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EAN : 9782707323071
125 pages
Editions de Minuit (12/09/2013)
3.34/5   16 notes
Résumé :
Rien de tout cela ne serait arrivé s'il n'y avait pas eu ce moineau.
Ni cette chute du haut du bouleau.
Valentin Noze n'aurait pas connu le docteur Arbogast, ni sa méthode d'hypnose par l'image, encore moins ses grenouilles.
Il ne se serait pas retrouvé sur l'île de Madagascar, et n'aurait pas eu à fuir devant un cyclone ou à pourchasser un ancien mercenaire à travers la forêt de la Montagne d'Ambre...
Et puis surtout, il n'aurait pas ren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Si vous n'en avez pas marre de lire mes louanges des auteurs Minuit : ce titre a été trouvé pour deux euros, et n'est pas tout-à-fait dans la ligne de mes dernières trouvailles à couverture blanche.
Il s'y passe des choses. Pas mal de choses même, et parfois à toute vitesse. Dans l'astucieux premier chapitre : un bus éclabousse une fillette, et de conséquence en conséquence Valentin se tue presque en tombant d'une échelle. C'est comme dans des chansons enfantines : l'eau éteint (ou pas) le feu qui brûle le bâton qui bat le chien qui poursuit le chat qui croque …. je ne sais plus quoi. Dans la suite, on n'a plus ce jeu de conséquences immédiates, ça prend une forme de récit plus construit, quelque part en Belgique puis à Madagascar, mais ça remue très vite : enlèvements, chutes, jackpot, typhon, poursuite dans la jungle... C'est totalement invraisemblable, dans le genre scénario de film de James Bond, et tout aussi remuant, et on lit ça vite sans s'ennuyer.
On survole des sujets plus ou moins à la mode : hypnose, trafic d'espèces protégées, hypermnésie... tout ça va un peu trop vite mais pourquoi pas.
Le problème, c'est que les actions des personnages, pourtant souvent intéressants même si un peu vite caractérisés, semblent régies par des réflexions aussi profondes que celles des acteurs de télé-réalité (non je ne regarde pas ça, le peu que j'en perçois parfois au passage me suffit). Ce qui en rajoute à l'impression d'invraisemblance.
Ça a été pour moi une lecture rapide et distrayante, parfois amusante, pas du tout nulle mais pas enthousiasmante non plus. Et quand même, on est chez Minuit, l'écriture est importante (plus que ce qu'elle décrit ?), et bien plaisante.
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Bertrand de la Peine écrit bien, très bien. de lui, j'ai lu Bande-son, qui s'il m'a laissé circonspect quant à son sens et au traitement superficiel des personnages, m'a aussi charmé par son style. Dans La méthode Arbogast, je retrouve tout le plaisir de lire des belles phrases, des mots rares ("ramponneau" = coup violent, "sempervirent" = toujours vert, pour un végétal, ...), des enchaînements réjouissants. A ce propos, je conseille à chacun de lire au moins le premier chapitre qui est un vrai régal : les situations se succèdent comme dans un jeu de domino où chaque pièce fait tomber la suivante. Malheureusement, je ne peux le citer ici, car trop long, mais faites-moi confiance, il est bath. Jusqu'au bout des 125 pages (Ah que j'aime ces écrivains -et les éditions Minuit- capables de faire bien voire très bien ou excellent en un petit nombre de pages !), le plaisir de lire reste intense et jamais ne s'émousse.
Par rapport à Bande-son, l'auteur a travaillé ses personnages : Valentin a de l'étoffe ainsi que P. Routledge, Sibylle ou D.O.G, les principaux intervenants. On peut y croire, on sait où ils vont chacun d'entre eux. Arbogast est finalement, bien qu'il donne son nom au titre un personnage secondaire, un scientifique qui "[pratique] l'hypnose sur ses patients afin de les soulager de leurs lésions crâniennes à l'aide d'images récurrentes." (p.19) C'est lui qui permettra la rencontre entre Sibylle et Valentin, à son insu, et qui justifiera l'intrigue du roman. C'est grâce à lui également que Valentin voit des images partout, et que l'auteur peut çà et là, placer brièvement tel ou tel tableau de peintres plus ou moins connus. B. de la Peine doit être amateur d'art, car Bande-son tournait déjà autour de ce thème ; là il suggère par petites touches, mais le thème principal est ailleurs : la défense des animaux ; je ne vous dis pas comment on y arrive, mais tranquillement -pour nous, moins pour Valentin et Sibylle- le lecteur est mené vers Madagascar et sa faune.
