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EAN : 9782081452046
160 pages
Flammarion (27/02/2019)
3.83/5   6 notes
Résumé :
De la toute petite jardinière accrochée à sa fenêtre au joli parc arboré, nous avons tous un jour le désir de recréer un petit Eden, paradis minuscule ou majestueux.
Des jardins clos du Moyen âge aux jardins zen, des jardins intérieurs des palais arabo andalous aux jardins ouvriers, l'auteur nous invite à comprendre comment l'humain a toujours ressenti le besoin de se reconnecter à la nature, et comment, avoir un petit coin à soi, c'est aussi avoir son jardi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tout d'abord, merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour m'avoir permis de recevoir ce titre, avec sa jolie couverture épurée et cartonnée, qui donne l'impression au lecteur d'ouvrir un herbier ancien et magnifique.

Martine Laffon, connue pour ses écrits adulte comme jeunesse, est également docteure en philosophie, et livre dans cet ouvrage une ode aux jardins, reflets de notre état intérieur.

A travers de courts chapitres, elle nous emmène à sa suite à travers les jardins mythiques des différentes traditions religieuses et philosophiques, en montrant que l'idée de jardin rêvé et originel a influencé la conception des jardins au cours du temps, dans tous les pays.
Ainsi la division en quatre parties du jardin, la présence de l'eau, sont des points communs à travers le monde, tandis que chaque tradition va développer un choix de plantes ou de minéraux en fonction de sa culture : oasis variée et prolifique dans les pays désertiques pour montrer sa puissance, choix de plantes qui nourrissent et de plantes guérisseuses chez les moines, choix du minéral dans la tradition asiatique…

Chaque plante ou élément naturel reflète les croyances, mais aussi l'état intérieur des personnes, avec le choix de clôturer un espace secret, fermé aux autres, la patience pour faire pousser les plantes malgré les caprices du temps, l'effort de semer, de retourner la terre pour espérer récolter.

Chaque jardin est en fait un moyen de faire germer et pousser en soi des qualités telles que la bienveillance, l'empathie, l'amour, la justice ou la paix.
Martine Laffon nourrit son texte de références philosophiques et l'émaille de citations bien choisies, montrant par ailleurs que l'effervescence des sorties de livres sur le bien-être n'a rien inventé, mais que les philosophes depuis l'Antiquité ont déjà posé des jalons de réflexions qui peuvent nous guider dans la nôtre.

Un ouvrage qu'on peut lire d'une traite, mais qui dans lequel on peut aussi piocher pour réfléchir sur soi-même, cultiver son propre jardin intérieur, et s'ouvrir au monde.

Un livre à offrir ou à s'offrir !

Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Lu en Mars 2019
Ce livre documentaire fait 150 pages. Il s'agit plus d'un recueil de recherches. Un sommaire et une bibliographie sont présents. Il ne s'agit pas d'une fiction donc il faut prendre son temps pour le lire et que ses bienfaits et morales nous atteignent, pour bien comprendre ce qu'il y a écrit.
Certaines parties ont une citation en premier lieu. L'auteur décrit et analyse cette citation par la suite. Parfois, il ne s'agit que du titre. L'auteure développe nos premières idées quand on évoque le jardin intérieur.

Ce livre traite du jardin et de l'idée de jardin à plusieurs époques et dans différents lieux sur terre. Même si les peuples sont éloignés, leurs pensées se rejoignent sur certains points.
Dans certaines civilisations, le jardin est le reflet de la personnalité de celui qui le possède. Il est dévoilé. Dans d'autres, il est dissimulé au regard des gens pour rester privé. de nombreux exemples sont dévoilés dans cet ouvrage.
Le jardin est une métaphore de notre bien-être. le "petit jardin intérieur" ne désigne par un réel jardin d'intérieur dans les villes mais les sentiments, émotions, réactions de chacun. de nombreuses expressions dans la langue française rapprochent le jardin de notre état humain : "tomber dans les pommes", "faire choux blanc", "C'est pas tes oignons", "Avoir la pêche" ... Il faut prendre soin de "son jardin" pour resplendir de tranquillité et de sérénité.

