AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 58 notes
5
6 avis
4
12 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis
Je dois avouer qu'après 1/3 de lecture je m'ennuyais quand même un peu… Et j'avais prévu de l'abandonner à la moitié mais une insomnie m'a donné l'occasion de le finir…. Sans que je sois tellement sous le charme de ce roman… Cela n'a pas été une lecture désagréable mais plutôt une lecture "tiède" pour moi, dans le sens : « je ne peux pas dire que je n'ai pas du tout aimé mais je ne peux pas dire que j'ai aimé non plus »… Ce sont presque les lectures dont il est le plus difficile de parler à mon avis.
[...]
Alors, personnellement, j'ai trouvé que le côté « décousu » n'était pas du tout « subtil » et c'est même le premier mot qui me vient à l'esprit quand je repense à cette lecture. J'ai trouvé qu'il y avait trop de mélange des genres et que ça partait dans tous les sens. Un mélange de roman léger, presque de la romance, un peu polar et politique et social et du cul et des personnages un peu psychotique par-dessus tout ça... En bref, un peu trop de tout…
[...]
Le personnage de Marguerite ne m'a pas touchée, elle m'a même un peu énervée par sa passivité. Son mec dit à un moment "qu'elle l'agace avec sa candeur gourde" et je suis assez d'accord avec lui... ;-)

Ce que j'ai bien aimé c'est le personnage de l'ancien président, mélange de Giscard et de Chirac qui commence à perdre la tête et j'ai trouvé cet aspect assez bien trouvé et j'ai aussi aimé la critique de l'auteur sur le milieu du livre : au travers Marguerite, il y a quelques piques sur certaines blogueuses et sur certains auteurs et c'était pas mal vu sans doute ;-) J'ai bien aimé aussi ce regard grinçant sur le métier.

Je suis un peu désolée de ne pas avoir aimé ce roman car j'avais envie de l'apprécier mais je suis passée à côté…
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          20
Deux titres à la suite dont l'humour m'a conquise, voilà qui se fête ! Après "Le discours" de Fabrice Caro, place à un humour plus détaché, plus débridé aussi…
Et pourtant, maintenant que j'y pense, Marguerite a plusieurs points communs avec Adrien… elle n'est pas de ces femmes rayonnantes, conquérantes, épanouies, dont on vante les réussites et le charme dans les magazines. Elle n'a ni l'assurance et la joie de vivre de ses amies, ni l'exubérance mythomane de sa mère. A vrai dire, il n'y a pas que ses fesses qu'elle n'aime pas, Marguerite. D'une manière générale, elle se trouve sans valeur et sans éclat. Elle n'a aucune densité, aucun mystère… Elle n'a même pas de libido (le sexe la dégoûte), et même ses transgressions sont modestes… Et ce n'est pas le regard des autres qui va l'aider à se revaloriser… Ses copines considèrent avec condescendance sa naïveté, sa pudeur et son absence d'amour-propre. Sa mère Billie, aussi extravagante et dévergondée que sa fille est timide et prude, se demande comment elle a pu engendrer une telle descendance, et son compagnon Jonas se montre méprisant et à l'occasion brutal. le lecteur lui-même aurait bien envie de la secouer, Marguerite, qui se soumet face au sentiment de supériorité de ce pitoyable et détestable compagnon, pauvre type pontifiant, qui affiche de grandes valeurs humanistes mais se révèle parasite, pervers et menteur… qui accepte sans jamais discuter sa chiche rémunération toutes les exigences de la maison d'éditions qui exploite ses talents sans les reconnaître…

Et pourtant, un jour, contre toute attente, Marguerite est repérée… et pas par n'importe qui, mais par l'ex-Président de la République Aymeric Delaroche de Montjoie qui, la croisant dans les couloirs des Editions Paulin, décrète que ce sera elle, et personne d'autre, qui écrira le dernier volet de ses mémoires.

Un ex-Président fictif, mais qu'Erwan Lahrer dote de caractéristiques évoquant plusieurs chefs d'état français... Son personnage devient ainsi le symbole des dérives et du cynisme de l'ensemble d'une classe politique corrompue, porteuse de valeurs dévoyées, et davantage motivée par l'assouvissement de ses désirs personnels et de ses pulsions sexuelles que par une quelconque ambition collective.

