Au commencement du septième jour

J'ai bien aimé les premières pages de ce roman. On sent la frustration, l'inquiétude, on vibre avec Thomas, dès les premières lignes. L'utilisation des points de suspensions est efficace. Mais l'écriture de Luc Lang peut aussi se faire pesante. Pas facile de reprendre son souffle dans ce texte compact. En effet, les dialogues sont incorporés dans le corps de texte, cela passe bien, mais y participe malgré tout. Je pense aussi à la grande précision des descriptions des trajets en voiture de Thomas, que j'ai fini par sauter. J'ai vu ce livre qualifié de page-turner par un libraire, pour moi c'est loin d'être le cas.
Le roman se découpe en 3 livres. le premier est centré sur l'accident de Camille qui lutte entre la vie et la mort. J'ai été tenté d'abandonner ma lecture. La faute peut-être à l'idée que je me faisais de cette « enquête sans répit » que j'attendais. J'ai été un peu surprise par la manière brutale dont on passe au livre 2. Des questions surviennent au sujet de Camille mais pas vraiment de réponses. Il faut dire le sujet du roman est avant tout Thomas qui revêt, au fil de ces 3 livres, la casquette du père, du mari, du frère, du fils, ouvrant la porte à un lourd secret de famille. La complexité des relations entre Thomas, son frère et sa soeur est intéressante. C'est là que nous emmène l'auteur par la suite.
Luc Lang a écrit un roman très dense, et si je n'ai pas été réceptive à son écriture, la fresque familiale qu'il dresse, est soutenu par des personnages forts qui restent en mémoire. Bref, j'ai ramé pour finir ce livre, c'est vrai, mais je voulais avoir le fin mot de l'histoire et je l'ai eu.
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Au commencement du septième jour est un roman que vous finirez bien malgré vous. Pour ma part j'ai trouvé l'histoire fort peu stimulante, devinant bien souvent les 20 pages qui suivent mais... j'ai été happée par l'écriture de Luc Lang. Tout d'abord la richesse et la justesse de ses descriptions, quel que soit le lieu : la montagne -que je fréquente personnellement beaucoup- ou l'Afrique. Il en est de même avec CHACUN de ses personnages : rien n'est laissé au hasard, chacun a sa personnalité bien affirmée et leurs sentiments et ressentis sont très précisément et justement décrits.
Au final un roman dont l'intrigue est inutilement complexe mais dans lequel on se laisse embarquer tant il est humain. Une oeuvre colossale.

Thomas Texier est appelé en pleine nuit. Sa femme, Camille, a eu un grave accident de la route en Normandie, lieu où elle travaille en tant que cadre pour un opérateur téléphonique. Commencent les questions : Pourquoi était-elle sur la route en pleine nuit ? Pourquoi roulait-elle à une allure vive sur un itinéraire non cohérent ? Que dire à Elsa et Anton les enfants ? Thomas, malgré ses capacités d'analyse et ses compétences en informatique n'arrivera jamais à résoudre l'affaire. Au décès de Camille, Thomas va se rapprocher de son frère Jean, berger dans les Pyrénées puis de sa soeur Camille, partie faire de l'humanitaire en Afrique. Thomas apprend à revivre progressivement, à relativiser certains aspects de la vie mais découvre aussi des secrets familiaux terribles.

L'accident, les retrouvailles avec Jean puis avec Pauline composent les trois parties de ce roman très intéressant, qui se lit un peu comme un polar (surtout au début), mais qui est assez inégal. La première partie est portée par un souffle romanesque que la seconde partie perd beaucoup. J'ai dû attendre la troisième partie pour être à nouveau portée par le récit. Cependant, ce roman est une belle réussite. Il n'était pas facile de mener le lecteur sur différentes problématiques et dans différents lieux. Pourtant la tâche est accomplie haut la main.
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Thomas, 37 ans, est informaticien. Il partage sa vie avec Camille, dont il a eu deux enfants. Ils sont tous les deux très pris professionnellement, ne se voient plus guère puisque Camille est souvent en déplacement et ne rentre que le week-end. Une nuit, le téléphone sonne : Camille a eu un accident, sur une petite route de Normandie ; elle est dans le coma. Après l'avoir vue à l'hôpital, Thomas cherche à comprendre : que faisait sa femme sur une route déserte de campagne, à 3 heures du matin ? Comment expliquer son accident sur une portion de route droite et, à cette heure tardive, déserte ? Il va mener une sorte d'enquête, qui va lui révéler certaines choses sur lui-même et sa propre famille, et l'emmener au Havre, puis dans les Pyrénées, et jusqu'en Afrique noire. Au bout du chemin, une paix avec lui-même et les siens.

Le style de l'auteur, avec de longs paragraphes, au présent de narration, avec des phrases parfois longues, est un peu déroutant ; je suppose que ces longueurs sont là pour donner au récit une forme d'épopée. Certes la lecture en est, du moins au début, un peu fastidieuse, et le récit est long et aurait sans doute gagné parfois à être plus concis, mais il faut aller au bout de ce récit et le lire sans faire trop de pause, comme en apnée dans le monde de Thomas et des siens pour, finalement, reprendre son souffle.

