Jean-Marc Lalanne/5
3 notes
Résumé :
Par sa façon de s'emparer des images et de les traiter comme une matière autonome, aussi malléable que de la glaise, Wong Kar©wai s'impose aujourd'hui comme le plus contemporain des cinéastes. Cette notion de contemporanéité marque peut©être un seuil nouveau. Dans les années 60, le cinéma fut moderne, puis postmoderne ou encore maniériste. Aujourd'hui, il existe peut©être une façon d'ouvrir une brèche en des grands récits diachroniques et le cinéma de Wong Kar©wai s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Peu d'ouvrages critiques ont à ce jour été consacrés à l'oeuvre de Wong Kar-Wai.
Peut-être parce que son rythme créatif s'est ralenti depuis une dizaine d'années.
Peut-être parce que la ville que Wong Kar-Wai a su filmer mieux que personne — Hong Kong — disparaît peu à peu et finit de mourir dans la lente agonie entamée avec la rétrocession.
Le livre de Jean-Marc Lalanne constitue donc la référence incontournable pour aborder l'oeuvre cinématographique composite de ce réalisateur qui sut saisir l'instant même de ces derniers jours de liberté, la mélancolie d'une ville-monde verticale et nocturne, avec un art du montage et du cadrage que soulignent les musiques et les chansons essentielles dans chaque long-métrage de Wong Kar-Wai.
Les grands thèmes de l'oeuvre y sont abordés avec finesse, l'amour et l'incommunicabilité entre les amants, la nostalgie des bonheurs enfuis, le quotidien pressé et burlesque des personnages, tous justes et touchants.
Paru en 1997, le livre n'offre pas l'analyse de son plus grand succès "In The Mood For Love", mais il analyse avec brio la genèse de l'oeuvre.
Le beau format met en valeur des photographies choisies avec justesse et reproduites avec soin.
Une belle introduction à l'oeuvre de cet artiste unique.
Peut-être parce que son rythme créatif s'est ralenti depuis une dizaine d'années.
Peut-être parce que la ville que Wong Kar-Wai a su filmer mieux que personne — Hong Kong — disparaît peu à peu et finit de mourir dans la lente agonie entamée avec la rétrocession.
Le livre de Jean-Marc Lalanne constitue donc la référence incontournable pour aborder l'oeuvre cinématographique composite de ce réalisateur qui sut saisir l'instant même de ces derniers jours de liberté, la mélancolie d'une ville-monde verticale et nocturne, avec un art du montage et du cadrage que soulignent les musiques et les chansons essentielles dans chaque long-métrage de Wong Kar-Wai.
Les grands thèmes de l'oeuvre y sont abordés avec finesse, l'amour et l'incommunicabilité entre les amants, la nostalgie des bonheurs enfuis, le quotidien pressé et burlesque des personnages, tous justes et touchants.
Paru en 1997, le livre n'offre pas l'analyse de son plus grand succès "In The Mood For Love", mais il analyse avec brio la genèse de l'oeuvre.
Le beau format met en valeur des photographies choisies avec justesse et reproduites avec soin.
Une belle introduction à l'oeuvre de cet artiste unique.
Citations et extraits (2)
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À l'origine, As Tears Go By devait être le premier volet d'une trilogie de polars urbains. Mais les deux opus suivants ne viendront pas. Nos années sauvages est la première partie d'un grand dyptique demeuré inachevé. Chungking Express devait comprendre trois histoires en écho, mais n'en comporte finalement que deux. Les Cendres du Temps existe dans des versions de durées différentes. Les Anges déchus peut être à la fois envisagé comme un des épisodes non réalisés de Chungking Express et une possible suite d'As Tears Go By. Enfin, Happy Together fut d'abord conçu comme un film de trois heures, mais le cinéaste choisit de montrer à Cannes un montage de seulement une heure trente. La filmographie de Wong Kar-wai est une œuvre effrangée, où chaque titre n'est que la colonne d'un temple jamais construit.
De l'intérieur des images
De l'intérieur des images
Dans Nos années sauvages (1990), la "bande originale" n'est en fait qu'une compilation de morceaux de cha-cha et de rumba du grand orchestrateur Xavier Cugat. Le film se déroule en 1960 à Hong Kong mais la musique, qui date des années quarante et cinquante, évoque une atmosphère sans lien direct avec la réalité du contexte. C'est le mélange des deux qui crée un univers cohérent, une recréation fantasmée des années soixante qui doit plus au glamour du cinéma italien ou aux comédies musicales de l'époque qu'à une quelconque vérité historique.
Chasing the metaphysical express : la musique dans les films de Wong Kar-wai
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