Les entretiens préalables à la rédaction des mémoires d'Aymeric sont pour la prude et crédule Marguerite une véritable entreprise de dessillement. Au fil de leurs échanges, une relation trouble, voire un peu perverse, se noue entre la jeune femme en quête d'une figure paternelle et le vieillard sénescent que la vue de Marguerite, à qui quelqu'un enfin s'intéresse, fait parfois renaître à la concupiscence… En même temps, le vieux sénile s'épanche, exprimant des regrets en lâchant, au gré des gaffes que lui font commettre la sénilité, des informations confidentielles et obscures.

C'est enlevé, drôle, et énergique, Erwan Lahrer mêlant à la dimension ludique de son récit une intrigue policière à l'origine de l'introduction d'un autre héros aux caractéristiques bien marquées. Flic cynique et facho, et accessoirement amant de la mère de Marguerite, Jacek enquête officieusement sur la trentaine de morts suspectes d'hommes liés au pouvoir politique, corrompus ou présumés tels, passés entre les mailles du filet de la justice.

Un roman ludique, mais pas simpliste pour autant, l'auteur brossant, à travers cette fable féroce et contemporaine, le portrait d'une génération désoeuvrée et individualiste, sans idéologie, à l'image d'une société gouvernée par des individus sans réelle conscience politique.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          10
J'avais découvert Erwan Larher avec « le livre que je ne voulais pas écrire », lu « Pourquoi les hommes fuient? » de cette rentrée littéraire avant, cette fois-ci, de me jeter dans la lecture de « Marguerite n'aime pas ses fesses ».
Roman complètement décalé que celui-ci!
Marguerite nous le confirme dès le départ: elle n'aime pas ses fesses, celles-ci sont trop plates, pas assez rebondies.
Marguerite, orpheline de père, partage son quotidien entre sa mère – hyper nombriliste, refusant de vieillir et aux conquêtes multiples – et Jonas, son copain développeur informatique, véritable ours dont Marguerite déplore la libido au ras des pâquerettes.
Marguerite vit une vie monotone, fade et insipide jusqu'au jour où la société d'édition dans laquelle elle bosse lui confie l'écriture des mémoires d'un ancien président – Aymeric Delaroche de Montjoie (DDM). Celui-ci s'intéresse à elle, lui dit combien elle est jolie, lui fait des confidences tant politiques que personnelles.
Parallèlement à cela, nous découvrons que Jonas, accusé par l'entourage de Marguerite de vivre au crochet de celle-ci, n'est pas l'homme qu'il prétend être mais un exhibitionniste passant ses nuits, non pas à développer un jeu, mais bien à se masturber en ligne, avec webcam, sur KaMaSturba.
L'histoire, banale au départ, prend vite des tournures inattendues: le lecteur saute du coq à l'âne – à noter que, dans un même chapitre, les interlocuteurs changent au fil des lignes. D'abord relativement surprenant, ce mécanisme est habilement géré par Erwan Larher et rend le tout bien souvent cocasse.
L'ensemble pourrait, de loin, paraître superficiel et décousu… et ce n'est absolument pas le cas!
Erwan Larher, sous son écriture décalée, aborde des thématiques sérieuses dans son livre: les dessous – pas toujours reluisants – du pouvoir ainsi que les rapports humains et sexuels au fil des âges, pour ne citer que ceux-ci.
Le court roman de fesses finit même en roman policier rocambolesque, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur!
Lien : https://letempslibredenath.w..
Commenter  J’apprécie          10
« On est des bêtes, vains dieux, qu'on se le dise,
Et pas des anges, des dieux ou des marquises,
Encor' que les marquises ça se mignote,
Ca s'fait, en douce, rigoler la pelote »

Ben oui, « Marguerite n'aime pas ses fesses » m'a fait penser illico à la chanson de Tachan.

Ce bouquin est un ovni littéraire, polar mais pas que, satire politico-sociale, mais pas que, bref, c'est un roman inclassable. Et une plongée dans un monde politique bien glauque. Drôle, souvent, jouissif toujours.

Pour son cinquième roman, Erwan Larher a imaginé une fable où une trentenaire coincée ouvre enfin les yeux sur ce qui l'entoure lorsque la maison d'édition pour laquelle elle fait des petits travaux d'écriture la charge de rédiger les mémoires d'un ex-président de la République. L'ex en question, porté sur le jupon malgré sa sénilité, ayant flashé sur elle dans les couloirs de ladite maison d'édition. Marguerite puisque c'est d'elle qu'il s'agit, avait jusque-là soigneusement tenu à l'écart tout ce qui pouvait poser problème : son mec Jonas qui, veut-elle croire, est aussi asexué qu'elle. La politique qui l'emmerde profondément, les relations sociales et familiales dans lesquelles elle n'est pas à l'aise. Bref, la fille ne s'aime pas. Fait irruption un flic qui enquête, à titre perso, sur une longue série d'assassinats dans la sphère politique. Et le monde réel rattrape Marguerite qui n'en sortira pas indemne, mais certainement plus clairvoyante.