J'ai été quelquefois gênée par certaines ellipses, temporelles ou géographiques, mais apprécié la construction en trois parties, qui correspondent à trois lieux et à trois périodes de la vie de Thomas ; par ailleurs l'évolution du personnage, qui finit par se dépouiller de beaucoup de choses, est bien rendue. Un récit d'initiation.
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Trois textes dont un premier très différent à la limite du page turner..une lecture en apnée de par la mise en page ...de très beaux passages intenses mais je suis restée à quai ...

Commencé avec enthousiasme sur les conseils d'une amie, j'ai déchanté à partir du chapitre 2... trop long trop touffu trop mélangé, et trop d'accumulation de situations pour si peu de personnages, c'est trop invraisemblable ! j'ai donc tourné survolé des pages pour arriver à la fin tout de même mais je reste perplexe et ne sais si je le recommanderais. Je suis entre deux et trois étoiles, disons 2,5 !

Un livre que je n'arrive pas à finir. Si le début de l'histoire m'intéressait, la tournure prise m'ennuie. le style est compact sans respiration et les descriptions interminables ...

J'ai pu apprécié ce livre, je m'attendais à découvrir le résultat de l'intrigue ( l'accident de son épouse) mais rien .
Je suis déçue, même si c'est bien écrit d'ailleurs avec pour moi trop de précision et d'information qui ne font pas avancer l'histoire.

Un beau roman, mais......
Dans ce gros " pavé", Luc Lang évoque à plusieurs reprises "La trilogie des confins"de Cormac McCarthy, et j'imagine que c'est la raison pour laquelle son roman se compose de 3 chapitres dont Thomas est le personnage récurrent.
Le premier est consacré à sa femme Camille, aux petites routes normandes et aux bords de mer. le deuxième à son frère Jean et aux montagnes pyrénéennes. le troisième à sa soeur Pauline et aux paysages africains.
Le premier récit démarre à la façon d'un thriller : au beau milieu de la nuit, Thomas jeune trentenaire à qui jusque là tout a réussi, du moins le croit-il, est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone : sa femme Camille vient d'être victime d'un très grave accident sur une petite route de Normandie. Il part aussitôt sur les lieux et décide de mener sa propre enquête tant il est déconcerté par le lieu et les circonstance dans lesquelles cet accident s'est produit. Au fil de ses découvertes ses certitudes vont se fissurer et l'amener sur des terrains qu'il ne soupçonnait pas :
Que sait-il vraiment de Camille et de sa famille? Que connait-il de sa propre famille, de ce frère, Jean, ingénieur agronome élevant des brebis dans les Pyrénées, pour faire perdurer l'activité familiale mais aussi pour échapper à une modernité qui finira par le rattrapper; de cette soeur Pauline, médecin partie au Cameroun offrir son aide à des populations dont le pays est gangrèné par la corruption et attaqué par les islamistes de Boko Haram?
Quelle est la finalité de son travail dans une société hi-tech hyper compétitive, certes intéressant et rémunérateur mais qui consiste à mettre en place des logiciels pour "tracer" les objets, mais aussi les animaux, puis les individus? A quelle société le numérique et l'hyper connectivité préparent-ils?
Voici quelques unes des questions auxquelles Thomas va se confronter et de mon point de vue c'est l'intérêt principal de roman bien construit, qui fait la part belle aux personnages bien campés et aux dialogues percutants.
Par contre dès que l'auteur se lance dans les descriptions, qu'il s'agisse des routes de campagnes, de description de poste, ou des montagnes pyrénéennes, la recherche obstinée du mot "juste" alourdit beaucoup le récit, nuisant à la fluidité du texte voir de son intérêt et j'avoue en avoir "zappé" quelques unes.
Malgré tout j'ai apprécié les 2 premiers chapitres, moins le troisième dans lequel on découvre un secret de famille que l'on soupçonnait déjà dans le second. Mais qui dit trilogie.....
En bref j'ai été captivée par le premier, intéressée par le second, lassée par le troisième.
C'est dommage parce que l'on sent que les textes ont été très travaillés, peut être trop. de mon point de vue du moins.

Quelle somme que ce bouquin !

La quatrième de couverture parle d'un roman d'une ambition rare, et tout est dit ! Une ambition rare, une densité dans chaque page où on n'a du mal à reprendre son souffle par la construction, des pages entières qui s'enfilent…

Mais et l'histoire alors ? On peut la résumer rapidement, et pourtant ce ne serait que survoler ce roman : Thomas a une vie ordinaire, une femme, deux enfants, de l'argent, un couple dévoré par son travail, tout va plutôt bien en apparence… Jusqu'à cet appel en pleine nuit. Camille, sa femme, a eu un terrible accident de voiture sur une petite route sur laquelle elle n'aurait jamais dû être. Commence le voyage de Thomas. Un voyage vers la vérité, découvrir ce que faisait Camille sur cette route (un amant ?). Mais la vérité que Thomas va chercher va aller bien au-delà de sa femme, car elle va l'emmener vers de terribles secrets de familles, de Paris jusqu'en Afrique…

Un coup de coeur ? Non pas vraiment. Mais un roman qui vous prend,, qui vous marque, qui vous dévore par sa densité, tandis que l'histoire reste simple, et c'est bien là à mon avis le coup de force : le fond est simple, et la forme tient du virtuose.