Un très bon roman, enlevé, superbement écrit
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Et ben voilà, quand on veut on peut ! Quoi de mieux pour me faire passer pour un être suprêmement intelligent que de parler de la rentrée Minuit dont personne ne parle ? (ils ont tort, comme d'habitude, mais ils ont tout tort, et le tort tue) (désolée, ça ne pouvait pas non plus durer trop longtemps). Donc voilà j'ai lu un beau roman français (Bon. Belge. Francophone, quoi.) ce qui m'arrive fort peu souvent et même que j'ai survécu, ce qui montre que les mauvaises langues qui disent que la littérature française (oui, francophone, oh, ça va hein) est moribonde, qu'elle ne publie que des autofictions pleines de gros mots et de sexe (oui, je le dis aussi parfois, dans les soirées, ça permet d'avoir l'air intelligent) n'ont pas totalement raison, il reste des textes suffisamment barrés pour me plaire.

Alors, la Méthode Arbogast, c'est un truc bizarre. Un roman bizarroïde. On a l'impression que ça se déroule intégralement dans une hallucination, j'étais même prête à m'indigner quand je lirai sur la dernière page « et je me suis réveillé » et en fait, ben, non… C'est sérieusement barré, ça va de Bruxelles à Madagascar, ça parle d'hypnose et de grenouilles et le héros illustre parfaitement le principe du « mauvais endroit au mauvais moment » mais je suis totalement rentrée dedans, j'ai aimé l'écriture, le rythme…

Une super lecture, donc.
Lien : http://www.readingintherain...
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Voici un petit livre qui m'a beaucoup intéressée.
C'est tout à la fois un roman, un roman d'aventures et un roman policier.
L'écriture superbe, le vocabulaire riche soutiennent l'action.
Valentin est tombé d'une échelle et souffre de violentes migraines. Son médecin traitant lui conseille l'hypnose pour soigner son "hippocampe" siège de la mémoire et l'invite ä se rendre chez le Dr Arbogast.
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Bon, un livre que je n'ai même pas fini, je le laisse de côté car je passe peut être à côté de quelque chose de bien, ce n'est peut être pas le moment.
Je dois dire que ce n'est pas l'écriture qui me gène, c'est travaillé, avec de l'humour, c'est l'histoire je ne rentre pas dedans et j'ai lu plus de la moitié.
Je retenterai peut être
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Attirée par le diaporama, la jeune fille prend place près de Valentin. Passe un bras autour des reins de son amant. Celui-ci appuie sur pause quand apparaît Le Baiser. Valentin embrasse Sibylle et, avec des gestes doux, reproduit l'attitude des modèles peints par Klimt. Serviette et peignoir d'éponge tombent ; le couple s'allonge su le divan tendu de batik, ramagé d'or.
Page 65
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L'échelle double s'abat dans l'herbe près de Valentin. Ce dernier gît au pied du bouleau, immobile. La tête en sang, il est étendu là, inconscient. Devant l'accident, les pleurs de la fillette qui n'ont pas cessé durant la chute reprennent de plus belle. Puis, quelques gouttes font leur apparition : il se met à pleuvoir. C'est bon pour les bégonias, ça.
Page 15
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Un chien lève la patte, pisse contre un réverbère, puis repart en trottinant. Il croise une fillette qui tient fièrement la tige métallique d'un ballon de baudruche sur lequel se détachent, en bleu sur jaune, deux "M" entremêlés. La marque des Magasins Modernes. Elle tressaute, leste, comme allégée par l'hélium du ballon. Ses longs cheveux bruns, retenus par une barrette d'écaille, cascadent sur un court manteau aussi jaune que le ballon. Sa deuxième main est prise dans celle de sa mère, sa mère qui presse le pas jusqu'à l'abribus du 73. Là, une masse indistincte de baskets, de boots, de ballerines piétine, à quelques centimètres du caniveau où une eau limoneuse fait flaque et file dans la bouche d'égout. (p.9)
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Échelle de corde providentielle, l'entrelacs du lierre permer aux deux intrus d'atterrir en douceur sur le gazon élastique. Ils vont, à croupetons, de buisson en buisson, vers un bosquet de pins en évitant les champignons luminescents dont l'herbe est constellée. Le couple se fond contre l'écorce des conifères.
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Video de Bertrand de La Peine (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand de La Peine
Bertrand de La Peine - La méthode Arbogast .Bertrand de La Peine vous présente son ouvrage "La méthode Arbogast" aux éditions de Minuit. Rentrée littéraire 2013. http://www.mollat.com/livres/la-peine-bertrand-methode-arbogast-9782707323071.html Notes de Musique : Immunity - Jon Hopkins
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