La plongée dans le monde politique des trente dernières années, pour écoeurante qu'elle soit, n'est certes pas tout à fait fictive. On retrouve ce qui a fait les grandes heures de la République et de ses « sinistres ». Magouilles en tout genre, petits arrangements entre copains-coquins… Tout ce que le pouvoir (« le pouvoir est maudit », disait Louise Michel) permet et que le troupeau des électeurs préfère ignorer.

Outre cet aspect « militant », on y trouve un portrait de trentenaires qui allie vitriol et compassion. L'une des particularités du roman est de mettre en scène des personnages auxquels on s'attache, malgré leurs excès et leur mal d'exister. Peut-être aussi parce qu'on se reconnaît peu ou prou en eux…
Commenter  J’apprécie          10
Un livre actuel, pétillant à la verve dynamique. Un récit vivant et cadencé. Une apparence de légèreté insouciante s'en dégage mais les propos notamment politique sont précis et engagés. Sous couvert de dérision des sujets essentiels sont abordés. Satyre sociétale et rapports insaisissables qui jalonnent les êtres sont décortiqués avec esprit.

Marguerite est incroyable, un peu naïve, désintéressée et indolente parfois. Marguerite qui fantasme sa vie par peur de la vivre, accrochée à un conjoint violent qu'elle imagine capable de changer et une mère auprès de laquelle elle recherche adhésion et attention sans vraiment la trouver. Marguerite est émouvante et même si elle n'aime pas ses fesses, le lecteur lui, a toute latitude pour s'attacher à elle.

J'ai découvert l'auteur avec le livre que je ne voulais pas écrire qui est bouleversant, on retrouve cette plume alerte et caustique mais dans la douleur et l'introspection. J'ai été ravi de l'appréhender dans un autre registre, plus aérien, mais tout aussi engageant !
Lien : https://unmotpourtouspourunm..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai avant tout craqué sur ce livre à cause de son titre drôle et osé et suite à la lecture de quelques bons avis à son sujet.
Le résumé ne me disait pas grand chose et me semblait un peu confus.

C'est ce sentiment de confusion que j'ai éprouvé sur les (à peu près) 40 premières pages.
Tout d'abord le style de l'auteur est un peu particulier à mon goût et je me suis facilement retrouvée un peu perdue, à être obligée de relire les précédentes lignes pour espérer sortir la tête du trou !
Pour illustrer mon propos je prend l'exemple d'une fois où Marguerite discutait avec l'ancien président de la République et où leur discussion lui en rappelle une autre qu'elle a eu avec son compagnon dans le passé. La discussion qu'elle a eu avec son compagnon est donc retranscrite à la suite de celle qu'elle était en train d'avoir avec le président, sans qu'elles soient séparées (pas d'alinéa, pas de saut de paragraphe, pas toujours de phrase qui les séparent...) ce qui fait que parfois j'attribuais faussement des discussions à des personnages.
Mais il m'a suffit de m'habituer à ce style un peu particulier, et à partir de là j'ai été happée par l'histoire.

La vie personnelle de Marguerite m'a beaucoup intéressée, j'ai aimé les thèmes abordés par Erwan Larher, qui donnent à ce couple des problématiques tellement contemporaines !

J'ai également été très attirée par sa relation avec l'ancien président de la République !
Je salue le parti pris d'Erwan Larher de mêler réel et imaginaire dans le domaine du politique.
Les personnages politiques imaginaires sont calqués sur des politiques existants, si bien qu'avec tous les détails semés par l'auteur, il est très facile de mettre un nom et un visage réel sur ces personnages.
Cela rendait les anecdotes croustillantes, drôles, osées et savoureuses, car même si celles-ci sont inventées on sait très bien qu'elles sont inspirées d'autres bien plus réelles mais tout aussi semblables.
Et c'est un portrait de la politique totalement glaçant que nous entraperçevons !

Il est vrai que l'enquête policière est intéressante mais elle est arrivée un peu trop tardivement à mon goût, tout s'est enchaîné un peu trop vite même si la conclusion de cette affaire est vraiment originale.

