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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que de mauvaises nouvelles pour le Président du conseil! Les Allemands attaquent de toutes parts, mettant à mal les soldats français déjà sur le front. Qui plus est, ça risque de chauffer pour ses fesses! Ne comprenant pas pourquoi ses hommes rechignent tant à aller combattre l'ennemi et par la même occasion défendre l'honneur de sa patrie (et/ou mourir si cela se passait mal), il décide d'envoyer quelqu'un en première ligne. Trop peu pour lui ce genre de mission! Et qui mieux placer pour dépeindre ce qui se passe là-bas qu'un artiste-peintre? En voilà une bonne idée! Ça tombe bien, Vincent van Gogh n'a pas son pareil pour faire de jolis tableaux (de nature morte essentiellement). Mis au pied du mur, Caporal van Gogh n'a pas le choix, c'est cela ou le peloton d'exécution... Ainsi, pinceaux et tubes de peinture dans le sac et flanqué d'un bon à rien de général, le peintre s'en va au front... dans l'espoir d'y revenir vivant...

Encore une fois, Manu Larcenet met en scène un personnage connu et le plante dans un milieu qui lui est inconnu. Ici, il envoie Vincent van Gogh en première ligne. En pleine guerre mondiale, ce Président du Conseil qui voulait avoir une idée bien nette de ce que vivent les hommes n'a rien eu d'autres comme idées que d'envoyer le peintre, lui suggérant par là-même de mettre un peu moins de jaune dans ses toiles! Qu'à cela ne tienne, il y aura certes moins de cette couleur, néanmoins le génie du peintre ne s'éclipse pas de la sorte. Quels que soient les sujets à peindre... Tout est dans l'absurde et l'originalité mais une certaine noirceur émerge de ces situations de guerre. Les dialogues sont percutants et la mise en page dynamique. Les deux frères Larcenet ont eu le génie de mettre en scène ce génie de la destruction de la nature...

Une aventure rocambolesque de Vincent van Gogh... en avant!
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Vincent van Gogh sur le front et c'est vous qui allez me taxer d'être bas...du front.
D'autant plus qu'il s'y trimballe avec l'attirail complet du parfait petit peintre en milieu hostile, ce qu'il deviendra finalement.
Issue de l'esprit ô combien fertile de supérieurs s'interrogeant sur le compteur de désertions qui s'affole sans discontinuer, ce brillant anachronisme devra y dépeindre la guerre dans ce qu'elle a de plus factuel et ainsi lever le voile sur cet épais mystère.
Et gare à celui qui aurait l'outrecuidance de lui souligner que ses tableaux pètent le jaune à vous en décoller la rétine, il pourrait bien se manger une palette à travers la tronche pour tout remerciement...

Horriblement décalée, cette nouvelle aventure rocambolesque de l'artiste maudit par excellence prête bien plus à pleurer qu'à sourire. Les frères Larcenet y dénoncent une absurdité sans nom, une horreur absolue que rien ne saurait atténuer, pas même les rares saillies verbales de notre Vincent de combat qui aurait du arboré sur son casque l'adage Born To Pain.

La guerre, c'est moche. Tout le contraire de ce nouvel album beaucoup moins léger qu'il y parait.

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Rien de tel que l'humour et la fable pour dénoncer l'absurdité de la guerre. C'est ce que fait Manu Larcenet qui réécrit l'histoire de Vincent van Gogh et de la guerre de 14 -18, en jouant la carte de l'anachronisme.

En effet, vous croyez sans doute Vincent mort en 1890, et enterré à Auvers sur Oise, que nenni !
le voilà embarqué avec un général peureux sur la ligne de front, où les hommes meurent par milliers chaque jour. Il doit aller peindre la vérité de la guerre, à la demande de Clémenceau, qui ne comprend pas pourquoi des soldats désertent et se mutinent.
Ne cherchez pas longtemps, la mission est impossible, et sombre vite dans le fantastique et l'horreur.

L'histoire de la peinture du début du XXème siècle est également revisitée de façon très drôle. On ne résiste pas à la parodie du vocabulaire des critiques d'art. Ainsi lorsque Vincent se fâche après le général qui met en doute son talent, on a....

"j'ai fait exploser la palette chromatique, j'ai déstructuré la nature, donné un
sens à la matière, bien avant que tu ne sois en âge de jouer avec ton caca !"

ou encore...en peignant les Tournesols, il commente ainsi son travail.

"J'aime beaucoup chromatiser les masses et structurer l'espace avec ces jolies feuilles vertes toutes tarabiscotées, avec le jaune des pétales, ça en jette un maximum".

La peur, la mort, la boue, l'inutilité du sacrifice, l'absurdité de la répression des mutineries, tout y est cependant, même si cette "rocambolesque aventure" est loin de la précision historique. C'est un croquis d'ambiance, qui rend hommage aux morts de cette guerre, et au pouvoir d'évocation de l'art auquel Larcenet participe, comme dessinateur et scénariste, en faisant revivre de façon loufoque, l'auteur des Tournesols.
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Vincent van Gogh se retrouve contraint d'aller peindre la guerre. D'un premier abord assez drôle (quel plaisir en lisant les considérations souvent graveleuse de notre peintre sur le travail de ses contemporains) cette BD nous plonge vite dans l'horreur de la guerre et nous démontre son absurdité. Larcenet dépeint de façon acerbe la confrontation entre l'homme de troupe en première ligne qui côtoie la mort qui frappe au hasard et le gradé dans son salon, pour qui la mort n'est qu'une statistique.
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Dans la série en 5 tomes « Les aventures rocambolesques de… » Larcenet revisite à sa sauce la bio d'un personnage célèbre. Dans ce volume 2 paru en 2013 il place donc Van Gogh sur le front de la première guerre mondiale, lui qui est censé être mort en 1890…

Mais peu importe, une pirouette et c'est parti. le célèbre peintre a une mission : représenter le front, les visages des poilus car les gradés veulent comprendre pourquoi ceux-ci hésitent à donner leur peau pour leur patrie.

