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EAN : 9782851977199
123 pages
L'Herne (28/09/2011)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Ce recueil rassemble neuf nouvelles qui ont toutes pour cadre le village imaginaire de Zitilchén, dans le sudest du Mexique. Chacune d’entre elles évoque les problèmes sociaux dans le Yucatan des années 1960 : l’exploitation des Indiens, le racisme, la corruption, la violence, l’alcoolisme.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique


Neuf nouvelles de l'écrivain méxicain Hernan Lara Zaval qui composent le «roman» de Zitilchen, une bourgade imaginaire du Yucatan, au Mexique, où les paysans craignent encore de nos jours de rencontrer des fantômes mayas. de blanches maisons de torchis sont disséminées le long des chemins qui mènent au village, parmi les tamaris, les orangeraies et les flamboyants. Et sur la Plaza, près d'un petit parc orné de plantes et de fleurs,les fastueuses résidences des grandes familles d'antan. Car Zitilchen se meurt : à une certaine époque, le village comptait 5000 habitants, mais les bistrots où des générations entières de potentats locaux buvaient de la bière sont maintenant souvent déserts.

Les personnages sont criants de vérité: le maire qui veut absolument que sa femme soit là pour accueillir le gouverneur, venu inaugurer un tronçon de route. Elle finira par échanger un baiser furtif avec l'un des ingénieurs. Dans une autre nouvelle, le curé qui séduit ses ouailles et a la ferme conviction de remplir sa mission en leur venant en aide. Et cette atmosphère sensuelle qui enveloppe la ville de son air tiède. « A Zitilchen, le sexe déborde de partout.De même qu'il y a des endroits où la passion des gens rejaillit sur la politique ou le football, à Zitilchen, l'air est saturé d'effluves charnelles». le «roman» de Zavala fourmille de personnages de tous les milieux et classes sociales, politiques corrompus, indiens mayas à la peau cuivrée,impeccablement vêtus de blanc,écolières...mais on tue également dans le Yucatan lorsque l'armée est appelée en renfort pour réprimer des contestataires.

Zitilchen a t-il vraiment existé? Il y a des villages fantômes dans la péninsule du Yucatan...ou rôde la Xtabay ,esprit malin des légendes mayas, qui se cache dans les arbres de jour, et apparait la nuit sous les traits d'une belle jeune femme qui séduit les voyageurs...


http://www.a-lire.info/zavala.html
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Écoutez bien, monsieur le maire, vous qui vous prenez pour un savant, dit Nicolas en lui tapotant la poitrine, résolvez-moi ce problème de mathématiques : quand j'avais quinze ans j'aimais les femmes de quarante ; à vingt ans celles de trente. Quand j'ai eu quarante, j'aimais les femmes de vingt-cinq ans et maintenant que j'en ai soixante, j'aime celles de quinze ans, je les aime bien tendres. C'est quoi ce problème? Pourquoi ça?
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- Allez, Macho. À Zitilchén, à ton âge, tout le monde continué à baiser. Il suffit qu'on te mette Mechita sous le nez et tu vas le voir reprendre vie. Dis-moi que tu n'aimerais pas un peu lui casser son petit cul?
- Ça suffit, Patras, arrête de me faire penser à des conneries. Mais tu te sens soulagé quand ta verge ne répond plus. Ton sang ne se met plus à bouillir. C'est comme si on t'avais piqué ton fusil ou ta machette... mais du coup tu n'as plus à te battre. C'est comme ne plus avoir un patron sur le dos... Allez, endors-toi, fils de pute, tes âneries me flanquent le bourdon.
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— Don Ariel, pouvez-vous me couper les cheveux ? Ou bien
êtes-vous trop occupé ?
— Les exigences de l’esprit m’occupent en permanence mais
entre et assieds-toi. L’alcool me met l’âme à fleur de peau. Je
suis meilleur coiffeur bourré que lorsque je jouis de mes cinq
sens. […] Tu ne serais pas par hasard le petit-fils de don Pepe
Amaro qui vient passer ses vacances dans le coin ?
— Oui, monsieur.
— Ton grand-père me dit que tu veux être poète. Quand tu écriras
quelque chose, peut-être que je serai déjà mort, mais n’oublie
pas de me mentionner, car dans ce salon on fait de la poésie,
et de la bonne. Comment veux-tu que je te coupe les cheveux ?
— Rafraîchissez-les. Ni trop courts ni trop longs.
— Les poètes ont pour habitude d’avoir les cheveux longs, commenta
Zurrisa. Je me réjouis que tu ne suives pas cet exemple
abominable qui ne nous plaît guère à nous autres coiffeurs et
nous attire toutes sortes de critiques...
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