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EAN : 9781090478016
Alvik Editions (09/02/2012)
3.83/5   3 notes
Résumé :
« Dans la Rome antique on pouvait déclarer un homme hors-la-loi pour ses crimes, et n’importe qui avait alors le droit de le tuer sans craindre de châtiment.»

C’est l’histoire des 20 derniers jours d’Alexeï Soukharev, dont le seul crime est d’être resté en vie assez longtemps pour qu’on ait besoin de le buter.

Alexeï Soukharev a quitté la Russie à la suite de magouilles en tous genres au début des années 90, quand il s’agissait de survi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Me revoilà après un bon moment d'arrêt. J'ai pris un bon mois pour lire ce livre car entre deux, le travail avait repris et une tâche bien plus importante (la relecture de mon troisième roman) avait lieu.

J'avoue, j'ai passé un bon moment avec ce roman. Il est sombre, il a un rythme posé décrivant la vie de la Russie dans les années 1990/2000 sur deux phases : la jeunesse et le temps présent, tout cela en superposant les évènements. Bon c'est vrai, par moment ça perturbe un peu et on est obligé de revenir en arrière même si les périodes sont bien définies grâce aux chapitres.

De même, les chapitres sont superbes. Petits, aérés, agrémentés de touches musicales russes (ou ce qui en rapproche en terme de pays), de références culturelles et de termes russes. Tout cela m'a permis une immersion encore plus profonde dans ce pays qu'est la Russie (si on ne compte pas la petite partie à Prague en République-Tchèque). En plus les titres permettaient de comprendre de quoi aller parler le chapitre puisqu'il s'agissait à chaque fois d'un court extrait (très court) de celui-ci.

Malgré quelques incompréhensions dans les dialogues (par moment on se demande qui parle) qui rendaient ma lecture quelque peu tangente, j'ai aimé me plonger dans cette ténébreuse et tragique histoire dont la fin m'a surprise et perdue (Mais attends. Retour de page. Mais qui parle ? Ah oui, d'accord. On revient sur la page en cours de lecture. Oh…).