Mon seul gros point négatif est pour la fin. Il s'agit ici d'une fin ouverte et je déteste ça.
C'est un avis tout à fait personnel pour le coup, et je suis persuadée que beaucoup la trouveront formidable.

En conclusion il s'agit d'un livre vraiment original par son histoire dont on se délecte des facéties des personnages sans aucune gêne.
Commenter  J’apprécie          10
« Marguerite n'aime pas ses fesses », quel titre et tout est dans ce titre! Erwan Larher nous livre dans ce roman les travers de notre société et ils sont, malheureusement, nombreux… Les travers politiques, les travers sexuels, les travers des jeux vidéos, les travers des complots, les travers de la « liberté »… Et tous ces personnages si criant de vérité!!! Marguerite: combien de fois, j'ai eu envie de la brusquer, de lui dire de se bouger justement ses fesses, d'ouvrir les yeux sur son petit ami… Et Jonas, ce petit ami: je n'avais qu'une envie, c'est de lui boucler sa bouche et de souhaiter très fort qu'il se fasse prendre par Marguerite à s'exhiber comme ça sur internet… Et DDM, l'ancien président: il est déluré en fait et ses histoires ont toutes un fond (plus ou moins grand) de vérité! Sans oublier, la présence des livres dans ce roman et Marguerite qui tient un blog littéraire (toutes ressemblances seraient-elles fortuites?!!!!)
Et évidemment, Erwan Larher nous raconte tout ça avec humour, avec son humour, avec sa plume, ses mots des fois un peu crus mais au moins compréhensibles de tous! J'ai totalement vécu ma lecture de « Marguerite n'aime pas ses fesses » tellement c'est réel: la naïveté de Marguerite, son petit ami profiteur, la mère qui ne souhaite pas vieillir, le vieux qui perd la tête et qui dit et fait des choses improbables!! Et puis, j'ai été plongée dans un univers un peu inconnu pour moi même si je sais que ce milieu est pas des plus honnêtes: la politique avec ses magouilles, ses secrets, ses hommes de l'ombre qui tirent les ficelles; et cela fait trembler…
Erwan Larher, avec ce roman, a su me rendre addictif à sa lecture! Et ce roman a son histoire. En effet, il est sorti alors qu'Erwan se remettait de sa blessure aux fesses lors des attentats du Bataclan! Drôle de coïncidence quand même!!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
Commenter  J’apprécie          10
Il était temps que tu ouvres ce roman acheté l'an passé au Printemps du livre de Montaigu, et dédicacé si gentiment par Erwan Lahrer… Déjà, d'emblée, cette dédicace, justement, te fait sourire, puis les premières phrases du roman t'enchantent. Tu aimes ce style alerte, tu dirais même qu'il tombe bien. le fait que Marguerite, la trentaine, sorte de pigiste pour une maison d'édition, affublée d'un mec accroc à ses écrans et qui vit à ses crochets, n'aime pas ses fesses n'est pas si important, et pourtant. Marguerite n'aime pas grand chose chez elle, voilà sans doute pourquoi, malgré son style impeccable, sa libido est en berne, et son manque de confiance en soi si présent. Il faut dire que sa mère, qui enchaînent les amants et ne la comprend visiblement pas, et Jonas son compagnon, qui la traite de bonne poire, n'aident en rien Marguerite à s'estimer mieux. Mais tout va changer. Lors de son passage aux éditions Paulin, elle croise Aymeric Delaroche de Montjoie dans un couloir, l'ancien président de la République (une réplique à la fois de Giscard d'Estaing et de Chirac). Il semble fasciné par la jeune femme qui lui rappelle fortement quelqu'un, mais qui ? Peu importe, ce sera elle qui écrira ses mémoires, il en est décidé ainsi. Marguerite passe donc de de longs moments en compagnie du vieil homme, et change peu à peu à son contact un poil libidineux mais flatteur, tandis que chez elle Jonas, le futur père de ses enfants (croit-elle), mate des filles sur internet. Et là on pourrait croire qu'Erwan Lahrer a écrit un roman feel good (ce à quoi tu ne t'attendais pas du tout), que son héroïne va trouver bientôt le véritable amour, et faire fi enfin de ce monde d'apparences, drame de notre société d'aujourd'hui. Mais pas du tout. Puisque ce serait oublier la couche politique de ce livre, les diverses allusions à des événements ayant réellement existés, et le basculement de l'intrigue vers un genre thriller, avec la présence, entre autres, de Jacek, flic en quête de sens, et bien décidé à mettre à jour une conspiration d'assassinat. Et toi lectrice, tu as aimé beaucoup de choses dans ce roman