Cet ouvrage présente une interprétation et une traduction du Daodejing basée sur l'hypothèse que c'est un texte non pas d'un seul auteur, Laozi, mais d'une école de "shih" désignés comme "Laoistes" et qui fixe une tradition orale communautaire. Pour arriver à cela, LaFargue développe dans la première partie, puis tout au long de l'ouvrage, sa méthode d' interprétation soucieuse de replacer le texte dans son contexte historique et non de le tirer vers une interprétation qui épouserait un point de vue moderne. Il faut donc digérer toute cette partie avant d'entrer dans le vif du sujet.
Sur le plan de l'explication de texte proprement dite, LaFargue met en lumière l'articulation des phrases entre aphorismes initiaux, collages et commentaires de ces aphorismes. Il dégage du texte un sens beaucoup plus tourné vers une discipline de ce qu'on appellerait aujourd'hui "développement personnel" que vers une mystique élaborée. En tous cas un angle de vue solide et enrichissant, qu'il faudrait approfondir par une lecture serrée du texte chinois.
A noter que les transcriptions des mots chinois ne sont pas en pinyin et qu'il n'y a aucun caractère chinois dans l'ouvrage.
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