Serais-je du genre à tenter de retrouver les oeuvres de l'auteur de ma propre volonté ? Je ne pense pas. Ma lecture n'était pas suffisamment fluide pour que je veuille volontairement retenter l'expérience. Serais-je du genre à acheter à nouveau une de ses oeuvres si je tombais dessus par hasard ? Probablement, j'ai quand même passé un bon moment et Vladimir Kozlov sait créer une ambiance et une atmosphère que je qualifierais de tendue et ennivrante.
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Après « Racaille » voici second roman traduit de cet auteur russe. Encore un livre exigeant de Vladimir Kozlov.
Je vais tenter de vous le pitch de « retour à la case départ » sans trop vous embrouiller.
Alors, c'est l'histoire d'un mec. Petit magouilleur, Alexeï a quitté la Russie au début des années 1990, alors que les règlements de comptes devenaient sanglants. Il est devenu barman à Prague. Un jour, un homme vient lui demander de témoigner contre son ancien employeur en échange d'argent. Alexeï débarque donc à Moscou en 2006, chez un ancien condisciple reconverti dans la publicité, qui se fait rapidement tuer sous ses yeux.
En fait l'histoire est un peu plus compliquée car d'une part elle n'est pas linéaire et qu'elle se passe sur plusieurs années. Des année 90 où le communisme institutionnel est encore au pouvoir, un peu avant la chute du mur de Berlin qui est celle de la perestroïka à l'avènement du libéralisme débridé des années 2000. Et qu'on plus on va naviguait entre plusieurs pays de l'Europe de l'est, (Pologne, Russie) certains d'ailleurs étant des nouvelles républiques nées de la déliquescence de l'URSS, (Biélorussie, république tchèque…) On va ainsi suivre le parcours Alexeï Soukharev qui met le doigt dans l'engrenage de la délinquance le jour où il assiste impuissant à la prise en main par la force de l'entreprise où il travaille par la pègre russe en passant par son apprentissage du métier de truand jusqu'à devenir l'un des bras droits d'un gros bonnet, un caïd de la mafia au service d'un parrain qui cherche à se faire élire et qui utilise tous les moyens illégaux pour arriver à ses fins. Extorsion, chantage, racket, manipulation d'opinion, coups bas, règne de la terreur…. On va faire des sauts de puce au grès de son histoire, des retours en arrière, des bonds en avant, passer d'une histoire à une autres et ainsi tisse le portrait complet de notre héros mais aussi à travers lui celui de la société russe de cette époque. Je vous le disais la lecture de ce roman noir est exigeante, elle demande un bel effort de concentration mais au final on se régale de la prose quelques brute et cru de Vladimir Kozlov qui nous transporte dans un magnifique polar néo punk qui réveille notre conscience politique.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il ahoché la tête en direction du balcon.
-…Il est prêt, le texte du discours ?
Sergueï me regardait, j'ai hoché la tête.
-…Anton aussi a préparé un certain type de matériel.
Anton a donné ses photos couleur sorties de l'imprimante ? Pinski. Il en avait bricolé une sur photoshop où il avait collé la tête de Filatov sur un type au lit avec deux filles à l'air de putains. Pinski a regardé, souri, et nous a fait un clin d'oeil.
-Pas mal, pas mal. Et la vidéo ? Elle est prête ?
-Non, on a un problème avec ça, a dit Anton. Il faut mettre beaucoup trop de gens dans la confidence, les probabilités de fuites sont élevées. Ce qui serait une sentence de mort, pour nous autres. Sinon, quelques bobines de documentaire sont déjà passées sur les grosses chaînes du pays… Les spectateurs ne les accueillent déjà plus comme quelque chose de nouveau, d'intéressant. Et quant à se tourner vers le journal local, ça va nous demander du boulot…
-Ouais, pointez-vous chez " Oméga " un de ces jours et embarquez les justificatifs en petites coupures de votre action. Pinski remplit toujours sa part du marché. Mais vous aussi, avez des obligations. Travaillez, continuez…
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-Bonjour, ai-je dit. Vous pouvez m'expliquer ce qui se passe ?
-Et on peut savoir à qui on a affaire ?
L'homme au walkie-talkie m'a agrippé aux revers du blouson.
-…Fous le camp d'ici en vitesse…
-Je suis rédacteur…
-Et alors ?… T'es rédacteur, mais quoi…
-Attends, a dit son comparse en me jetant un regard. Si tu es rédacteur, je peux tout t'expliquer. Il se passe que l'entreprise change de propriétaire. Le complexe a été vendu. Mais pour une raison ou pour une autre, les vigiles n'étaient pas au courant, et ils ont fait une tentative de résistance… Ne t'inquiète pas, rédacteur, rien ne change au complexe industriel. De toute façon, quoi qu'il arrive, ça sera pas pire. Tu piges ?
Je suis retourné sur mes pas, vers les locaux de la direction. Tout était aussi tranquille qu'avant. Je suis allé à mon bureau, j'ai décroché le téléphone, trouvé le numéro de téléphone fixe du directeur sur les fiches et je l'ai composé. ça ne répondait pas. J'ai appelé son portable. " L'abonné se trouve en dehors de la zone d'émission de nos antennes ". Le directeur adjoint ne répondait pas non plus.
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J'ai composé le 02.
-Allo, la police ? Je vous appelle du complexe industriel. Nous sommes victimes d'un assaut en règle… Des gens encagoulés ont fait irruption et tabassé les vigiles…
La porte du bureau s'est entrouverte. Deux tarés en tenue camouflage se sont aussitét engouffrés au pas de course, tous les deux cagoulés. L'un d'eux a arraché du mur la prise du téléphone, l'autre s'est précipité sur moi.
-Tu vas foutre le camp d'ici ?
-Qu'est-ce que vous faites au juste, les gars ?
Il m'a frappé ? la mâchoire. Je suis tombé. Entre le bureau et l'armoire. J'ai ébranlé l'armoire. Un tas de vieilles paperasses s'est envolé d'une étagère. Il m'a frappé une deuxième fois, un coup de botte. Que j'ai encaissé pleine poitrine. Je me suis recroquevillé, protégeant ma tête avec mes bras. C'est là que le coup suivant a percuté, sur les bras. Le deuxième taré a pris la console d'ordinateur, l'a soulevée et balancée par terre. L'écran a tinté en se brisant. Malgré tout, la musique passait encore sur les hauts parleurs.
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Sergueï a pointé son nez au balcon, lancé un regard vers Sanchez, avant d'agiter le bras pour lui faire un signe.
-Conclues, abrège, on a une réunion. Et toi, Alex, tu es convoqué aussi.
Je l'ai suivi dans le salon au décor " byzantin " : chaises dorées, lustre doré, cheminée vieil or, allées recouvertes du tapis rouge, une énorme garde-robe hideuse en bois rouge.
Anton était déjà assis à la table, des photos sorties de l'imprimante à la main.Pinski est monté du rez-de-chaussée. Il était suivi de son garde du corps, suivi lui-même de Sanchez. Pinski s'est installé sur le grand fauteuil, on s'est tous entassés sur le canapé près de la table basse.
-En bref, expliquez-moi où nous en sommes, a dit Pinski.
-Tout marche comme sur des roulettes. Tout est normal au quinquennal.
Sergueï s'est interrompu. Pinski a hoché la tête. Peu probable qu'il ait compris que c'était une citation.
-… La préparation du meeting continue. On a choisi tout le monde, on en est aux répétitions.
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Lieu : La Mère Patrie
Date : 06/03/1999
Heure : 21h 34
Musique : Bad Samaritans, album " Ouch " / Silence
J'étais devant l'ordinateur, je me baladais sur le site " mp3.com " dans la section " Punk/Hardcore ". Je cherchais ce que je pouvais encore télécharger. J'avais fini l'article stupide sur " Le développement des infrastructures sociales " à temps,et ils avaient pu commencer à boucler le numéro lundi. Il restait à peine plus d'une heure avant le concert nocturne dans la boîte de nuit : " Zona " .
Quelqu'un a commencé à hurler dehors. J'ai approché le fauteuil de la fenêtre, et jeté un oeil. Des lascars en combinaison camouflage sautaient de l'autobus. Certains d'entre eux étaient masqués. On voyait aussi deux types derrière l'autobus, près d'uneMercédès noire. L'un d'eux avait ouvert son manteau, révélant cravate et costume, et l'autre en jean à pattes d'éléphants, le walkie-talkie en main.
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