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EAN : 9782277223290
184 pages
J'ai lu (28/11/2007)
3.69/5   31 notes
Résumé :
Nous avons tous la nostalgie de ce paradis perdu qu'est l'école communale, de ces classes tranquille, fleurant l'encre et le crayon de couleur, où des cartes de géographie et des planches illustrées évoquaient toute la science et l'aventure des hommes.
C'est dans ce monde de notre enfance que nous replonge Jean L'Hôte avec infiniment de gentillesse et un peu d'ironie. Ce qui nous touche peut-être le plus, dans ces souvenirs, c'est l'évocation discrète de la v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La lecture de cette "vieillerie" qui trainait dans ma PAL a été une vraie parenthèse enchantée. Il faut dire qu'en 1936, les enfants en âge de passer le certificat, héros de cette histoire, possédaient encore cette candeur mêlée de malice qui de nos jours les a quittés depuis longtemps. Pour le narrateur, 9 ans, il n'est pas facile d'être le fils de parents tous deux instituteurs, il faut toujours montrer l'exemple et même les jours de repos, à la maison, tout est prétexte à faire des exercices supplémentaires.

Jean Lhôte nous dépeint avec justesse et humour la vie de cette famille, en s'inspirant de ses souvenirs d'enfance. Les scènes cocasses s'enchaînent, comme l'arrivée de la première automobile ou les répétitions pour la représentation théâtrale. Franchement, je ne m'attendais pas à rire autant avec ce genre de récit fleurant bon la naphtaline, l'écriture de l'auteur y est sans doute pour beaucoup. Je regrette juste qu'il se termine aussi brutalement. Apparemment, il y a une suite : "Confessions d'un enfant de choeur", mais malheureusement, il n'est pas dans les rayons de la médiathèque de ma commune. Un bel hommage au métier d'instituteur à l'ancienne auquel j'accorde un 18/20.
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Jean L'Hôte fut l'un de ces réalisateurs talentueux de la jeune télévision française décédé malheureusement très jeune (56ans).

Il fut un excellent observateur des moeurs de son époque qu'il dépeignit avec une ironie emprunte de tendresse. Il put ainsi travailler avec des gens qui lui ressemblait comme Pierre Tchernia, Robert Dhery, Jacques Tati. Il collabora aussi avec Georges Rouquier qui avait une approche tout aussi naturaliste et tendre.

Avec ce premier roman, toutes ces années d'enfance lui revenaient en mémoire. Ses parents instituteurs en Lorraine, la première voiture du couple, le certificat d'études...
Autant de petites scènettes où perce ce regard amusé sur des adultes souvent présentés comme tout aussi ridicules et maladroits que des enfants.
Jean L'Hôte adapta à l'écran en 1965 son propre roman sous le même titre et cela donna un film sympathique avec le couple Robert Dhéry/Colette Brosset parfait en instituteurs consciencieux, l'oncle étant joué par Yves Robert.
 Mais l'idée de cette voiture qui venait transformer la vie d'une famille avait été reprise quatre ans avant dans « La belle américaine », gros film à succès et fit passer « La communale » pour une douce copie.
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J'étais curieuse de découvrir ce roman sur le thème de l'école "à l'ancienne".
La lecture en est agréable et la vision de l'enseignement et de la relation du maître aux élèves (et à son fils) sont plutôt positives (par rapport aux romans de Jules Vallès). ça rappelle plus les souvenirs de Pagnol dans "La gloire de mon père" je trouve, la même ambiance chaude et nostalgique.
Je n'ai pas poursuivi jusqu'au bout parce qu'un aperçu du style et de l'histoire m'ont suffi.
J'ai adoré les planches dessinées par Paul Grimault !!!
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Un récit émouvant sur la vie d'un instituteur à la campagne. Un roman qui n'est pas sans nous rappeler les fondements de la création de l'école publique et laïque.
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Souvenirs d'enfance d'un fils d'instituteur, à l'époque où ce métier était une institution respectée, et l'instituteur le représentant de la république et de la science dans le village. C'est écrit avec un peu d'humour et beaucoup d'affection pour ce métier, cette époque, ce stade de la vie de l'auteur. Il n'y a pas la poésie, l'enchantement de Pagnol, mais c'est une lecture aisée et très agréable.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un fils d'instituteur, on peut le contraindre à faire des devoirs supplémentaires le jeudi, à désherber le jardin pendant les vacances, à mettre en conserve des haricots verts dans des bouteilles, voire à recevoir en classe des coups de trique dans les jambes à la place des autres, mais remplacer son père pour porter des fuchsias roses à des curés, ça, jamais ! Quand on fait à trente gamins, et plusieurs fois par jour, des leçons de morale sur le courage, on commence par donner l'exemple. Mais ce "on" avait la main leste, et je reçus une paire de gifles. Je persévérai néanmoins dans mon refus catégorique.
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Les obsèques devaient avoir lieu le jeudi suivant, pour permettre aux nombreux instituteurs et institutrices de la famille d'y assister. Mon père décida qu'on s'y rendrait en automobile.
En vingt-quatre heures, nous fûmes tous les trois habillés de noir. Le deuil commençait. Les convenances voulaient qu'il durât un an, suivi du demi-deuil, période allant du gris sombre au gris clair six mois plus tard. Notre vie était striée d'époques sombres et claires. Dans la famille, au-delà de quarante-cinq ans, une habitude s'installait et les alternances de teintes disparaissaient au profit du noir.
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Le bout de mon port-plume avait perdu depuis longtemps toute couleur et des morceaux de fibres au gout amer le restaient dans la bouche chaque fois que mon mère nous donnait un devoir difficile. Les cancres de la classe finissaient par ne plus avoir, en guise de port-plume, que de maigres moignons de bois.
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- Avec une voiture comme celle-là, pensez-vous que je puisse aller dans la même journée jusqu'à... Paris, par exemple ?
- Paris ! Mais monsieur, pensez donc que c'est une voiture de chez nous qui a gagné le rallye de Monte-Carlo l'an dernier, plus de mille kilomètres dans une seule journée !
- Monte-Carlo ! Vous parlez sans doute de Monte-Carlo, sur la Côte d'Azur ?
- Oui, bien sûr, et sans compresseur, sans machin spécial, tout simplement avec une bonne voiture de série, comme la vôtre.
Mes parents n'en revenaient pas d'apprendre que des pays mentionnés dans les livres de géographie, avec photographies à l'appui, leur étaient désormais accessibles.
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Il me fallut examiner sérieusement quelle carrière je voulais embrasser. D'ailleurs le sens de cette expression m'échappait totalement. Pour moi, une carrière était un grand trou taillé dans une colline. (p.7)
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