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Paul Duquenne (Autre)Nicole Sels (Autre)
EAN : 9782020086905
389 pages
Seuil (01/03/1985)
3.09/5   11 notes
Résumé :

Mémoires d'un névropathe1893 : D.P. Schreber, président de chambre à la cour d'appel de Dresde, alors âgé de près de cinquante ans, doit être placé dans un asile du royaume de Saxe.1900 : Schreber engange un procès en levée de son interdiction afin de pouvoir sortir librement de l'asile. C'est à cette occasion qu'il écrit les Mémoires d'un névropathe.1902 : Schreber gagne son pro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les Mémoires d'un névropathe de Daniel Paul Schreber se méritent seulement deux étoiles sur cinq du fait de la médiocrité de leur qualité littéraire.

Ce texte est « le produit d'une imagination maladive, et il n'échappera pas un seul instant à quiconque en fera la lecture que l'auteur a l'esprit dérangé ». (Mémoires, p. 533)

C'est précisément cela qui rend sa lecture pénible. Pour en résumer rapidement le propos, l'auteur se croit investi d'une relation privilégiée à Dieu, qui serait selon lui un être faillible, voire mesquin. Cette communication lui arrive par des rayons qui se branchent aux nerfs de son corps et qui prennent origine dans le soleil, qu'il s'amuse parfois à regarder fixement. Mille fois par jour, le corps de Schreber est le théâtre de miracles qu'accomplit Dieu en lui.

Il en résulte une perte partielle de son libre arbitre. Il a par exemple de violents tics au visage et est la proie de crises de hurlements qu'il ne peut pas contrôler. Il est persuadé qu'après son "éviration" (castration), il lui poussera des seins de femme et qu'une fois transformé en l'autre sexe, il engendrera une nouvelle race d'hommes fait "d'esprit Schreber". Il entend aussi des voix qui le harcèlent; les oiseaux et le vent murmurent dans ses oreilles.

Le trouble du président doit être pointé du nom de paranoïa, comme l'écrit le psychiatre Weber dans son expertise médico-légale. Ce qui est étonnant, c'est que la rigueur logique de l'esprit du malade n'est nullement altérée par sa maladie. Pourtant, son délire est bel et bien chronique et il est impossible de le convaincre qu'il est la proie d'hallucinations auditives et visuelles.

Ces mémoires sont à lire uniquement par ceux qui veulent avoir une idée très nette de ce qu'est la paranoïa vécue de l'intérieur. Autrement, cette lecture est pure perte de temps.
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Présentation de la traduction de Paul Duquenne des « Mémoires d'un névropathe » de D.P. Schreber – Cahiers pour l'analyse n° 5 p. 69-72.

Cette traduction était attendue. Exactement depuis notre séminaire de l'année 1955-56. Nous nous souvenons d'avoir à son annonce vu se dresser l'oreille de Madame Ida Macalpine qui en hâta sans doute celle qu'alors, avec l'aide de son fils, elle donna en anglais : on constate qu'elle eût pu prendre son temps.

Peut-être un retard si peu motivé mérite-t-il qu'on le retienne plus longtemps sous l'attention, ou qu'on y revienne.

Quoiqu'il en soit, ce séminaire, cinquième de notre enseignement et le troisième du toit de Sainte-Anne, nous montre, comme il nous arrive quand nous nous reportons à ces textes enregistrés, bien des thèmes non seulement nécessaires alors à l'élargissement des catégories reçues dans notre auditoire, mais pour certains d'entre ces thèmes, la date d'où ils devaient poursuivre la carrière qui les fait maintenant courir les revues, entendons celles du bel air, ou si l'on veut, du bel esprit.

S'il en est qui viennent dans ces courts mots d'introduction dont nous accompagnerons la suite de ce que donnera ici notre ami le docteur Duquenne, ce ne sera que de s'éclairer de la lumière du texte ici produit.

Car ne l'oublions pas, du « cas Schreber » Freud n'a connu rien d'autre que ce texte. Et c'est ce texte qui porte en lui tout ce qu'il a su tirer de révélateur en ce cas.

C'est pourquoi ce séminaire qui s'intitulait de la 4ème des dites cinq grandes psychanalyses de Freud, ne pouvait mieux étendre son assiette qu'à l'appuyer sur le texte même qui lui servit d'objet. Ce qu'à notre su, nous fûmes le premier à faire avec cette ampleur.
Lien : https://nosubject.com/Pr%C3%..
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Pendant son enfance puis son adolescence, Dominique [SELS] regrette que sa mère, une fois de retour de l'École freudienne de Paris dont celle-ci est bibliothécaire, continue de taper les séminaires de Jacques Lacan qui tapissent la maison, et de traduire pour celui-ci les choses qu'il lui a demandées, notamment "les mémoires d'un marionnettiste", que sont "Les Mémoires d'un névropathe", de Daniel Paul Schreber (traduction de Paul Duquenne et Nicole Sels, 1975, éd. du Seuil), livre à l'origine des travaux de Freud sur la paranoïa. Dominique finit par elle-même acheter une machine à écrire, pour apostropher le lecteur invisible qui accapare sa mère rivée à sa machine à écrire, telle est la structure d'Eden en friche. Parce que sa mère était enfant pendant la guerre, Dominique Sels a écrit Eden en friche dans la réminiscence du roman "Le Jardin des Finzi-Contini", pour perpétuer, par delà l'horreur, le bonheur du jardin et de la maison dans les familles juives de la Méditerranée.

Lien : https://fr.wikipedia.org/wik..
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bonjour à tous et toutes !

Etudiant en médecine, et futur médecin psychiatre j'espère je fraye mon chemin à travers d'innombrables connaissances et je rêve de trouver le témoignage de Shreber sur ses délires.
Si quelqu'un veut en discuter :-) ?
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il serait faux de dire que, pour le délirant, tout se passe comme s' il voyait ou comme s' il entendait; il voit et il entend réellement, et il serait absolument vain de vouloir discuter avec lui de la réalité des impressions qu'il ressent. « Si ce que je perçois doit être faux, dit un malade, alors il me faut douter de tout ce que vous dites et il me faut aussi douter si je vous vois."
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>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Biographie générale et généalogique (557)
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