Aussi bizarre que ça paraisse, ça fonctionne plutôt bien. Pas forcément fan du dessin de Larcenet, je me suis trouvé embarqué par le ton, l'humour, les dialogues et l'ambiance générale d'un album jouissif. C'est bourré de réflexions ciselées de van Gogh face à l'idiotie du Général chargé de l'accompagner sur le front.

Jolie trouvaille aussi que cette « mère des obus » qui se charge de choisir ceux qui vont tomber sous les bombes et qui s'occupe également de leur souvenir…

Encore une belle surprise sortie des étagères de @bdotaku, un album drôle et onirique qui ose représenter la guerre avec un humour grinçant qui fait mouche.
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Désespéré par le manque d'entrain des soldats durant la première guerre mondiale, le président décide d'envoyer Vincent van Gogh sur le front pour qu'il capte toute la beauté et l'émotion de la guerre dans ses tableaux et motiver ainsi les soldats.

Sous des airs (et une réalisation) complètement loufoques, Manu Larcenet réalise un album d'une grande force contre l'absurdité absolue. Un petit chef d'oeuvre antimilitariste et humaniste.

Et finalement, non, il n'y a pas trop de jaune
Lien : https://www.noid.ch/la-ligne..
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Manu Larcenet est est vraiment un dessinateur unique ...

....capable de changer d'univers sur un claquement de doit entre son Blast, son combat ordinaire, Nick Oumouk ou encore le retour à la terre etc...

Dans notre cas, il réussi à nous faire revivre Mr Vincent van Gogh dans un milieu particulièrement incongru et inadapté pour un peintre..la guerre 14-18.

Une aventure totalement rocambolesque et pittoresque va donc se dérouler pour notre peintre dans laquelle il découvrira une grande vérité...la mort...

Une bonne BD.
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Un Vincent van Gogh malicieusement réinventé pour une plongée en enfer.

La culture picturale affleure, les digressions sur l'art, maniées avec un humour délicat et érudit, sont amusantes. On en verra la consécration dans Blast.

Toute la force de cette bande dessinée tient dans le contraste entre un humour humble et le contexte dramatique. Peur et violence sont traités à bras le corps tandis que les personnages principaux badinent dans leur trouille et que les élites en fauteuil batifolent dans leur cynisme.

Un onirisme à la Chihiro vient conclure un album dense, intéressant à de multiples niveaux.

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Ce que j'en pense: C'est avec appréhension que j'ai commencé la lecture de cette BD car je n'avais vraiment pas été conquise par La légende de Robin des bois du même auteur.
Ici nous suivons Van Gogh qui est envoyé au front pour représenter la guerre aux dirigeants français. Il n'y a pas beaucoup de rebondissements mais toute une réflexion autour de l'art et sa façon de représenter certaines horreurs. le thème de cette BD est simple mais il touche une question sensible.
Il y a très peu de personnages dans ce tome. le personnage principal est Van Gogh. Alors, oui, effectivement, Van Gogh n'est pas un contemporain de la première guerre mondiale, mais ne vous inquiétez pas, Manu Larcenet a une réponse valable à vos doutes. J'ai trouvé le personnage de van Gogh drôle avec de vrais réflexions sur l'art et la vie en général. Il apparaît de façon atypique et comme un esprit déluré.
On croise plusieurs supérieurs hiérarchiques du soldat dans ce tome et je pense que Manu Larcenet avec tout ces personnages protégés de part leurs grades voulait nous montrer que ce sont toujours les mêmes qui trinquent en cas de guerre.
J'ai également aimé l'allégorie de la mort, incarné par une petite fille aux grands yeux verts.
L'auteur fait preuve dans ce tome de beaucoup de réflexion autour d'un sujet grave. L'opus est fidèle à son écriture mais avec un ton beaucoup plus sérieux et une petite pointe d'humour noir. Manu Larcenet tente avec cette BD de nous montrer la réalité de la guerre à travers l'art et cela fonctionne plutôt pas mal.
Les illustrations sont quant à elle tout à fait à mon goût. Là aussi on reconnaît la patte de l'auteur. Il y a un réel travail esthétique autour de la vision colorée et graphique du peintre. Certaines scènes macabres sont d'ailleurs pleines de couleurs.
Bref: Un très bon opus qui se lit tout seul. un excellent moment BD.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
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Vincent van Gogh n'est pas mort depuis 1890, comme le pensent le public, il vit reclus dans les environs de Arles! C'est dans ce contexte loufoque que démarre Une Aventure Rocambolesque de… Vincent van Gogh – La Ligne de Front.
Sur l'idée « géniale » d'un haut dirigeant militaire, le peintre est amené à aller peindre le front afin de pouvoir expliquer pourquoi les soldats ne veulent plus de ce conflit. Les toiles de van Gogh ne convaincront jamais le gouvernement, sûr de la folie de l'artiste et du bien-fondé de la guerre.
Manu Larcenet traite du sujet avec beaucoup d'humour mais également beaucoup de lucidité. A travers cette histoire assez inattendue, il dénonce l'absurdité du conflit et notamment au niveau des décisionnaires. Il met bien en avant l'incapacité des hauts dirigeants militaires à comprendre leurs troupes et à prendre les bonnes mesures eux qui décident des destins de ces pauvres bougres, tranquillement installés loin de la boucherie qui massacre tant de soldats.
On rit beaucoup, mais on rit jaune tant le propos nous rappelle à quel point cette guerre fut un massacre inutile…
Lien : http://lalydo.com/2014/09/pr..
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