AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 58 notes
5
6 avis
4
12 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis
Marguerite n'est pas bien dans sa peau, n'a pas de libido et vit avec un obsédé sexuel qu'elle nourrit et héberge. Elle écrit des piges pour un magazine littéraire et croise un jour, dans les locaux du magazine, un ancien président de la république qui lui demande d'écrire sa biographie. Marguerite, qui ne sait pas dire non, accepte la mission. L'ancien président (savant mélange d'anciens vrais présidents de république) est également obsédé par le sexe. Marguerite, très prude au début du livre va finir par se dévergonder (pas vraiment par plaisir mais de nouveau parce qu'elle ne sait pas dire non). Les deux autres personnages influents du livre sont la mère (elle aussi très portée sur le sexe ) et l'un des amants de cette dernière (un flic qui ne déplaît pas à Marguerite).
Je vous ai présenté rapidement les personnages, il me faut maintenant vous en dire un peu plus sur l'histoire, qui n'est pas simple à résumer. On va dire que le flic (l'amant de la mère) mène une enquête sur une série de magouilles politiques qui se sont soldées par des assassinats. Marguerite, qui recueille les confidences du vieux président libidineux, va trahir quelques secrets qui ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd...
Les personnages sont essentiellement guidés par leurs pulsions, sauf Marguerite, victime plus ou moins consentante de gens qui l'utilisent. Certaines situations sont cocasses et j'ai ri plusieurs fois même si, sans être prude, j'ai trouvé que les personnages étaient un peu trop focalisés sur le sexe. Si je suis prête à accepter l'idée que les hommes de pouvoir se laissent parfois guider par leurs pulsions, j'ose espérer qu'ils ne sont pas tous des DSK en puissance. Concernant les magouilles politiques qui finissent mal, les affaires de type "Boulin" ou "Juge Renaud" sont là pour témoigner qu'Erwan Larher ne fabule pas.
Le ton ironique du portrait suivant m'a un peu surprise pour un auteur qui aime faire du charme aux blogueuses dans les salons du livre : "Elle est aussi seule en littérature qu'en amitié. Elle referme le roman – qui va dérouiller sévère sur son blog si elle trouve l'énergie d'écrire – et se connecte sur Facebook. On dirait qu'il leur arrive à tous des trucs formidables : ils ont plein d'amis, des commentaires sous leurs photos, on partage leurs statuts. Elle a le sentiment fugace de vivre pour de faux". Pour les non-blogueurs, soyez rassurés, les blogueuses (du moins celles que je connais) ont de vrais amis et ne se vengent pas de leurs malheurs en écrivant des billets assassins.
On peut faire le rapprochement entre ce roman d'Erwan Larher et ceux de Virginie Despentes, notamment au niveau du style. La lecture est fluide et l'enquête policière tient en haleine et prend de l'ampleur à la fin du roman. J'ai trouvé l'histoire un peu "too much" mais l'audace de l'auteur m'a vraiment amusée.
Un roman pour le moins décoiffant.
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..
Commenter  J’apprécie          10
Sous la farce improbable et tonique, une redoutable incursion dans le glauque dur du politique.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/05/27/note-de-lecture-marguerite-naime-pas-ses-fesses-erwan-larher/
Commenter  J’apprécie          10
Tu vois mon derrière dans la glace ? Tu les trouves jolies, mes fesses. Marguerite n'aime pas les siennes. Et ce roman, tu l'aimes ? Oui, énormément.
Décousu ? Moi, je le trouve admirablement tressé. Pas comme ces ouvrages grossiers à la trame apparente, à l'intrigue cousue de fil blanc, tellement transparents et explicites qu'ils ne laissent aucune place ni à l'imagination ni à la réflexion. Ici, les fils de l'histoire se mêlent et s'emmêlent dans un joyeux sac de noeuds. Pour mon plus grand plaisir, voilà un roman qui résistera à mes tentatives de résumé.
Marguerite n'aime pas ses fesses est, à quelques lettres près, un titre d'album pour enfant. de Martine, Marguerite a la candeur un brin nunuche, désuète et pudibonde, l'idéalisme charmant qui vous fait bouffer toute crue par les vicieux, les sans-valeurs, les parasites et les éditeurs. Sa mère est égocentrique, extravagante, envahissante, son geek de mec l'humilie et dépense l'argent qu'il n'a pas sur KaMaSturba. La maison d'édition qui l'emploie épisodiquement l'exploite. Mais un jour, Cendrillon croise l'ex président Aymeric Delaroche de Montjoie. le bonhomme cherche un biographe, elle lui tape dans l'oeil, ce sera elle. Il a beaucoup à cacher, elle a tout à apprendre.
De secrets d'État en secrets d'alcôve, Martine se découvre Justine, et pour gagner sa liberté se fait libertine.
Satire sociale, roman noir, roman d'apprentissage, réflexion sur l'écriture, Marguerite est tout cela à la fois.
Mention spéciale pour la langue audacieuse, surprenante, tantôt crue, tantôt précieuse qui m'avait séduite dans Indésirable.
Commenter  J’apprécie          00
L'HISTOIRE D'UNE INNOCENCE AU PAYS DES PERVERSIONS SEXUELLES ET DES DÉRIVES POLITIQUES
Marguerite n'aime pas ses fesses. Je sais, c'est le titre, mais c'est aussi tout ce qui se cache derrière. Une personnalité complexée. Au point de s'estimer chanceuse d'avoir un compagnon, aussi méprisant soit-il. À ça, ajoutez une mère de soixante-sept ans totalement désinhibée, des amies qui n'en sont pas vraiment, et un job de résumeuse de livres. Bref, Marguerite n'est pas épanouie, mais se plaît silencieusement à se convaincre du contraire.
Heureusement, à la page 21, sa vie prend un nouveau tournant. Elle signe un contrat consistant à aider un vieux président français, sénile et lubrique, à rédiger ses mémoires. Les entretiens privés se succèdent. Et au milieu des saillies parfois drôlatiques sur les mâles et les femelles, des révélations politiques. L'orchestration d'assassinats.
Un livre cash, cru et caustique sur la sexualité, le désir et les frustrations.
Un livre engagé, troublant de précisions, sur les arcanes du monde politique, mêlant avec facétie les fausses et véritables identités.
Un style franchement singulier et maîtrisé, entre cousu-décousu, ellipses, et dialogues qui se fondent dans la narration. (Un petit côté Philippe Djian)
Pour la petite histoire, c'est le premier roman que je lis de l'auteur (mais pourquoi ?), et ce n'est certainement pas le dernier.
Commenter  J’apprécie          00
Enfin un livre que je n'ai pas encore terminé et qui m'enchante par son ton décapant, son originalité d'écriture.
C'est trop rare d'être surpris pour ne pas apprécier quand cela nous arrive.
J'ai hâte de poursuivre ma lecture
Commenter  J’apprécie          00
Marguerite, parisienne de 30 ans vivant de petits boulots dans l'édition est mal dans sa peau, entre son mec, velléitaire immature, et sa mère castratrice. Sa vie prend un tournant quand elle rencontre un ancien Président, qui l'a choisit pour l'aider à écrire ses mémoires...Un roman agréable, foutraque, décousu, qui se lit vite. Un livre mal fichu mais attachant, qui aurait gagné à être mieux relu (nombreuses coquilles!). L'intrigue policière fonctionne plutôt bien, si elle n'est pas toujours crédible. A lire dans le train ou a emmener en week-end.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (114) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20264 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}