Certaines parties sont trop courtes et auraient mérité d'être développées. Je ne parle pas du nombre de lignes mais du propos trop bref, trop succin.
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A l'aide de mythes, de citations, de références diverses, l'auteure fait ici le parallèle entre la méditation, la sagesse et la nature.
Il s'agit, comme son nom l'indique, du jardin intérieur, mais aussi de ces jardins, de cette nature, élaborés selon un certain système de croyance, s'appuyant, entre autres, sur les points cardinaux, les éléments, dont l'eau représente souvent la pièce majeure.
Des vastes étendues, jusqu'à la privatisation, le cloisonnement, l'homme se sert de la nature, la domine et la pille.
Ce bouquin nous rappelle aussi combien nous nous dispersons pour ne pas nous retrouver face à nous-mêmes.
Jolie lecture, beau moment de calme et de sagesse...
Merci aux éditions Flammarion et à la masse critique Babelio pour ce bel ouvrage!
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Cultiver son petit jardin intérieur, c'est probablement se reconnecter, écouter, soigner le corps et l'âme, se reconnecter à nous-même, a chacun son aboutissement, oser la tranquillité de l'âme, embellir le monde, se relier , s'engager et cultiver la bienveillance.
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Je crois en effet qu'il n'y aura pas de paix dans le monde tant que chacun de nous ne prendra pas soin de sa paix intérieure, comme un jardinier prend soin de ses fleurs - chaque jour. Commençons par cultiver la paix à l'intérieur de nous-même. Elle se propagera ensuite par rayonnement : la paix c'est contagieux !
THOMAS D'ANSEMBURG
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Le grand violoniste et chef d'orchestre Yehudi Menuhin disait : "Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté jamais absence de couleur." Celui qui œuvra pour la paix constatait amèrement que "l'homme échoue à devenir un être de compassion, il est incapable d'entraide" et il ajoutait : "Il faut partager avec ceux qui ne nous ressemblent pas, car la différence nous enrichit. Il faut respecter ce qui est unique chez les autres." La différence n'est pas une menace, ne la jugeons pas. Oublions nos catégories mentales binaires qui classent souvent en bon et mauvais, beau et laid, ça se dit ou fait et ça ne se dit pas ou ne se fait pas ; car il est toujours question d'exclure ou inclure. La réalité est plus riche, plus dynamique, plus souple que cette dualité rigide de notre façon de penser.
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On peut aussi se poser cette question : et si ces jardiniers avaient plus d'ennemis que d'amis ? Pour protéger son jardin, on commence par le clôturer : grillage, haies, palissades, murs, tout est bon pour que l'on n'entre pas dans cet espace privé. Les jardins de case, en Guadeloupe, étaient délimités par des plantes magiques et qui franchirait cette barrière symbolique tomberait malade. Les intrus ne sont jamais les bienvenus !
Pourtant, un poème des Indiens Crees raconte que, lorsque les taupes sortent de leurs galeries la nuit, c'est pour admirer les étoiles. Et c'est une belle rêverie. Les Indiens n'avaient pas de potagers et n'en percevaient pas l'utilité : pourquoi auraient-ils blessé le dos de la terre avec des outils tranchants ? Les taupes ne les dérangeaient pas vraiment.
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Alors, puisque l'on ne peut pas vraiment s'installer dans la durée, profitons de l'instant présent ! Mais ce n'est pas une invitation à une course effrénée aux plaisirs, une façon de zapper en multipliant les expériences, de s'extérioriser bruyamment ou de collectionner les selfies. Il s'agit plutôt de prendre conscience de ce que l'on est en train de vivre, de le goûter et de faire en sorte d'être intérieurement disponible pour être en harmonie avec le monde extérieur.
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Nous n'osons pas chercher au fond de nous ce qui nous rend malheureux, pourtant nous sommes responsables de nos passions.
(...)
Il est difficile pour certains de se retrouver seuls en toute transparence avec eux-mêmes. Ils sont trop pris par leurs nombreuses occupations qui, d'une certaine manière, les divertissent en les détournant de l'essentiel. Ils n'ont pas une minute à eux, affirment-ils. D'autres vont de voyage en voyage, de spectacle en spectacle, et ainsi "chacun se fuit toujours" ! Mais à quoi cela sert, puisque l'on est toujours obligé de supporter sa propre compagnie !
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Video de Martine Laffon (1) Voir plusAjouter une vidéo

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