plein d'humour, mais dans l'ensemble d'un style bien plus léger que ce à quoi tu t'attendais (au vu des nombreux billets tentateurs lus). Tu as souri aussi lorsqu'il était question de l'activité de blogueuse littéraire de Marguerite et de ses manies sur internet. Tu as moins aimé passer du temps en compagnie de Jonas et de ses perversions, et tu t'es parfois demandée où cherchait à nous entraîner l'auteur. Cependant, et même si Erwan Lahrer ne montre pas dans son roman le meilleur de notre monde moderne, il le fait sans conteste avec acuité et lucidité. Certains passages sur le terrorisme semblent prédire l'avenir et font froid dans le dos, et tu as mieux compris quand tu as lu en postface que ce livre avait été corrigé après l'attentat du 13 novembre 2015 par celui qui a écrit ensuite le livre que je ne voulais pas écrire.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre ,foutraque, rigolard, désespéré,lucide,parfois cynique ,reflète incontestablement une époque, la nôtre , qui, peu à peu, a perdu ses certitudes, qui croit de moins en moins à la "fiction collective " à laquelle adhérait auparavant la grande majorité des membres du corps social
Marguerite, elle aussi ,abandonne progressivement ses convictions ,laissant petit à petit de côté ce qu'elle considérait alors comme des choses essentielles
Le monde politique est tout particulièrement ciblé dans cette fable d'aujourd'hui corrosive et réjouissante, les personnages publics de ce roman étant largement inspirés d'individus existants ou ayant existé !!! (un des grands moments étant la description particulièrement truculente de l'épouse d'un chef d'état )
"C'est formidable, ces hommes de pouvoir qui tous la conchient, la justice,la maltraitent, et soudain s''abritent sous son ombre protectrice "
Une écriture fluide, une lecture facile...un bon moment!!
Commenter  J’apprécie          10
Marguerite n'aime pas ses fesses. En voilà une affirmation qui étonne. Mais plus que ses fesses, Marguerite n'aime pas forcément sa vie j'ai l'impression. Elle se force à dire qu'elle n'aime pas le sexe non plus, elle n'aime pas plus que ça son job. Il semblerait qu'elle aime son mec, même s'il a plutôt l'air d'un gros con. Ah si, elle a un blog qu'elle tient de façon anonyme où elle dézingue tous les livres qu'elle juge mauvais. Et il y en pas mal. On dirait que ça l'amuse.
Mais si le hasard, d'un seul coup venait tout changer. Au détour d'un couloir de la maison d'édition dans laquelle elle bosse, un ex Président de la République la désigne elle pour écrire ses mémoires. Et là, la vie bascule, parce qu'une proposition comme ça, ça ne se refuse pas.
Et après, il est difficile de raconter ce qui va se passer. Entre une mère excentrique au passé prestigio-sulfureux et aux amants nombreux, un mec aux pulsions sexuelles étranges, un président de la république, un flic qui enquête sur une affaire d'état… et là la vie s'emballe !
On pourrait éventuellement ne pas croire à toute cette aventure, et je ne suis pas fan habituellement des romans aux scenarii improbables, mais là, j'avoue, je me suis laissé prendre par cette histoire abracadabrante parce qu'il y a le plume de cet auteur qui –une nouvelle fois après L'abandon du mâle en milieu hostile – a fait mouche sur moi.
On rit, on est ému, on suit l'ensemble de ces relations avec un réel plaisir fait de voyeurisme, de curiosité, d'impatience. Un véritable thriller en somme qui sonde le coeur des hommes. Car évidemment, derrière cet abracadabrantesque scénario se cache des fissures intimes, des secrets (pas seulement d'état) et Erwan Lahrer les sonde à merveille. Marguerite va-t-elle se révéler en entrant dans les secrets de l'Elysée et ses turpitudes. Comme dans « L'abandon du mâle.. » il s'intéresse aussi à la méconnaissance de son entourage. Marguerite connaissait elle sa mère ? encore moins son père inconnu. Connaît-elle son homme avec lequel elle rêve pourtant d'une maison, d' un mariage, d'un jardin. C'est une plongée drôle, caustique, inquiétante, enivrante dans ses propres mystères, dans toutes ces choses que l'on ne dit jamais. Et on n'a pas tous les jours la chance de rencontrer dans un couloir un ex-président de la République. N'est-ce pas Marguerite ?

Lien : http://sansligneeditorialepr..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (114) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20264 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}