d'une quelconque comparaison avec le film, et avait bien décidé de tourner son roman vers la satyre sociale et politique, loufoque. Ce qui en revient à dire que finalement, même avec leurs nombreux points communs, nous ne sommes vraiment pas en train de comparer les mêmes oeuvres : Zemeckis a naturellement gardé toute la satyre, et un peu d'absurde, sans jamais basculer dans le côté clownesque d'un personnage qui reste absolument touchant toute son histoire. de la même manière, notre brave Forrest enchaîne un peu les mésaventures sans vraiment se poser, rendant la lecture finalement peu immersive pour le lecteur. Enfin, notons que le travail des personnages secondaires est ici tellement moindre que je n'ose pas en parler plus (Lt Dan, Bubba, etc…).

Je serai éternellement reconnaissant envers Winston Groom pour avoir inspiré Zemeckis et son film. Et si j'ai adoré lire son roman, ici, la comparaison ne peut tenir décemment.
That's all I have to say about that.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Mais l’année d’après, ils m’ont mis dans une autre sorte d’école, et là, je vous dis pas comment c’était bizarre. On aurait dit qu’ils avaient fait tout le tour du pays pour rassembler tous les gugusses un peu dérangés qu’ils avaient pu trouver, et ça allait de mon âge, et même un peu plus jeunes, jusqu’à des grands types qu’avaient dans les seize ou dix-sept ans. Il y avait toute sorte de demeurés, des qu’avaient la tremblote, des qu’étaient même pas capables de manger ou d’aller aux cabinets tout seuls. Probable que j’étais le meilleur de toute la bande.
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Le lundi suivant, je décide d’aller assister au cours du Pr Quackenbush sur « L’idiot dans la littérature mondiale ». Rien que le titre me fait l’impression d’avoir de l’importance.
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Je courrais toujours pour aller partout, mais je ne pensais pas pour autant que ça allait me mener quelque part.
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La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
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Bon, et alors ? Je suis peut-être qu'un pauvre idiot, n'empêche, la plupart du temps, j'ai essayé de faire ce qu'il fallait- et puis les rêves, c'est que des rêves non ? Alors peut-être qu'il m'est aussi arrivé des tas de trucs pas terribles, mais voilà ce que je me répète : je peux toujours regarder en arrière et me dire qu'au moins, j'ai pas eu une vie monotone.

Vous voyez ce que je veux dire ?
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Video de Winston Groom (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Winston Groom
Entretien avec l'auteur Winston Groom. Groom est un romancier et non-fiction américain, surtout connu pour son livre "Forrest Gump" qui a été adapté en film en 1994. Forrest Gump, une œuvre dans la tradition de la fiction sudiste qui est devenue un phénomène culturel après avoir été adaptée en un film du même nom lauréat d'un Oscar en 1994. Groom a écrit un certain nombre de romans qui s'inspirent de ses expériences au Vietnam. Aujourd'hui, Groom consacre son temps à l'écriture de livres d'histoire sur les guerres américaines. Le travail de Groom en tant qu'historien du récit lui a valu de nombreux éloges de la part des critiques généraux, qui le considèrent comme présentant des événements historiques de manière romanesque pour un lectorat général. Écoutez Groom parler de sa vie d'auteur et des leçons qu'il a apprises au cours de sa longue carrière d'écrivain.
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